Article N° 6896

COVID-19

En attendant un bon vaccin !

Abderrahim DERRAJI - 09 novembre 2020 16:49

Depuis le début de la pandémie du Sars-CoV-2, les dépêches se suivent et ne se ressemblent pas, à l’exemple de l’Hydroxychloroquine (HCQ) qui a encore fait l’objet de deux publications contradictoires la semaine dernière.

En effet, une méta-analyse1 menée sur 44.521 patients suggère que le traitement à faible dose par l’HCQ entraîne une réduction de la mortalité de 8 à 35%, tandis qu’une étude2 conduite par le CHU d'Angers (France) sur un échantillon de 250 sujets conclut qu'un traitement à l'HCQ n'a pas d'effet bénéfique sur des patients atteints du Covid-19.


D’autres études avaient décrié au début de la pandémie le recours aux anti-inflammatoires non stéroïdiens chez les Covid-19+ ce qui n’est pas le cas de récentes études plus rassurantes qui ont conclu qu’il n'y a pas d'augmentation du risque de devenir positif au Covid quand on prend des anti-inflammatoires non stéroïdiens.

D’après une déclaration à «France-Info» de Nicholas Moore, professeur en pharmacologie : «Un certain nombre d'études ont été faites, dans les données de l'Assurance-maladie française et dans les bases de données en Angleterre aussi, pour regarder ce risque des anti-inflammatoires non stéroïdiens et/ou de l'ibuprofène, et on a constaté que premièrement il n'y a pas d'augmentation du risque de devenir positif au Covid quand on prend des anti-inflammatoires non stéroïdiens. Deuxièmement, quand on est positif et qu'on a pris ou qu'on prend des anti-inflammatoires non stéroïdiens, on n'augmente pas le risque d'être hospitalisé.»

Ces publications contradictoires ne sont pas de nature à rassurer une population qui voit, de jour en jour, le nombre de nouveau cas de Covid-19 et de décès liés au Sars-CoV-2 augmenter d’une manière effarante.

La plupart des pays ont tendance à se barricader et à imposer un couvre-feu sanitaire et des mesures souvent appropriées, mais économiquement intenables.

Certaines nations ne reculent devant rien pour protéger leur population et, par là même, la population mondiale, à l’image du Danemark qui a pris la semaine dernière la décision d’euthanasier3 pas moins de 17 millions de visons. Le Premier ministre de ce pays, considéré comme le premier producteur mondial de peaux de vison, a affirmé que cette décision fait suite à une mutation du virus chez le vison qui se transmet à l’homme.

D’après un rapport gouvernemental danois, le virus muté peut compromettre les capacités de développer des anticorps anticovid-19 et, par conséquent, rendre les vaccins contre le Covid-19 en cours de développement inefficaces.

Les autorités sanitaires danoises ont recensé douze cas de sujets ayant contracté le virus. Quant aux médias locaux, ils ont évoqué plus de 200 patients ayant contracté diverses formes de mutations du Sars-CoV-2 émanant de visons dont quatorze cas se trouvent hors de Jutland, région d’élevage de visons située au nord du pays.

D’autres pays avaient pris des décisions similaires notamment l’Espagne qui a abattu 100.000 visons en juillet dernier et les Pays-Bas qui ont procédé à l’abattage d'environ 2,6 millions de visons.

Pendant que ces informations inquiétantes continuent à tomber les unes après les autres, des chercheurs se démenent pour nous trouver des protocoles de prise en charge de la maladie du Covid-19 et surtout des vaccins qui semblent de plus en plus constituer la seule option à même de nous permettre de renouer avec une vie normale !
Sources :

1- Lien  , 2- Lien  3- Lien 

Source : PHARMANEWS