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AIDANTS

Les aidants : Héros de l’ombre, entre dévouement et détresse ABDERRAHIM DERRAJI - 12 octobre 2024 18:54
Les aidants :  Héros de l’ombre, entre dévouement et détresse

Le 6 octobre 2024, la France a célébré la Journée nationale des aidants, une occasion pour reconnaître ces personnes qui se dévouent au quotidien pour prendre soin de leurs proches malades, âgés ou en situation de handicap.

À cette occasion, la 5e chaîne française a diffusé, le 8 octobre, une émission spéciale intitulée «Aidants, il est temps de les aider». Ce programme visait à mettre en lumière les défis que les aidants doivent relever au quotidien. L’émission a été suivie d’un débat très intéressant sur les difficultés des aidants et sur les mesures à prendre pour mieux les soutenir.

Les aidants jouent un rôle essentiel dans l’accompagnement de leurs proches en difficulté. Ils prennent en charge toutes les tâches quotidiennes comme l’aide à la prise de médicaments, les rendez-vous médicaux, ou encore un soutien psychologique indispensable. Pourtant, malgré leur rôle crucial, ces «héros du quotidien» restent souvent invisibles, peu reconnus sur le plan social ou professionnel. Ils sacrifient fréquemment leur propre bien-être, leur carrière, et même leur santé pour assumer cette mission.

Pour illustrer ces difficultés, l’émission a mis en scène des personnalités publiques prenant temporairement la place des aidants. Le comédien Bruno Solo a ainsi remplacé Lauriane, 42 ans, qui s’occupe de son mari Thierry, atteint de la maladie de Charcot, tandis que la comédienne Clémentine Célarié a aidé Rayan, un jeune homme lourdement handicapé, en lieu et place de sa mère Katherine. Pendant 48 heures, ces célébrités ont découvert la dure réalité des aidants, gérant les soins quotidiens, des repas aux déplacements. Durant ces 48 heures, le nageur handisport et animateur de l’émission Théo Curin a offert aux aidantes Lauriane et Katherine un moment de répit bien mérité.


Cette expérience a mis en exergue les multiples difficultés rencontrées par les aidants. D’abord, la fatigue physique, souvent aggravée par le cumul d’un emploi et des soins à domicile et qui peut mener à un épuisement physique et mental, voire à un burn-out. Ensuite, l’isolement social est une réalité pour beaucoup d’aidants, qui se retrouvent coupés de leurs proches et de leurs activités. Enfin, les aspects financiers sont également un fardeau. De nombreux aidants sont contraints de réduire leur temps de travail ou de quitter leur emploi, sans que les aides financières disponibles suffisent à compenser cette perte de revenus.

Face à ces constats, plusieurs solutions ont été proposées au cours du débat. Il est essentiel de reconnaître officiellement le rôle des aidants. Bien que des progrès aient été réalisés en France, comme la création du congé proche aidant, les démarches administratives restent lourdes et les compensations insuffisantes. Une simplification des procédures et une extension des aides financières contribueraient à leur apporter un soutien concret.

La formation des aidants est également primordiale. Beaucoup se retrouvent démunis face à des situations médicales complexes, sans les compétences nécessaires. Proposer des formations adaptées permettrait de mieux les préparer et de réduire leur stress. De plus, le développement de réseaux de soutien, qu'il s'agisse de structures de répit ou de groupes de parole, est indispensable pour offrir aux aidants des moments de pause et rompre leur isolement.

Au Maroc, la solidarité familiale est souvent exemplaire. Beaucoup de parents et particulièrement les mamans se sacrifient pour prendre soin de leurs enfants malades ou de leurs proches âgés. Toutefois, même dans ce cadre, les aidants marocains font face aux mêmes besoins et attentes que ceux d’autres pays. Bien que cette aide soit perçue comme un devoir dicté par la religion et les coutumes, ces aidants ont également besoin de reconnaissance, de soutien, et, surtout, de moments de répit pour avoir la force nécessaire de continuer à s'occuper durablement de leurs proches.

Pour conclure, l’émission du 8 octobre nous a rappelé les réalités vécues par les aidants. Leur rôle est indispensable, mais trop souvent ignoré. Il est essentiel de continuer à sensibiliser l’opinion publique et les autorités à leurs besoins pour que des actions concrètes soient mises en place, assurant ainsi à ces «héros de l'ombre» le soutien qu'ils méritent.

Interview de Théo Curin et Bruno Solo – «Aidants, il est temps de les aider» : Lien

 

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MPOX

Siga Technologies introduit son antiviral TPOXX au Maroc pour lutter contre le Mpox ABDERRAHIM DERRAJI - 12 octobre 2024 18:51
Siga Technologies introduit son antiviral TPOXX au Maroc pour lutter contre le Mpox

Siga Technologies, entreprise américaine spécialisée dans les maladies infectieuses, a signé un accord pour fournir son antiviral TPOXX (tecovirimat) au Maroc. Ce médicament, utilisé dans le traitement de la variole du singe (Mpox) et déjà approuvé aux États-Unis, au Canada et en Europe, sera disponible pour la première fois en Afrique.


Cet accord a été initié suite à une demande du ministère de la Santé et de la protection sociale, dans le cadre de mesures préventives visant à se préparer à une éventuelle épidémie.

Victor Gomes, vice-président des marchés internationaux chez Siga Technologies, a exprimé sa satisfaction quant à cette collaboration, soulignant l’importance de cette initiative pour protéger la population marocaine contre d’éventuelles épidémies de Mpox.

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PRIX NOBEL

Le Prix Nobel de Chimie 2024 récompense des avancées majeures dans l'étude des protéines grâce à l'intelligence artificielle ABDERRAHIM DERRAJI - 12 octobre 2024 18:49
Le Prix Nobel de Chimie 2024 récompense des avancées majeures dans l'étude des protéines grâce à l'intelligence artificielle

Le Prix Nobel de chimie 2024 a été attribué à l'Américain David Baker et aux Britannique Demis Hassabis et Américain John M. Jumper pour leurs contributions révolutionnaires à la recherche sur les structures des protéines. David Baker a été récompensé pour ses travaux en «conception computationnelle de protéines», une avancée qui permet la création de protéines entièrement nouvelles. Cette innovation a un large éventail d'applications, telles que la compréhension de la résistance aux antibiotiques ou la conception d'enzymes capables de décomposer le plastique.


Demis Hassabis et John Jumper, dirigeants de Google Deepmind, ont été distingués pour leur développement d'un modèle d'intelligence artificielle, Alphafold, qui résout un problème persistant depuis 50 ans : prédire la structure tridimensionnelle des protéines en fonction de leur séquence d'acides aminés. Leur travail, largement salué, avait déjà été récompensé en 2023 par le Prix Lasker, une autre distinction prestigieuse.

Les découvertes des lauréats de cette année ouvrent des perspectives considérables dans divers domaines scientifiques, avec des applications allant de la biologie fondamentale aux innovations médicales. Le jury a souligné le potentiel immense de ces travaux pour l'avenir des sciences de la vie. Le Prix, d'un montant total de 11 millions de couronnes (environ 920.000 euros), est partagé entre les trois chercheurs.

Ce Nobel s'inscrit dans une tradition de récompense de découvertes novatrices, après que le Prix 2023 ait honoré des travaux sur les nanoparticules appelées points quantiques.

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PHARMACIE - FRANCE

Fermeture de 300 pharmacies en 2024 : Le réseau officinal français face à un tournant historique ABDERRAHIM DERRAJI - 12 octobre 2024 18:46
Fermeture de 300 pharmacies en 2024 : Le réseau officinal français face à un tournant historique

En 2024, la France est confrontée à une vague sans précédent de fermetures d’officines, avec un chiffre prospectif de 300 fermetures d'ici la fin de l'année, selon Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Cette crise met en lumière les difficultés économiques croissantes du secteur pharmaceutique, exacerbées par l'inflation et la baisse des prix des médicaments. Guillaume Racle, de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officines (USPO), confirme ces prévisions, soulignant que les solutions économiques actuelles, comme l'avenant économique, sont insuffisantes pour compenser l'impact de l'inflation depuis 2019.

La profession fait face à un «effet ciseau» post-Covid, où les charges augmentent plus vite que les revenus, avec 40% des pharmacies qui enregistrent une baisse de chiffre d'affaires et de marge. Philippe Besset estime que le réseau d'officines pourrait se stabiliser autour de 19.000 à 20.000 pharmacies, notamment grâce à des aides ciblées pour les zones fragiles. Cependant, pour Guillaume Racle, ces aides restent insuffisantes, ne couvrant qu'une poignée d’officines par région, ce qui pourrait entraîner la perte de 4.000 à 5.000 pharmacies supplémentaires, réduisant ainsi le réseau à 15.000 officines dans un avenir proche.

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CONGRÈS - PHARMACOVIGILANCE

Congrès de Pharmacovigilance en Oncologie à Rabat - Octobre 2024 ABDERRAHIM DERRAJI - 12 octobre 2024 18:36
Congrès de Pharmacovigilance en Oncologie à Rabat - Octobre 2024

Le Centre Antipoison et de Pharmacovigilance du Maroc (CAPM), en partenariat avec la Société marocaine de pharmacovigilance et sécurité du patient (SMPS) et soutenu par le Rabat Collaborating Center (RCC), organise un Congrès de pharmacovigilance du 17 au 19 octobre 2024 à Rabat. Cet événement aura lieu à l'Espace Conférences Taieb Bencheikh, avec pour thème central «Pharmacovigilance en oncologie».
 

L'objectif principal de ce congrès est de promouvoir l’adoption de stratégies novatrices pour répondre aux défis de la sécurité des produits pharmaceutiques dans le domaine oncologique. Il rassemblera des experts internationaux, des chercheurs et des professionnels de l'industrie pharmaceutique pour discuter des innovations et des problématiques émergentes.
 

Les sujets principaux abordés incluront les antinéoplasiques, les immunomodulateurs, les thérapies ciblées, les génériques et biosimilaires, ainsi que la matériovigilance et l'intelligence artificielle. L’événement comportera des conférences plénières, des ateliers de formation, des panels de discussion et des symposiums dédiés aux récentes avancées scientifiques et technologiques.
 

Ce congrès représente une opportunité pour les participants de renforcer leurs connaissances, d’échanger des idées et de développer des partenariats dans le domaine de la pharmacovigilance en ciblant la sécurité des médicaments utilisés en oncologie.

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Autres articles

13e Édition des Journées Scientifiques de l’AMPA : Enjeux de l’aviculture après l’ère des Antibiotiques

Le 11 octobre 2024, le ministre de l’Agriculture, Mohammed Sadiki, a inauguré à Rabat la 13é édition des Journées scientifiques internationales de l’Association marocaine de pathologie aviaire (AMPA). Cet événement, soutenu par le ministère de l’Agriculture et organisé en partenariat avec des organismes internationaux tels que la FAO, a rassemblé des experts nationaux et internationaux du secteur avicole.   Sous le thème «Les dominantes pathologiques et les défis de l’aviculture après l’ère des antibiotiques», les discussions ont mis l'accent sur la recherche scientifique et le partage d'expertises face aux défis actuels de l'aviculture. Le principal enjeu est la réduction de l’utilisation des antibiotiques, tout en garantissant la qualité des produits avicoles. Ce secteur joue un rôle crucial dans l’économie marocaine, employant plus d’un demi-million de personnes et produisant plus de 800.000 tonnes de viandes blanches ainsi que 8 milliards d’œufs par an.   Le ministre a souligné la nécessité de réformer les systèmes de production avicole pour répondre aux enjeux de résistance aux antibiotiques, un problème mondial ayant des répercussions sur la santé animale et humaine. Les participants ont débattu des alternatives disponibles, telles que l’usage de vaccins dans les couvoirs et les avancées en diagnostic moléculaire précoce des maladies aviaires. Des ateliers pratiques ont aussi été organisés pour présenter les dernières technologies en matière d'élevage et de diagnostic.   Cet événement s’inscrit dans la dynamique du plan stratégique national de lutte contre la résistance aux antimicrobiens, soutenu par des organismes tels que l’OMS et la FAO, visant à adopter une approche intégrée pour la santé humaine, animale et environnementale.

ABDERRAHIM DERRAJI - 12 octobre 2024 18:34
Antimicrobiens en péril : Une situation exceptionnelle appelle des mesures exceptionnelles !

Lors de la réunion de haut niveau sur la résistance aux antimicrobiens (RAM) qui s’est tenue lors de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations unies, les dirigeants mondiaux ont approuvé une déclaration politique(1) s'engageant à atteindre un ensemble clairement défini d'objectifs et de mesures. Parmi ces objectifs figure la réduction de 10% du nombre de décès humains, estimés à 4,95 millions par an, associés à la RAM d’ici 2030.   Ces objectifs ne peuvent être atteints sans repenser complètement l’économie des antimicrobiens. En effet, leur modèle économique doit être remis en question face aux défis croissants posés par la RAM. Les antimicrobiens connaissent un déclin de l'innovation, alors même que les résistances ne cessent d'augmenter. Les experts et les organismes de santé publique alertent depuis plusieurs années sur le fait que les modèles économiques actuels ne sont pas adaptés à ce marché crucial. Le développement des antimicrobiens fait face à plusieurs obstacles. D’abord, les coûts de Recherche & Développement (R&D) sont particulièrement élevés, tandis que le retour sur investissement reste faible. Contrairement à d'autres médicaments, les antimicrobiens sont utilisés sur des périodes courtes et souvent en dernier recours, afin de limiter les résistances. Cela se traduit par des volumes de vente réduits, entraînant une faible rentabilité pour les entreprises pharmaceutiques. De ce fait, certains laboratoires préfèrent se concentrer sur des médicaments plus rentables, tels que ceux destinés aux maladies chroniques, qui garantissent des ventes à long terme. Cette situation constitue un risque majeur pour la santé publique. Le phénomène de RAM ne cesse de s'aggraver, rendant certains traitements actuels inefficaces. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), si aucune mesure n'est prise, la résistance antimicrobienne pourrait causer jusqu'à 10 millions de décès par an d'ici 2050. Face à cette menace, il est urgent de chercher des solutions incitant les laboratoires à investir dans la production de nouveaux antibiotiques. Plusieurs solutions peuvent être envisagées pour stimuler l’innovation. L’une d’elles consiste à prévoir des incitations financières pour les laboratoires, telles que des subventions ou des partenariats public-privé, afin de réduire les risques financiers liés au développement de nouveaux antimicrobiens. Par ailleurs, des initiatives comme le modèle de «pull incentives» sont en discussion. Ce modèle propose des récompenses financières aux entreprises qui réussissent à développer des antimicrobiens innovants, indépendamment des ventes réelles, afin de dissocier la rentabilité immédiate des médicaments de leur utilité à long terme. Une autre piste est la mise en place de mécanismes garantissant un marché minimal pour les nouvelles molécules. Cette approche vise à sécuriser la viabilité économique de la recherche sur les antimicrobiens, tout en limitant les risques financiers pour les entreprises. Enfin, la coopération internationale est essentielle pour contrer la résistance aux antimicrobiens. Des efforts conjoints entre les pays développés et en développement sont nécessaires pour s'assurer que les solutions mises en œuvre soient globales et ne créent pas de disparités dans l'accès aux traitements. Le défi est de taille, mais des réformes économiques adaptées à ce secteur critique peuvent inverser la tendance et garantir un avenir où les antimicrobiens restent des outils efficaces pour sauver des vies. Pour conclure, il est essentiel d'instaurer des mécanismes facilitant l'introduction de nouveaux antimicrobiens sur le marché. Cependant, ces efforts resteront vains si des mesures ne sont pas prises pour éviter que les enjeux économiques ne l'emportent sur l'intérêt général, qui doit rester la priorité.   (1) Déclaration politique de la réunion de haut niveau sur la résistance aux antimicrobiens : lien

ABDERRAHIM DERRAJI - 05 octobre 2024 11:53
Octobre Rose : Une campagne dédiée à la détection précoce des cancers du sein et du col de l'utérus

Le 1er octobre 2024, le ministère de la Santé et de la protection sociale a lancé une campagne nationale de sensibilisation et de dépistage des cancers du sein et du col de l'utérus, en lien avec le mois d'Octobre Rose, consacré à la lutte contre le cancer du sein. Cette campagne, qui se déroulera tout au long du mois d’octobre, vise à sensibiliser la population, en particulier les femmes des tranches d'âge ciblées, à l'importance de la détection précoce de ces cancers.   Dans le cadre du Plan national de prévention et de contrôle du cancer, un programme structuré de détection précoce a été mis en place, renforçant ainsi les services de dépistage, de diagnostic et de prise en charge des patientes. Pour cela, 55 Centres de référence de la santé reproductive ont été construits et équipés, ainsi que 24 unités mobiles de mammographie, garantissant un accès accru pour les femmes dans les zones reculées du Royaume.   La prise en charge des cas est assurée par 12 Centres d’oncologie et 2 pôles d’excellence d’oncologie gynéco-mammaire, situés dans les Centres hospitaliers universitaires de Rabat et Casablanca. Les cliniques privées spécialisées en oncologie viennent compléter cette offre de soins.   Des mesures organisationnelles ont été mises en œuvre pour faciliter l'accès des femmes aux services de dépistage, de diagnostic précoce et de traitement. La mobilisation des partenaires, des départements ministériels et des ONG est également renforcée pour maximiser l'impact de cette campagne.   Les efforts déployés ont déjà permis de diagnostiquer 64,5% des cas de cancers du sein aux stades I et II, favorisant ainsi des traitements plus efficaces. Selon le dernier rapport du registre des cancers (2018-2021), les cancers du sein et du col de l'utérus représentent respectivement 39,1% et 6,5% des cancers enregistrés chez les femmes au Maroc. Cette initiative vise à accroître la sensibilisation et à améliorer le taux de dépistage, ce qui est essentiel pour lutter contre ces cancers.

ABDERRAHIM DERRAJI - 05 octobre 2024 11:45
Stratégies novatrices contre le VIH : Vers un avenir sans épidémie

Le VIH (virus de l'immunodéficience humaine) reste une priorité majeure de santé publique mondiale. Malgré des décennies de recherche et d'importants progrès dans les traitements et la prévention, l'épidémie persiste.   Aujourd’hui, les nouvelles stratégies de lutte contre le VIH se concentrent non seulement sur le traitement, mais aussi sur la prévention, avec un objectif ultime : inverser la tendance de l’épidémie. Prévention : de nouveaux outils et stratégies L’une des avancées les plus prometteuses dans la lutte contre le VIH est la prophylaxie pré-exposition (PrEP). Ce traitement préventif, destiné aux personnes à risque élevé d’infection, consiste à prendre des médicaments antiviraux avant toute exposition au virus. La PrEP a démontré une réduction de plus de 90% du risque d'infection par le VIH chez les individus qui la prennent régulièrement. Les autorités de santé publiques, telles que l’Organisation mondiale de la santé (OMS), préconisent une diffusion plus large de ce traitement, notamment dans les régions les plus touchées par l'épidémie, comme l'Afrique subsaharienne. En plus de la PrEP, la prophylaxie post-exposition (PEP) reste un outil clé pour prévenir l’infection après une exposition potentielle au VIH. Utilisée principalement dans les contextes d'accidents de travail ou après des rapports sexuels à risque, la PEP doit être administrée dans les 72 heures suivant l'exposition et suivie d'un traitement pendant 28 jours pour être efficace. Parallèlement, des efforts sont déployés pour améliorer l'accès aux tests de dépistage rapide. Détecter le VIH précocement permet de réduire la transmission et d’améliorer les résultats des traitements. Les campagnes de sensibilisation encouragent le dépistage régulier, surtout pour les populations à risque. De plus, les autotests du VIH, disponibles dans certains pays, facilitent l’accès au diagnostic pour les personnes qui hésitent à faire le diagnostic. Traitements : vers une guérison fonctionnelle ? Sur le plan des traitements, la thérapie antirétrovirale (TAR) est aujourd'hui le pilier du contrôle du VIH. Bien qu’elle ne guérisse pas l’infection, elle permet de maintenir le virus à un niveau indétectable, réduisant ainsi considérablement la transmission. Les patients sous TAR bénéficient d'une espérance de vie presque équivalente à celle des personnes non infectées, à condition que le traitement soit commencé tôt et suivi de manière rigoureuse. Cependant, les chercheurs explorent de nouvelles pistes pour améliorer encore ces traitements. La thérapie génique et les anticorps neutralisants sont des domaines de recherche prometteurs. La thérapie génique vise à modifier les cellules du système immunitaire afin de les rendre résistantes au VIH. De son côté, l'utilisation d'anticorps neutralisants pourrait offrir une protection à long terme contre plusieurs souches du virus. Des études sont également en cours pour tenter d'atteindre une guérison fonctionnelle du VIH. Cela signifie que le virus serait maintenu sous contrôle sans l'aide des traitements quotidiens. Certaines pistes incluent l'utilisation de vaccins thérapeutiques, qui stimuleraient le système immunitaire à combattre le virus de manière plus autonome. Éducation et sensibilisation : un levier essentiel Outre les innovations médicales, la sensibilisation et l'éducation restent des composantes essentielles de la lutte contre le VIH. Les comportements à risque, tels que les rapports sexuels non protégés ou l'usage de drogues injectables, restent les principaux modes de transmission du virus. Des programmes d’éducation sexuelle visant à promouvoir l’usage du préservatif et à réduire la stigmatisation liée au VIH sont essentiels pour freiner la propagation du virus. Des initiatives locales et internationales continuent de cibler les populations les plus vulnérables, notamment les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les travailleurs du sexe, et les personnes transgenres. L’accès universel aux soins, à la prévention et aux traitements doit être garanti pour ces groupes souvent marginalisés. La lutte contre le VIH est loin d’être terminée, mais les nouvelles stratégies et les innovations scientifiques donnent de l’espoir. En renforçant l'accès aux outils de prévention, en améliorant les traitements et en réduisant la stigmatisation, il est possible de faire reculer l’épidémie. Le défi actuel est d’étendre ces innovations à tous les pays et à toutes les populations à risque, car une épidémie mondiale nécessite une réponse globale.

ABDERRAHIM DERRAJI - 05 octobre 2024 11:42
Pharmaciens au cœur de la prévention : une avancée dans la lutte contre la bronchiolite avec l’Abrysvo

L'autorisation pour les pharmaciens français de prescrire et administrer l’Abrysvo®, un vaccin destiné à prévenir la bronchiolite chez les nourrissons, marque une avancée importante dans l’accès aux soins et la lutte contre cette infection respiratoire courante.   L’Abrysvo®, développé par Pfizer, a récemment reçu l’approbation des autorités sanitaires pour être utilisé chez les femmes enceintes et les nourrissons afin de les protéger contre les infections à virus respiratoire syncytial (VRS), la cause principale de la bronchiolite. Ce changement dans la réglementation offre aux pharmaciens un rôle élargi et facilite l'accès à la vaccination pour les familles.   Pourquoi cette mesure est-elle importante ? La bronchiolite est une infection fréquente chez les nourrissons, provoquant chaque année de nombreuses hospitalisations, en particulier pendant les mois d'hiver. Le VRS, responsable de cette maladie, peut causer des complications graves, notamment chez les prématurés et les bébés atteints de maladies cardiaques ou respiratoires sous-jacentes. Jusqu'à présent, les vaccins et traitements préventifs contre la bronchiolite étaient souvent réservés à des contextes hospitaliers ou administrés par des professionnels de santé dans des cadres cliniques spécifiques. Le fait de permettre aux pharmaciens de prescrire et administrer ce vaccin élargit les points d'accès aux soins, réduisant ainsi les délais et facilitant la prévention au sein de la population à risque.   Les pharmaciens français ont vu leurs responsabilités évoluer au cours des dernières années, notamment avec la pandémie de la Covid-19, où ils ont joué un rôle crucial dans la campagne de vaccination. Cette nouvelle mesure s’inscrit dans une volonté générale de renforcer leur rôle dans la prévention et le traitement des maladies infectieuses. Les pharmaciens, grâce à leur proximité avec les patients et leur accessibilité, peuvent identifier rapidement les personnes éligibles à la vaccination et assurer un suivi plus personnalisé, surtout dans les régions où l'accès aux médecins peut être limité.   Le fait que les pharmaciens puissent administrer l’Abrysvo® simplifie également le processus de vaccination pour les parents. En effet, au lieu de devoir consulter un médecin pour obtenir une ordonnance, puis se rendre à la pharmacie, les parents pourront désormais tout faire en un seul endroit. Cette centralisation des soins peut accroître les taux de vaccination et réduire les obstacles à la prévention des infections.   Aussi, l’introduction de l’Abrysvo® dans les pharmacies pourrait avoir un impact significatif sur la santé publique, notamment en allégeant la pression sur les hôpitaux pendant les mois d'hiver, où les services pédiatriques sont souvent surchargés en raison des cas de bronchiolite. En rendant ce vaccin plus accessible, on espère également réduire les taux d’hospitalisation des nourrissons, et donc les coûts associés pour le système de santé.   Il est à noter que cette nouvelle réglementation inclut des formations spécifiques pour les pharmaciens. Ils devront suivre des formations complémentaires afin d’assurer la bonne administration du vaccin et de répondre aux questions des parents concernant les éventuels effets secondaires ou contre-indications. Cela garantit une sécurité optimale dans la mise en œuvre de cette nouvelle mesure.   Un modèle pour d'autres vaccinations ? La possibilité pour les pharmaciens de prescrire et administrer l’Abrysvo pourrait servir de modèle pour l’introduction d’autres vaccins et traitements préventifs dans les officines. Cette initiative pourrait potentiellement être étendue à d’autres maladies, renforçant le rôle des pharmaciens comme acteurs clés de la santé publique et facilitant davantage l'accès aux soins préventifs pour la population.   L’introduction de l’Abrysvo dans le cadre des soins pharmaceutiques est, sans nul doute, un progrès notable dans la lutte contre la bronchiolite, une infection respiratoire qui affecte gravement les nourrissons. En élargissant le rôle des pharmaciens, cette mesure simplifie l’accès à la prévention et constitue un pas en avant dans la réduction des hospitalisations liées au VRS.   À terme, cette évolution pourrait ouvrir la voie à une plus grande implication des pharmaciens dans la gestion des maladies infectieuses, renforçant ainsi la prévention à l’échelle nationale.

ABDERRAHIM DERRAJI - 05 octobre 2024 11:40
Antibiotiques sans ordonnance : Une nouvelle stratégie pour freiner la résistance bactérienne

Une nouvelle réglementation permet la délivrance de certains antibiotiques sans ordonnance, après un diagnostic rapide réalisé en pharmacie. Cette mesure vise à lutter contre la surconsommation d'antibiotiques, un facteur clé dans l'augmentation de la résistance bactérienne, un problème de santé publique majeur.   La résistance aux antibiotiques représente une menace croissante pour les systèmes de santé dans le monde entier, entraînant des complications dans le traitement des infections. La surconsommation et l'utilisation inappropriée des antibiotiques ont été identifiées comme des contributeurs significatifs à cette crise. En réponse, les autorités sanitaires cherchent à renforcer les stratégies de prescription et de délivrance des antibiotiques.   Dans le cadre de cette nouvelle réglementation, les pharmaciens seront équipés de tests de diagnostic rapide qui leur permettront de déterminer si un antibiotique est nécessaire. Cela signifie que les patients n'auront plus besoin de consulter un médecin pour obtenir une prescription, ce qui peut améliorer l'accès aux soins, surtout dans les zones où les médecins sont rares.   Avantages de la mesure ·     Accès amélioré aux soins : Les patients peuvent recevoir un traitement rapide sans avoir à attendre un rendez-vous médical, ce qui est particulièrement utile pour les infections courantes qui nécessitent une intervention rapide.   ·     Réduction de la surconsommation : En effectuant un diagnostic approprié avant de délivrer des antibiotiques, les pharmaciens pourront mieux orienter les patients vers des alternatives lorsque les antibiotiques ne sont pas nécessaires.   ·     Éducation des patients : Les pharmaciens, en tant que professionnels de la santé de proximité, ont l'opportunité d'éduquer les patients sur l'utilisation appropriée des antibiotiques et les risques associés à leur surutilisation. Cette nouvelle approche nécessitera également une surveillance stricte pour s'assurer que les antibiotiques ne sont pas délivrés de manière excessive ou inappropriée. Les pharmacies devront mettre en place des protocoles pour suivre les prescriptions et évaluer les résultats des diagnostics rapides. Cela implique une formation supplémentaire pour optimiser la délivrance des antibiotiques.   La possibilité de délivrer des antibiotiques sans ordonnance dans les pharmacies représente une avancée significative dans la lutte contre la résistance bactérienne.   En combinant diagnostic rapide et accès facilité, cette mesure vise à optimiser l'utilisation des antibiotiques tout en préservant leur efficacité future. En fin de compte, cela pourrait conduire à une meilleure gestion des infections et à une réduction des hospitalisations liées à des complications de résistance bactérienne.

ABDERRAHIM DERRAJI - 05 octobre 2024 11:37
L'Association Dar Zhor lance sa campagne nationale Octobre Rose 2024

L'Association Dar Zhor lance une campagne ambitieuse pour Octobre Rose 2024, avec pour objectif de dépasser les 10 millions de vues sur les réseaux sociaux, contre 4,5 millions en 2023, et d'intensifier la sensibilisation sur le cancer du sein à travers le Royaume. Cette mobilisation inclut une campagne digitale avec des vidéos en darija, français et amazigh sur le dépistage précoce et les traitements, accompagnées de témoignages de patientes. Une campagne d'affichage urbain est prévue afin de renforce cette initiative dans les grandes villes.   Un des points centraux est la promotion de la consultation multidisciplinaire avant toute décision thérapeutique. L’association rappelle aux femmes l’importance de consulter des experts avant de choisir un traitement, pour garantir des soins optimisés.   Sur le plan social, Dar Zhor organisera des actions dans des régions défavorisées, comme Médiouna et Marrakech, offrant des dépistages gratuits à 200 femmes lors d'événements de sensibilisation. De plus, l’association intensifie la sensibilisation en entreprises avec des sessions animées par des spécialistes.   Le 10 novembre 2024, une marche solidaire sera organisée avec quatre objectifs : sensibiliser au dépistage, informer sur les soins de support, encourager l'activité physique, et rassembler des fonds pour soutenir les actions de Dar Zhor. Plus de 500 participants sont attendus pour cet événement.   Dar Zhor lance un appel à la solidarité et remercie ses partenaires, dont le soutien financier permet la gratuité des dépistages et des soins de support. L’association invite les femmes à se faire dépister régulièrement et à consulter en cas de symptômes.

ABDERRAHIM DERRAJI - 02 octobre 2024 16:47
Pharmacie écoresponsable : Un engagement durable au cœur de l’officine

Lors de la 7? édition du Forum de L’Officine, qui s’est déroulé du 26 au 28 septembre à Tunis, un thème central a capté l’attention des professionnels de santé : la pharmacie écoresponsable. Ce concept, bien que relativement nouveau dans le domaine pharmaceutique, devient une priorité pour les officines, encouragées à adopter des pratiques respectueuses de l’environnement. Alors que les enjeux climatiques deviennent de plus en plus pressants, le pharmacien, en tant qu’acteur clé de la santé publique, se retrouve au carrefour de ces préoccupations écologiques. On peut se poser la question : pourquoi la pharmacie devrait-elle devenir écoresponsable ?   La pharmacie, à travers ses différentes activités, génère un impact environnemental non négligeable. Entre la gestion des déchets médicaux, l’empreinte carbone liée à la distribution des médicaments et la consommation d’énergie, il est urgent que les officines repensent leurs pratiques pour réduire leur impact sur l’environnement. Les pharmaciens, en tant qu’acteurs de santé de proximité, jouissant d’une relation de confiance avec leurs patients, ont donc une responsabilité supplémentaire de sensibilisation et d’éducation du public sur l’importance d’adopter des comportements plus respectueux de l’environnement, en particulier en ce qui concerne les médicaments.   Le Forum de Tunis, organisé par le Syndicat des pharmaciens d’officine de Tunisie (SPOT), a mis en lumière une réalité : les consommateurs, eux-mêmes de plus en plus sensibilisés aux questions écologiques, expriment des attentes croissantes en matière de responsabilité environnementale. Ils recherchent des offres de soins alignées avec leur engagement écologique. Ainsi, les officines écoresponsables ne sont pas seulement bénéfiques pour l’environnement, elles répondent également à une demande croissante de leurs patients.   Les discussions lors du salon ont été riches en exemples concrets de ce que pourrait être une pharmacie écoresponsable. Parmi les pratiques mises en avant, on retrouve la gestion optimisée des déchets, avec un tri rigoureux des médicaments périmés et la mise en place de circuits de recyclage pour les emballages. Des collectes de médicaments non utilisés (MNU) ont également été évoquées, afin de prévenir le gaspillage et de garantir une élimination respectueuse de l’environnement.   Dans d’autres pays, les pharmaciens, de plus en plus sensibles à l’impact de leurs activités sur l’environnement, ont déjà intégré des pratiques innovantes comme la réduction de l’usage des emballages plastiques, le recours à des matériaux recyclés pour l’aménagement de leurs espaces de vente, ou encore l’utilisation d’énergie renouvelable pour alimenter leurs locaux. D’autres initiatives incluent la gestion numérique des ordonnances, réduisant ainsi l’usage du papier, ou encore l’encouragement à l’utilisation de sacs réutilisables pour les clients. La transition vers une pharmacie plus verte ne peut être complète sans la collaboration des pouvoirs publics et des différents acteurs du secteur pharmaceutique. La mise à jour de la réglementation en vigueur conditionne la mise en place d’initiatives visant à réduire l’impact des produits de santé sur l’environnement. Des médicaments biodégradable ou conditionnés de manière plus durable et des modes de transport plus écologiques sont déjà des pistes explorées.   Les patients jouent également un rôle clé dans cette démarche. Leur sensibilisation est cruciale pour assurer le succès des actions écoresponsables en pharmacie. Que ce soit par le retour des médicaments non utilisés ou l’adoption de comportements d’achat plus responsables, ils peuvent contribuer activement à cette transition.   Pour conclure, le Forum de L’Officine de Tunis a mis en exergue une réalité essentielle : la pharmacie écoresponsable est non seulement un impératif écologique, mais aussi une opportunité pour les pharmaciens de renforcer leur rôle de conseillers en santé publique. En adoptant des pratiques plus vertes, les officines se positionnent comme des acteurs de changement, en phase avec les préoccupation de leurs patients.  

ABDERRAHIM DERRAJI - 30 septembre 2024 12:29
Rabat abrite un symposium dédié à l’accès aux médicaments et produits de santé au Maroc

Les 23 et 24 septembre 2024, à Rabat, Khalid Ait Taleb, ministre de la Santé et de la Protection Sociale, a présidé un symposium dédié à l'amélioration des procédures réglementaires encadrant l'accès aux médicaments et produits de santé au Maroc. Organisé en partenariat avec les Entreprises du Médicament au Maroc (LEMM), cet événement a rassemblé des acteurs internationaux, tels que l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), l'Agence Européenne des Médicaments (EMA), l’Autorité Saoudienne de Contrôle des Aliments et des Médicaments (SFDA), Swissmedic, ainsi que des institutions nationales du secteur pharmaceutique.   Ce symposium s’inscrit dans le cadre des directives royales visant à promouvoir la souveraineté médicamenteuse du Maroc, un élément clé pour sécuriser la disponibilité des médicaments, vaccins et autres produits de santé. Le ministère de la Santé, engagé dans cette vision, déploie des efforts soutenus pour renforcer le secteur pharmaceutique et améliorer la gouvernance en matière de santé publique.   L’objectif principal de cet atelier était de simplifier et d’optimiser les procédures réglementaires afin de faciliter l'accès aux médicaments tout en garantissant leur qualité, leur efficacité et leur sécurité. L’accent a été mis sur la reconnaissance mutuelle entre les agences de régulation ainsi que sur l’adoption de normes internationales de conformité. Des solutions innovantes ont été explorées pour surmonter les obstacles à la disponibilité des médicaments, en s’appuyant sur les pratiques des pays leaders dans la régulation pharmaceutique.   Le symposium a également mis en lumière l’importance du Partenariat Public-Privé (PPP) pour assurer un approvisionnement adéquat en médicaments et offrir des services de santé de qualité, tout en protégeant les patients des charges financières excessives. Le ministère s'est engagé à renforcer la coopération avec les parties prenantes du secteur afin de mettre en œuvre les recommandations de l'atelier, dans le but de moderniser les politiques et stratégies de santé publique.   Cette démarche participative vise à répondre efficacement aux exigences de la santé publique et aux besoins des citoyens marocains, tout en renforçant les capacités du pays à garantir l’accès aux médicaments essentiels, à encourager l'innovation pharmaceutique et à améliorer la régulation du secteur.

ABDERRAHIM DERRAJI - 30 septembre 2024 12:28
Retrait urgent du marché du médicament Oxbryta par Pfizer après huit décès

Le 25 septembre 2024, Pfizer a décidé de retirer en urgence son médicament Oxbryta®, utilisé pour traiter la drépanocytose, en raison de préoccupations liées à la sécurité des patients.   La drépanocytose est une maladie génétique qui affecte la forme des globules rouges et cause des complications sévères, notamment des crises vaso-occlusives. Le retrait du médicament, déjà recommandé par l'Agence européenne des médicaments (EMA), fait suite à des données préoccupantes provenant d'une étude clinique menée sur 236 personnes. Huit décès ont été enregistrés parmi les patients traités par Oxbryta.   Pfizer a reconnu que le rapport bénéfice/risque n'était plus favorable, en particulier en raison d'un déséquilibre dans la survenue des crises vaso-occlusives, souvent mortelles. Le géant américain a donc suspendu toutes les études en cours ainsi que les programmes d'accès à ce médicament pour permettre une réévaluation approfondie des risques. L'EMA a, de son côté, conseillé aux médecins d’en informer rapidement leurs patients et d’envisager des alternatives thérapeutiques.   La drépanocytose, causée par un gène défectueux, entraîne de nombreux symptômes, tels que la fatigue liée à l'anémie, des inflammations et gonflements articulaires, ainsi qu’un ictère. En France, on estime que cette maladie rare touche entre 19.800 et 32.400 personnes, selon une analyse des données de l'Assurance maladie entre 2006 et 2011.   L'annonce du retrait d'Oxbryta® met en lumière les risques parfois inattendus associés à l'utilisation de médicaments, même après leur mise sur le marché, et souligne l'importance de la surveillance continue de la sécurité des traitements dans le cadre de maladies graves comme la drépanocytose.

ABDERRAHIM DERRAJI - 30 septembre 2024 12:22