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Article N° 2443
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Quand l’obésité devient une épidémie…
Dr. Abderrahim Derraji - 17 mars 2013 16:46De nos jours, l'obésité constitue un des plus grands défis auxquels sont, ou seront confrontées la plupart des nations. Sa prévalence progresse d'une manière exponentielle et touche toutes les tranches d'âge. On estimeaujourd'hui que le nombre d'enfants obèses ou en surpoids à travers le monde est supérieur à 42 millions. Ces enfants ontmalheureusement de forte chance de rester obèses une fois adultes, ce qui les rend très vulnérables aux pathologies chroniques, notamment les maladies cardiovasculaires et le diabète.
Contrairement aux pays riches, les pays à revenu faible et intermédiaire devront affronter en plus des maladies infectieuses et la sous nutrition, les maladies liées au surpoids et à l'obésité.
L'obésité est multifactorielle et son développement repose sur des facteurs biologiques, comportementaux et environnementaux. Les spécialistes l'imputent davantage à une interaction entre ces facteurs qu'à un seul d'entre eux. Ses conséquences sont nombreuses. Le surpoids s'accompagne d'une incidence plus importante des maladies cardiovasculaires et des maladies métaboliques telles que le diabète. D'autres maladies sont également fréquentes chez les obèses tels que le cancer du sein, l'apnée du sommeil, l'arthrose, l'hypercholestérolémie, l'infertilité, etc.
Le défaut de mesures préventives et de prise en charge des enfants obèses ou en surpoids aura fatalement, de lourdes conséquences sur leur santé avec un coût qui viendra aggraver les difficultés économiques dans lesquelles s'embourbent la plupart des pays en voie de développement.
Au Maroc, les chiffres révélés par «Les cahiers» du Haut commissariat au plan (HCP), confirment la même tendance. En effet, la prévalence de l'obésité chez les femmes à l'échelle nationale est passée de 14,6% en 1985 à 27,5% en 2007, contre une prévalence respectivement de 2,3% et 5,6% parmi les hommes. Par milieu de résidence, la prévalence de l'obésité (sévère et morbide) est de 14,1% et la pré-obésité est de 33,3% parmi les urbains contre 10,2% et 28,1% respectivement dans les zones rurales.
Pour endiguer ce fléau, un engagement politique soutenu et une collaboration entre les différents intervenants est inéluctable. Les gouvernements, les partenaires internationaux, la société civile, les organisations non gouvernementales et le secteur privé ont des rôles primordiaux à jouer pour favoriser une alimentation saine associée à une activité physique régulière.
Ce n'est qu'au prix de tels efforts que nous pourrons anticiper sur les risques sanitaires et économiques colossaux qui peuvent être engendréspar cette épidémie...Editorial de Pharmanews 179:Consulter Pharmanews n°179: lien
Source : Pharmanews 179
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