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North African Rare Disease Summit

Le Caire abrite la première édition du North African Rare Disease Summit Abderrahim DERRAJI - 30 mai 2023 17:48
Le Caire abrite la première édition du North African Rare Disease Summit

À l’initiative de Sanofi, une rencontre scientifique a réuni, les 12 et 13 mai 2013 au Caire, 150 experts dans la prise en charge des maladies rares exerçant au Maroc, en Tunisie, en Libye et en l’Egypte.


L’objectif que se sont assigné les initiateurs de cette première édition du North African Rare Disease Summit (Congrès nord-africain sur les maladies rares) est de réunir les conditions permettant un partage d’expérience entre les praticiens des quatre pays au sujet de la prise en charge et le traitement des principales maladies rares.

Il existe à ce jour plus de 7.000 maladies rares qui affectent dans leur ensemble plus de 350 millions de personnes à travers le monde.

Une maladie est qualifiée de «rare» quand elle a une incidence ne dépassant pas une personne sur 2000. Il s’agit d’une pathologie sévère, chronique, et d’évolution progressive. L’errance médicale contribue à l’aggravation de la maladie rare et peut détériorer la qualité de vie des patients. La rareté et la complexité de ces pathologies compliquent le diagnostic et la prise en charge des personnes qui en sont atteintes. Leur expression est extrêmement diverse : neuromusculaire, métabolique, infectieuse, immune, cancéreuse.

Au Maroc, on estime à 1,5 million le nombre de personnes atteintes de pathologies rares. En Tunisie, ce chiffre est estimé à 600 000 patients.

«Les patients peuvent endurer un long parcours impliquant des médecins spécialistes, des tests et des diagnostics souvent erronés, voire contradictoires. La formation médicale continue est essentielle pour améliorer le diagnostic clinique et débuter le traitement dans les meilleurs délais. Bien entendu, l’accès aux soins et aux traitements pour les patients est déterminant afin d’améliorer leur état de santé et éviter les complications qui peuvent générer des décès» a indiqué le Pr Soundousse SALIMI, professeur de pédiatrie au CHU Ibn Rochd à Casablanca.

 



Les experts scientifiques des 4 pays ayant pris part à cette manifestation et qui sont unanimes sur le fait que l’errance diagnostique demeure une question majeure pour les patients et leurs familles ont formulé les recommandations suivantes : 

- renforcer l’information sur les maladies rares à destination des professionnels de santé,
- améliorer les outils de diagnostic,
- favoriser les actions de recherche et développement de nouveaux traitements : rencontres régulières entre chercheurs, mutualisation des registres et bases de données, déploiement d’études cliniques,
- développer l’accès aux solutions thérapeutiques pour les patients, pour une meilleure prise en charge,
- élargir la couverture médicale aux principales maladies rares traitables (mucopolysaccharidose 1, Fabry, Pompe, Gaucher…).
- et déployer des campagnes de sensibilisation sur les maladies rares à destination du grand public et à l’ensemble des parties prenantes.

En 2019, le ministère de la Santé et de la protection sociale a signé avec Sanofi Maroc une convention-cadre de partenariat sur les maladies rares, qui s’articule autour de 3 axes :
- La mise en place de centres de référence pour la prise en charge des patients atteints de maladies rares au niveau des Centres Hospitaliers Universitaires ;
- La mise en place d’un registre national des maladies rares ;
- La formation continue et la sensibilisation des professionnels de santé autour des maladies rares.

«Nous sommes fiers de l’état d’avancement de cette convention. Des actions concrètes ont été implémentées, notamment le lancement du «Sanofi Metabolic Academy» pour la formation continue des professionnels de santé, ainsi que les préparations nécessaires pour la mise en place du Registre national des maladies rares qui permettra de mieux évaluer ces pathologies ainsi que les approches thérapeutiques. Le cahier des charges -relatif à la labellisation des centres de références spécialisés dans les maladies rares- est en phase de finalisation», a indiqué Aneflous Bouchra, Directeur général de l’activité Specialty Care Sanofi Maroc-Tunisie-Libye

Depuis plus de 40 ans, Sanofi s’est profondément engagé à figurer à l’avant-garde en matière de science et d’innovation, en rassemblant ses collaborateurs et ses ressources à l’échelle mondiale afin d’aider à améliorer le quotidien des personnes concernées par une maladie rare ou touchées par celle-ci.

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CIRCUIT LEGAL DU MÉDICAMENT

Les circulaires se suivent et se ressemblent ! Abderrahim DERRAJI - 28 mai 2023 10:45
Les circulaires se suivent et se ressemblent !

À la demande des représentations syndicales des pharmaciens d’officine, le ministère de la Santé a élaboré, le 25 mai 2023, la circulaire n° 485 afin d’exhorter tous les intervenants à respecter le circuit légal du médicament et des produits de santé. Cet écrit fait suite à la constatation d’infractions aux dispositions législatives et réglementaires régissant ce circuit.

Cette circulaire, qui nous rappelle par son contenu la circulaire n° 977 du 27 août 2021, indique aussi dans son dernier paragraphe que la Direction du médicament et de la pharmacie ainsi que les services compétents des autres administrations publiques allaient constater toute infraction aux dispositions qu’elle a énumérées et d’engager les poursuites que justifient les faits relevés.

On ne peut s’empêcher de nous poser des questions quant à l’utilité de ces circulaires censées rappeler des dispositions légales que nul n’est censé ignorer. Cette situation kafkaïenne nous rappelle l’adage: «Il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre». Et apparemment, ce ne sont pas les sourds qui manquent ! 

Tout en saluant cette nouvelle ère où le ministère de la Santé a fini par ouvrir ses portes aux représentants des pharmaciens, on ose espérer que de vraies actions concrètes soient entreprises envers tous ceux qui transgressent les lois, car ni les sanctions que prévoit la loi, ni les menaces ne semblent les inquiéter. 

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Édulcorants

OMS : Les édulcorants non sucrés ne permettent pas de perdre du poids Abderrahim DERRAJI - 28 mai 2023 10:43
OMS : Les édulcorants non sucrés ne permettent pas de perdre du poids

Selon un communiqué de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une étude systématique des données disponibles «suggère que l'utilisation d'édulcorants non sucrés ne confère aucun avantage à long terme en termes de réduction de la graisse corporelle chez les adultes et les enfants». Ces mêmes études suggèrent également que l'utilisation à long terme des édulcorants sans sucre pourrait avoir des effets indésirables, tels qu'un risque accru de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires et de mortalité chez les adultes.

«Les gens doivent envisager d'autres moyens pour réduire les apports en sucres libres, comme la consommation d'aliments contenant des sucres naturels, tels que les fruits, ou d'aliments et de boissons non sucrés», a déclaré Francesco Branca, directeur de l'OMS pour la nutrition et la sécurité alimentaire.

Francesco Branca a également indiqué que les édulcorants artificiels ne sont pas des facteurs diététiques essentiels et n'ont aucune valeur nutritionnelle. D’après cette dernière, il est primordial de réduire le goût sucré dès le plus jeune âge.

L’OMS déconseille la consommation de «tous les édulcorants non nutritifs synthétiques et naturels ou modifiés qui ne sont pas classés comme des sucres et qui se trouvent dans les aliments et les boissons manufacturés, ou qui sont vendus tels quels pour être ajoutés aux aliments et aux boissons par les consommateurs».

Les produits concernés sont : l'acésulfame K, l'aspartame, l'advantame, les cyclamates, le néotame, la saccharine, le sucralose, la stévia et les dérivés de la stévia.

Le communiqué de l’OMS indique que sa recommandation ne s'applique pas aux produits de soins personnels et d'hygiène contenant des édulcorants non sucrés, tels que le dentifrice, la crème pour la peau et les médicaments, ni aux sucres hypocaloriques et aux alcools de sucre (polyols), qui sont des sucres ou des dérivés de sucre contenant des calories et ne sont donc pas considérés comme des édulcorants non sucrés.

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Boehringer Ingelheim

Boehringer Ingelheim : inaugure un Bureau scientifique au Maroc Abderrahim DERRAJI - 28 mai 2023 10:40
Boehringer Ingelheim : inaugure un Bureau scientifique au Maroc

Boehringer Ingelheim renforce sa présence au Royaume en inaugurant, jeudi dernier, un Bureau scientifique à Casablanca. L’inauguration s’est tenue en présence de Robert Dölger, ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne au Maroc, ainsi que des représentants de différents départements ministériels marocains.

«Le secteur médical et pharmaceutique de l’Allemagne est de classe mondiale dépassant les 400 milliards d’euros par an. Boehringer Ingelheim est un très bon exemple de ce secteur avec une présence au Maroc depuis 20 ans (...)», a indiqué Robert Dölger.

«Human Pharma Inde, Moyen-Orient, Turquie et Afrique au sein de Boehringer Ingelheim indique qu’à travers ce Bureau de recherche, l’entreprise renforcera son empreinte dans la région. Et d’ajouter : «En établissant notre présence à Casablanca, nous sommes en mesure de contribuer à la croissance régulière du paysage de la santé au Maroc afin de transformer les générations à venir».

«C’est une occasion importante dans le parcours de notre entreprise. À partir de cette base, les équipes de notre Bureau scientifique élargira nos opérations sur le terrain offrant des traitements innovants qui répondent aux besoins des patients,notamment ceux souffrant de diabète et d’infarctus du myocarde et des autres traitements cardiologiques», précise Anthony Lauw, directeur général et responsable de Human Pharma Afrique du Nord-Ouest au sein de Boehringer Ingelheim.

«Je profite de cette occasion pour lancer un vigoureux appel à profiter pleinement des conditions préférentielles et des plateformes de recherche et de développement offertes par le Royaume dans le domaine pharmaceutique», a souligné Aziz Mrabti, directeur des médicaments et de la pharmacie.

Quant à Ghali Skalli, directeur général des investissements et climat des affaires au sein du ministère de l’Investissement, de la convergence et de l’évaluation des politiques publiques, il considère que toutes les conditions sont réunies pour commencer à réfléchir à une base industrielle de Boehringer Ingelheim au niveau national.  

 

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Événements indésirables graves associés aux soins

HAS : attention à la récurrence de mésusages médicamenteux en pédiatrie ! Abderrahim DERRAJI - 28 mai 2023 10:26
HAS : attention à la récurrence de mésusages médicamenteux en pédiatrie !

La Haute Autorité de santé (HAS – France) vient de publier un «Flash sécurité patient» au sujet de médicaments utilisé en pédiatrie. Le but de «Flash sécurité patient» est d’attirer l’attention des professionnels de santé sur la récurrence d’événements indésirables graves associés aux soins (EIGS) en pédiatrie.

La HAS indique qu’elle a identifié, entre le 1er mars 2017 et le 24 mai 2022, quelque 56 événements en lien avec un mésusage médicamenteux.
Ces EIGS peuvent intervenir à toutes les étapes de la prise en charge médicamenteuse. C’est pour cette raison que la HAS insiste sur la nécessité d’appliquer les recommandations de bonnes pratiques qui permettent d’éviter ces EIGS. Parmi ces EIGS, on note un surdosage morphinique chez un enfant de 5 ans, un surdosage d’antiépileptique chez un enfant de 3 ans et un surdosage en acide clavulanique chez un nouveau-né.

La HAS rappelle que des recommandations ont été élaborées par l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé). Les professionnels de santé peuvent également consulter en ligne le Guide d’aide à la prescription, la dispensation et l’administration des médicaments en pédiatrie

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Autres articles

Quand le rock sauve des vies !

Claude Mariottini, cardiologue interventionnel et rythmologue à l’Institut Arnaud Tzanck (Saint-Laurent-du-Var – France) qui fait également partie du groupe de «Rock  The Low Budget Men», enchaîne les scènes pour financer des défibrillateurs. Ce cardiologue ne se contente pas de mettre à la disposition des communes où son groupe se produit des défibrillateurs, il invite également, à chaque concert, les pompiers et les services d’urgence pour dispenser des formations de secourismes aux spectateurs. Quelque 4.000 à 5.000 personnes sont formées chaque été. Le premier concert de «The Low Budget Men» a été organisé en 2008 à Vallauris, commune française située dans le département des Alpes-Maritimes. En 2009, un second concert a eu lieu dans la même ville. Les 1.200 personnes ayant assisté à ce concert ont généré une recette de 20.000 euros. Cette somme a permis de confectionner des plaquettes d’information grand public sur les défibrillateurs et les gestes d’urgence. Deux autres concerts ont été organisés en 2010 par les «Low Budget Men» à Vallauris et à Nice. Les sommes récoltées ont servi à acheter une quinzaine de défibrillateurs qui ont été mis à la disposition de ces deux villes.  «Avant chaque concert, je fais toujours un petit discours médical. La mort subite n’est évidemment pas un sujet très gai. Avec la musique et dans un contexte festif, c’est plus facile à aborder. Nous distribuons aussi les plaquettes «1 vie = 3 gestes» de la Fédération française de cardiologie», indique le Dr Mariottini. Après le concert de Nice, le Dr Mariottini a créé l’association «20.000 vies» pour avoir un statut juridique lui permettant de concrétiser le projet d’un disque dont les recettes serviraient à financer d’autres défibrillateurs. Depuis le mois de septembre, deux titres ont été enregistrés. Soutenue, entre autres, par la Fédération française de cardiologie et l’Ordre des pharmaciens, l’association «20.000 vies» envisage de tirer profit des ventes de ce disque pour équiper les pharmacies en défibrillateurs. «Le réseau officinal est celui qui quadrille le mieux la population. En cas d’arrêt cardiaque dans la rue, nous aimerions que la croix verte soit synonyme de défibrillateur disponible», affirme le Dr Mariottini. Pour que les pharmacies jouent le jeu, l’association envisage de mettre à leur disposition un défibrillateur ainsi que 400 disques des «Low Budget Men». La vente par les pharmaciens des disques permettrait de financer le défibrillateur. Une expérience pilote sera prochainement lancée dans cinq officines des Alpes-Maritimes, avant une éventuelle généralisation avec le soutien du Conseil de l’Ordre des pharmaciens. La mort subite serait responsable de 50.000 décès par an en France. En cas de malaise, le taux de mortalité augmente de 10% par minute perdue. Sans défibrillateur, le taux de patients ranimés ne dépasse pas les 3%, alors que ce pourcentage peut atteindre 30% si les secouristes disposent d’un défibrillateur. Qui ne se souvient pas du joueur danois Christian Eriksen qui s'est écroulé sur la pelouse après un malaise cardiaque qu’il a eu le 12 juin 2021 lors du match qui a opposé son pays à la Finlande ? Le joueur danois a eu la vie sauve grâce, d’une part, aux gestes de premiers secours qui lui ont été prodigués par le capitaine de l’équipe danoise et, d’autre part, grâce au massage cardiaque assuré par le staff médical avant qu’il ne soit conduit à l’hôpital. On se pose tous la question : si ce cas avait eu lieu dans certains stades ou certaines salles de sport au Maroc non équipés de défibrillateur, le sportif victime d’un malaise cardiaque aurait-il pu être sauvé ? Rien n’est moins sûr. Les spécialistes s’accordent sur la nécessité d’équiper en défibrillateurs tous les stades, toutes les salles de sport, les gares, et pourquoi pas les pharmacies dont le maillage permet de couvrir toutes les régions du Maroc.

Abderrahim Derraji - 21 mai 2023 20:39
Ménopause : un traitement d’Astellas Pharma obtient le feu vert de la FDA

Un médicament développé par Astellas Pharma, qui permet de réduire les symptômes de la ménopause comme les bouffées de chaleur, vient de décrocher l’approbation de la Food and drug administration américaine (FDA). Ce traitement, baptisé Fezolinetant, est administré quotidiennement par voie orale pour réduire les symptômes modérés à sévères de la ménopause comme la transpiration, les bouffées de chaleur et les frissons. Ce type de traitement qui permet de combattre les symptômes en augmentant le taux sérique des hormones peut être mal toléré par des femmes ayant des antécédents d'accident vasculaire cérébral, de caillots sanguins, de problèmes cardiaques ou autres problèmes de santé. Même si ce nouveau traitement n’est pas hormonal, il expose à certains risques, notamment des dommages potentiels au foie. Avant de prendre ce nouveau traitement dont le coût a été fixé à 550 dollars, les femmes devront subir un dépistage des lésions hépatiques ou d'une infection. Elles doivent également faire des analyses pour surveiller l’état de leur foie. La pharmaceutique a fait savoir que son médicament coûterait 550 dollars par mois.

Abderrahim Derraji - 21 mai 2023 20:34
Bientôt des traitements «made in space»

Une entreprise helvético-israélienne, qui vient de s’installer à Strasbourg, projette de fabriquer des médicaments dans l’espace. Cette production sera possible grâce à de petits laboratoires de 4 kilos qui seront envoyés en orbite. Ces laboratoires miniaturisés seront pilotés depuis la Terre. Selon le directeur général de la filiale Union européenne du groupe, Paul Kamoun, cette production en l’absence de gravité permettra de produire certains traitements qu’on ne peut pas produire actuellement sur Terre. SpacePharma vise à imprimer dans ses petits laboratoires des organes en 3D et pourrait, dans un avenir proche, mettre sur pied des laboratoires qui permettront aux astronautes de produire leurs propres médicaments. Des laboratoires de SpacePharma ont déjà volé dans la Station spatiale internationale (ISS) et à bord de satellites.  

Abderrahim Derraji - 21 mai 2023 20:32
L’Europe démarre une évaluation du risque potentiel de troubles neuro-développementaux chez les enfants dont le père a été traité par valproate

L’Agence européenne du médicament (EMA) a demandé en 2018 aux laboratoires pharmaceutiques, qui commercialisent les médicaments à base de valproate ou d’un de ses dérivés, de mener des études afin d’évaluer les risques liés à leur prise. Une des études avait pour finalité d’évaluer les risques malformatifs et neuro-développementaux chez les enfants dont le père avait été traité par le valproate ou par un de ses dérivés, avant la conception. Cette étude a exploité sur une longue période plusieurs registres scandinaves (Norvège, Suède et Danemark). Les auteurs de cette étude ont comparé les enfants dont le père était traité dans les trois mois avant la conception par ces molécules par rapport à ceux dont le père était traité par lamotrigine ou lévétiracétam. Les résultats de cette étude suggèrent une augmentation du risque de troubles neuro-développementaux, comme des troubles du spectre autistique, chez les enfants dont le père a été exposé au valproate. Ce risque varie entre 5,6% et 6,3% chez les enfants nés de père exposé au valproate contre 2,5% et 3,6% pour les enfants nés de père traité par lamotrigine ou lévétiracétam, sachant que ce risque de troubles neuro-développementaux atteint 30 à 40% après une exposition maternelle au valproate. Les limites de cette étude ne permettent pas à ce stade de confirmer ou d’infirmer ce risque. Des données complémentaires ont été demandées aux laboratoires par l’EMA et une évaluation européenne est en cours. Dans le point d’information publié au sujet de ces médicaments, l’ANSM demande aux hommes sous valproate ou d’un de ses dérivés de ne pas arrêter leur traitement sans l’avis de leur médecin. L’arrêt de ces traitements expose les patients épileptiques à des crises convulsives.  

Abderrahim Derraji - 21 mai 2023 20:31
Lupus : Une des premières causes de réduction de la mobilité physique et de mortalité chez les femmes jeunes au Maroc

L’Alliance des maladies rares au Maroc (AMRM) et l’Association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS), présidées toutes les deux par le Dr Khadija Moussayer*, se joignent au «World Lupus Day», organisé le 10 mai 2023 par la Fédération mondiale du lupus, pour sensibiliser aux aspects méconnus de cette maladie auto-immune rare qui frappe plus de 5 millions de personnes dans le monde, des femmes dans neuf cas sur 10, souvent jeunes. Potentiellement mortelle, elle est une des toutes premières causes de mortalité des femmes jeunes dans le monde et au Maroc. Plus étonnant encore, elle est assimilée à tort par beaucoup à une affection contagieuse (du type du sida), ce qui ne peut qu’isoler un peu plus les malades. Une enquête mondiale en 2020 a montré enfin qu’elle affecte profondément la mobilité et la capacité à mener des activités normales. - Une maladie aux multiples signes Le lupus est une maladie chronique aux manifestations très diverses d’où parfois son surnom de «maladie aux 1000 visages» : poussées de fièvre, perte de poids, fatigue, sentiment de mal-être, douleurs articulaires ou musculaires, lésions cutanées, troubles de la vision, état dépressif, symptômes psychiatriques … Sans oublier des rougeurs en « ailes de papillon » au visage. - Une évolution imprévisible Sa sévérité est variable selon les patients et chez un même individu selon les périodes. Elle peut rester inactive ou peu active pendant de longues périodes puis connaître des poussées attaquant de nombreuses parties du corps (articulations, peau, reins, cœur) et susceptibles de conduire à une hémorragie cérébrale ou pulmonaire, une insuffisance rénale…en particulier lors d’une grossesse. Cette imprévisibilité complique son diagnostic, souvent tardif. Un examen clinique spécialisé, accompagné d’un bilan biologique recherchant en particulier les auto-anticorps, permettrait pourtant de la confirmer précocement. - De nombreuses jeunes femmes en meurent Une analyse des certificats médicaux de décès, sur 15 ans aux États-Unis, a montré en 2018 que le lupus se classe au 10ème rang des causes du décès chez les 15-24 ans. Il est même répertorié au 5ème rang des 15-24 ans dans les populations les plus pauvres, les femmes noires et d’origine hispanique. On peut affirmer que ce dernier ratio s’applique aussi au Maroc où la pathologie atteint environ 20.000 femmes. Le lupus, la plus fréquente des maladies rares, constitue donc un problème majeur de santé publique dans notre pays. La situation est pire en Afrique noire, la région du monde la plus touchée par cette affection.   - Une maladie qu’on contrôle pourtant mieux La prise en charge du lupus a connu de grands progrès ces dernières décennies : le taux de survie à 5 ans pour le lupus était en France inférieur à 50 % en 1955 et supérieur à 90 % maintenant. Ce sont habituellement les spécialistes en médecine interne qui traitent ce trouble comme de la majorité des maladies auto-immunes. En l’absence de traitement curatif, la prise en charge repose sur des thérapies visant à prévenir les complications et à traiter les symptômes, principalement par l’emploi de l’hydroxychloroquine (plaquénine) et aussi, suivant les attaques, de cortisone, d’immunosuppresseurs et de traitements innovants, les biothérapies (qui n’ont qu’un seul défaut : leur coût élevé). Il existe aussi d’autres formes de ce mal qui restent heureusement bénignes en général : «cutanée» en se limitant à la peau, médicamenteuse et réversible à l’arrêt de la molécule en cause…. - Un impact considérable sur la fonction physique et la qualité de vie Dans une enquête mondiale menée auprès des malades dans plus de 70 pays en 2020 par la Fédération mondiale du lupus (WLF), près de 7 participants sur 10 ont répondu que le lupus entrave leur mobilité physique. La majorité des répondants au sondage ont ainsi indiqué qu’ils ne pouvaient pas accomplir sans difficultés leurs activités quotidiennes, y compris monter et descendre des escaliers (67%) et faire des tâches ménagères (69%) comme passer l’aspirateur. Une personne sur 10 a besoin d’une canne ou d’un autre appareil pour ses déplacements. Toutes les personnes atteintes de lupus semblent enfin éprouver des difficultés à se lever de leur lit. Cette enquête démontre bien les effets dévastateurs que le lupus peut causer à la vie de ceux qui en souffrent   En conclusion Cette journée est aussi l’occasion de mieux sensibiliser les femmes aux maladies auto-immunes dont elles sont la cible principale et dont le lupus est une de ses formes les plus graves. Dans ces pathologies, le système immunitaire, qui protège normalement contre les microbes ou les substances étrangères à l'organisme, se dérègle et se retourne contre les propres cellules de l'organisme. Ces maladies touchent 10 % de la population mondiale et à plus de 75 % les femmes. Une femme sur 6 est ou sera atteinte au cours de sa vie par ces troubles très variés (Comme la maladie de Basedow – hyperthyroïdie-, la Sclérose en plaques, le diabète de type 1, la polyarthrite rhumatoïde, la spondylarthrite, le Gougerot-Sjögren …) ! * Dr MOUSSAYER KHADIJA   Spécialiste en médecine interne et en gériatrie, présidente de l’Association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS), présidente de l’Alliance Maladies Rares au Maroc (AMRM)  

Dr Khadija Mousseer - 15 mai 2023 09:32
Pénurie de médicaments en Europe : Les pédiatres tirent la sonnette d’alarme

Des médecins autrichiens, italiens, français et suisses ont adressé une lettre ouverte à leurs ministres de la Santé respectifs leur demandant de trouver des solutions à la pénurie qui touche actuellement les médicaments et particulièrement les spécialités pédiatriques. «La santé de nos enfants et de nos jeunes est en danger en raison du manque de médicaments dans toute l’Europe», indique la lettre ouverte cosignée, entre autres, par Andréas Werner, président de l’Association française de pédiatrie ambulatoire (AFPA), et Thomas Fischbach (BVKJ, son homologue allemand). Les signataires de la lettre indiquent que ces ruptures, qui durent depuis novembre 2022, constituent un grave risque pour la santé des enfants et des adolescents. Plusieurs classes thérapeutiques connaissent des pénuries : les antibiotiques, les analgésiques, les antipyrétiques et les traitements de l’asthme et certains vaccins pédiatriques. De plus en plus de voix s’élèvent pour demander la relocalisation de la production des médicaments en Europe, à l’image de Jérôme Martin, co-fondateur de l’Observatoire de la transparence dans les politiques du médicament. Ce dernier estime que la France et l’Europe devraient pouvoir produire eux-mêmes leurs médicaments et «en dehors des lois du marché et des logiques des industriels». En France, le ministre de la Santé a révélé un plan «visant à prévenir toute future crise». L’Hexagone est sur le point d’autoriser une hausse des prix pour certains médicaments dans le but d’inciter les industriels à revoir leur production à la hausse. Quant à la Commission européenne, elle a annoncé qu’elle s’apprête à imposer aux firmes pharmaceutiques d’établir un «Plan de prévention des pénuries» et une liste de médicaments pouvant servir de base avant une éventuelle obligation de constituer des stocks. De leur côté, les industriels ont réagi à travers le LEEM (Les Entreprises du Médicament). Cet organisme a présenté, le 11 mai 2023, un plan d’action comportant une vingtaine de mesures pour faire face aux pénuries. Ces propositions s’articulent autour de l’identification des médicaments essentiels, de la mise en place d’un système de suivi et d’information beaucoup plus efficace, et de la revue de certaines dispositions économiques et réglementaires. Une déclinaison à l’échelle européenne est primordiale. Le LEEM explique les perturbations d’approvisionnement par la vulnérabilité de la chaîne de production des médicaments qui n’a pas pu faire face à des épidémies ou à des situations exceptionnelles, d’autant plus que la production de principes actifs des produits matures a été délocalisée en Chine et en Inde pour des raisons essentiellement économiques. La croissance de la consommation mondiale de médicaments, le problème des prix parfois trop bas des anciennes spécialités pharmaceutiques et l’augmentation des coûts de production sont également des facteurs qui ont impacté l’approvisionnement. Selon le LEEM, les délais d’approvisionnement ont doublé pour les matières premières des médicaments matures. Ces graves pénuries, qui menacent de nombreux pays, devraient inciter les autorités sanitaires à mettre en place des politiques pharmaceutiques qui font de l’accessibilité aux médicaments une priorité. À quoi bon avoir un médicament avec un prix très bas s’il est constamment en rupture ? Source : https://www.jim.fr https://www.usinenouvelle.com

Abderrahim DERRAJI - 14 mai 2023 09:26
Réunion syndicats des pharmaciens-ministère de la Santé : une dizaine de revendications à l’étude

Les pharmaciens se sont réunis, mercredi dernier, avec des représentants de leur tutelle afin d’étudier le dossier revendicatif des pharmaciens. Cette rencontre a également permis de préparer un plan de travail et un échéancier. D’après des représentants des pharmaciens qui ont pris part à la réunion qui s’est tenue la semaine dernière, l’administration a prévu deux autres rencontres qui seront suivies d’une réunion en présence du ministre de la Santé. Lors de précédente réunion, les représentants de l’administration ont fait part aux représentants des pharmaciens d’un projet de circulaire en cours de finalisation. Ce projet a comme finalité de faire respecter le circuit légal du médicament. En pratique, une dizaine de points seront à l’étude lors des prochaines réunions : circuit légal du médicament, Loi 98-18 et régionalisation des conseils, dispositifs médicaux, compléments alimentaires, produits vétérinaires, modèle économique de l’officine et rémunération du pharmacien, contribution du pharmacien à la CMU, etc. Par ailleurs, les représentants de l’administration se sont engagés à veiller à ce que les représentants des pharmaciens soient impliqués dans tous les projets qui concernent les pharmaciens ce qui, en principe, aurait dû être la règle. Les représentants des pharmaciens donnent l’impression d’apprécier les conditions dans lesquelles se déroulent les réunions avec l’administration qui va, espérons-le, mettre fin à une période de non-dialogue qui n’a que trop duré.   

Abderrahim DERRAJI - 14 mai 2023 09:21
France : une proposition de loi pour améliorer l’accès aux soins

Pour améliorer l’accès aux soins et lutter contre les déserts médicaux en France, une proposition de loi a été amendée par les parlementaires et le gouvernement. Cette proposition de loi prévoit, entre autres, un accès direct aux infirmiers en pratique avancée (IPA), aux kinésithérapeutes et aux orthophonistes. Certaines dispositions intéressent aussi les pharmaciens, qui pourront renouveler trois fois, par délivrance d’un mois, une ordonnance expirée pour le traitement d’une pathologie chronique. À titre expérimental, les pharmaciens-biologistes seront autorisés à pratiquer des prélèvements dans le cadre du dépistage du cancer du col de l’utérus. Les conditions de qualification pour l’exercice de la profession de préparateur en pharmacie sont réformées. Ces derniers pourront administrer des vaccins dont la liste sera fixée par un arrêté. La liste des tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) innovants qui peuvent être utilisés par les professionnels de santé sera publiée annuellement.

Abderrahim DERRAJI - 14 mai 2023 09:18
L’AFMPS met en garde contre les sites illégaux de vente de médicaments en ligne

  Par des rapports récemment mis en ligne sur son site Internet, l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS) indique que 50 à 60% des médicaments achetés en ligne via des sites illégaux sont contrefaits ou falsifiés. L’Agence rappelle qu’un médicament contrefait ou falsifié est difficilement identifiable. Son emballage, à première vue, est identique à celui du médicament autorisé, et peut donc créer la confusion.  Un médicament contrefait ou falsifié peut avoir une composition différente des produits non contrefaits. Plusieurs cas se présentent : absence totale de principe actif, sous-dosage ou surdosage du principe actif. Les médicaments contrefaits peuvent contenir des substances toxiques pouvant présenter un danger pour les usagers de ces médicaments. Pourtant, la vente en ligne est réglementée en Belgique.  La vente de médicaments doit se faire obligatoirement en pharmacie. La vente en ligne reste une exception. Le webshop est une extension virtuelle de la «vraie» pharmacie. Pour pratiquer la vente en ligne, la pharmacie doit être enregistrée officiellement auprès de l’AFMPS et de l’Ordre des pharmaciens.  Sur le site Internet, il doit par ailleurs y avoir le logo européen avec la mention «Cliquez pour vérifier la légalité de ce site». Seuls les compléments alimentaires, les médicaments antitussifs et certains médicaments à prescription facultative peuvent être achetés en ligne. Par contre, pour acheter les médicaments à prescription obligatoire, le passage par la pharmacie est inévitable. 

Abderrahim DERRAJIahim - 14 mai 2023 09:15
ChatGPT : un allié ou un concurrent ?

Le 29 mars dernier, un millier d’experts et plusieurs intervenants de la Tech ont signé une pétition par laquelle ils ont demandé à tous les laboratoires d'intelligence artificielle (IA) de suspendre immédiatement et pendant au moins 6 mois la formation de systèmes d'IA plus puissants que ChatGPT-4. Cet outil est en quelque sorte un «logiciel conversationnel» qui génère des textes mot après mot de telle manière que chacun d’entre eux soit suivi des occurrences statistiquement dominantes dans la gigantesque base de données identifiée par les développeurs d’OpenAI. Les signataires de la pétition demandent à ce que la pause de 6 mois soit rendue publique et qu’elle inclut tous les acteurs clés impliqués. Dans le cas où une telle pause ne pourrait être mise en place rapidement, les signataires demandent aux gouvernements d’intervenir et d’imposer un moratoire. Les signataires qui comptent parmi eux Steve Wozniak, co-fondateur d’Apple,et Elon Musk, nouveau patron de Twitter, estiment que les systèmes d'IA contemporains vont être plus compétitifs que l’homme sur les tâches générales qu’il accomplit. Ils nous incitent à nous poser les   questions suivantes : Allons-nous laisser les machines inonder nos canaux d'information de propagande et de mensonges ? Devons-nous automatiser tous les emplois, y compris les plus épanouissants ? Devons-nous développer des esprits non humains qui pourraient finalement nous surpasser, nous rendre obsolètes et nous remplacer ? Devons-nous risquer de perdre le contrôle de notre civilisation ? Pour les auteurs de ladite pétition, les puissants systèmes d'IA ne devraient être développés que lorsque nous serons convaincus que leurs effets seront positifs et que leurs risques seront maîtrisés. Ils estiment aussi que des décisions aussi importantes ne doivent pas être déléguées aux dirigeants technologiques non élus. Le groupe d'éthique technologique (Center for AI and digital policy - CAIPD) a, de son côté, déposé plainte le jeudi 30 mars auprès de la FTC (Autorité américaine de la concurrence). Le CAIPD estime «qu’il est temps que la FTC agisse». L'ONG demande l'ouverture d'une enquête au sujet du robot conversationnel ChatGPT et un moratoire qui conditionne la sortie des prochaines versions de ce robot conversationnel par la mise en place de garde-fous. Elle reproche aussi à OpenAI d’avoir rendu accessible au public la dernière version ChatGPT-4, tout en reconnaissant des risques de biais notamment des «stéréotypes dangereux et des associations humiliantes pour certainesminorités et groupes marginalisés».  L’ONG reproche aussi à OpenAI son incapacité à prendre des mesures pour prévenir des usages détournés de l'intelligence artificielle, parmi lesquels la désinformation et les escroqueries. Le CAIPD appelle à la création d'une commission nationale pour évaluer l'impact de l'intelligence artificielle sur la société américaine. Pour l’avoir utilisé, on ne peut pas nier que le ChatGPT-4 qui n’est qu’à ses débuts est impressionnant ! Le concept est séduisant et il est fort à parier qu’il faudra compter dans l’avenir avec ce nouvel outil. Pour conclure, un temps d’adaptation sera nécessaire, comme ça a été pour les autres outils faisant appel aux techniques d’information et de communication. Les inquiétudes des scientifiques et spécialistes ne doivent en aucun cas être prises à la légère. Elles devraient nous permettre de réguler ces nouveaux outils pour éviter d’éventuels dérapages. Et comme l’ont rappelé plusieurs experts, Cette régulation ne peut pas rester la chasse gardée des sociétés éditrices de ces outils. On ne doit pas non plus perdre de vue que le mal ne provient rarement    pas des outils, mais plutôt de l’usage que nous en faisons.

Abderrahim DERRAJI - 08 mai 2023 07:02