Article N° 2371

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Cancer : le taux de survie progresse

Dr. Zitouni Imounachen - 07 février 2013 16:56

Les résultats du deuxième rapport sur la survie des personnes atteintes de cancer, dévoilés ce jeudi matin, montrent le chemin accompli dans la prise en charge du cancer. Cependant, l'étude met en évidence d'énormes variations en fonction de la localisation du cancer. Le taux de survie à dix ans est ainsi de 93 % pour le cancer du testicule, mais de moins de 10 % seulement pour certaines tumeurs.

L'étude porte sur tous les nouveaux cas de cancers diagnostiqués entre 1989 et 2007, dans douze départements français (soit 427.000 malades). Elle fournit, pour 47 localisations de tumeurs, le taux de survie à 1, 3, 5 et 10 ans après le diagnostic.

Dans le détail, le rapport pointe une amélioration du taux de survie à cinq ans pour les cancers les plus courants - prostate, colon et sein. Le taux de survie après un cancer de la prostate est ainsi passé de 70 % en 1990 à 90 % en 2002, un bond que l'étude attribue au développement du dépistage individuel par le dosage PSA et au bénéfice d'une prise en charge plus précoce. Le cancer du sein, lui, a en outre bénéficié de progrès thérapeutiques majeurs au début des années 2000. C'est aujourd'hui un cancer de bon pronostic (86 % à cinq ans), même s'il reste du fait de sa fréquence la première cause de décès par cancer chez la femme.

Certains cancers gardent cependant un mauvais pronostic et le taux de survie qui leur est associé ne progresse pas. Il en est ainsi des cancers associés à l'alcool et au tabac, comme le cancer du poumon ou ceux des voies aérodigestives supérieures.

L'étude révèle aussi des variations des taux de survie selon le sexe. Il faut dire que les cancers de mauvais pronostic (survie à 10 ans inférieure à 33 %) représentent 40 % des cancers chez les hommes, mais seulement 16 % chez les femmes. À l'inverse, ces dernières connaissent plus de cancers à l'issue favorable, comme celui du sein ou de la thyroïde. Pour une même tumeur, les femmes ont par ailleurs une survie supérieure.

Source : http://sante.lefigaro.fr