Article N° 6994

Covid-19

Covid-19 : un virus peut en cacher un autre !

Abderrahim DERRAJI - 14 février 2021 22:27

Depuis plus d’un an, les pouvoirs publics se démènent nuit et jour et font l’impossible afin de contenir la pandémie COVID-19 et ce virus qui n’a pas fini de nous surprendre.

En effet, de nouveaux variants plus contagieux et plus ou moins virulents que le Sars-Cov-2 initial, inquiètent la communauté

scientifique et les autorités sanitaires d’un grand nombre de pays qui se seraient bien passés de ces mutations.

 
La plupart des nations ont eu à jouer des coudes pour avoir de quoi vacciner leurs populations. Dans leurs prévisions, ces pays 
tablent sur le maintien de l’efficacité des doses achetées le temps que les laboratoires puissent mettre sur le marché des vaccins prenant en considération les nouveaux variants du Sars-Cov-2.

Les pays chanceux qui ont reçu les premières livraisons de vaccins se sont engagés dans une course contre la montre pour vacciner leur population et atteindre l’immunité collective, sachant que seulement quelques pays ont la capacité de déployer la logistique nécessaire pour l’atteindre, d’ici la fin de l’été prochain. 

En d’autres termes, ce n’est pas demain qu’on sonnera le glas des restrictions sanitaires, d’autant plus que certains pays redoutent une nouvelle vague qui sera  provoquée,cette fois-ci, par le variant anglais ou sud-africain qui sont en train de se répandre comme une trainée de poudre. Dans certaines régions de France, par exemple, on commence à se préparer à cette vague entre autres en  déprogrammant certaines hospitalisations pour pouvoir accueillir davantage de cas COVID-19.
 
L’impact du confinement sur l’économie et sur les sujets condamnés à l’isolement est incommensurable.  Au Japon, le taux de suicide a même grimpé de 3,7% en 2020 par rapport à 2019. Le Journal Asahi Shimbun  rapporte que le Premier ministre japonais Yoshihide Suga a nommé Tetsushi Sakamoto à un poste ministériel spécialement créé pour lutter contre la solitude.  

Le Maroc où on assiste à une amélioration relative de la situation sanitaire, on a vacciné plus de 1,3 million de personnes.  On peut dire que le Royaume est en bonne voie pour vacciner sa population, même si la cadence actuelle de vaccination gagnerait à être revue à la hausse pour pouvoir atteindre rapidement l’immunité collective.

Nul ne peut nier que les nouveaux variants nous donnent des sueurs froides, mais le danger ne vient pas uniquement du virus, on a constaté que malgré les différentes campagnes de communication, beaucoup de personnes hésitent encore à se faire vacciner. Pourtant, le vaccin est gratuit et tout a été fait pour que la population puisse se faire vacciner dans de bonnes conditions.
 
Cette peur injustifiée s’explique en grande partie par des rumeurs infondées qui circulent au sujet des vaccins anti-Covid-19. Les réseaux sociaux contribuent à la difusion  de ces rumeurs auprès de la population avec une viralité qui dépasse de très loin celle des message vantant les mérités des vaccins. 

Selon un rapport publié au mois de novembre dernier par l’organisme à but non lucratif First Draft, 84 % des interactions sur les contenus anti-vaccins provenaient des pages Facebook et Instagram.

In fine, on ne peut faire l’économie d’évaluer comme il se doit la désinformation et son impact sur les internautes marocains. Les résultats de nos enquêtes devraient nous inciter mettre en place les outils les plus appropriés pour combattre toutes les formes de désinformation. La collaboration internationale est également essentielle pour espérer empêcher une minorité qui est entrain de saboter des vaccins miraculeux qui constituent le seul moyen pour nous d’éviter le cauchemar que nous vivons actuellement !  

Source : PHARMANEWS