Article N° 4586
CANICULE
Fortes chaleurs : l'heure est à la vigilance !
Zitouni IMOUNACHEN - 21 juillet 2015 13:10La Direction de la météorologie nationale (DMN) annonce une deuxième vague de chaleur pour cette semaine. Le thermomètre pourrait monter jusqu’à 48 °C dans certaines régions du sud marocain.
La plus grande menace des fortes chaleurs est le risque de coup de soleil et de déshydratation. S’ils ne prennent pas les précautions nécessaires, ces risques sont particulièrement accrus chez les sujets âgés, les malades chroniques et les enfants en bas âge.
La plus grande menace des fortes chaleurs est le risque de coup de soleil et de déshydratation. S’ils ne prennent pas les précautions nécessaires, ces risques sont particulièrement accrus chez les sujets âgés, les malades chroniques et les enfants en bas âge.
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Source : PHARMANEWS 300
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Sommes-nous prêt à affronter la canicule?
Alors que le Maroc traverse une vague de chaleur particulièrement intense, avec des températures atteignant localement les 45°C à l’ombre, la question de l’adaptation ne relève plus du simple confort : elle s’impose désormais comme un impératif de santé publique. Ces épisodes extrêmes, autrefois exceptionnels, deviennent plus fréquents, plus précoces et plus prolongés, traduisant le dérèglement climatique en cours. À titre d’exemple, la température record de 50.4 °C enregistrée à Agadir le 11 août 2023 témoigne de cette nouvelle réalité.
Face à cette situation, il devient urgent de repenser nos modes de vie et d’adopter des gestes durables pour se prémunir contre les effets délétères de la chaleur. Il ne s’agit plus seulement de se protéger ponctuellement lors des pics caniculaires, mais bien d’apprendre à vivre dans un climat où la chaleur extrême risque de devenir la norme.
Dans cette optique, le dispositif lancé en France par Santé publique France, intitulé «Vivre avec la chaleur», pourrait inspirer une initiative similaire au Maroc. Ce site propose des conseils concrets et accessibles pour adapter son logement, son alimentation, son activité physique et son rythme de vie en période de fortes chaleurs. Plutôt que de réagir uniquement lors des épisodes caniculaires, il encourage à anticiper les risques en adoptant en amont des gestes simples, durables et efficaces.
Au Maroc, où une grande partie de la population vit sans climatisation, ces recommandations sont d’autant plus pertinentes : comment rafraîchir son intérieur avec peu de moyens ? Quels matériaux utiliser pour isoler sa maison ? Comment organiser ses activités, éviter les efforts aux heures les plus chaudes, et veiller à une hydratation constante ? Le bon sens populaire existe, mais il mérite d’être renforcé par une véritable «éducation climatique».
Contrairement aux idées reçues, personne n’est à l’abri des effets de la chaleur. Les personnes âgées, les enfants, les travailleurs en extérieur ou encore les sportifs sont les plus vulnérables, mais chacun peut en ressentir les impacts : fatigue, baisse de concentration, troubles du sommeil, voire malaises graves.
Il est temps que les autorités sanitaires, les collectivités locales et les médias marocains s’emparent pleinement de cette problématique. Informer, sensibiliser, adapter les espaces publics, renforcer l’ombre et la végétation urbaine, équiper les écoles, les lieux de travail et les dispensaires de solutions simples mais efficaces : tout cela doit faire partie d’un plan national d’adaptation à la chaleur.
Dans cette mobilisation collective, les professionnels de santé ont un rôle capital à jouer. Médecins, pharmaciens, infirmiers, etc. sont souvent les premiers interlocuteurs des citoyens. Ils doivent profiter de chaque contact avec leurs patients pour les informer des risques liés à la chaleur, leur rappeler les signes d’alerte, et leur transmettre les bons réflexes. En intégrant la prévention climatique dans le dialogue soignant-soigné, ils contribuent directement à sauver des vies.
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Fortes chaleurs : attention á certains médicaments
Dans un memento publié par l’ANSM et intitulé : « Mise au point sur le bon usage des médicaments en cas de vague de chaleur », l’agence met en garde appelle à la prudence en cas de prise de certains médicaments susceptibles d’aggraver un syndrome d’épuisement-déshydratation ou un coup de chaleur.
L'Agence cite ainsi les diurétiques susceptibles de provoquer des troubles de l’hydratation et/ou troubles électrolytiques, les anti-inflammatoires non stéroïdiens les inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine, certains antibiotiques (notamment les sulfamides), antiviraux (notamment l’indinavir), antidiabétiques (gliptines et agonistes du récepteur GLP-1), en raison d'une potentielle altération de la fonction rénale.
L'ANSM met aussi en garde contre les sels de lithium, les anti-arythmiques, la digoxine, les anti-épileptiques, certains hypoglycémiants oraux (biguanides et sulfamides hypoglycémiants) et les hypocholestérolémiants (statines et fibrates) ayant un profil cinétique susceptible d’être affecté par la déshydratation (modification de leur distribution ou de leur élimination).
Attention également aux médicaments à propriétés atropiniques, par limitation de la sudation, ou ceux susceptibles d’induire une hyperthermie.
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Des conseils pour supporter les fortes chaleurs
Pour bien supporter la canicule qui s’annonce, il faut prendre quelques précautions et apprendre à reconnaître les signes de déshydratation. Ci après quelques conseils généraux utiles pour limiter les risques liés à la chaleur:
1- La première précaution à prendre en cas de pic de chaleur est de disposer d'une «zone de fraîcheur» facilement accessible. L'endroit où vous pourrez vous installer plusieurs heures par jour pour que votre organisme reprenne des forces. Vous pouvez aussi passer deux ou trois heures par jour dans un centre commercial si votre appartement est trop chaud. Si besoin, réorganisez votre habitation pour dormir, au moins pendant la vague de chaleur annoncée, dans la pièce la plus fraîche de la maison.
2- Les volets extérieurs et les stores doivent être maintenus fermés côté soleil et ouverts côté ombragé, du moins si cela permet la réalisation de courants d'air (sinon mieux vaut les maintenir fermés). Dans ce cas, un linge humide (type serviette de bain) suspendu devant les fenêtres contribue à refroidir l'atmosphère par évaporation. Toutes les fenêtres pourront être ouvertes après le coucher du soleil et lorsque la température extérieure aura baissé.
3- Il faut surveiller vos urines. S’ils sont de couleur jaune pâle, pas de problème, mais si elles sont jaune foncé il se peut qu'elles soient trop concentrées. C'est alors le signe possible d'une déshydratation débutante, soit parce que vous ne buvez pas assez, soit parce que vous transpirez beaucoup.
4- Quand il fait très chaud, inutile d'attendre d'avoir soif pour boire. Au pire, si vous buvez trop (sous réserve que vos reins fonctionnent correctement) le trop plein sera éliminé dans l'urine. En revanche, si vous êtes malade, notamment insuffisant cardiaque ou sous traitement prolongé, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien qui aura des conseils spécifiques pour votre situation.
5- Il faut éviter de sortir aux heures les plus chaudes de la journée et a fortiori avoir une activité physique ou sportive. Il faut aussi privilégier des vêtements amples, légers et clairs. Préférer le coton qui laisse passer l'air et absorbe la transpiration. Pour se rafraîchir on peut placer un pain de glace ou un sac de glaçon dans un courant d'air ou devant un ventilateur. Les brumisateurs sont aussi utiles. Le simple fait de se vêtir plus légèrement ou de se rafraîchir (douches, brumisation) réduit de plus d'un tiers le risque de décès! Privilégier les plats froids et éviter l'usage du four ou de tout autre source de chaleur.
6- En cas de déshydratation sévère des symptômes apparaissent: manque d'énergie, maux de têtes, vertiges, crampes, etc. En cas de coup de chaleur la peau est sèche et chaude. En dépit de l'élévation de la température interne (que l'on peut prendre avec un thermomètre auriculaire ou rectal), on ne transpire plus car l'organisme est en épargne hydrique maximale. Il n'y a d'ailleurs plus non plus d'urine. Il est plus que temps d'appeler les secours. En attendant les secours: placer la personne au frais, lui enlever ses vêtements, l'asperger d'eau et créer un courant d'air. On peut aussi placer une poche de froid sur l'aine car une artère à gros débit, l'artère fémorale, passe juste sous la peau, ce qui permet de refroidir tout l'organisme (on peut aussi utiliser l'artère carotide, au cou, si cela est plus pratique). A défaut de poche de froid un linge trempé dans l'eau froide peut aussi soulager.
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