Article N° 4884

EBOLA

L'OMS annonce la fin de l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest

Imounachen Zitouni - 15 janvier 2016 00:41

 

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré aujourd'hui la fin de la transmission d'Ebola au Liberia, le dernier pays encore touché. Cette annonce marque l'arrêt total de l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest, la plus meurtrière depuis l'identification du virus il y a 40 ans.

Démarrée dans le sud de la Guinée en décembre 2013, l'épidémie s'est propagée au Liberia et en Sierra Leone, les trois pays les plus touchés, puis au Nigeria et au Mali. En deux ans, l'épidémie a fait officiellement 11 315 morts pour 28 637 cas recensés à travers dix pays, dont l'Espagne et les Etats-Unis. Ce bilan, sous-évalué selon l'OMS, est supérieur à toutes les épidémies d'Ebola cumulées depuis l'identification du virus en Afrique centrale en 1976.

Cette déclaration survient 42 jours - soit deux fois le temps d'incubation maximal du virus - après le second résultat négatif consécutif au test de dépistage d'Ebola des deux derniers cas. Cependant la vigilance reste de mise, car le virus peut persister chez certains survivants, notamment dans le sperme, jusqu'à neuf mois. Le Liberia en a fait l'amère expérience lorsqu'il a été déclaré débarrassé d'Ebola en mai, puis en septembre 2015, alors qu'il a connu dans les deux cas des résurgences localisées.

Pour ceux qui ont survécu à la maladie, les séquelles sont lourdes à porter: arthrite, problèmes de vue, inflammation de l'œil et troubles de l'audition.

En plus d'un coût humain très important, cette épidémie sans précédent a également creusé les disparités économiques et sociales d'un pays déjà ravagé par la guerre civile qui a pris fin en 2004. «Après la guerre, le système de santé est reparti de zéro. Donc il était déjà très faible avant l'épidémie», explique le Dr Mendiharat. «Beaucoup de personnels de santé sont décédés à cause du virus et des hôpitaux ont fermé. De plus, l'économie est en récession à cause de l'arrêt des investissements et du départ de certaines compagnies. La situation de ce pays déjà en grande difficulté en encore pire après le passage d'Ebola», conclut le médecin.

 

Source : http://sante.lefigaro.fr