Article N° 5315

VITILIGO

Le vitiligo : une maladie chronique qui éclaircit la peau

Imounachen Zitouni - 14 septembre 2016 02:47

Le vitiligo est une maladie chronique qui provoque l'apparition de traces blanches sur la peau, préférentiellement sur les mains, les pieds et le visage. «Le vitiligo cause la perte des mélanocytes, ces cellules de l'épiderme qui fabriquent le pigment de la peau (la mélanine), entraînant l'éclaircissement de la peau jusqu'au blanchiment», explique le Pr Khaled Ezzedine, dermatologue spécialisé dans les troubles de la pigmentation, à l'hôpital Henri-Mondor, à Créteil.

Les mystères des mécanismes à l'œuvre dans le développement de cette pathologie complexe ne sont pas encore entièrement résolus, mais les médecins ont d'ores et déjà conclu que l'origine du vitiligo est génétique. Une quinzaine de gènes, pour la plupart liés au système immunitaire, pré- disposent à la maladie.

«Dans 25 % des cas, le vitiligo est associé à des maladies auto-immunes (diabète ou problèmes de thyroïde), explique le Pr Ezzedine. Et même si le pronostic vital n'est pas engagé, pour les personnes atteintes, c'est un drame de perdre la couleur de leur peau, notamment à l'adolescence.»


Si le vitiligo ne se guérit pas, il existe des outils efficaces pour le combattre. «On ne peut pas prévenir les poussées, mais certains traitements les bloquent. On peut ainsi stabiliser la maladie grâce aux corticoïdes. Et plus tôt on traite un vitiligo, mieux le traitement fonctionne.» Ensuite, la photothérapie est utilisée pour repigmenter des zones atteintes de blanchiment. La lumière permet de relancer la production de mélanine à partir des réserves de mélanocytes contenues dans les poils. Une méthode reconnue (exceptée sur les mains et sur les pieds, des zones glabres pauvres en réserves de mélanocytes) mais qui demande de la patience. Il faut compter au moins un an de traitement. Si la maladie reste encore peu connue et parfois mal prise en charge par les médecins, les options thérapeutiques sont en pleine mutation. «Des traitements dédiés à cette maladie, des immunosuppresseurs, sont sur le point d'émerger», se réjouit Khaled Ezzedine. Aucune raison, donc, de perdre espoir pour les malades.

Source : sante.lefigaro.fr