Article N° 5128

MÉLANOME

Grains de beauté : comment les surveiller

Imounachen Zitouni - 27 mai 2016 16:36

Le grain de beauté est un nævus. Constitué d'un amas anormal de cellules, le nævus correspond donc à la définition d'une tumeur. Une tumeur bénigne mais parfois susceptible d'évoluer en tumeur maligne: le mélanome.

Si la plupart des grains de beauté sont et resteront bénins, la transformation d'un grain de beauté préexistant en mélanome représente toutefois 20 % des cas. Il faut donc surveiller leur évolution… mais aussi traquer l'apparition de toute nouvelle tache, puisque 80 % des mélanomes se forment là où auparavant il n'y avait rien. C'est tout l'intérêt de l'auto-examen.

Reste que l'efficacité de l'auto-examen dépend de l'étude méthodique de toutes les zones du corps, de face, de dos, y compris aisselles, plantes des pieds, paumes des mains, ongles, lèvres, parties génitales, cuir chevelu (seule zone à ne pouvoir être examinée soi-même)… La mémoire pouvant flancher et la profusion de taches de rousseur compliquer la traque, l'idéal est de photographier sa peau par parcelles, dater l'état des lieux (une photo pour la vie) et s'y référer lors de l'auto-examen, que les spécialistes recommandent d'effectuer trois à quatre fois par an. On multiplie ainsi les chances de ne pas passer à côté d'une nouvelle lésion. Car c'est avant tout cela qui importe. La fameuse méthode ABCDE visant à alerter sur des lésions suspectes est certes intéressante, «mais si les critères de détection sont remplis, cela signifie que le mélanome est déjà évident», souligne le Dr Boitier.

Selon cette méthode, sont considérées suspectes les lésions Asymétriques (pas rondes), aux Bords irréguliers ou dentelés, dont la Couleur n'est pas homogène (intègre du brun, du noir…), au Diamètre supérieur à 6 mm et/ou dont l'Evolutivité est perceptible (changement de couleur, de texture, augmentation en surface, en volume, saignements spontanés, démangeaisons). Dans cet abécédaire, c'est la lettre E qui doit retenir l'attention. «Dès qu'il y a un changement, dans le doute, il faut consulter», martèle Françoise Boitier.

 

Source : http://sante.lefigaro.fr