Article N° 6607
MÉNOPAUSE
Un test biologique pour prédire la ménopause
Abderrahim DERRAJI - 24 janvier 2020 10:29Une étude publiée dans «The Journal of clinical endocrinology & metabolism révèle qu’une équipe de chercheurs de l’Université du Colorado travaille actuellement sur un test sanguin permettant de prédire la ménopause deux années avant son apparition.
Cette équipe a dosé l'hormone anti-müllérienne (AMH) chez plus de 1 500 femmes âgées pour la plupart de 45 à 50 ans. Le taux de cette hormone qui baisse quand le cycle d'ovulation prend fin, fait d'elle un bon indicateur de la fértilité.
Anticiper l’arrivée de la ménopause peut aider certaines femmes souhaitant avoir un bébé à prendre des décisions pour augmenter leurs chances d’y arriver.
Source : https://academic.oup.com/
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Bouffées de chaleur : Un nouveau médicament arrive bientôt
Un nouveau traitement hormonal de la ménopause développé par le laboratoire Astellas Pharma, sera disponible en France à partir d'avril ou mai 2025.
Le traitement hormonal bien qu'efficace, est peu utilisé. Seulement 6 % des font appel à ce traitement en raison de la méfiance envers les hormones. Ce nouveau médicament baptisé Veozah, cible les neurones de l'hypothalamus responsables de la régulation de la température corporelle, atténuant ainsi les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes. Selon le Dr Brigitte Raccah Tebeka, ce traitement permet de rétablir l'équilibre du «thermostat central» sans utiliser d'hormones, en réduisant l'intensité et la fréquence des symptômes de 60 %.
Cette nouvelle spécialité qui se présente sous forme de comprimés, doit être prise quotidiennement. Elle présente peu d'effets secondaires, bien que des maux de tête aient été signalés.
Contrairement au traitement hormonal, Veozah ne traite que les troubles vasomoteurs et n'a pas d'effet sur d'autres symptômes comme les douleurs articulaires, la sécheresse vaginale, ni de protection contre les problèmes osseux ou cardiovasculaires. Ce traitement dont le prix sera fixé entre 70 et 80 euros par mois, ne sera pas remboursé par l'Assurance maladie.
En complément de ce traitement, une bonne hygiène de vie est primordiale. L'activité physique aide à gérer les troubles de l'humeur, le sommeil et les douleurs articulaires, tout en limitant la prise de poids souvent associée à la ménopause. Il est aussi conseillé d'adapter son alimentation en évitant les dîners copieux, les sucreries, les graisses animales, et en réduisant la consommation d'alcool, car l'organisme tolère moins les excès avec l'âge.
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Élinzanetant : une nouvelle perspective thérapeutique dans la prise en charge de la ménopause
La ménopause, caractérisée par la cessation du cycle menstruel, s'accompagne fréquemment de symptômes vasomoteurs tels que les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes, qui peuvent altérer la qualité de vie des femmes. Bien que les traitements hormonaux substitutifs (THS) aient longtemps été considérés comme le traitement de référence, les risques associés, notamment de cancer du sein et de maladies cardiovasculaires, ont restreint leur utilisation.
Une nouvelle molécule, l'élinzanetant, développée par le laboratoire Bayer(1), offre une perspective thérapeutique prometteuse pour le traitement des symptômes vasomoteurs de la ménopause. Son mode d'action repose sur le blocage sélectif des neurones thermorégulateurs au niveau central, responsables de la régulation de la température corporelle. Les résultats des essais cliniques de phase 3 ont révélé une réduction significative de la fréquence et de la sévérité des bouffées de chaleur chez 80% des patientes traitées par l'élinzanetant.
Ce mécanisme d'action innovant et non hormonal présente trois avantages :
L'élinzanetant évite les risques associés aux THS, tels que l'augmentation du risque de cancer du sein et de maladies cardiovasculaires.
Les résultats des essais cliniques sont encourageants, démontrant une amélioration significative des symptômes vasomoteurs.
Ce nouveau traitement agit spécifiquement sur les neurones thermorégulateurs, réduisant ainsi les effets secondaires potentiels liés à une action sur d'autres systèmes.
Ces résultats prometteurs ouvrent de nouvelles perspectives dans la prise en charge des symptômes vasomoteurs de la ménopause. L'élinzanetant pourrait devenir une alternative thérapeutique de premier choix, en particulier chez les femmes chez qui les THS sont contre-indiqués.
Cependant, il est important de noter que des études complémentaires sont nécessaires pour évaluer à long terme l'efficacité et l’innocuité de cette nouvelle molécule. Les autorités de santé américaines (FDA) et européennes (EMA) devront également examiner attentivement les données avant d'accorder l’autorisation de mise sur le marché.
En conclusion, l'élinzanetant représente une avancée significative dans le traitement des symptômes vasomoteurs de la ménopause. Son profil de sécurité et son efficacité pourraient en faire un traitement de référence dans les années à venir, offrant ainsi aux femmes une nouvelle option thérapeutique adaptée à leurs besoins.
1 : Source : https://www.bayer.com/fr/ca/lelinzanetant-de-bayer-a-atteint-tous-les-criteres-devaluation-principaux-et-secondaires-cles
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Les isoflavones sans danger pour les femmes ménopausées
Selon une évaluation scientifique réalisée par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), les isoflavones contenues dans les compléments alimentaires disponibles sur le marché européen ne présentent pas de danger pour les femmes post-ménopausées.
« Les éléments de preuve examinés ne suggèrent pas qu’il existe d’effet nocif sur les trois organes pris en compte dans cette évaluation : la glande mammaire, l’utérus et la glande thyroïde. Nous avons pris en considération des études utilisant des doses expérimentales d’isoflavones que l’on trouve généralement dans les compléments alimentaires destinés aux femmes ménopausées dans l’Union européenne », a déclaré le Dr Alicja Mortensen (EFSA).
Néanmoins, ces résultats se limitent à ces doses et à des durées d’apport limitées, allant de trois mois à un peu moins d’un an. De plus, il n’a pas été possible d’évaluer les risques possibles pour les femmes au cours de la période de transition vers la ménopause, ainsi que pour les femmes ménopausées présentant des antécédents familiaux de cancer, en raison de l’absence de données disponibles pour ces groupes de femmes.
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