Une étude menée par des chercheurs australiens vient de révéler que l’administration de la metformine durant la grossesse, associée aux conseils hygiéno-diététiques, n’apporterait pas de bénéfice en termes de proportion d’enfants ayant un poids de naissance supérieur à 4.000 g. Les auteurs de ces travaux  considèrent que la metformine n’aurait pas non plus d’impact sur le gain de poids moyen hebdomadaire pour la mère durant la grossesse, ni sur la fréquence des conséquences cliniques pour la mère ou l’enfant. Par contre, les femmes enceintes traitées par cette molécule, avaient un gain de poids global en dessous des recommandations de l’US Institute of Medicine. Pour les chercheurs qui ont mené cette étude, les résultats de leurs travaux ne permettent nullement de préconiser l’administration de la metformine chez la femme enceinte.

Une étude allemande réalisée par les scientifiques du Centre Helmholtz de Munich et du Centre allemand de traitement du diabète, à Düsseldorf, a montré que la prise de la metformine a un effet particulier sur la réduction du taux de cholestérol LDL nocif. Les chercheurs ont analysé des échantillons de sang provenant de plus de 1 800 patients qui avaient pris part à l’étude KORA. L’étude a montré que l’administration de metformine à des diabétiques de type 2 entraînait un changement significatif de la concentration en certains métabolites. Cela a été associé à une baisse sensible du taux de LDL. En alignant les métabolites sur les données génétiques, les chercheurs ont identifié les produits métaboliques et les gènes impliqués dans les voies métaboliques correspondantes. « La prise de metformine influe sur le taux de cholestérol LDL par l’intermédiaire du complexe protéique AMPK, qui entraîne une régulation à la baisse des gènes FADS1 et 2. Le fait que trois métabolites lipidiques, qui sont dépendants de FADS, voient leur taux diminuer, va également dans ce sens. C’est le mécanisme qui diminue la formation du cholestérol LDL », explique L’auteure de l’étude, Rui Wang-Sattler, du Centre Helmholtz de Munich, explique que  « la prise de metformine influe sur le taux de cholestérol LDL par l’intermédiaire du complexe protéique AMPK, qui entraîne une régulation à la baisse des gènes FADS1 et 2. Le fait que trois métabolites lipidiques, qui sont dépendants de FADS, voient leur taux diminuer, va également dans ce sens. C’est le mécanisme qui diminue la formation du cholestérol LDL ».

Afin de vérifier si la prise de metformine pouvait réduire le nombre d’accouchements difficiles à cause du surpoids des bébés à la naissance, des chercheurs britanniques ont réalisé une étude qui a été publiée dans la revue The Lancet Endocrinology & Diabetes . Ces derniers ont administré de la metformine à 226 femmes enceintes obèses à compter du deuxième trimestre de grossesse jusqu’à l’accouchement. Un groupe témoin de 223 femmes a reçu un placebo. A la fin de l’étude, l’équipe a constaté qu’il n’y avait aucune différence dans le poids des bébés nés de mères qui avaient reçu le traitement, ni aucun effet sur le nombre de complications obstétricales, comme les fausses couches et les enfants mort-nés. Cependant, cela a contribué à réduire la glycémie des futures mères ainsi que les taux d’autres marqueurs qui présentent un lien avec la prééclampsie et l’accouchement prématuré. Les chercheurs devront suivre pendant plus longtemps les bébés dont les mères ont participé à l’étude pour déterminer si le traitement diminue leurs risques de présenter d’autres problèmes de santé plus tard dans la vie.