Article N° 2099

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Cancer de la prostate : un médicament plus efficace que prévu

Pharmacies.ma - 21 septembre 2012 07:00

Dans sa dernière édition, la revue scientifique britannique The Lancet s'est intéressée à une étude de l'Institut Gustave Roussy (IGR) qui confirme l'intérêt d'un traitement encore à l'essai, mais plus que prometteur, contre ce type de tumeur.Karim Fizazi, l'un des auteurs de l'étude, de l'Institut Gustave Roussy explique que c'est un résultat important car pour la première fois un médicament a été capable d'améliorer la survie des patients les plus graves qu'on puisse imaginer.

Il s'agit d'une nouvelle molécule, l'acétate d'abiratérone, bientôt commercialisée par le laboratoire américain Johnson & Johnson sous le nom de Zytiga. Selon l'étude, le Zytiga a comme particularité de prolonger de cinq mois la survie globale des patients atteints d'un cancer avancé de la prostate, et ce même pour les cas les plus graves ne répondant plus à de la chimiothérapie. Le Zytiga serait également bénéfique en matière de qualité de vie.

Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont examiné les cas de 1 195 patients divisés en deux groupes, ils souffraient tous d'un cancer de la prostate métastatique. L'un des groupes, composé de 797 participants, a bénéficié d'un traitement à base d'acétate d'abiratérone tandis que les 398 autres patients ont reçu un placebo. Résultat : la survie moyenne des 797 patients traités par Zytiga a été de 15,8 mois après chimiothérapie, tandis que les 398 patients ayant reçu un placebo ont survécu 11,2 mois.

Un gain qui, s'il peut de prime abord paraître dérisoire est en fait très significatif, souligne Karim Fizazi. "Il y a quelques années encore on considérait que ce type de patients n'avait plus que six mois à un an à vivre. On a eu plus de progrès en trois ans que durant les 30 années précédentes", conclut-il. L'acétate d'abiratérone permet en effet de ralentir la production d'une enzyme servant à la fabrication de la testostérone et considérée comme le "carburant" des cellules tumorales prostatiques.

Source : The Lancet