Article N° 5303

AINS

AINS en première intention : à éviter dans les infections virales aiguës

Imounachen Zitouni - 08 septembre 2016 04:54

Pour expliquer l’augmentation de la fréquence des pleurésies purulentes (PP), des études rétrospectives ont suggéré que les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) prescrits pour les pneumonies pourraient y contribuer.

Une étude française ayant réuni 15 centres de pneumologie pédiatrique entre 2006-2009, a recensé 215 cas de PP.  83 cas parmi eux répondaient aux critères d’inclusion avec 83 sujets contrôles. Les infections virales identifiées étaient comparables chez les patients et chez les contrôles. Les agents bactériens des PP les plus fréquents étaient les pneumocoques (n = 68, 86 %), puis les streptocoques (7) ; parmi 32 pneumocoques identifiés, 31 sérotypes n’appartenaient pas au vaccin PV7. Les médicaments pris après le début de l’infection virale considérés, étaient les antibiotiques pendant au moins 6 jours, les AINS et le paracétamol au moins 1 jour. L’analyse à variables multiples a mis en évidence une augmentation du risque de PP lié aux AINS, une diminution du risque associée à la prise d’antibiotique et pas d’association avec le paracétamol. Le risque de PP associée aux AINS était diminué par la prise concomitante d’antibiotiques au moins 6 jours consécutifs.

Ce travail suggère que les AINS ne devraient pas être recommandés comme antipyrétiques de première ligne durant les infections virales aiguës.

Source : JIM