Article N° 7076
MASQUES
Le ministre de l'Économie fixe de nouveaux plafonds pour les prix des masques
Abderrahim DERRAJI - 04 mai 2021 13:27Le ministre de l'Économie, des Finances et de la Réforme de l'Administration Mohamed Benchaâboun, vient de revoir à la baisse le prix maximal au détail des différents masques en vente au Maroc.
C’est ainsi que le prix maximal des masques chirurgicaux a été fixé à 2 DH, alors qu’il était fixé auparavant à 5 DH. Quant au prix maximal des masques FFP2, il a été fixé à 15 DH, qu'ils soient pourvus de valve ou non.
Ces prix resteront en vigueur tant que la crise sanitaire persiste.
Source : PMA
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Masques grand public : les pharmaciens assurent !
Depuis le 7 avril 2020, date à laquelle le port de masque est devenu obligatoire au Maroc pour toute personne se rendant à l'extérieur de son lieu de résidence, leur disponibilité sur le marché est devenue primordiale.
Les masques non-médicaux appelés également masques grand public sont fabriqués au Maroc en quantité suffisante pour répondre aux besoins de la population. Ces dispositifs jouent un rôle essentiel pour stopper la propagation du Covid-19, sachant que la contamination se fait par des gouttelettes émanant de la salive ou des narines d’un porteur du virus. Les préparations hydroalcooliques sont également importantes pour contenir l’épidémie.
Malheureusement, malgré la production des masques au Maroc, la population avait du mal à se les procurer ce qui a pousser Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie et du commerce à faire appel aux pharmaciens d’officine et aux grossistes-répartiteurs qui ont été chargés de garantir la dispensation des masques subventionnés aux citoyens.
«Pour évaluer l’efficacité de ce circuit nous avons mené une étude transversale prospective auprès de 1067 pharmaciens d’officine réparties sur la totalité du territoire marocain.» a déclaré Dr Abderrahim Derraji, initiateur de cette étude et responsable du site Internet medicament.ma.
et d'ajouter «Cette étude a révélé que 95,7% des pharmaciens détenaient les masques subventionnés en stock et 39,9% les masques réutilisables. 87,8% des officinaux avaient un stock de préparations hydroalcooliques», a ajouté Dr Derraji.
Cependant, la tension d'approvisionnement que connaissent les masques médicaux à travers le monde s’est accompagnée d’une flambée des prix à l’international ce qui explique que seulement 6,4% des pharmaciens disposent en stock de masques chirurgicaux et 9,2% de masques FFP2.
On peut conclure que la mobilisation de l’industrie du textile, le recours au circuit pharmaceutique impliquant pharmaciens et répartiteurs et les décisions pertinentes du ministère de la Santé et du ministère de l’Industrie et du commerce ont permis aujourd’hui aux Marocains de disposer aussi bien de masques que de préparations hydroalcoolique ce qui est un atout pour lutter contre la Covid-19 et envisager le déconfinement avec plus de sérénité. Le ministère de l’Intérieur a également joué un rôle primordiale dans la coordination et le suivi de cette opération.
Pour télécharger l’étude cliquez sur le lien suivant : https://pharmacie.ma/uploads/pdfs/Enquete-masques-gels.pdf
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Les pharmaciens français autorisés à délivrer les masques non sanitaires !
Un arrêté paru au Journal officiel le 25 avril 2020 autorise désormais les pharmaciens d’officine français à dispenser les masques grand public à la population. L’article 1er de l’arrêté du 15 février 2002 a été complété par l’alinéa : «25° Les masques non sanitaires fabriqués selon un processus industriel et répondant aux spécifications techniques applicables.»
«Cette décision de santé publique est essentielle pour sécuriser le déconfinement et renforcer la protection de la population. Grâce à son maillage territorial, le réseau des officines va enfin pouvoir mettre à disposition du public des produits de qualité, sur l’ensemble du territoire national. Cette dispensation s’accompagnera de conseils sur le port du masque et d’un rappel sur les gestes barrières qui restent primordiaux», se félicite Carine Wolf-Thal, présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens.
Suite à cette publication, les pharmaciens pourront conseiller, dispenser et vendre deux catégories de masques de protection réservés à des usages non sanitaires, récemment définies par les pouvoirs publics. Il s’agit des masques individuels à usage des professionnels en contact avec le public qui sont destinés aux personnels affectés a? des postes ou missions comportant un contact régulier avec le public et les masques à visée collective pour protéger l’ensemble d’un groupe portant des masques.
Ces deux types de masques répondent à des spécifications techniques qui leur sont propres en termes d’efficacité de filtration et de désirabilité, et sont identifiés comme tels sur leur emballage.
Ces masques peuvent être à? usage unique ou réutilisables après lavage. Ils doivent être portés de la même façon que les masques chirurgicaux, dans la limite de 4 heures.
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Peut-on recycler les masques chirurgicaux ?
Depuis que la pénurie a touché les masques, de nombreuses équipes étudient actuellement la possibilité de les stériliser pour éliminer les contaminants tout en préservant leurs qualités barrières.
Parmi ces équipes, un consortium français interdisciplinaire rassemble des chercheurs du Centre national de recherche scientifique (CNRS), du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), de l’Inserm, de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), des praticiens et chercheurs de plusieurs CHU, ainsi que plusieurs partenaires industriels.
«Concernant les masques chirurgicaux, nous avons montré qu’ils conservent leurs performances après un lavage jusqu’à 95 °C» a indiqué Pierre Cinquin, du CHU Grenoble Alpes. Et d’ajouter «Nous avons également de très bons résultats avec l’autoclave et les rayons gamma. Précisément, nous observons une perte d’efficacité de filtration inférieure à 2%»
Concernant les masques FFP2, les premiers résultats obtenus par l’agence Apave de Grenoble montrent que le traitement à l’oxyde d’éthylène en conserve les performances. En revanche, il apparaît que les rayons gamma ne les conservent pas.
Enfin, Olivier Terrier et son équipe, viennent de démontrer que la chaleur sèche à 70 °C détruit très efficacement une charge virale calibrée déposée sur des masques chirurgicaux et FFP2.
D’autres combinaisons de méthodes sont actuellement évaluées par le consortium. Un groupe de travail interministériel a vu le jour et sera chargé d’évaluer les méthodes de remise en état des masques.
Pierre Parneix (Responsable Réseau de Prévention des Infections Associées aux Soins (REPIAS) Nouvelle-Aquitaine) estime toutefois que si un procédé industriel venait à être qualifié, il le serait probablement pour un nombre limité d’usages voire une réutilisation unique.
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