Dans une rencontre organisée le 3 mai avec les médias au ministère de la Santé, El Houssaine Louardi a  fait part aux journalistes  des résultats de la 6ème enquête nationale sur la population et la santé familiale-2017. Cette enquête qui a été menée en coordination avec le Haut-Commissariat au  Plan, l’Organisation Mondiale de la Santé, l’UNICEF, l’UNFPA et la Ligue des États Arabes, a porté sur un échantillon de 121.725 ménages répartis sur les 12 régions du Royaume et les 2 milieux urbain et rural. Cette enquête a révélé une réduction de la mortalité maternelle au Maroc. Celle-ci est passée de 112 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2010 à 72.60 en 2017. En ce qui concerne la mortalité infantile, l’analyse de l'enquête est en cours et les résultats seront communiqués, d'après le Pr Louardi, au mois de décembre prochain. Tout en se félicitant de ces résultats, le ministre de la Santé a énuméré les vulnérabilités du système de santé qu’il a liées à la faiblesse et à la stagnation du budget alloué à la santé. Le Maroc ne consacre que 5,6% de son budget à la santé alors que l’OMS préconise 12%. Les ressources humaines constituent également un réel problème et le Maroc figure parmi les 54 pays souffrant d’un déficit en ressources humaines. Le ministre de la santé a aussi présenté un nombre de projet d’établissements hospitaliers et s’est engagé à équiper tous les hôpitaux provinciaux d’un scanner et tous les hôpitaux régionaux d’IRM. Et pour que les malades puissent profiter de ces structures et de soins de qualité, des efforts doivent être déployés pour généraliser la couverture médicale.  Il a, pour conclure, présenté les prochains programmes de son département  qui sont : la surdité, les affections cardiovasculaires et l’éradication de hépatites virales. 

Dans un communiqué du 16 janvier 2017, le ministère de la santé dément les informations diffusées par certains médias. L’utilisation de médicaments d’anesthésie pour fabriquer de l'eau de vie de figues (Mahia), la découverte par les juges de la cours des comptes de médicaments périmés à Sidi Slimane, la destruction de 200 poches de sang, les expérimentations de vaccin antigrippal chez des femmes enceintes et la convocation de responsables au Ministère de la santé dans le cadre d’une enquête au sujet de transactions douteuses sont des informations fausses et infondées.    

Le Ministère de la Santé  a organisé le mardi 2 février une conférence  nationale sur " les Fonctions Essentielles de Santé Publique au Maroc : de l'Évaluation à l'action". Cette rencontre qui a été organisée en partenariat avec l’OMS a été consacrée à la présentation des résultats de l’évaluation, effectuée par les experts nationaux et internationaux de l’OMS, des Fonctions Essentielles de Santé Publique au Maroc et des laboratoires de santé publique. L’Organisation Mondiale de la Santé définit les fonctions essentielles comme étant un ensemble d’action sous la responsabilité des autorités publiques, ces fonctions couvrent :   - La surveillance et le suivi des indicateurs liés à la santé, - Les urgences et les interventions de santé publique, - La protection de la santé, de l’environnement et de la sécurité alimentaire, - La promotion de la santé et la prévention des maladies, - La gouvernance de la santé, la législation de santé publique, le financement et le soutien institutionnel, - Les  ressources humaines, en garantissant un personnel suffisant et compétent pour des prestations efficaces en matière de santé publique, - La communication et l’éducation sanitaire, - La recherche scientifique en matière de la santé publique.   Cette journée de travail  à laquelle ont pris part des experts nationaux et internationaux ,  fait suite à la deuxième conférence nationale sur la santé qui a été organisée, par le ministère de la Santé à Marrakech en juillet 2013.  Celle-ci avait mis en avant les principaux constats caractérisant la dynamique du secteur de la santé et a proposé les axes du développement du système national de santé, dont les Fonctions Essentielles de la Santé Publique. À ce titre, la réforme de santé publique envisagée, s’inscrit dans le cadre des priorités du plan gouvernemental et de la stratégie sectorielle 2012-2016. Cette réforme passe obligatoirement par la mise en place des bases et des instruments d’un dispositif performant pour la mise en œuvre d’un système de santé publique. En faisant de la sorte, elle garantirait la protection de la santé de l’individu et de la communauté, la sécurité de son environnement, la prévention et la vigilance pour parer à toute urgence qui puisse menacer la santé de l’individu et de la collectivité.