Article N° 2796
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Les œstrogènes impliqués dans l’andropause
Zitouni Imounachen, docteur en pharmacie - 18 septembre 2013 16:11Les hommes ne sont pas épargnés par les ravages hormonaux du temps. Avec les années, le taux de testostérone décroît, ce qui perturbe l'organisme. On parle alors d'andropause, ou de « déficit androgénique lié à l'âge », qui se traduit par différents symptômes comme une prise de poids, une baisse du désir sexuel et une plus grande irritabilité. Une nouvelle étude, publiée dans la revue The New England Journal of Medicine, s'est intéressée à ce problème. Les résultats mettent en lumière l'influence des fluctuations hormonales, en particulier la baisse de testostérone et d'½strogènes, sur les troubles physiques et sexuels des hommes.
Pour ces travaux, les chercheurs ont sélectionné 400 hommes âgés de 20 à 50 ans. Chaque jour pendant 16 semaines, les candidats ont dû s'appliquer un gel de testostérone plus ou moins concentré. La moitié des participants ont également été invités à utiliser une solution empêchant l'action de l'aromatase, une enzyme permettant la conversion de la testostérone en ½strogène. Chez eux, cette hormone ne pouvait donc pas être produite.
Au cours de l'expérience, les chercheurs ont mesuré la corpulence et la force des participants et ont analysé des échantillons de leur sang. Les sujets devaient également répondre chaque mois à un questionnaire axé sur leur désir sexuel. Sans surprise, les résultats mettent en évidence le rôle de la testostérone dans le maintien du poids et de la masse musculaire. Ils montrent également que la diminution des ½strogènes induit une prise de kilos. Enfin, la baisse des niveaux de ces deux hormones s'accompagne d'une réduction de l'appétit sexuel.
« Jusqu'ici, on pensait que l'andropause était uniquement causée par une baisse de testostérone, mais nos résultats montrent que la diminution du taux d'½strogène est aussi en cause », expliquent les auteurs. Les chercheurs veulent maintenant tester cette expérience sur des hommes plus âgés afin de confirmer leurs résultats. Ces études pourraient conduire au développement de traitements pour limiter les effets des bouleversements hormonaux.
Source : futura-sciences.com