Une étude publiée dans la revue britannique Lancet Respiratory Medicine a révélé qu’un médicament expérimental pourrait soulager les personnes souffrant d'une forme grave d'asthme et qui ne répondent pas aux traitements habituels. Développé par le groupe pharmaceutique suisse Novartis, le Fevipiprant a entraîné lors d'un test réalisé sur un petit nombre de patients, une diminution notable de l'inflammation des voies respiratoires chez des patients atteints d'asthme sévère, rapporte l'étude. Ce résultat a été qualifié de "prometteur" par plusieurs experts qui ont toutefois souligné que des essais plus complets et plus longs seraient nécessaires avant que ce médicament puisse être proposé aux malades. La prise en charge de l’asthme consiste habituellement à éviter les facteurs qui déclenchent ou aggravent les crises d'asthme, et à proposer des traitements spécifiques, tels que des corticoïdes inhalés ou des traitements de fond pour contrôler la maladie. Mais environ 5% des asthmatiques sont atteints d'une forme sévère qui n'est pas contrôlable. Lors de l'essai mené sur une soixantaine de patients, la moitié d'entre eux ont reçu du Fevipiprant et l'autre moitié un placebo en plus de leurs médicaments habituels, pendant trois mois. A la fin des trois mois, les chercheurs ont observé que l'inflammation des voies respiratoires "éosinophiles" - une des caractéristiques de l'asthme - était deux fois moindre chez les patients qui avaient pris du Fevipiprant que chez ceux qui avaient reçu un placebo. "Cette recherche est très prometteuse et doit être accueillie avec un optimisme prudent", a commenté pour sa part le Dr Samantha Walker, directrice de recherche à Asthma UK, une association britannique de lutte contre l'asthme.  

En France, à l’occasion de la Journée mondiale de l’asthme, l’assurance-maladie rappelle aux patients qu’ils peuvent s’appuyer sur les officinaux pour mieux suivre leur maladie au travers des entretiens pharmaceutiques. « Professionnels de santé de proximité, les pharmaciens d’officine peuvent jouer un rôle essentiel auprès des patients ayant un asthme pour lequel un traitement continu est indispensable », explique ainsi l’organisme payeur dans un communiqué. Il précise que ces entretiens sont gratuits et sans engagement et qu’ils concernent quelque 2 millions de personnes traitées par corticoïdes inhalés. Pour l’assurance-maladie, ces entretiens sont d’autant plus importants que près de 6 personnes sur 10 ont un asthme insuffisamment contrôlé, en raison d’une sous-estimation de la gravité de leur maladie, d’une mauvaise manipulation de l’inhalateur, ou encore d’une prise irrégulière des médicaments.

Selon une étude américaine, un traitement préventif instauré avant la rentrée des classes et poursuivi pendant trois mois ensuite s’est traduit par une baisse des taux d’exacerbation. Menée à l’Hôpital pour enfants du Colorado, à Aurora, l’étude a porté sur 727 asthmatiques, âgés de 6 à 17 ans, qui résidaient en zones urbaines à faible revenu. En 2012 et 2013, ils ont été traités par un anticorps monoclonal, l’omalizumab, une dose accrue de corticoïdes inhalés ou un placebo, en plus de leur traitement habituel, quatre à six semaines avant la rentrée des classes. Le traitement a duré jusqu’à 90 jours après la rentrée des classes. Les résultats ont montré une diminution significative du nombre d’exacerbations de l’asthme dans le groupe omalizumab par rapport au groupe témoin (11,3 contre 21 %). Cependant, en comparaison avec le groupe recevant une dose accrue de stéroïdes inhalés, la différence n’était significative que dans le sous-groupe des patients qui avaient connu une aggravation de l’asthme dans les mois précédant le traitement préventif. En outre, le traitement par l’omalizumab a semblé rétablir la protection immunitaire contre les virus du rhume, qui est affectée par les crises d’asthme sévères et peut également être diminuée par les allergies.