Article N° 4752

RUPTURE DE STOCK

Les médicaments peuvent manquer, pas les idées !

Abderrahim DERRAJI , Docteur en pharmacie - 28 octobre 2015 01:15

Pour permettre une meilleure circulation de l’information au sujet des ruptures de stock entre les différents intervenants du secteur du médicament, l’Ordre national des pharmaciens français vient de mettre en place le DP-Rupture.
Ce système qui fait l’objet d’évaluation depuis mars 2013 et qui est actuellement en cours de généralisation, permet de générer un tableau de bord à partir des déclarations de rupture de stock faites par les pharmaciens.
Ces derniers peuvent les signaler aux laboratoires détenteurs de l’AMM du produit concerné, aux autorités sanitaires, à l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) en faisant appel à leur logiciel de gestion mis à jour ou en se rendant à un site web dédié à cet effet.
En retour de leur déclaration, les pharmaciens ont accès aux informations concernant la rupture en question notamment la date prévue pour le retour du produit sur le marché. Ils peuvent également être informés au sujet de l’existence d’éventuelles alternatives thérapeutiques.
Et même si le DP-Rupture ne peut agir directement sur les ruptures d’approvisionnement, Il permet de quantifier les classes thérapeutiques les plus sujettes aux ruptures, les taux de celles-ci et leurs durées moyennes et médianes.
On ne peut que saluer nos confrères français pour leur réactivité et leur engagement au service du patient. On espère que nos responsables puissent à leur tour faire preuve d’autant d’audace et de perspicacité, d’autant plus que le problème des manquants se pose avec beaucoup d’acuité au Maroc.
En attendant de mettre en place des mécanismes permettant de réduire les ruptures d’approvisionnement, on doit au moins mettre à la disposition des professionnels les informations nécessaires au sujet de la durée des ruptures et surtout de les aviser quand un produit est retiré du marché. Ceci permettrait d’éviter aux patients de continuer à faire le tour des officines alors que des alternatives thérapeutiques peuvent être disponibles sur le marché.
Pharmanews 314

Source : PHARMANEW 314