Le Maroc connaît, depuis quelques semaines, une flambée préoccupante de cas de Covid-19. Plus de 10.000 nouveaux cas sont notifiés quotidiennement ainsi qu’une centaine de décès liés au Sars-CoV-2.

Pourtant, le Royaume ne recule devant rien pour préserver sa population, particulièrement en matière de vaccination. En effet, malgré la tension d’approvisionnement que connaissent les doses de vaccin à travers le monde, 30,7 millions de doses ont été administrées au Maroc ce qui a permis à 13,2 millions de personnes de recevoir les deux doses de vaccin.

Un tel programme aurait dû nous aider à dépasser nos craintes et appréhensions. Malheureusement, il n’en est rien ! Comme l’ont prédit de nombreux experts, le nouveau coronavirus est susceptible de muter pour pouvoir résister aux vaccins anti-Covid-19.

On va, de ce fait, être contraint d’effectuer des sortes de «mises à jour» régulières des vaccins pour faire face à ce virus qui va probablement continuer à muter, et ce ne sont donc pas les chalenges qui vont manquer.Tout d’abord, il faut régulièrement mettre au point des vaccins efficaces contre les virus existants et les nouveaux variants. Ces vaccins devraient avoir une bonne innocuité.

Ensuite, il faut les produire en quantité suffisante pour subvenir aux besoins en vaccins de toutes les nations. Et pour finir, les pays doivent lancer des programmes de vaccination d’envergure faisant appel à des ressources inimaginables.

En parallèle, les autorités sanitaires devraient aussi trouver les arguments nécessaires pour convaincre la population à faire plusieurs doses de vaccin et à continuer à respecter les restrictions sanitaires dictées par la recrudescence des nouveaux cas. La défiance vis-à-vis des vaccins et des programmes de vaccination risque de compliquer les choses, d'autant plus qu'un large pan de la population a de plus en plus du mal à s'accommoder avec les privations qui accompagnent cette pandémie dont on ne voit pas le bout.

La situation est plus compliquée qu'elle n'y paraît. Ce que certains ont du mal à accepter, c’est que la riposte à cette crise sanitaire peut comporter des défaillances liées à l’ampleur de la pandémie et à une méconnaissance du coronavirus. Conséquence : les gouvernements ont été acculés à naviguer à vue !

Mais tant qu'on ne dispose pas du vaccin «parfait» qui serait efficace à 100% dès la première dose et contre tous les variants, un vaccin qui ne donnerait aucun effet indésirable et dont le prix permettrait une bonne accessibilité à tous, la logique voudrait qu’on utilise au mieux les vaccins existants disposant du meilleur rapport bénéfices/risques, sachant que certains vaccins anti-Covid-19 se sont révélés relativement efficaces et dotés d’un profil de sécurité satisfaisant.

On ne peut cependant pas faire l’économie de respecter les mesures barrières et continuer à évaluer les programmes existants en tenant la population informée des datas générées par ces campagnes de vaccination.

Source : PMA