À la une
Journées Pharmaceutiques D'Agadir
En savoir plus : Lien
ARNm
Les chercheurs ont également testé un vaccin quadrivalent ciblant les spores de C. difficile, essentielles à la transmission de l’infection. Ce vaccin a limité la colonisation initiale chez les souris. Chez les primates non humains, les deux doses du vaccin ont induit une immunité robuste. Les chercheurs se préparent désormais à tester le vaccin chez l’être humain.
AFRIQUE
La réunion d'Abidjan est perçue comme un pas significatif vers plus de souveraineté pharmaceutique en Afrique, en soutenant une industrie pharmaceutique locale robuste et en alignant les politiques nationales avec les objectifs continentaux de santé publique et de développement économique.
MÉNOPAUSE
Le traitement hormonal bien qu'efficace, est peu utilisé. Seulement 6 % des font appel à ce traitement en raison de la méfiance envers les hormones. Ce nouveau médicament baptisé Veozah, cible les neurones de l'hypothalamus responsables de la régulation de la température corporelle, atténuant ainsi les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes. Selon le Dr Brigitte Raccah Tebeka, ce traitement permet de rétablir l'équilibre du «thermostat central» sans utiliser d'hormones, en réduisant l'intensité et la fréquence des symptômes de 60 %.
Cette nouvelle spécialité qui se présente sous forme de comprimés, doit être prise quotidiennement. Elle présente peu d'effets secondaires, bien que des maux de tête aient été signalés.
Contrairement au traitement hormonal, Veozah ne traite que les troubles vasomoteurs et n'a pas d'effet sur d'autres symptômes comme les douleurs articulaires, la sécheresse vaginale, ni de protection contre les problèmes osseux ou cardiovasculaires. Ce traitement dont le prix sera fixé entre 70 et 80 euros par mois, ne sera pas remboursé par l'Assurance maladie.
Données personnelles
Dans un monde de plus en plus connecté, la protection des données personnelles est devenue un enjeu crucial. Au Maroc, cette question a été prise au sérieux avec l'adoption de la Loi n°09-08 relative à la protection des personnes physiques à l'égard du traitement des données à caractère personnel. Entrée en vigueur en 2009, cette loi vise à garantir les droits et libertés des individus, tout en assurant un environnement numérique sûr et fiable.
La loi marocaine définit clairement ce qu'est une donnée à caractère personnel et énumère les droits des individus, tels que le droit d'accès, de rectification, d'opposition ou encore le droit à l'effacement. Elle impose également des obligations aux responsables du traitement, qui doivent mettre en œuvre des mesures techniques et organisationnelles appropriées pour assurer la sécurité des données.
Pour veiller au respect de cette législation, une autorité de contrôle indépendante a été créée : la Commission Nationale de Contrôle de la Protection des Données à Caractère Personnel (CNDP). Cette commission a pour mission de veiller au respect de la loi, de recevoir et d'instruire les plaintes, et de sensibiliser le public aux enjeux de la protection des données.
Malgré ces avancées législatives et institutionnelles, des défis persistent. La numérisation rapide de l'économie marocaine, l'essor du e-commerce et des services en ligne entraînent une multiplication des traitements de données à caractère personnel. Il est donc essentiel de renforcer la sensibilisation des citoyens, des entreprises et des administrations aux enjeux de la protection des données.
La protection des données personnelles est un processus continu qui nécessite une adaptation constante aux évolutions technologiques et aux nouveaux modèles économiques. Le Maroc s'est doté d'un cadre juridique solide, mais il reste encore beaucoup à faire pour garantir une protection effective des données personnelles. La coopération entre les acteurs publics et privés, ainsi qu'une veille technologique permanente, sont indispensables pour relever les défis posés par l'intelligence artificielle, la blockchain et les autres technologies émergentes, ainsi que les tendances en matière de protection des données à l'échelle mondiale.
L'intelligence artificielle (IA) nécessite d'énormes quantités de données pour s'entraîner et s'améliorer, ce qui pose des questions sur la provenance de ces données et leur caractère personnel. Ses algorithmes peuvent prendre des décisions ayant un impact sur la vie des individus (recrutement, octroi de crédit, etc.), nécessitant des mécanismes garantissant la transparence et l'équité de ces décisions. L'IA peut également renforcer les biais existants et discriminer certains groupes si les données utilisées pour l'entraîner ne sont pas représentatives.
Quant aux défis posés par la blockchain, ils sont multiples. Bien que cette technologie offre une grande sécurité, la nature immuable des données peut compliquer la correction d'erreurs ou la suppression de données obsolètes ou incorrectes. L'anonymisation complète peut également être difficile à garantir, exposant potentiellement les identités des utilisateurs.
La multiplication des objets connectés augmente les risques de piratage et de violation de la vie privée. L'utilisation de données biométriques (empreintes digitales, reconnaissance faciale) soulève des questions concernant la protection de ces données sensibles et leur utilisation potentielle à des fins de surveillance.
Les pharmaciens recevront bientôt une correspondance signée par la CNDP et le Conseil National de l’Ordre des Pharmaciens les invitant à se conformer à la Loi n°09-08. Tout traitement des données à caractère personnel effectué dans une pharmacie doit être notifié à la CNDP pour respecter cette loi.
Afin de simplifier la procédure de notification en ligne des traitements de données à caractère personnel effectués au sein des pharmacies, la CNDP, en collaboration avec le Conseil National de l'Ordre des Pharmaciens, a mis en place une plateforme dédiée. Cette initiative vise à permettre à l'ensemble des pharmacies de se conformer aux obligations légales avant la date butoir du 15 février 2025.
À titre d'exemple, les pharmacies équipées d'un système de vidéosurveillance doivent, dans un premier temps, effectuer une déclaration de conformité à la loi 09-08. Par la suite, elles sont tenues de notifier le traitement de ces données en application de la décision N°350/213 du 31 mai 2013.
Cette démarche, qui témoigne de l'importance accordée à la protection des données personnelles, est à saluer. Bien que des difficultés puissent survenir lors de la mise en œuvre, la mobilisation conjointe de la CNDP et des instances professionnelles devrait permettre d'accompagner efficacement les pharmaciens dans cette transition. L'objectif commun est d'assurer le respect des droits et libertés des citoyens en matière de protection de leurs données personnelles.
Autres articles
Le Lénacapavir est considéré par la revue Science comme la découverte scientifique la plus importante de 2024. Ce médicament antirétroviral se distingue par sa capacité à prévenir efficacement l'infection par le VIH, avec une injection semestrielle réduisant les infections à presque zéro chez les femmes et 99,9 % d'efficacité chez d'autres groupes à risque. Le Lénacapavir est un inhibiteur de la capside virale, une structure essentielle au cycle de vie du VIH. En déstabilisant la capside, il empêche le virus de transporter son matériel génétique dans la cellule hôte et bloque la maturation de nouveaux virions. Cela le rend particulièrement efficace contre les souches résistantes à d'autres traitements. Un avantage majeur de ce médicament est son administration semestrielle, contrairement aux doses quotidiennes des autres antirétroviraux. Ce mode d’administration contribue à améliorer l'adhérence au traitement. Actuellement, le Lénacapavir est destiné aux patients présentant une résistance à d'autres médicaments. Son utilisation dans la prophylaxie pré-exposition (PrEP) est en cours d'étude, avec des résultats prometteurs montrant une réduction significative du risque d'infection par le VIH. Des essais cliniques, tels que PURPOSE 1 et 2, ont démontré une efficacité impressionnante, ce qui a conduit l'OMS à le considérer comme une avancée majeure dans la prévention du VIH. Bien que son utilisation préventive ne soit pas encore approuvée, elle est attendue d'ici 2025. Toutefois, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour confirmer son efficacité et sa sécurité à long terme.
Abderrahim DERRAJI - 12 janvier 2025 22:44À partir du 6 janvier, la France durcit les conditions de prescription des médicaments anti-épileptiques à base de valproate, comme Dépakine, en raison des risques de malformations et de troubles neurodéveloppementaux pour les fœtus. Depuis des années, ces risques sont connus pour les femmes prenant ces médicaments avant et pendant leur grossesse. Désormais, les soupçons s'étendent aux hommes traités pour l'épilepsie. Jean-Marc Laurent, dont la fille Margaux souffre de troubles cognitifs, s'interroge sur la possibilité d'une transmission des effets du valproate du père à l'enfant. Marine Martin, présidente de l'Apesac (Association d'Aide aux Parents d'Enfants souffrant du Syndrome de l'Anti-Convulsivant), soutient cette hypothèse en évoquant un phénomène épigénétique où «le sperme imprégné de valproate pourrait intoxiquer le fœtus». Bien que cela ne soit pas totalement prouvé, une étude scandinave indique un risque accru de troubles neurodéveloppementaux chez les enfants de pères sous valproate. L'Agence de sécurité du médicament impose donc que la première prescription de ces médicaments soit faite par un spécialiste et que les patients, y compris les adolescents et les hommes susceptibles de devenir pères, soient mieux informés des risques.
Abderrahim DERRAJI - 12 janvier 2025 22:38Le 20 décembre, l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a rendu un avis favorable pour la substitution par les pharmaciens des médicaments biosimilaires des groupes tériparatide (Forsteo), étanercept (Enbrel) et adalimumab (Humira), avec une restriction pour ce dernier groupe concernant les volumes d'injection. Un avis positif a également été donné pour l’époétine (Eprex) et l’énoxaparine (Lovenox). Pour la follitropine alfa (Gonal-F), la substitution est possible sous certaines conditions : assurer la continuité du traitement, s'assurer que le patient dispose du stylo adapté, et accompagner le patient dans l'apprentissage du nouvel appareil et du protocole de stimulation ovarienne. L'ANSM exclut pour l'instant la substitution des insulines asparte (NovoRapid), glargine (Lantus 100 unités/ml) et lispro (Humalog), en raison des risques d'effets indésirables graves et des difficultés à équilibrer la glycémie chez certains patients vulnérables. La substitution de ces médicaments biosimilaires par les pharmaciens ne sera effective qu'après la publication d'un arrêté ministériel. Ces nouveaux médicaments pourraient rejoindre d'autres biosimilaires déjà substituables en officine, comme le filgrastim (Neupogen) et le pegfilgrastim (Neulasta).
Abderrahim DERRAJI - 12 janvier 2025 22:35Le Maroc fait face, depuis plusieurs mois, à une flambée dramatique de rougeole, avec plus de 19 500 cas et 107 décès, principalement chez des enfants de moins de 12 ans. Cette situation met en exergue des défaillances structurelles et une responsabilité collective qu’il est urgent d’affronter. À l’origine de cette crise sanitaire : une baisse alarmante de la couverture vaccinale. La pandémie de la Covid-19, avec ses restrictions et ses priorités chamboulées, a perturbé notre excellent Programme national d’immunisation qui a souvent été cité en exemple. Dans certaines régions, seulement 77 % des enfants sont vaccinés, loin du seuil de 95 % requis pour une immunité collective efficace. Mais la pandémie n’est pas seule en cause. Une autre épidémie s’est répandue parallèlement : celle de la désinformation. Les réseaux sociaux regorgent de théories infondées sur les vaccins, alimentant une hésitation vaccinale qui met en danger des milliers de vies. Cette défiance est un luxe que nous ne pouvons pas nous permettre face à une maladie aussi contagieuse et grave. Les disparités géographiques et sociales viennent également aggraver la situation. Dans les zones rurales ou isolées, l’accès aux services de santé est limité. La couverture vaccinale y est encore plus faible, laissant des enfants vulnérables. Ces inégalités révèlent un problème profond d’équité dans notre système de santé. Le ministère de la Santé et de la Protection sociale n’est pas resté les bras croisés. Des campagnes de vaccination de grande ampleur ont été lancées, visant à atteindre une couverture de 95 % et à rattraper les enfants qui ont manqué leurs doses pendant les années critiques. Des efforts importants sont également déployés pour renforcer la surveillance épidémiologique et sensibiliser les populations. Mais ces actions, bien qu’essentielles, ne suffisent pas à combler les lacunes existantes. Ce combat contre la rougeole n’est pas seulement une question de santé publique. C’est un test de notre solidarité en tant que société. La vaccination est un acte de responsabilité collective. Ce n’est pas seulement une protection individuelle, mais un bouclier qui protège les plus vulnérables, ceux qui ne peuvent pas être vaccinés pour des raisons médicales. Nous ne pouvons pas nous permettre de rester passifs face à cette crise. Les parents doivent s’assurer que leurs enfants sont vaccinés. Les professionnels de santé doivent redoubler d’efforts pour informer et convaincre. Les autorités doivent renforcer l’accès aux vaccins dans les zones enclavées ou sous-médicalisées. On doit également trouver des moyens pour promouvoir les faits scientifiques et limiter l’impact de la désinformation. Pour conclure : la rougeole est une maladie que l’on peut prévenir. Ce qui manque, c’est une mobilisation totale et immédiate. Le coût de l’inaction est trop élevé : des vies perdues, des familles endeuillées et une confiance altérée dans notre système de santé. Le moment est venu de prendre nos responsabilités et de faire front, ensemble, contre cette épidémie. Rougeole en chiffres La rougeole est une maladie virale très contagieuse et grave qui se transmet par voie aérienne et qui peut entraîner des complications sévères voire la mort. La vaccination antirougeoleuse a permis d’éviter plus de 60 millions de décès entre 2000 et 2023. Bien qu’il existe un vaccin sûr et rentable, on estimait à 107 500 le nombre de décès dus à la rougeole dans le monde en 2023, décès principalement survenus chez les enfants de moins de cinq ans non vaccinés ou sous-vaccinés. La proportion d’enfants ayant reçu une première dose de vaccin antirougeoleux était de 83 % en 2023, bien en deçà des 86 % enregistrés en 2019. Source :OMS
ABDERRAHIM DERRAJI - 05 janvier 2025 20:03Le Gouvernement vient d’adopter le projet de loi n°61-24, approuvant le décret-loi 2.24.728 qui complète la loi n°17-04 portant Code du médicament et de la pharmacie. Ce texte vise à renforcer la transparence et l'efficacité dans le secteur pharmaceutique en simplifiant les procédures administratives. Concernant la publicité des médicaments, toute publicité destinée au grand public ou aux professionnels de santé doit désormais obtenir une autorisation préalable de l'Agence marocaine des médicaments et produits de santé. Un dossier spécifique doit être soumis pour chaque demande d'autorisation, incluant des informations sur le médicament, la publicité proposée et des références scientifiques. L'Agence a soixante jours pour statuer sur la demande, et l'autorisation est valable un an, renouvelable. La publicité doit être claire, véridique, et contenir des avertissements qui s’imposent. En cas de non-respect des réglementations, l'Agence se réserve le droit de suspendre ou retirer l'autorisation. La publicité auprès des professionnels de santé suit un processus similaire, avec un délai de quinze jours après le dépôt du dossier pour lancer la publicité, sauf observations de l'Agence. Un système de certification de conformité aux bonnes pratiques de fabrication est instauré, nécessitant un certificat pour chaque site ou ligne de production. Pour obtenir un certificat de vente libre, les entreprises doivent déposer un dossier comprenant divers documents, notamment Une note relative à l'état des stocks de réserve du médicament destiné à l'exportation. L'Agence a soixante jours pour se prononcer sur ces demandes, et le certificat est valide deux ans, sous réserve de la validité de l'autorisation de mise sur le marché (AMM).
ABDERRAHIM DERRAJI - 05 janvier 2025 20:00Depuis le 29 février 2024, la Haute Autorité de santé (HAS-France) recommande le vaccin Shingrix plutôt que Zostavax pour la vaccination contre le zona. Malgré cette recommandation, ce vaccin n’était pas remboursé, mais ce n’est plus le cas. En effet, il est désormais remboursable à hauteur de 65 % par l’Assurance maladie pour les adultes immunocompétents de 65 ans et plus, ainsi que pour les adultes de 18 ans et plus présentant un risque accru de zona (immunodéprimés). Le schéma vaccinal de Shingrix comprend deux doses, espacées de deux mois, avec des ajustements possibles en cas de besoin deux mois, avec des ajustements possibles en cas de besoin d'immunisation rapide ou de flexibilité du calendrier. Après un antécédent de zona ou une vaccination par Zostavax (qui n’est plus disponible en France), un délai d'un an est recommandé avant l'administration de Shingrix.
ABDERRAHIM DERRAJI - 05 janvier 2025 19:57Pour limiter les dépenses de santé, l’Assurance maladie incite les médecins généralistes à prescrire moins de médicaments. En récompense de leurs efforts, une prime de 1 000 euros leur sera attribuée à la fin de l’année. Cette initiative vise à maîtriser les dépenses de la Sécurité sociale, dans un contexte où les comptes sont sous pression. Le Dr Jean-Luc Leymarie, un praticien interrogé sur le sujet, reconnaît que la charge de travail peut parfois conduire à des prescriptions excessives, mais souligne que cette mesure bénéficie aussi bien aux patients qu’aux médecins, en les incitant à plus de réflexion. En pratique, environ un tiers des médecins généralistes devraient recevoir cette prime, car leurs prescriptions sont déjà bien inférieures à la moyenne nationale. Les deux tiers restants devront, quant à eux, réduire leur volume de prescriptions d’au moins 10 % par rapport à 2024. L’Assurance maladie cherche aussi à réduire de 25 % la consommation d’antibiotiques d’ici 2027. Les patients, bien que généralement attachés à la consommation de médicaments, ne semblent pas préoccupés par cette réduction. Beaucoup considèrent que cette mesure est bénéfique, citant des exemples comme au Japon, où la distribution de médicaments est strictement adaptée aux besoins réels des patients. Ils estiment que cette approche, qui limite les excès, permet une meilleure gestion des traitements tout en préservant la santé publique. À titre d’information, la consommation de médicaments en France s’élevait en 2022 à 32,8 milliards d'euros (LEEM), soit une moyenne de 482 euros (5006 DH) par habitant, environ 10 fois la consommation annuelle moyenne par habitant au Maroc.
ABDERRAHIM DERRAJI - 05 janvier 2025 19:54Les pharmaciens gabonais ont cessé de délivrer des médicaments à partir du 1er janvier 2025 en raison d'une dette importante accumulée par la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS). Cette situation découle de l'incapacité de cette caisse à régler les factures des médicaments fournis aux assurés sociaux. La colère des pharmaciens est vive, et leur décision a été prise d’une manière immédiate, avec des conséquences dramatiques pour de nombreux assurés. Le retard de paiement et l'accumulation d'une dette colossale pesant sur les pharmacies ont mis en péril leur viabilité économique. Les pharmaciens, confrontés à la nécessité de payer leurs salariés et leurs impôts, ont exprimé leur désarroi et leur frustration face à une situation qu'ils jugent insupportable. Les assurés sociaux, principalement les retraités, les chômeurs et les étudiants, qui bénéficient d'une prise en charge à hauteur de 90 % par la CNAMGS pour leurs médicaments, sont les plus touchés par cette crise. Cette décision pourrait avoir des conséquences graves pour les plus vulnérables, qui dépendent des médicaments fournis par les officines. L'Association des pharmaciens, à l'origine de ce mouvement de grève, appelle désormais à une rencontre avec le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, afin de discuter des problèmes récurrents dans le système d’assurance maladie et de l’impact de ces impayés sur les officines. Les pharmaciens exigent des paiements mensuels réguliers pour éviter la faillite de leurs établissements et garantir la pérennité de l'accès aux soins pour les Gabonais.
ABDERRAHIM DERRAJI - 05 janvier 2025 19:42L’année 2024 s’est distinguée par des évolutions majeures et des innovations remarquables dans le domaine de la santé et du médicament. Cette période a été marquée par des tendances profondes qui présagent de grandes mutations. La crise sanitaire liée à la pandémie COVID-19 a laissé une empreinte indélébile sur le secteur de la santé. Les efforts colossaux déployés pour développer des vaccins en un temps record ont ouvert la voie à des progrès accélérés dans d’autres domaines. Parmi eux, l’ARN messager (ARNm), initialement au cœur des vaccins anti-COVID-19, s’est imposé comme une technologie qui peut être exploitée pour mettre au point des traitements de nombreuses maladies, notamment en oncologie. Cette dernière a confirmé son statut de domaine en pleine effervescence en 2024. Les immunothérapies ont fait l’objet d’études cliniques prometteuses. Parallèlement, les thérapies ciblées, capables de viser précisément les anomalies génétiques des tumeurs, ont enregistré des avancées significatives, offrant de nouvelles perspectives aux patients. La médecine personnalisée s’est également imposée comme une réalité incontournable en 2024. Les tests génétiques, devenus plus accessibles et abordables, permettent de développer des traitements adaptés au profil de chaque patient. Ces approches sur mesure ont révolutionné la prise en charge, rendant les traitements plus efficaces et mieux tolérés. On peut, par ailleurs, se réjouir de la prise de conscience écologique qui a gagné en importance dans la gestion des déchets médicaux et l’optimisation des circuits d’approvisionnement. Quant à la santé numérique, elle a poursuivi sa croissance exponentielle en 2024. Les applications mobiles, les objets connectés et les plateformes de télémédecine se sont multipliés, offrant aux professionnels de santé et aux patients des outils innovants pour améliorer leur prise en charge. L’intelligence artificielle qui s’est invitée dans tous les secteurs, joue aujourd’hui un rôle crucial dans l’analyse des données de santé, facilitant le diagnostic précoce et le développement de nouveaux traitements. Malgré ces avancées, 2024 a été émaillée de défis importants. La résistance aux antibiotiques s’est imposée comme une préoccupation majeure, menaçant les progrès réalisés contre les infections. Par ailleurs, les inégalités d’accès aux soins ont persisté dans de nombreuses régions du monde, soulignant la nécessité de renforcer les systèmes de santé les plus vulnérables. Pour conclure, l’année 2024 a été marquée par des progrès technologiques, des thérapies novatrices et une évolution des modèles de soins, transformant profondément la façon dont nous prenons en charge les maladies. Cependant, des efforts restent à fournir pour garantir un accès équitable et durable à des soins de qualité pour tous. L’avenir s’annonce prometteur, avec l’espoir de voir une médecine toujours plus personnalisée, efficace et accessible à la portée d’un large pan de la société.
ABDERRAHIM DERRAJI - 28 décembre 2024 09:39La Food and Drug Administration (FDA-US) a révoqué l'autorisation d'utilisation d'urgence de quatre traitements à base d'anticorps monoclonaux contre la COVID-19, notamment ceux d'Eli Lilly (LLY.N) et de Regeneron (REGN.O). Selon des notes d’information mises en ligne en début de semaine sur son site web, l’agence américaine a précisé que la durée de conservation de ces médicaments avait expiré et qu'ils n'étaient plus autorisés à être administrés aux patients depuis plus d'un an, en raison de l'émergence de variantes virales devenues résistantes. Les produits concernés incluent le bebtelovimab de Lilly, l’Evusheld d’AstraZeneca (AZN.L), le sotrovimab de GSK (GSK.L), ainsi que le REGEN-COV de Regeneron. L’autorité américaine a également précisé que ces entreprises n’avaient pas l’intention de continuer à proposer ces traitements aux États-Unis. Les fabricants devront informer leurs clients et fournisseurs de cette révocation et procéder à la destruction des lots qui s’imposent.
ABDERRAHIM DERRAJI - 28 décembre 2024 09:35