Article N° 4717

NOBEL

Le Nobel de médecine 2015 récompense la lutte contre les maladies tropicales

Imounachen Zitouni - 07 octobre 2015 00:48

 

Trois chercheurs viennent de recevoir le prix Nobel de médecine 2015 décerné par l’Assemblée Nobel à l'Institut Karolinska à Stockholm. Ces chercheurs ont été récompensés pour la découverte de remèdes efficaces contre des maladies tropicales longtemps négligées et transmises par des parasites.

Une moitié du prix (soit 4 millions de couronnes suédoises, 430.000 euros) revient à William Campbell, né en Irlande et chercheur émérite à la Drew University dans le New Jersey et au Japonais Satoshi Omura, professeur émérite à l'université Kitasato à Tokyo, pour la découverte de l'avermectine. Ce médicament a permis de traiter l'onchocercose et l'éléphantiasis, deux maladies provoquées par des petits vers blancs transmis à l'homme par des insectes.

La seconde moitié du prix a été décernée à la Chinoise Youyou Tu, professeur à l'Académie chinoise de médecine traditionnelle à Pékin, pour sa découverte de l'artémisinine qui est désormais le traitement de référence contre le paludisme.

Rappelons que l'ivermectine est un traitement très efficace pour tuer un grand nombre de parasites chez l'homme comme chez l'animal. Il a notamment permis de traiter deux maladies tropicales très invalidantes: l'onchocercose, aussi appelée cécité des rivières, très répandue en Afrique, et l'éléphantiasis, une autre filariose qui s'attaque au système lymphatique et provoque des augmentations spectaculaires du volume de certains membres.

L'artémisinine, issue de l'armoise annuelle (Artemisia annua), une plante très largement utilisée dans la médecine chinoise depuis plus de deux mille ans, réduit de plus de 20 % la mortalité du paludisme. Cette molécule a permis de sauver des millions de vies, principalement en Asie et en Afrique. Malheureusement, le produit est quelque peu victime de son succès ; son action très rapide fait que le traitement n'est souvent pas suivi jusqu'au bout, ce qui provoque l'émergence de résistances contre l'artémisinine.

 

Source : http://sante.lefigaro.fr