Article N° 4461

PMA

Pas assez riche pour être maman!

Abderrahim Derraji - 12 mai 2015 13:29

La société française Kallistem vient d’annoncer cette semaine qu’elle a franchi le dernier obstacle la séparant de son objectif final, à savoir la création de spermatozoïdes humains in vitro. Ce procédé pourrait permettre, entre autres, la prise en charge de certaines infertilités masculines secondaires à une chimiothérapie ou à une radiothérapie. Et même si certains experts affichent une grande prudence au sujet de cette découverte, celle-ci vient s’ajouter aux nombreuses avancées réalisées en matière procréation médicalement assistée (PMA).

La fécondation in vitro (FIV) qui a été développée pour la première fois , au Royaume–Uni par les docteurs Patrick Steptoe et Robert Geofrey Edwards, a permis à la famille Brown d’avoir, le 25 juillet 1978, une petite fille qui porte le prénom de Louise. Depuis cette date, 5 millions de bébés sont nés dans le monde grâce à cette technique.

Au Maroc, même si des centres de PMA ont vu le jour dans la plupart des grandes villes, et même si les médecins et biologistes maitrisent les techniques de PMA, le nombre de PMA réalisé annuellement reste très en deçà des besoins en la matière. Cette situation s'explique par le coût élevé des PMA puisqu'une une seule tentative de FIV peut coûter entre 25000 à 45000 DH. Et comme elle n'est pas prise en charge par les caisses d'assurance maladies, peu de couples ont recours à la PMA. 
Pour sensibiliser les différents intervenants sur le calvaire qu’endurent les parents souffrant d’infertilité sans pouvoir bénéficier d’une prise en charge appropriée, l’Association marocaine des Aspirants à la Maternité et à la Paternité (MAPA), organise, le vendredi 15 mai 2015, à la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Casablanca, un séminaire sous le thème « L’infertilité au Maroc : Quelle prise en charge médicale pour les couples infertiles ? ».

On espère que le ministère de la santé, les pouvoirs publics et les caisses d’assurance maladies prennent réellement conscience des conséquences de l’infertilité qui frappe sans décernement 1 famille sur 7 au Maroc. À l’instar des autres nations, nous devons, tout en oeuvrant pour garantir la pérennité des caisses d’assurance maladies, faire preuve de solidarité vis à vis de ces couples infertiles pour leur permettre d’être, tout simplement, des parents comme les autres…
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Source : PHARMANEWS 290