Article N° 5362

COQUELUCHE

Les parents seraient responsables de la coqueluche du nourrisson dans un cas sur deux !

Imounachen Zitouni - 10 octobre 2016 22:20

La mise en évidence d’une transmission familiale de la coqueluche chez des nourrissons âgés de moins de six mois, est essentielle pour élaborer des stratégies préventives efficaces qui pourraient être intégrées dans le contrôle de cette maladie infectieuse. C’est dans ce but qu’a été conçue l’étude de G Fedele et coll.

La séroprévalence des anticorps IgG dirigés contre la toxine pertussique (PTX-IgG) et la prévalence d’une toux prolongée ont été évaluées chez les parents de 55 nourrissons âgés de moins de 6 mois, tous hospitalisés en raison d’une coqueluche confirmée. Un groupe de 90 parents témoins a été constitué à partir de deux sous-groupes : (1) 33 parents de nourrissons atteints d’une infection des voies aériennes inférieures ; (2) 57 parents de nourrissons en bonne santé apparente, vus en consultation externe à l’occasion d’une échographie de la hanche.

Chez les parents des nourrissons atteints d’une coqueluche, les taux de PTX-IgG étaient significativement plus élevés que dans les deux sous-groupes de parents témoins. Dans plus de 40 % des cas, le profil sérologique était compatible avec une transmission de la maladie à l’enfant, car les taux de PTX-IgG étaient ≥ 100 UI/ml, valeur considérée comme le témoin d’une coqueluche récente. Si l’on se réfère à la sérologie, les cas de coqueluche avec au moins l’un des parents vecteur potentiel de la maladie représentent 49,1 % de la population de l’étude. Si l’on prend en compte la toux prolongée, le pourcentage des parents potentiellement transmetteurs de l’infection s’élève alors à 56,4 %.

Les parents sont rarement au courant de la possibilité d’une transmission familiale de la coqueluche à leurs enfants en bas âge. A la lueur des résultats de cette étude, il semble opportun de les informer de ce risque, a fortiori quand ils présentent une toux prolongée, symptôme à ne pas négliger face à un nourrisson potentiellement réceptif. 

Source : JIM