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Hémoglobinurie Paroxystique Nocturne

Hémoglobinurie paroxystique nocturne (HPN) : Une maladie rare encore sous-diagnostiquée au Maroc Dr Moussayer Khadija - 17 octobre 2024 17:17
Hémoglobinurie paroxystique nocturne (HPN) : Une maladie rare encore sous-diagnostiquée au Maroc

À l’occasion de la Journée internationale de l’hémoglobinurie paroxystique nocturne, célébrée le 12 octobre, et dans le cadre de sa campagne de sensibilisation aux maladies rares, l’Alliance des Maladies Rares au Maroc (AMRM) appelle à une meilleure connaissance de cette maladie aux multiples facettes.
 

L'hémoglobinurie paroxystique nocturne (HPN) est causée par un dysfonctionnement de la moelle osseuse, en particulier des cellules souches hématopoïétiques, précurseurs de toutes les cellules sanguines (globules rouges, plaquettes, lymphocytes, etc.). Elle se caractérise par une anémie hémolytique (destruction des globules rouges), la formation fréquente de caillots sanguins (thromboses), et une aplasie médullaire (diminution de la production des cellules sanguines).
 

Cette maladie rare, non héréditaire, peut toucher toutes les tranches d'âge, mais elle affecte principalement les jeunes adultes. Ses manifestations, très variées, compliquent souvent le diagnostic. En plus de l'anémie hémolytique, entre 30 % et 40 % des patients souffrent de thromboses veineuses, notamment au niveau des veines hépatiques, abdominales, cérébrales et cutanées. Selon la localisation des thromboses, elles peuvent entraîner un gonflement des jambes ou des bras, des douleurs abdominales, une augmentation de la taille du foie, une accumulation de liquide dans l’abdomen ou des céphalées.
 

La maladie résulte d'une mutation acquise du gène PIGA sur le chromosome X, responsable de la production de protéines spécialisées à la surface des cellules sanguines. Ces protéines protègent les cellules contre les attaques du système du complément, une composante essentielle du système immunitaire. En l'absence de cette protection, les cellules sanguines deviennent vulnérables à l'activation du complément, ce qui conduit à leur destruction progressive.
 

L'HPN peut se manifester par des urines foncées, notamment la nuit et au matin, un signe qui a donné son nom à la maladie. Cependant, ce symptôme n'apparaît que dans environ 25 % des cas. Contrairement à ce que son nom suggère, l'hémolyse survient tout au long de la journée et pas seulement la nuit.
 

Au Maroc, l'HPN demeure un véritable défi, car elle reste largement méconnue et donc sous-diagnostiquée. Sa gravité, qui peut mettre en jeu le pronostic vital, est d'autant plus préoccupante que certaines thérapies très efficaces ne sont pas encore disponibles dans le pays. En raison de la complexité du diagnostic et de la prise en charge de cette maladie, il est crucial de mettre en place des centres de référence spécialisés.

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Polyarthrite rhumatoïde

La polyarthrite rhumatoïde : De la nécessité d’impliquer les malades ABDERRAHIM DERRAJI - 17 octobre 2024 16:33
La polyarthrite rhumatoïde : De la nécessité d’impliquer les malades

La Conférence de presse organisée le samedi 12 octobre à Casablanca par l'Association marocaine des poly-arthritiques et psoriasis (AMPS), en collaboration avec l'AMRAR (Association marocaine de recherche et d’aide aux rhumatisants), a une nouvelle fois mis en lumière l'importance de la recherche et des avancées thérapeutiques dans la prise en charge de la polyarthrite rhumatoïde (PR). Diagnostiquée tardivement ou mal prise en charge, cette maladie inflammatoire chronique provoque des déformations et des dégradations ostéo-articulaires qui altèrent la qualité de vie des patients.
 

Les échanges lors de cette rencontre, organisée à l’occasion de la Journée mondiale de l’arthrite, ont souligné les progrès remarquables réalisés ces dernières années, notamment grâce à l'émergence de nouveaux biomédicaments. Ces molécules ciblent spécifiquement les mécanismes inflammatoires à l'origine de la PR, offrant ainsi des perspectives thérapeutiques inédites.
 

Pendant longtemps, la prise en charge de la PR reposait essentiellement sur des anti-inflammatoires non stéroïdiens et des traitements de fond conventionnels, principalement le méthotrexate, qui reste le traitement de référence pour la PR. Bien qu'efficaces pour certains patients, ces traitements n'empêchaient pas toujours la progression de la maladie et pouvaient entraîner des effets secondaires indésirables.
 

Les biomédicaments ont changé la donne. En agissant directement sur les molécules impliquées dans le processus inflammatoire, ils permettent de réduire significativement les symptômes, de limiter les dommages articulaires et d'améliorer la qualité de vie des patients. Ces traitements ont également l'avantage de ralentir la progression de la maladie, offrant ainsi la possibilité de préserver les articulations et de maintenir une activité professionnelle et sociale.
 

Les biomédicaments représentent un espoir pour les personnes atteintes de PR, mais leur prix élevé peut limiter l’accès à ces précieux traitements. Il est donc primordial de mettre en place des politiques de santé permettant à un plus grand nombre de patients d'en bénéficier. Ces traitements nécessitent, par ailleurs, un suivi médical rigoureux afin d'adapter la thérapie à chaque patient et de prévenir les éventuels effets secondaires.
 

Comme rappelé durant la conférence, il est fondamental d'informer les patients sur les différentes options thérapeutiques disponibles, ainsi que sur les bénéfices et les risques associés à chaque traitement.
 

À l’occasion de cette conférence, Laila Najdi, présidente de l’AMPS, a annoncé l'organisation d'ateliers d'éducation thérapeutique prévus en 2024-2025 sous la thématique «Vers des patients experts en polyarthrite rhumatoïde». Ces ateliers, animés par des experts, auront pour objectif de former les patients à mieux comprendre et gérer leur maladie. Ils couvriront toutes les dimensions du parcours patient, de la compréhension des traitements à la gestion des symptômes au quotidien. En devenant des patients experts, ceux-ci pourront non seulement mieux gérer leur propre maladie, mais aussi partager leurs connaissances avec d’autres malades.
 

La prise en charge de la PR ne peut être que pluridisciplinaire. Grâce à son expertise, sa proximité avec les patients et son rôle de conseil, le pharmacien d'officine est un partenaire privilégié pour accompagner les patients vivant avec une PR. Ce rôle peut être optimisé par l’interprofessionnalité et par la mise en place d’une formation continue dédiée à la PR. La création de nouvelles missions, comme c’est le cas dans de nombreux pays, contribuera à améliorer la prise en charge des patients, notamment dans les régions enclavées.
 

En conclusion, les biomédicaments ont certes révolutionné la prise en charge de la polyarthrite rhumatoïde. Cependant, des défis restent à relever pour garantir un accès équitable à ces traitements et aux traitements de référence, et pour optimiser leur utilisation, notamment à travers des campagnes visant à rendre le patient acteur de sa santé.

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OBESITÉ

Le Royaume-Uni et Eli Lilly unissent leurs forces pour lutter contre l'obésité et relancer l'emploi ABDERRAHIM DERRAJI - 17 octobre 2024 16:30
Le Royaume-Uni et Eli Lilly unissent leurs forces pour lutter contre l'obésité et relancer l'emploi

Le gouvernement britannique, dirigé par le Premier ministre travailliste, Keir Starmer, a conclu un partenariat avec Eli Lilly pour lutter contre l'obésité qui constitue une priorité au Royaume-Uni. Cet accord vise à tester l'efficacité du tirzépatide chez 3.000 volontaires souffrant d’obésité.

 

En investissant 279 millions de livres au Royaume-Uni, Eli Lilly espère que son traitement Mounjaro à base tirzépatide, déjà très populaire aux États-Unis, aidera les patients à perdre du poids et, dans certains cas, à retourner au travail.

 

Le Premier ministre du Royaume-Uni, Keir Starmer, a souligné l'importance de ce projet pour réduire la pression sur le NHS (National Health Service), qui est en crise depuis des années.

L'objectif est non seulement de soigner l'obésité, mais aussi de remettre les personnes qui en souffrent sur le marché de l'emploi ce qui allégera la charge financière du système de santé.

L’obésité coûte chaque année 11 milliards de livres au NHS, soit plus que le tabagisme. Les traitements anti-obésité, comme le Mounjaro, représentent donc un espoir pour freiner cette tendance.
 

Dans ce cadre, un laboratoire «accélérateur d'innovation» va être installé près de la ville de Manchester pour étudier l'impact de ces traitements sur une période de cinq ans. L'étude se concentrera particulièrement sur les effets du traitement sur les patients obèses et sur leur capacité à retourner au travail.
 

Le taux de chômage au Royaume-Uni est actuellement de 4%, avec 1,39 million de personnes sans emploi, et le nombre de personnes considérées comme «économiquement inactives» a augmenté depuis de la pandémie de la Covid-19.
 

Le ministre de la Santé, Wes Streeting, a rappelé que ces traitements, bien qu'efficaces, ne remplacent pas un mode de vie sain. Malgré l'arrivée de nouveaux médicaments, l'obésité reste un enjeu de santé publique majeur au Royaume-Uni, où 26% des adultes sont obèses et 38% en surpoids.
 

Le projet initié avec Eli Lilly pourrait donc non seulement améliorer la santé des citoyens, mais aussi avoir des retombées économiques positives, en permettant à plus de personnes de réintégrer le marché du travail.

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OBESITÉ

Médicaments contre l’obésité : Une avancée médicale à fort impact, mais à quel coût pour les systèmes de santé ? ABDERRAHIM DERRAJI - 17 octobre 2024 16:26
Médicaments contre l’obésité : Une avancée médicale à fort impact, mais à quel coût pour les systèmes de santé ?

Les médicaments contre l’obésité, tels que l’Ozempic et le Wegovy, sont de plus en plus utilisés. Ces médicaments, initialement développés pour le traitement du diabète de type 2, agissent en régulant l'appétit et en ralentissant la vidange de l'estomac, ce qui entraîne une perte de poids notable chez de nombreux patients. Wegovy, par exemple, a reçu l'approbation de la FDA (Food and Drug Administration – Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux), pour le traitement de l'obésité.
Le marché de ces médicaments a connu une croissance fulgurante, avec une demande en forte hausse, en particulier aux États-Unis et en Europe. Cependant, cet engouement inédit a soulevé des inquiétudes quant aux coûts pour les systèmes de santé. Selon une analyse du Congressional Budget Office (CBO), le coût de ces traitements pourrait atteindre 35 milliards de dollars par an aux États-Unis, dépassant les économies potentielles générées par les améliorations des autres conditions de santé liées à la perte de poids.?
 

Bien que ces médicaments présentent des bénéfices indéniables en matière de santé publique, tels que la réduction des risques de maladies cardiovasculaires et de diabète, leur prix élevé pourrait impacter lourdement les systèmes de santé. Cela soulève des questions sur la durabilité de leur remboursement à long terme, surtout s’ils sont prescrits à un large pan de la population.
 

Des initiatives sont en cours d’étude pour réduire les coûts de ces nouveaux traitements, notamment la production de versions génériques, qui pourraient potentiellement diminuer le fardeau économique sur les systèmes de santé, tout en garantissant un accès plus équitable aux patients.

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VACCINS

Vaccins : une arme clé pour réduire la résistance aux antimicrobiens et limiter l'usage des antibiotiques, selon l'OMS ABDERRAHIM DERRAJI - 17 octobre 2024 16:22
Vaccins : une arme clé pour réduire la résistance aux antimicrobiens et limiter l'usage des antibiotiques, selon l'OMS

Un nouveau rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) met en avant l'importance des vaccins dans la lutte contre la résistance aux antimicrobiens (RAM), un phénomène croissant à l'échelle mondiale. Selon ce rapport, l'utilisation optimisée des vaccins contre 24 agents pathogènes permettrait de réduire de 22% l'usage des antibiotiques, ce qui correspondrait à une économie de 2,5 milliards de doses annuelles. La RAM est responsable de près de 5 millions de décès par an dans le monde. Cette résistance est exacerbée par l'usage excessif et abusif des antimicrobiens, bien que de nombreuses personnes n'aient pas encore accès aux antibiotiques essentiels.
 

Les vaccins jouent un rôle essentiel dans la prévention des infections, en limitant le recours aux antibiotiques et en ralentissant la propagation des germes résistants. Selon l'étude, les vaccins existants, comme ceux contre la pneumonie à pneumocoque, Haemophilus influenzae type B (Hib) et la fièvre typhoïde, pourraient éviter jusqu'à 106.000 décès liés à la RAM annuellement. De plus, les futurs vaccins contre la tuberculose et Klebsiella pneumoniae, actuellement en développement, pourraient prévenir 543.000 décès supplémentaires.

 

Le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a insisté sur l'importance de la prévention des infections en utilisant les vaccins, soulignant qu'ils constituent les outils les plus efficaces pour stopper l'escalade de la RAM. Il a appelé à un meilleur accès aux vaccins déjà disponibles et au développement de nouveaux vaccins pour lutter contre des maladies graves comme la tuberculose.
 

L'impact économique de la RAM est considérable, avec des coûts hospitaliers mondiaux liés aux pathogènes résistants estimés à 730 milliards dollars par an. Le rapport de l'OMS estime qu'une couverture vaccinale adéquate pourrait réduire ces coûts d'un tiers. En atteignant des objectifs de vaccination mondiaux, tels que le programme «Vaccination 2030», les vaccins contre des maladies comme Streptococcus pneumoniae, la fièvre typhoïde, le paludisme et la tuberculose pourraient significativement réduire l'utilisation des antibiotiques et limiter la propagation de la résistance.
 

Lors de la 79e réunion de l'Assemblée générale des Nations unies sur la RAM, les dirigeants mondiaux se sont engagés à réduire de 10% le nombre de décès liés à la RAM d'ici 2030. Ils ont également souligné l'importance de l'accès aux vaccins, aux médicaments et aux outils de diagnostic pour combattre cette menace. Le rapport de l'OMS propose un ensemble de recommandations pour renforcer l'impact des vaccins dans la lutte contre la RAM, tout en appelant à des mécanismes de financement pour encourager la recherche et le développement de nouvelles solutions.
 

Ce rapport démontre clairement que l'investissement dans les vaccins, non seulement ceux déjà disponibles, mais aussi ceux en cours de développement, est primordial pour prévenir la RAM, réduire l'usage des antibiotiques et alléger les coûts économiques et humains associés à cette résistance.

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Autres articles

Crise des pharmacies au Liban : Fermetures massives et risques sur l'approvisionnement en médicaments

Joe Salloum, président de l’Ordre des pharmaciens du Liban, a exprimé de graves préoccupations concernant la fermeture de centaines de pharmacies au Liban, notamment dans la banlieue, la Békaa et le Sud, suite à la crise actuelle. Certaines pharmacies ont été détruites, et deux pharmaciens ont perdu la vie. En réponse, l'Ordre des pharmaciens s'efforce de venir en aide aux pharmaciens déplacés en leur fournissant des logements temporaires grâce à un fonds de l'Ordre destiné aux pharmaciens touchés par la crise. Salloum a souligné l'importance de revoir la répartition des médicaments dans les zones à risque, car les fermetures de pharmacies compromettent les stocks, exposant ainsi ces médicaments à des attaques ou des destructions, mettant en danger l'approvisionnement. Il appelle à une intervention immédiate pour retirer les médicaments des zones critiques et insiste sur la nécessité de donner priorité à l'importation des médicaments, notamment par voie aéroportuaire, afin de garantir l’accès aux médicaments. Par ailleurs, il a alerté sur la pénurie de certains médicaments, exacerbée par la crise économique, impactant gravement les traitements des patients atteints de maladies graves comme le cancer et la sclérose en plaques. Il appelle à une mobilisation internationale pour répondre à cette urgence lors des prochaines conférences des donateurs.

ABDERRAHIM DERRAJI - 17 octobre 2024 16:20
Les aidants : Héros de l’ombre, entre dévouement et détresse

Le 6 octobre 2024, la France a célébré la Journée nationale des aidants, une occasion pour reconnaître ces personnes qui se dévouent au quotidien pour prendre soin de leurs proches malades, âgés ou en situation de handicap. À cette occasion, la 5e chaîne française a diffusé, le 8 octobre, une émission spéciale intitulée «Aidants, il est temps de les aider». Ce programme visait à mettre en lumière les défis que les aidants doivent relever au quotidien. L’émission a été suivie d’un débat très intéressant sur les difficultés des aidants et sur les mesures à prendre pour mieux les soutenir. Les aidants jouent un rôle essentiel dans l’accompagnement de leurs proches en difficulté. Ils prennent en charge toutes les tâches quotidiennes comme l’aide à la prise de médicaments, les rendez-vous médicaux, ou encore un soutien psychologique indispensable. Pourtant, malgré leur rôle crucial, ces «héros du quotidien» restent souvent invisibles, peu reconnus sur le plan social ou professionnel. Ils sacrifient fréquemment leur propre bien-être, leur carrière, et même leur santé pour assumer cette mission. Pour illustrer ces difficultés, l’émission a mis en scène des personnalités publiques prenant temporairement la place des aidants. Le comédien Bruno Solo a ainsi remplacé Lauriane, 42 ans, qui s’occupe de son mari Thierry, atteint de la maladie de Charcot, tandis que la comédienne Clémentine Célarié a aidé Rayan, un jeune homme lourdement handicapé, en lieu et place de sa mère Katherine. Pendant 48 heures, ces célébrités ont découvert la dure réalité des aidants, gérant les soins quotidiens, des repas aux déplacements. Durant ces 48 heures, le nageur handisport et animateur de l’émission Théo Curin a offert aux aidantes Lauriane et Katherine un moment de répit bien mérité. Cette expérience a mis en exergue les multiples difficultés rencontrées par les aidants. D’abord, la fatigue physique, souvent aggravée par le cumul d’un emploi et des soins à domicile et qui peut mener à un épuisement physique et mental, voire à un burn-out. Ensuite, l’isolement social est une réalité pour beaucoup d’aidants, qui se retrouvent coupés de leurs proches et de leurs activités. Enfin, les aspects financiers sont également un fardeau. De nombreux aidants sont contraints de réduire leur temps de travail ou de quitter leur emploi, sans que les aides financières disponibles suffisent à compenser cette perte de revenus. Face à ces constats, plusieurs solutions ont été proposées au cours du débat. Il est essentiel de reconnaître officiellement le rôle des aidants. Bien que des progrès aient été réalisés en France, comme la création du congé proche aidant, les démarches administratives restent lourdes et les compensations insuffisantes. Une simplification des procédures et une extension des aides financières contribueraient à leur apporter un soutien concret. La formation des aidants est également primordiale. Beaucoup se retrouvent démunis face à des situations médicales complexes, sans les compétences nécessaires. Proposer des formations adaptées permettrait de mieux les préparer et de réduire leur stress. De plus, le développement de réseaux de soutien, qu'il s'agisse de structures de répit ou de groupes de parole, est indispensable pour offrir aux aidants des moments de pause et rompre leur isolement. Au Maroc, la solidarité familiale est souvent exemplaire. Beaucoup de parents et particulièrement les mamans se sacrifient pour prendre soin de leurs enfants malades ou de leurs proches âgés. Toutefois, même dans ce cadre, les aidants marocains font face aux mêmes besoins et attentes que ceux d’autres pays. Bien que cette aide soit perçue comme un devoir dicté par la religion et les coutumes, ces aidants ont également besoin de reconnaissance, de soutien, et, surtout, de moments de répit pour avoir la force nécessaire de continuer à s'occuper durablement de leurs proches. Pour conclure, l’émission du 8 octobre nous a rappelé les réalités vécues par les aidants. Leur rôle est indispensable, mais trop souvent ignoré. Il est essentiel de continuer à sensibiliser l’opinion publique et les autorités à leurs besoins pour que des actions concrètes soient mises en place, assurant ainsi à ces «héros de l'ombre» le soutien qu'ils méritent. Interview de Théo Curin et Bruno Solo – «Aidants, il est temps de les aider» : Lien  

ABDERRAHIM DERRAJI - 12 octobre 2024 18:54
Siga Technologies introduit son antiviral TPOXX au Maroc pour lutter contre le Mpox

Siga Technologies, entreprise américaine spécialisée dans les maladies infectieuses, a signé un accord pour fournir son antiviral TPOXX (tecovirimat) au Maroc. Ce médicament, utilisé dans le traitement de la variole du singe (Mpox) et déjà approuvé aux États-Unis, au Canada et en Europe, sera disponible pour la première fois en Afrique. Cet accord a été initié suite à une demande du ministère de la Santé et de la protection sociale, dans le cadre de mesures préventives visant à se préparer à une éventuelle épidémie. Victor Gomes, vice-président des marchés internationaux chez Siga Technologies, a exprimé sa satisfaction quant à cette collaboration, soulignant l’importance de cette initiative pour protéger la population marocaine contre d’éventuelles épidémies de Mpox.

ABDERRAHIM DERRAJI - 12 octobre 2024 18:51
Le Prix Nobel de Chimie 2024 récompense des avancées majeures dans l'étude des protéines grâce à l'intelligence artificielle

Le Prix Nobel de chimie 2024 a été attribué à l'Américain David Baker et aux Britannique Demis Hassabis et Américain John M. Jumper pour leurs contributions révolutionnaires à la recherche sur les structures des protéines. David Baker a été récompensé pour ses travaux en «conception computationnelle de protéines», une avancée qui permet la création de protéines entièrement nouvelles. Cette innovation a un large éventail d'applications, telles que la compréhension de la résistance aux antibiotiques ou la conception d'enzymes capables de décomposer le plastique. Demis Hassabis et John Jumper, dirigeants de Google Deepmind, ont été distingués pour leur développement d'un modèle d'intelligence artificielle, Alphafold, qui résout un problème persistant depuis 50 ans : prédire la structure tridimensionnelle des protéines en fonction de leur séquence d'acides aminés. Leur travail, largement salué, avait déjà été récompensé en 2023 par le Prix Lasker, une autre distinction prestigieuse. Les découvertes des lauréats de cette année ouvrent des perspectives considérables dans divers domaines scientifiques, avec des applications allant de la biologie fondamentale aux innovations médicales. Le jury a souligné le potentiel immense de ces travaux pour l'avenir des sciences de la vie. Le Prix, d'un montant total de 11 millions de couronnes (environ 920.000 euros), est partagé entre les trois chercheurs. Ce Nobel s'inscrit dans une tradition de récompense de découvertes novatrices, après que le Prix 2023 ait honoré des travaux sur les nanoparticules appelées points quantiques.

ABDERRAHIM DERRAJI - 12 octobre 2024 18:49
Fermeture de 300 pharmacies en 2024 : Le réseau officinal français face à un tournant historique

En 2024, la France est confrontée à une vague sans précédent de fermetures d’officines, avec un chiffre prospectif de 300 fermetures d'ici la fin de l'année, selon Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Cette crise met en lumière les difficultés économiques croissantes du secteur pharmaceutique, exacerbées par l'inflation et la baisse des prix des médicaments. Guillaume Racle, de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officines (USPO), confirme ces prévisions, soulignant que les solutions économiques actuelles, comme l'avenant économique, sont insuffisantes pour compenser l'impact de l'inflation depuis 2019. La profession fait face à un «effet ciseau» post-Covid, où les charges augmentent plus vite que les revenus, avec 40% des pharmacies qui enregistrent une baisse de chiffre d'affaires et de marge. Philippe Besset estime que le réseau d'officines pourrait se stabiliser autour de 19.000 à 20.000 pharmacies, notamment grâce à des aides ciblées pour les zones fragiles. Cependant, pour Guillaume Racle, ces aides restent insuffisantes, ne couvrant qu'une poignée d’officines par région, ce qui pourrait entraîner la perte de 4.000 à 5.000 pharmacies supplémentaires, réduisant ainsi le réseau à 15.000 officines dans un avenir proche.

ABDERRAHIM DERRAJI - 12 octobre 2024 18:46
Congrès de Pharmacovigilance en Oncologie à Rabat - Octobre 2024

Le Centre Antipoison et de Pharmacovigilance du Maroc (CAPM), en partenariat avec la Société marocaine de pharmacovigilance et sécurité du patient (SMPS) et soutenu par le Rabat Collaborating Center (RCC), organise un Congrès de pharmacovigilance du 17 au 19 octobre 2024 à Rabat. Cet événement aura lieu à l'Espace Conférences Taieb Bencheikh, avec pour thème central «Pharmacovigilance en oncologie».   L'objectif principal de ce congrès est de promouvoir l’adoption de stratégies novatrices pour répondre aux défis de la sécurité des produits pharmaceutiques dans le domaine oncologique. Il rassemblera des experts internationaux, des chercheurs et des professionnels de l'industrie pharmaceutique pour discuter des innovations et des problématiques émergentes.   Les sujets principaux abordés incluront les antinéoplasiques, les immunomodulateurs, les thérapies ciblées, les génériques et biosimilaires, ainsi que la matériovigilance et l'intelligence artificielle. L’événement comportera des conférences plénières, des ateliers de formation, des panels de discussion et des symposiums dédiés aux récentes avancées scientifiques et technologiques.   Ce congrès représente une opportunité pour les participants de renforcer leurs connaissances, d’échanger des idées et de développer des partenariats dans le domaine de la pharmacovigilance en ciblant la sécurité des médicaments utilisés en oncologie.

ABDERRAHIM DERRAJI - 12 octobre 2024 18:36
13e Édition des Journées Scientifiques de l’AMPA : Enjeux de l’aviculture après l’ère des Antibiotiques

Le 11 octobre 2024, le ministre de l’Agriculture, Mohammed Sadiki, a inauguré à Rabat la 13é édition des Journées scientifiques internationales de l’Association marocaine de pathologie aviaire (AMPA). Cet événement, soutenu par le ministère de l’Agriculture et organisé en partenariat avec des organismes internationaux tels que la FAO, a rassemblé des experts nationaux et internationaux du secteur avicole.   Sous le thème «Les dominantes pathologiques et les défis de l’aviculture après l’ère des antibiotiques», les discussions ont mis l'accent sur la recherche scientifique et le partage d'expertises face aux défis actuels de l'aviculture. Le principal enjeu est la réduction de l’utilisation des antibiotiques, tout en garantissant la qualité des produits avicoles. Ce secteur joue un rôle crucial dans l’économie marocaine, employant plus d’un demi-million de personnes et produisant plus de 800.000 tonnes de viandes blanches ainsi que 8 milliards d’œufs par an.   Le ministre a souligné la nécessité de réformer les systèmes de production avicole pour répondre aux enjeux de résistance aux antibiotiques, un problème mondial ayant des répercussions sur la santé animale et humaine. Les participants ont débattu des alternatives disponibles, telles que l’usage de vaccins dans les couvoirs et les avancées en diagnostic moléculaire précoce des maladies aviaires. Des ateliers pratiques ont aussi été organisés pour présenter les dernières technologies en matière d'élevage et de diagnostic.   Cet événement s’inscrit dans la dynamique du plan stratégique national de lutte contre la résistance aux antimicrobiens, soutenu par des organismes tels que l’OMS et la FAO, visant à adopter une approche intégrée pour la santé humaine, animale et environnementale.

ABDERRAHIM DERRAJI - 12 octobre 2024 18:34
Antimicrobiens en péril : Une situation exceptionnelle appelle des mesures exceptionnelles !

Lors de la réunion de haut niveau sur la résistance aux antimicrobiens (RAM) qui s’est tenue lors de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations unies, les dirigeants mondiaux ont approuvé une déclaration politique(1) s'engageant à atteindre un ensemble clairement défini d'objectifs et de mesures. Parmi ces objectifs figure la réduction de 10% du nombre de décès humains, estimés à 4,95 millions par an, associés à la RAM d’ici 2030.   Ces objectifs ne peuvent être atteints sans repenser complètement l’économie des antimicrobiens. En effet, leur modèle économique doit être remis en question face aux défis croissants posés par la RAM. Les antimicrobiens connaissent un déclin de l'innovation, alors même que les résistances ne cessent d'augmenter. Les experts et les organismes de santé publique alertent depuis plusieurs années sur le fait que les modèles économiques actuels ne sont pas adaptés à ce marché crucial. Le développement des antimicrobiens fait face à plusieurs obstacles. D’abord, les coûts de Recherche & Développement (R&D) sont particulièrement élevés, tandis que le retour sur investissement reste faible. Contrairement à d'autres médicaments, les antimicrobiens sont utilisés sur des périodes courtes et souvent en dernier recours, afin de limiter les résistances. Cela se traduit par des volumes de vente réduits, entraînant une faible rentabilité pour les entreprises pharmaceutiques. De ce fait, certains laboratoires préfèrent se concentrer sur des médicaments plus rentables, tels que ceux destinés aux maladies chroniques, qui garantissent des ventes à long terme. Cette situation constitue un risque majeur pour la santé publique. Le phénomène de RAM ne cesse de s'aggraver, rendant certains traitements actuels inefficaces. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), si aucune mesure n'est prise, la résistance antimicrobienne pourrait causer jusqu'à 10 millions de décès par an d'ici 2050. Face à cette menace, il est urgent de chercher des solutions incitant les laboratoires à investir dans la production de nouveaux antibiotiques. Plusieurs solutions peuvent être envisagées pour stimuler l’innovation. L’une d’elles consiste à prévoir des incitations financières pour les laboratoires, telles que des subventions ou des partenariats public-privé, afin de réduire les risques financiers liés au développement de nouveaux antimicrobiens. Par ailleurs, des initiatives comme le modèle de «pull incentives» sont en discussion. Ce modèle propose des récompenses financières aux entreprises qui réussissent à développer des antimicrobiens innovants, indépendamment des ventes réelles, afin de dissocier la rentabilité immédiate des médicaments de leur utilité à long terme. Une autre piste est la mise en place de mécanismes garantissant un marché minimal pour les nouvelles molécules. Cette approche vise à sécuriser la viabilité économique de la recherche sur les antimicrobiens, tout en limitant les risques financiers pour les entreprises. Enfin, la coopération internationale est essentielle pour contrer la résistance aux antimicrobiens. Des efforts conjoints entre les pays développés et en développement sont nécessaires pour s'assurer que les solutions mises en œuvre soient globales et ne créent pas de disparités dans l'accès aux traitements. Le défi est de taille, mais des réformes économiques adaptées à ce secteur critique peuvent inverser la tendance et garantir un avenir où les antimicrobiens restent des outils efficaces pour sauver des vies. Pour conclure, il est essentiel d'instaurer des mécanismes facilitant l'introduction de nouveaux antimicrobiens sur le marché. Cependant, ces efforts resteront vains si des mesures ne sont pas prises pour éviter que les enjeux économiques ne l'emportent sur l'intérêt général, qui doit rester la priorité.   (1) Déclaration politique de la réunion de haut niveau sur la résistance aux antimicrobiens : lien

ABDERRAHIM DERRAJI - 05 octobre 2024 11:53
Octobre Rose : Une campagne dédiée à la détection précoce des cancers du sein et du col de l'utérus

Le 1er octobre 2024, le ministère de la Santé et de la protection sociale a lancé une campagne nationale de sensibilisation et de dépistage des cancers du sein et du col de l'utérus, en lien avec le mois d'Octobre Rose, consacré à la lutte contre le cancer du sein. Cette campagne, qui se déroulera tout au long du mois d’octobre, vise à sensibiliser la population, en particulier les femmes des tranches d'âge ciblées, à l'importance de la détection précoce de ces cancers.   Dans le cadre du Plan national de prévention et de contrôle du cancer, un programme structuré de détection précoce a été mis en place, renforçant ainsi les services de dépistage, de diagnostic et de prise en charge des patientes. Pour cela, 55 Centres de référence de la santé reproductive ont été construits et équipés, ainsi que 24 unités mobiles de mammographie, garantissant un accès accru pour les femmes dans les zones reculées du Royaume.   La prise en charge des cas est assurée par 12 Centres d’oncologie et 2 pôles d’excellence d’oncologie gynéco-mammaire, situés dans les Centres hospitaliers universitaires de Rabat et Casablanca. Les cliniques privées spécialisées en oncologie viennent compléter cette offre de soins.   Des mesures organisationnelles ont été mises en œuvre pour faciliter l'accès des femmes aux services de dépistage, de diagnostic précoce et de traitement. La mobilisation des partenaires, des départements ministériels et des ONG est également renforcée pour maximiser l'impact de cette campagne.   Les efforts déployés ont déjà permis de diagnostiquer 64,5% des cas de cancers du sein aux stades I et II, favorisant ainsi des traitements plus efficaces. Selon le dernier rapport du registre des cancers (2018-2021), les cancers du sein et du col de l'utérus représentent respectivement 39,1% et 6,5% des cancers enregistrés chez les femmes au Maroc. Cette initiative vise à accroître la sensibilisation et à améliorer le taux de dépistage, ce qui est essentiel pour lutter contre ces cancers.

ABDERRAHIM DERRAJI - 05 octobre 2024 11:45
Stratégies novatrices contre le VIH : Vers un avenir sans épidémie

Le VIH (virus de l'immunodéficience humaine) reste une priorité majeure de santé publique mondiale. Malgré des décennies de recherche et d'importants progrès dans les traitements et la prévention, l'épidémie persiste.   Aujourd’hui, les nouvelles stratégies de lutte contre le VIH se concentrent non seulement sur le traitement, mais aussi sur la prévention, avec un objectif ultime : inverser la tendance de l’épidémie. Prévention : de nouveaux outils et stratégies L’une des avancées les plus prometteuses dans la lutte contre le VIH est la prophylaxie pré-exposition (PrEP). Ce traitement préventif, destiné aux personnes à risque élevé d’infection, consiste à prendre des médicaments antiviraux avant toute exposition au virus. La PrEP a démontré une réduction de plus de 90% du risque d'infection par le VIH chez les individus qui la prennent régulièrement. Les autorités de santé publiques, telles que l’Organisation mondiale de la santé (OMS), préconisent une diffusion plus large de ce traitement, notamment dans les régions les plus touchées par l'épidémie, comme l'Afrique subsaharienne. En plus de la PrEP, la prophylaxie post-exposition (PEP) reste un outil clé pour prévenir l’infection après une exposition potentielle au VIH. Utilisée principalement dans les contextes d'accidents de travail ou après des rapports sexuels à risque, la PEP doit être administrée dans les 72 heures suivant l'exposition et suivie d'un traitement pendant 28 jours pour être efficace. Parallèlement, des efforts sont déployés pour améliorer l'accès aux tests de dépistage rapide. Détecter le VIH précocement permet de réduire la transmission et d’améliorer les résultats des traitements. Les campagnes de sensibilisation encouragent le dépistage régulier, surtout pour les populations à risque. De plus, les autotests du VIH, disponibles dans certains pays, facilitent l’accès au diagnostic pour les personnes qui hésitent à faire le diagnostic. Traitements : vers une guérison fonctionnelle ? Sur le plan des traitements, la thérapie antirétrovirale (TAR) est aujourd'hui le pilier du contrôle du VIH. Bien qu’elle ne guérisse pas l’infection, elle permet de maintenir le virus à un niveau indétectable, réduisant ainsi considérablement la transmission. Les patients sous TAR bénéficient d'une espérance de vie presque équivalente à celle des personnes non infectées, à condition que le traitement soit commencé tôt et suivi de manière rigoureuse. Cependant, les chercheurs explorent de nouvelles pistes pour améliorer encore ces traitements. La thérapie génique et les anticorps neutralisants sont des domaines de recherche prometteurs. La thérapie génique vise à modifier les cellules du système immunitaire afin de les rendre résistantes au VIH. De son côté, l'utilisation d'anticorps neutralisants pourrait offrir une protection à long terme contre plusieurs souches du virus. Des études sont également en cours pour tenter d'atteindre une guérison fonctionnelle du VIH. Cela signifie que le virus serait maintenu sous contrôle sans l'aide des traitements quotidiens. Certaines pistes incluent l'utilisation de vaccins thérapeutiques, qui stimuleraient le système immunitaire à combattre le virus de manière plus autonome. Éducation et sensibilisation : un levier essentiel Outre les innovations médicales, la sensibilisation et l'éducation restent des composantes essentielles de la lutte contre le VIH. Les comportements à risque, tels que les rapports sexuels non protégés ou l'usage de drogues injectables, restent les principaux modes de transmission du virus. Des programmes d’éducation sexuelle visant à promouvoir l’usage du préservatif et à réduire la stigmatisation liée au VIH sont essentiels pour freiner la propagation du virus. Des initiatives locales et internationales continuent de cibler les populations les plus vulnérables, notamment les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les travailleurs du sexe, et les personnes transgenres. L’accès universel aux soins, à la prévention et aux traitements doit être garanti pour ces groupes souvent marginalisés. La lutte contre le VIH est loin d’être terminée, mais les nouvelles stratégies et les innovations scientifiques donnent de l’espoir. En renforçant l'accès aux outils de prévention, en améliorant les traitements et en réduisant la stigmatisation, il est possible de faire reculer l’épidémie. Le défi actuel est d’étendre ces innovations à tous les pays et à toutes les populations à risque, car une épidémie mondiale nécessite une réponse globale.

ABDERRAHIM DERRAJI - 05 octobre 2024 11:42