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DIABÈTE
Le diabète constitue un véritable défi de santé publique au Maroc. Selon une enquête récente du ministère de la Santé et de la Protection sociale, plus de 10 % de la population adulte marocaine est diabétique, et près de la moitié de ces personnes ignorent leur état. Cette situation risque de s’aggraver, puisque l'obésité, facteur de risque majeur du diabète, touche 20 % de la population. .
Face à cette situation alarmante, la recherche biomédicale joue un rôle crucial. Les Sanofi Diabetes Research Awards, organisés sous l’égide du ministère de la Santé et de la Protection sociale ainsi que du ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, sont le fruit d’un partenariat avec la Société marocaine d’endocrinologie diabétologie nutrition (SMEDIAN), la Société marocaine d’endocrinologie et diabétologie pédiatrique (SMEDIAP) et le Centre d’innovation en e-santé de l’Université Mohammed V (CIeS).
L’édition 2024 de ces prix a suscité un engouement sans précédent, avec 52 projets de recherche soumis par des chercheurs marocains. Les thématiques abordées sont variées, allant du diabète de l'enfant à la digitalisation de la prise en charge, en passant par l'impact du diabète sur les fonctions cardiovasculaires et respiratoires.
L'initiative KiDS, présentée lors de cet événement, illustre l'engagement à améliorer la prise en charge des enfants diabétiques. Ce programme, qui a fait ses preuves dans plusieurs pays, vise à sensibiliser les élèves, les enseignants et les personnels soignants, à protéger les enfants diabétiques de la stigmatisation et à favoriser une meilleure gestion de leur maladie au quotidien.
Le succès de ces prix repose sur des partenariats solides entre le secteur public, le privé et la société civile. Ces collaborations permettent de favoriser les échanges scientifiques et de mettre en œuvre des projets d'envergure.
«Sanofi est fier de contribuer à la lutte contre le diabète au Maroc. En soutenant la recherche, nous souhaitons améliorer la prise en charge des patients et contribuer à un avenir plus sain pour tous», a déclaré Najla Cherif Hamdi, Présidente-Directrice Générale de Sanofi Maroc.
Les Sanofi Diabetes Research Awards sont bien plus qu'une simple cérémonie de remise de prix. Ils représentent un véritable catalyseur pour la recherche en diabète au Maroc. En mettant en lumière les talents et les projets innovants, ils contribuent à faire avancer la connaissance et à améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de cette maladie chronique.
DIABETE
Selon de nouvelles données publiées dans «The Lancet» à l'occasion de la Journée mondiale du diabète, le nombre d'adultes vivant avec le diabète dans le monde a dépassé les 800 millions, soit plus de quatre fois le nombre de cas observé depuis 1990. Cette analyse, menée par le NCD Risk Factor Collaboration (NCD-RisC) avec le soutien de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), met en lumière une augmentation fulgurante des cas, accompagnée d'inégalités d'accès aux soins, en particulier dans les pays à revenu faible et intermédiaire (PRFI).
La prévalence du diabète chez les adultes est passée de 7 à 14% entre 1990 et 2022. Les PRFI sont particulièrement touchés par cette progression alarmante, avec environ 450 millions d'adultes en 2022 ne bénéficiant d’aucun suivi médical. Certaines régions, comme l'Asie du Sud-Est et la Méditerranée orientale, sont particulièrement concernées, où la prévalence du diabète dépasse les 20% chez les adultes, et moins de quatre adultes sur dix prennent des médicaments hypoglycémiants.
Le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a souligné qu'il est temps de considérer le diabète comme un véritable problème de santé publique, exacerbé par l'augmentation de l'obésité, la mauvaise alimentation et la sédentarité. Selon lui, les systèmes de santé doivent intégrer des politiques de prévention, des dépistages précoces et des traitements accessibles.
Face à cette situation critique, l’OMS a mis en place plusieurs initiatives pour endiguer cette épidémie mondiale. Le Global Diabetes Compact, lancé en 2021, vise à garantir un accès équitable à des soins complets, abordables et de qualité pour tous les diabétiques.
Les professionnels de santé jouent un rôle central dans ce combat. Leur mission ne se limite pas à la prise en charge médicale, mais inclut également la promotion de modes de vie sains et le dépistage des facteurs de risque dès les premières consultations.
L'OMS a également élaboré un cadre mondial de suivi du diabète, permettant aux pays de mesurer et d’évaluer l’efficacité de leurs politiques de prévention et de soins en suivant des indicateurs clés tels que le contrôle glycémique, la gestion de l'hypertension et l'accès aux médicaments essentiels. Ce dispositif permet de cibler les interventions prioritaires et d'optimiser les ressources en santé.
À l’horizon 2030, l'OMS a fixé cinq objectifs mondiaux de couverture des soins diabétiques, dont l’objectif de garantir qu'au moins 80% des patients diagnostiqués atteignent un bon contrôle glycémique. Bien que ces cibles soient ambitieuses, elles sont réalisables avec une forte implication des acteurs de santé sur le terrain.
L’année 2025 marquera un événement décisif : la Quatrième réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations unies sur les maladies non transmissibles (MNT). Cette rencontre, qui se tiendra en septembre prochain, sera une occasion idéale pour les gouvernements et responsables de la santé mondiale de renforcer leur engagement contre le diabète. Ce sommet est porteur d'espoir pour coordonner les efforts mondiaux et donner un nouvel élan à la prévention, au diagnostic et au traitement de cette maladie.
Pour les professionnels de santé, le diabète représente bien plus qu'un défi clinique. C'est un combat de santé publique nécessitant des actions concertées, de la sensibilisation et des ressources. En unissant nos efforts, nous avons l’opportunité de transformer les parcours de soins, de réduire les inégalités et de freiner la progression de cette maladie, qui touche aujourd'hui un adulte sur dix dans le monde.
COOPER PHARMA
Cooper Pharma a récemment signé un contrat de distribution exclusif avec Al Mouyasser Fattal Group, l’un des principaux distributeurs de produits de santé au Moyen-Orient. Cet accord stratégique représente une avancée majeure dans l’expansion de Cooper Pharma sur le marché irakien.
Dans le cadre de ce partenariat, Cooper Pharma profitera du vaste réseau de distribution et de l’expertise d’Al Mouyasser Fattal Group pour proposer des produits pharmaceutiques de haute qualité et des solutions de santé innovantes en Irak.
Un partenariat stratégique pour un impact durable
Ce rapprochement reflète l’engagement commun des deux entreprises à améliorer la qualité de vie des patients en rendant les soins de santé plus accessibles et adaptés.
Grâce à sa solide implantation au Moyen-Orient, Al Mouyasser Fattal Group constitue un atout essentiel pour Cooper Pharma. Le distributeur garantit une couverture optimale et une connaissance approfondie des besoins spécifiques du marché irakien.
«Nous sommes ravis de collaborer avec Al Mouyasser Fattal Group. Cet accord représente une étape importante dans notre stratégie d’expansion régionale. Il nous permet de travailler en étroite collaboration avec un partenaire local de renom, afin d’offrir des solutions de soins de santé adaptées aux besoins spécifiques des patients et des professionnels de la santé irakiens», a déclaré Ayman Cheikh Lahlou, président et CEO de Cooper Pharma.
Ce partenariat illustre l’ambition de Cooper Pharma de renforcer sa présence sur les marchés émergents et de proposer des solutions de santé innovantes au service des patients et des systèmes de santé locaux.
MICROBIOTE
Le laboratoire pharmaceutique Iberma a organisé, le 13 novembre 2024 à Casablanca, une table ronde intitulée «Quel impact peut avoir le microbiote intestinal sur l’immunité ?» Cet événement, organisé en collaboration avec le laboratoire Vitae Health Innovation et animé par le Dr Abdelhak Abkari, pédiatre à l’Hôpital d’Enfants de Casablanca, a réuni des experts et des professionnels de santé pour échanger sur les interactions complexes entre le microbiote intestinal et le système immunitaire, ainsi que sur leur importance pour la santé humaine.
Souvent qualifié de «deuxième cerveau» ou d’«organe invisible», le microbiote intestinal est constitué de milliards de micro-organismes jouant un rôle fondamental dans la santé humaine. Il influence directement le système immunitaire en régulant des fonctions essentielles, notamment la réponse immunitaire.
Le microbiote, un acteur clé dès la naissance
Le Dr Abkari a souligné que le microbiote intestinal commence à se constituer dès la naissance et joue un rôle crucial dans la formation du système immunitaire de l’enfant. Durant l’enfance, le microbiote expose l’organisme à divers antigènes, permettant aux cellules immunitaires de développer une tolérance envers les micro-organismes bénéfiques tout en apprenant à identifier et combattre les agents pathogènes. Ce processus transforme le microbiote en un véritable «formateur» du système immunitaire.
L’allaitement maternel, pilier du microbiote chez le nourrisson
L’importance de l’allaitement maternel a été particulièrement mise en avant par le Dr Abkari. Riche en nutriments, prébiotiques et probiotiques, le lait maternel favorise la colonisation de bactéries bénéfiques, essentielles au développement d’un microbiote équilibré. Il contribue à renforcer l’immunité du bébé, à prévenir les infections et à réduire les risques d’allergies ou de maladies chroniques.
Un rôle immunitaire tout au long de la vie
Chez l’adulte, le microbiote continue d’agir sur l’immunité, notamment en produisant des molécules antimicrobiennes et en renforçant la barrière intestinale, empêchant les pathogènes d’atteindre la circulation sanguine. Les bactéries bénéfiques, comme Lactobacillus et Bifidobacterium, génèrent des acides gras à chaîne courte (AGCC), tels que le butyrate, qui possèdent des propriétés anti-inflammatoires et modulatrices de l’immunité.
Le danger de la dysbiose
Le Dr Abkari a alerté sur les effets néfastes d’un déséquilibre du microbiote, appelé dysbiose, souvent causé par une alimentation déséquilibrée, des infections ou un usage excessif d’antibiotiques. La dysbiose est associée à des inflammations chroniques, à une susceptibilité accrue aux infections et à des maladies auto-immunes, telles que la polyarthrite rhumatoïde ou les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI).
Vers des approches thérapeutiques innovantes
Le Dr Abkari a conclu sa présentation exhaustive en insistant sur l’importance d’un microbiote intestinal sain, influencé par des facteurs tels que le mode d’accouchement, l’alimentation et le mode de vie. Il a également évoqué des solutions pour rétablir un microbiote équilibré en cas de dysbiose : utilisation de probiotiques, prébiotiques, symbiotiques, postbiotiques et adoption d’une alimentation riche en fibres.
Cette table ronde a permis de mettre en lumière le potentiel thérapeutique de la modulation du microbiote, ouvrant la voie à des stratégies innovantes pour renforcer l’immunité et prévenir de nombreuses pathologies.
Cancer du poumon
L'Association Dar Zhor lance une campagne de sensibilisation au dépistage précoce du cancer du poumon. Ce programme vise à alerter sur l’importance de détecter rapidement cette maladie qui constitue un enjeu majeur de santé publique au Maroc.
Un fléau de santé publique
Avec environ 8.825 nouveaux cas et près de 8.000 décès annuels, le cancer du poumon est la première cause de mortalité par cancer au Maroc, affectant surtout les hommes. Le tabagisme, responsable de 87% des cas, est un facteur majeur, renforçant l’urgence de politiques anti-tabac.
Un appel à l'action
L’Association Dar Zhor appelle à une stricte application de la loi 15-91 interdisant le tabac dans les lieux publics et à la mise en œuvre de stratégies de prévention :
- Décourager l'initiation au tabagisme.
- Protéger les non-fumeurs.
- Soutenir l’arrêt du tabac.
Ce message est appuyé par des partenaires comme l'Association marocaine de cardiologie (AMCAR), qui souligne les effets graves du tabac sur la santé cardiovasculaire.
Sensibilisation et dépistage ciblé
La campagne cible les populations à risque élevé, notamment les fumeurs et ceux exposés à des facteurs comme des prédispositions génétiques ou des conditions professionnelles. Elle met en lumière les symptômes précurseurs du cancer du poumon :
- Toux persistante.
- Douleurs thoraciques.
- Essoufflement.
- Expectoration de sang.
- Fatigue intense et perte de poids inexpliquée.
Un scanner à faible dose est recommandé pour les personnes âgées de 55 à 74 ans ayant un historique de tabagisme, permettant une détection précoce qui réduit la mortalité de 20% par rapport à la radiographie.
Partenariats et communication
Pour garantir une large diffusion, cette campagne s’appuie sur : une campagne digitale avec des capsules vidéo de spécialistes et des émissions radio impliquant des experts.
Un objectif commun : sauver des vies
En sensibilisant le public et en promouvant le dépistage, l'Association Dar Zhor ambitionne de réduire l'impact de cette maladie et d'améliorer la santé publique au Maroc.
Autres articles
Le Moroccan College of Clinical Pharmacy (MCCP) annonce la tenue des Journées nationales de pharmacie clinique, un événement majeur consacré à la promotion de la sécurité des soins sur le thème «La pharmacie clinique au service de la sécurité des soins : Vers une meilleure prise en charge des patients, en ville et à l’hôpital». Cette rencontre se déroulera, les 6 et 7 décembre prochain, à Rabat et réunira un large éventail de professionnels de la santé : pharmaciens hospitaliers, pharmaciens d’officine, chercheurs, industriels, et représentants du ministère de la Santé. Elle offrira une plateforme d’échanges sur les progrès et les meilleures pratiques en pharmacie clinique, une discipline clé pour l’optimisation des traitements et l’amélioration de la qualité de vie des patients. Un programme riche et diversifié L’événement mettra en lumière des thématiques essentielles à travers des sessions interactives et des tables rondes : Douleur : vers une prise en charge multidisciplinaire optimisée : exploration des approches collaboratives (médecin/pharmacien) pour une gestion efficace de la douleur. Stratégies de prise en charge des infections et résistance bactérienne : focus sur les enjeux actuels liés à l’utilisation des anti-infectieux en milieu communautaire. Oncologie au Maroc : Quel investissement pour une prise en charge optimale ? : discussion sur les besoins en ressources pour améliorer les soins en oncologie dans le pays. La sécurité des patients, priorité de la pharmacie clinique Ces Journées nationales illustrent l’engagement du MCCP à promouvoir la pharmacie clinique comme un pilier fondamental de la sécurité des soins au Maroc. Cette discipline, axée sur une utilisation optimale, sécurisée et économique des traitements, joue un rôle stratégique dans la prise en charge des patients. Le MCCP invite tous les acteurs de la santé à participer à cet événement, contribuant ainsi à renforcer la pratique de la pharmacie clinique au service de la santé publique marocaine.
ABDERRAHIM DERRAJI - 17 novembre 2024 21:39La pharmacie d'officine, pilier historique de la santé de proximité, traverse aujourd'hui une période critique marquée par une nécessité de transformation profonde. Le récent rapport de l'Académie nationale de pharmacie, intitulé «La mutation du métier de pharmacien d'officine : de dispensateur de produits de santé à acteur de services», met en lumière les défis majeurs auxquels la profession est confrontée en France. Baisse des marges sur les médicaments, concurrence accrue de la distribution en ligne, évolution des attentes des patients : les pharmaciens d’officine ne peuvent faire l’économie de repenser leur modèle pour assurer la pérennité de leur profession. L'une des difficultés principales réside dans la dépendance historique de la pharmacie aux revenus issus de la vente de médicaments, un modèle aujourd'hui fragile. Pour surmonter ces obstacles, le rapport préconise un repositionnement stratégique de la pharmacie vers une offre élargie de services de santé. Ainsi, les pharmaciens sont appelés à jouer un rôle accru dans la prévention, le dépistage, et le suivi des patients chroniques, en devenant de véritables acteurs de santé publique. Cette transition vers des services de santé leur permettrait de renforcer leur impact sur le parcours de soins tout en diversifiant leurs sources de revenus. Pour que cette évolution réussisse, un soutien institutionnel est indispensable. Cela pourrait inclure une rémunération spécifique pour ces nouveaux services par les caisses d’assurance maladie, des formations continues pour accompagner le développement de nouvelles compétences, ainsi que des incitations à adopter des solutions numériques. La télémédecine, par exemple, pourrait être intégrée dans les pharmacies pour faciliter l’accès aux soins, notamment dans les zones rurales et sous-médicalisées. De plus, il est essentiel de sensibiliser le grand public au rôle élargi des pharmaciens d’officine, qui se positionneraient en véritables centres de santé de proximité. Bien que cette mutation présente des défis, elle constitue une opportunité unique pour garantir l’avenir de la profession tout en répondant de manière durable aux besoins de santé des citoyens. Cependant, alors que les pharmaciens en Europe et en Amérique du Nord s’efforcent de faire évoluer leur métier avec plus au moins de succès, la profession au Maroc peine à adopter les mécanismes nécessaires pour moderniser la pharmacie d’officine. Pourtant, plusieurs leviers d'action ont été identifiés pour sauver ce modèle : réduire la dépendance aux revenus des ventes de médicaments, développer de nouvelles missions valorisant les compétences des pharmaciens, et intégrer une digitalisation efficiente pour alléger les tâches administratives et optimiser les pratiques. Mais ces évolutions nécessitent des organismes professionnels efficaces et unis, une volonté politique forte et un accompagnement soutenu, notamment en termes de formation, pour que les pharmaciens puissent assumer sereinement ces nouvelles responsabilités. Sans ce soutien, le risque est grand que le patient marocain, particulièrement dans les zones médicalement défavorisées, soit privé de l'accompagnement essentiel d’un professionnel de santé dont le rôle se renforce de plus en plus dans les pays voisins.
ABDERRAHIM DERRAJI - 10 novembre 2024 20:12Le ministre de la Santé et de la protection sociale, Amine Tahraoui, a récemment présenté devant la Chambre des représentants les grandes lignes du programme de travail de son ministère pour l’année 2025 détaillant les priorités et les projets clés pour renforcer le secteur de la santé au Maroc. L’une des priorités de la Tutelle est la valorisation des ressources humaines, avec l’élaboration de sept projets de décrets relatifs aux métiers de la santé, en application de la loi 09-22 relative à la fonction sanitaire. Le ministère vise également à intensifier la formation des professionnels de la santé en augmentant la capacité d’accueil des instituts spécialisés à 1.235 places pour 2024-2025, et à renforcer la formation continue pour les professionnels en exercice. Sur le plan de l’offre de soins, des projets de grande envergure se poursuivront en 2025. Amine Tahraoui a annoncé la construction de nouveaux hôpitaux à Laâyoune, Guelmim, Errachidia et Béni Mellal, ainsi que la reconstruction du Centre hospitalier universitaire (CHU) Ibn Sina de Rabat, portant sa capacité à 1.044 lits. Parallèlement, la reconstruction de plusieurs Centres hospitaliers régionaux et provinciaux est prévue, notamment à Béni Mellal, Guercif et Nador, ainsi que la construction de 40 hôpitaux de proximité pour un total de 1.835 lits supplémentaires. Dans le domaine des soins de santé primaires, le ministère achèvera la réhabilitation de 534 établissements et continuera les efforts pour améliorer l’accès aux soins dans les zones rurales. Une stratégie nationale sera mise en place pour renforcer les soins de santé primaires, incluant l’élargissement de la médecine familiale. La digitalisation figure également parmi les objectifs du ministre de la Santé. En 2025, son département prévoit de généraliser le système d’information des établissements de soins primaires, d’activer le dossier médical partagé, et d’interconnecter les hôpitaux et systèmes de santé via une base de données nationale. En outre, le ministère poursuivra la mise en œuvre de la stratégie de réduction des décès maternels et néonatals pour 2023-2027, ainsi que des programmes de dépistage précoce de l’hypothyroïdie et de la surdité chez les nouveau-nés. Les établissements de soins primaires continueront à assurer les 12 vaccins essentiels du calendrier national. Enfin, une campagne de dépistage des problèmes de santé touchera plus de 1,5 million d’élèves, avec des examens médicaux ciblés pour les étudiants de première année universitaire. Ce programme ambitieux reflète l’engagement du Maroc à renforcer son système de santé et à répondre aux besoins croissants de sa population.
ABDERRAHIM DERRAJI - 10 novembre 2024 20:07L’antibiorésistance est devenue un enjeu de santé majeur. D’ici 2050, ce problème pourrait provoquer plus de décès que le cancer, avec des projections estimant que près de 40 millions de personnes mourront d’infections résistantes aux traitements actuels. Face à ce défi colossal, l’Intelligence artificielle (IA) émerge comme une solution potentielle pour faciliter la découverte de nouveaux antibiotiques. En décembre dernier, des chercheurs du MIT (Massachusetts Institute of Technology) ont publié dans la revue «Nature» des résultats très prometteurs concernant le staphylocoque doré, une bactérie potentiellement mortelle et extrêmement résistante aux antibiotiques. Grâce à l’IA, ces chercheurs ont, pour la première fois depuis 60 ans, identifié une nouvelle classe d’antibiotiques prometteuse. Pour y parvenir, ils ont analysé plus de 12 millions de molécules disponibles, simulant leurs interactions pour tester leur efficacité contre cette bactérie. Sur les 12 millions de molécules disponibles, les chercheurs en ont retenu 280. Deux d’entre elles ont montré une efficacité significative dans des essais préliminaires sur des souris L’utilisation de l’IA marque une révolution dans la découverte de médicaments, permettant d’accélérer un processus traditionnellement long, coûteux et souvent voué à l’échec. En automatisant la recherche et les tests, l’IA pourrait également être appliquée au développement de traitements pour des maladies complexes, comme les cancers ou les maladies neurodégénératives, ainsi qu’à la conception de nouveaux vaccins. Cependant, bien que prometteuse, l’IA ne pourra pas, à elle seule, enrayer l’antibiorésistance. D’autres innovations sont en cours de développement, notamment des antibiotiques «intelligents» capables de cibler précisément les bactéries pathogènes tout en épargnant celles qui sont bénéfiques pour l’organisme. Un autre domaine de recherche est la phagothérapie, une technique redécouverte récemment, qui utilise des virus bactériophages pour combattre les infections. Cette méthode, bien que prometteuse, reste complexe, car elle nécessite des traitements personnalisés, adaptés à chaque bactérie infectieuse spécifique, en identifiant et en purifiant les phages actifs. Des chercheurs, notamment en France à l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), mènent des essais cliniques pour tester la phagothérapie, bien qu’elle soit aujourd’hui utilisée en dernier recours lorsque toutes les options conventionnelles ont échoué. Ainsi, l’IA et d’autres innovations médicales peuvent constituer une réponse puissante à la crise de l’antibiorésistance. Cependant, pour contenir cette menace sanitaire, il faut un usage rationnel des antibiotiques et des solutions diversifiées allant de la recherche pharmaceutique à la mise en place de nouveaux traitements.
ABDERRAHIM DERRAJI - 10 novembre 2024 20:03La Société française de rhumatologie (SFR) vient de publier une mise à jour des recommandations pour la prise en charge de la polyarthrite rhumatoïde (PR), sa dernière version remontant à 2018. Le Pr Bruno Fautrel explique les raisons de ce délai, principalement par la pandémie de la Covid-19 et par des préoccupations de sécurité liées aux inhibiteurs de JAK (JAKi). Ces molécules avaient, en effet, été associées à des risques cardiovasculaires et certains risques de cancer dans l'étude «ORAL Surveillance», qui avait évalué le tofacitinib (XELJANZ) chez des patients à haut risque cardiovasculaire. Après les conclusions du Comité de pharmacovigilance de l’EMA (Agence européenne des médicaments», en 2022, la SFR a pu adapter ses préconisations. Malgré l’arrivée de nouvelles molécules, aucun nouveau mécanisme d’action n’a été introduit. La prise en charge de la PR reste fondée sur une approche progressive «step-up» en commençant par les traitements de fond conventionnels. Les thérapies ciblées, telles que les JAKi, sont réservées aux patients pour lesquels ces traitements ne suffisent pas. Le choix des médicaments dépend du profil clinique du patient, mais l’absence de biomarqueurs spécifiques rend difficile une approche personnalisée. Les auto-anticorps peuvent toutefois orienter le choix de certaines thérapies. Les recommandations de la SFR insistent sur la prudence dans l’utilisation de la corticothérapie, qui doit rester temporaire avec une posologie faible et une durée courte, pour limiter les effets indésirables, notamment infectieux et cutanés. La rotation des traitements, en particulier des thérapies ciblées, est encouragée en cas de réponse insuffisante ou de mauvaise tolérance. Cependant, le manque de données claires complique le choix de la meilleure séquence thérapeutique. Les inhibiteurs de JAK occupent aujourd'hui une place mieux définie dans l’arsenal thérapeutique. Suite aux résultats de l’étude «ORAL Surveillance», leur prescription doit prendre en compte certains facteurs comme l’âge, le tabagisme et les antécédents cardiovasculaires ou oncologiques. Pour ces profils, les JAKi ne sont prescrits qu’en l'absence d'alternative et en informant le patient sur les bénéfices attendus et les éventuels risques. La prise en charge de la PR repose sur une collaboration étroite entre les professionnels de santé (rhumatologues, généralistes, cardiologues, endocrinologues) pour une approche globale, tenant compte des spécificités et risques de chaque patient.
ABDERRAHIM DERRAJI - 10 novembre 2024 19:59Le site officiel «rappel.conso.gouv.fr» a émis un rappel de sécurité concernant des crevettes crues surgelées vendues par E. Leclerc sous la marque Éco+. Ces crevettes, commercialisées dans toute la France entre le 24 juillet et le 7 novembre 2024, sont potentiellement contaminées par la bactérie Vibrio vulnificus, surnommée «bactérie mangeuse de chair». Le lot concerné, identifié par le numéro «3L15», a une date de durabilité minimale fixée au 30 novembre 2025. Les effets de cette bactérie sur la santé peuvent être graves. Chez les personnes en bonne santé, elle peut provoquer des troubles gastro-intestinaux, mais elle présente des risques bien plus élevés pour les individus vulnérables ou atteints de maladies chroniques. Ces personnes pourraient développer des infections graves, pouvant aller jusqu'à la septicémie. De plus, des infections cutanées peuvent apparaître en cas de manipulation de ces crevettes chez des personnes présentant des plaies ouvertes. Il est fortement recommandé aux consommateurs de rapporter en magasin ces crevettes pour obtenir un remboursement, et de contacter le service consommateur via la ligne dédiée : 08 00 45 32 78. La procédure de rappel est en vigueur jusqu’au 7 janvier 2025.
ABDERRAHIM DERRAJI - 10 novembre 2024 19:56Le 2 octobre 2024, le Conseil de l’Ordre des pharmaciens fabricants et répartiteurs (COPFR) a organisé une réunion importante à Casablanca, rassemblant les pharmaciens responsables des établissements pharmaceutiques industriels et des répartiteurs pour aborder la problématique croissante des ruptures de médicaments au Maroc. Près d'une centaine de professionnels ont participé à cette rencontre, qui avait pour objectif d’analyser les causes multiples de ce phénomène, notamment le contexte économique mondial et les perturbations des flux d'approvisionnement. Cette réunion a également permis de dresser un état des lieux des ruptures de stock et de sensibiliser les participants à l'importance d'adopter une nouvelle approche pour minimiser leur impact sur les patients marocains. À l'issue des discussions, des recommandations d’amélioration ont été formulées et seront transmises aux instances compétentes, avec l'espoir d'une mobilisation concertée de tous les acteurs du secteur pour développer des solutions durables à cette problématique.
ABDERRAHIM DERRAJI - 10 novembre 2024 19:54Le nilotinib, un médicament approuvé pour la leucémie myéloïde chronique, montre des effets prometteurs dans la démence à corps de Lewy (DCL), selon une étude de phase 2. Cet essai, randomisé, en double aveugle et contrôlé par placebo, a révélé que le nilotinib améliore certains biomarqueurs et capacités cognitives chez les patients atteints de DCL. Les résultats confirment une étude antérieure suggérant que ce traitement pourrait modifier la progression de maladies neurodégénératives, telles que la maladie d’Alzheimer et les troubles cognitifs légers. Dr Raymond Scott Turner, de la Georgetown University School of Medicine, souligne l'intérêt du repositionnement des inhibiteurs de la tyrosine kinase pour les maladies neurodégénératives. Le nilotinib cible les récepteurs du domaine discoïdine, traverse la barrière hémato-encéphalique et réduit potentiellement les plaques bêta-amyloïdes et les enchevêtrements de tau. Dans l'étude, 43 patients atteints de DCL ont reçu soit 200 mg de nilotinib soit un placebo pendant six mois. Bien que certaines différences dans les biomarqueurs ne soient pas statistiquement significatives, des améliorations importantes ont été notées dans la dopamine du liquide céphalo-rachidien, suggérant un impact positif sur la neurotransmission dopaminergique. Les scores cognitifs des patients se sont améliorés de manière significative après trois mois avec le nilotinib, y compris sur l’échelle ADAS-Cog14 (2,8 points de plus que le placebo) et sur la partie cognitive de l'UPDRS. En outre, des tendances d’amélioration ont été observées dans d’autres évaluations fonctionnelles et cognitives, telles que le MoCA et l’ADL. Le nilotinib a également réduit les symptômes comportementaux (irritabilité, apathie) rapportés par les soignants et les fluctuations cognitives. Le nilotinib a été bien toléré par les participants, avec moins d'effets indésirables notés par rapport au groupe placebo, et moins de chutes (70 % de réduction). Cela pourrait être lié aux améliorations cognitives observées. Dr Turner mentionne également que d'autres inhibiteurs de la tyrosine kinase méritent une exploration plus approfondie pour la maladie de Parkinson, Alzheimer et la DCL. Heather Snyder, de l'Alzheimer's Association, affirme que la CTAD 2024 (Clinical Trials on Alzheimer's Disease) a mis en lumière de nouvelles perspectives thérapeutiques pour les maladies causant la démence. Les prochaines étapes de recherche incluront des études de grande envergure dans des populations diversifiées, renforçant ainsi la diversité des options cliniques pour traiter ces maladies. L'étude a été financée par les National Institutes of Health. L’investigateur Charbel Moussa détient un brevet pour l’usage des inhibiteurs de la tyrosine kinase dans les maladies neurodégénératives, brevet concédé sous licence exclusive à KeifeRx, dont il est aussi conseiller et actionnaire.
ABDERRAHIM DERRAJI - 07 novembre 2024 09:56Sun Pharma, en partenariat avec le ministère de la Santé et l’Association Mountada Al Oulfa pour le développement familial, déploie une caravane de dépistage pour sensibiliser au diabète et aux maladies cardiovasculaires. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la campagne nationale de prévention intitulée «CHOLE-STOP : Stop Cholestérol, pour une meilleure santé cardiovasculaire». L’objectif de cette caravane est d’éduquer le public sur les risques liés au diabète et aux maladies cardiovasculaires et d’encourager la prévention et le dépistage précoce. En sensibilisant aux risques du diabète et de l’hyperlipidémie, cette initiative contribuera à prévenir les complications graves, telles que la cécité, les maladies rénales, les amputations, les crises cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux. Selon les statistiques récentes, le diabète touche plus de 2,7 millions d’adultes au Maroc, dont 50 % ne sont pas diagnostiqués, ainsi que 25.000 enfants. De plus, 2,2 millions de personnes sont pré-diabétiques. Face à ces chiffres alarmants, il est essentiel de renforcer les initiatives de sensibilisation et de dépistage à l’échelle nationale. Ce projet est rendu possible grâce au soutien du ministère de la Santé, qui fournit les infrastructures et mobilise le personnel médical qualifié. Sun Pharma s’engage pour sa part en apportant son expertise et ses ressources, tandis que l’association Mountada Al Oulfa facilite le contact avec les populations locales, renforçant ainsi l’impact de cette initiative. La première étape de la caravane de dépistage débutera à Fès, avec pour ambition de s’étendre à d’autres villes à travers le Royaume afin de toucher un large public. Chaque étape se déroulera sur une journée entière, offrant à la communauté l’opportunité de se faire dépister et d’en apprendre davantage sur les pratiques de prévention. Le programme prévoit des tests de dépistage gratuits, notamment pour la glycémie, le cholestérol, les triglycérides et la créatinine, permettant aux participants d’évaluer leur état de santé et d’adopter des mesures préventives si nécessaire. En plus des dépistages, les patients bénéficieront d’un bilan complet de leurs niveaux de glucose, de lipides et de la fonction rénale. Des consultations gratuites seront assurées par des endocrinologues, accompagnées de conseils nutritionnels pour les encourager à adopter une bonne hygiène de vie. Des ateliers pratiques sur la nutrition et la prévention des risques cardiovasculaires viendront renforcer cette approche éducative. Un personnel médical complet, incluant des endocrinologues des CHU de Rabat et de Fès, participera à cette caravane dont la finalité est de promouvoir le dépistage précoce et de réduire la prévalence des maladies associées au diabète et à l’hyperlipidémie. Pour les cas diagnostiqués positifs, un dispositif de suivi et d’accompagnement sera mis en place pour assurer une prise en charge adéquate et continue des patients.
ABDERRAHIM DERRAJI - 04 novembre 2024 19:11Le secteur pharmaceutique en Europe traverse une crise sans précédent, marquée par des fermetures de pharmacies qui s'intensifient, notamment en France et au Royaume-Uni, mais aussi en Allemagne, en Espagne et en Italie. Cette situation soulève de sérieuses inquiétudes quant à l’avenir de l’accès aux soins et à la pérennité des pharmacies. En France, des données récentes montrent qu'environ 10% des pharmacies pourraient fermer d'ici 2025, selon le Conseil national de l'Ordre des pharmaciens. Le contexte économique, marqué par une réduction des marges bénéficiaires et une forte pression concurrentielle, exacerbe cette crise. Au Royaume-Uni, un rapport de «Pharmacy Voice» indique qu'environ 30% des pharmacies communautaires risquent de disparaître dans les cinq prochaines années si des mesures de soutien ne sont pas prises. En Allemagne, la situation est tout aussi préoccupante. Selon une étude de l'Association allemande des pharmaciens (ABDA), près de 6.000 pharmacies ont fermé leurs portes au cours des dix dernières années. La baisse des marges, combinée aux coûts d'exploitation élevés et à la concurrence croissante des pharmacies en ligne et des chaînes de distribution, a poussé de nombreuses officines à la faillite. L'Espagne n'est pas en reste. En 2022, le ministère de la Santé a rapporté que près de 3% des pharmacies espagnoles avaient cessé leurs activités. Ce phénomène est particulièrement visible dans les zones rurales, où l'accès aux soins devient de plus en plus difficile. Les pharmaciens font face à des défis similaires : des charges administratives croissantes, une pression sur les prix des médicaments et des retards de paiement des assureurs. En Italie, la crise est également palpable. Selon une enquête menée par le Syndicat national des pharmaciens, 1.500 pharmacies ont fermé leurs portes en 2023, en grande partie en raison de la pression économique et des transformations du marché. L'essor des médicaments en ligne et des services de livraison a modifié la dynamique du secteur, créant un environnement peu favorable aux petites pharmacies. La fermeture de pharmacies a des répercussions profondes sur la santé publique. Moins de pharmacies signifie un accès réduit aux médicaments essentiels, en particulier dans les zones rurales et les régions moins desservies. Cela compromet également l’accès à des services de santé préventifs tels que les vaccinations, la gestion des maladies chroniques et les conseils sur les médicaments. Les patients pourraient être contraints de se tourner vers des hôpitaux ou des cliniques, augmentant ainsi la pression sur des systèmes de santé déjà surchargés. Au Maroc, les déboires des pharmaciens ne datent pas d’aujourd’hui. Rien n’a été fait pour leur venir en aide ; au contraire, des décisions ont été prises sans évaluation sérieuse de leur impact sur le secteur, comme le décret de fixation des prix des médicaments qui a engendré un nivellement à la baisse des prix lors de sa mise en application. Ces baisses affectent directement les revenus des pharmaciens, aggravées par le non-respect du circuit légal des produits de santé, le dirigisme et la désorganisation des horaires. La rémunération des pharmaciens à travers deux marges et deux forfaits, ainsi que l’absence d’honoraires et d’indemnités, ne leur permet pas de compenser les baisses récurrentes des prix. Les instances professionnelles estiment le pourcentage de pharmacies en difficulté à 30%, mais ce chiffre est probablement sous-estimé. Dans certains quartiers quasi inhabités, un grand nombre de pharmacies ont vu le jour, certaines devenant un véritable fardeau pour leurs familles, qui n’ont d’autre choix que de les soutenir matériellement. Sans aucun doute, les pays européens vont tout faire pour éviter les déserts pharmaceutiques, notamment en accordant des subventions pour soutenir les pharmacies en difficulté, en réformant la réglementation des prix des médicaments pour rendre les pharmaciens moins vulnérables aux baisses de prix, et en aidant les officines à mettre en place une digitalisation efficiente. En revanche, même si les pharmaciens et leurs équipes jouent un rôle essentiel dont on peut difficilement se passer au Maroc, la profession est livrée à elle-même et aucune mesure n’a été adoptée pour soutenir les pharmaciens. En conclusion, la fermeture des pharmacies est un problème complexe qui nécessite une attention urgente. Si des actions ne sont pas entreprises rapidement, nous risquons de voir un effondrement du réseau pharmaceutique, ce qui nuira à l'accès aux soins pour des millions de patients. La pérennité des pharmacies est en jeu, et il est primordial d'agir maintenant pour préserver ce pilier essentiel du système de santé. Sources : Conseil national de l'Ordre des pharmaciens. «Rapport sur l'état des pharmacies en France» – Ce rapport fournit des données sur la fermeture des pharmacies et les défis auxquels elles font face. Lien vers le site de l'Ordre des pharmaciens.- Pharmacy Voice. «The Future of Community Pharmacy» – Ce rapport discute des défis que rencontrent les pharmacies communautaires au Royaume-Uni et des prévisions concernant leur pérennité. Lien vers Pharmacy Voice. ABDA (Association allemande des pharmaciens). «Statistiques sur les pharmacies en Allemagne» – L'ABDA publie régulièrement des statistiques sur le nombre de pharmacies et les tendances du marché. Lien vers ABDA. ?Ministère de la Santé espagnol. «Rapport sur la santé publique et les pharmacies» – Ce rapport fournit des informations sur la situation des pharmacies en Espagne et les impacts sur la santé publique. Lien vers le ministère de la Santé. Syndicat national des pharmaciens. «Rapport sur la fermeture des pharmacies en Italie» – Cette enquête détaille les fermetures de pharmacies et les défis économiques. Lien vers le syndicat.
ABDERRAHIM DERRAJI - 04 novembre 2024 11:27