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Compléments alimentaires

Compléments alimentaires : une consommation à risque selon l’Anses Abderrahim Derraji - 29 mars 2025 08:56
Compléments alimentaires :  une consommation à risque selon l’Anses
L'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) met en garde contre l’usage croissant des compléments alimentaires en France, consommés régulièrement par un quart de la population. 
 
Présentés comme des solutions pour améliorer la santé, perdre du poids ou réduire le stress, leur efficacité réelle demeure incertaine, tandis que leur banalisation expose à des risques sanitaires non négligeables.
Le marché des compléments alimentaires a connu une forte expansion, enregistrant une croissance de 56 % depuis 2019. Cette tendance s’est accentuée avec la pandémie de Covid-19. 
 
Les principaux consommateurs sont les femmes et les adultes jeunes (18-44 ans), souvent diplômés, qui les achètent majoritairement en pharmacie, bien que ces produits ne soient pas des médicaments. Une proportion croissante d’achats s’effectue en ligne, où les risques de surdosage sont plus fréquents.
 
L’Anses met en évidence plusieurs dangers liés à une consommation excessive ou inadaptée. L’association de plusieurs compléments alimentaires peut entraîner un dépassement des seuils de sécurité, provoquant 
notamment des allergies ou des effets secondaires graves. En 2024, cinq cas d’effets indésirables sérieux ont fait l’objet d’une alerte, bien que le nombre global de signalements ait diminué par rapport aux années 
précédentes.
 
Par ailleurs, certains ingrédients présentent une toxicité intrinsèque, comme des composés génotoxiques contenus dans certaines huiles essentielles. D’autres compléments peuvent interagir avec des médicaments, entraînant des hallucinations, des troubles cognitifs ou réduisant l’efficacité de traitements médicaux. La vitamine D a notamment fait l’objet d’une alerte en 2023 en raison de surdosages chez les nourrissons, tandis que le Garcinia cambogia, un coupe-faim d’origine végétale, a été lié à des atteintes hépatiques, dont une mortelle.
 
Un autre problème majeur est l’absence de régulation stricte : les compléments alimentaires ne nécessitent pas d’autorisation de mise sur le marché (AMM), et aucune étude d’innocuité ou d’efficacité n’est exigée avant leur commercialisation. La responsabilité incombe aux fabricants, qui doivent garantir la conformité et l’information du consommateur.
 
Face à ces risques, l’Anses insiste sur la nécessité de consulter un professionnel de santé avant d’entamer une supplémentation. 
 
Les carences nutritionnelles étant rares dans la population générale, la consommation de ces produits n’est généralement pas justifiée. 
 
En cas de fatigue ou de faiblesse, il est recommandé d’en rechercher la cause sous supervision médicale plutôt que de recourir spontanément aux compléments alimentaires.
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Carbone-Score des médicaments

Carbone-Score des médicaments : un pas vers une pharmacie durable, mais à quel prix? Abderrahim Derraji - 29 mars 2025 08:51
Carbone-Score des médicaments : un pas vers une pharmacie durable,  mais à quel prix?
L’adoption récente en France du Carbone-Score pour les médicaments marque une avancée majeure dans l’intégration des enjeux environnementaux au sein du secteur de la santé. Inspiré du Nutri-Score, cet étiquetage vise à informer sur l’empreinte carbone des produits pharmaceutiques en prenant en compte l’ensemble de leur cycle de vie, de la production des matières premières jusqu’à leur élimination.

Cette initiative répond à une réalité préoccupante : le secteur de la santé génère environ 8 % des émissions nationales de gaz à effet de serre en France, et la production de médicaments en représente une part significative. En évaluant et en affichant leur empreinte carbone, le Carbone-Score ambitionne d’encourager les industriels à adopter des pratiques plus durables, les professionnels de santé à privilégier des prescriptions écoresponsables et les patients à faire des choix plus éclairés.
 
Cependant, sa mise en œuvre soulève plusieurs questions. L’évaluation précise de l’empreinte carbone d’un médicament est un défi complexe, nécessitant une collecte de données exhaustive et une analyse rigoureuse de chaque étape de son cycle de vie. Par ailleurs, il est crucial que cet étiquetage ne compromette pas l’accès aux traitements, notamment en termes de coûts. Si les médicaments à faible empreinte carbone deviennent plus onéreux, une inégalité d’accès aux soins pourrait émerger, fragilisant les patients les plus vulnérables.
La pertinence du Carbone-Score repose sur sa capacité à sensibiliser et à orienter les comportements vers une réduction de l’impact environnemental du secteur pharmaceutique. Pour qu’il soit réellement efficace, il doit s’accompagner de mesures incitatives pour les industriels, d’une formation adaptée des professionnels de santé et d’une information claire pour les patients. De plus, une méthodologie transparente et scientifiquement rigoureuse est indispensable pour éviter tout risque d’écoblanchiment (greenwashing).
 
En conclusion, le Carbone-Score constitue une avancée vers une pharmacie plus durable. Néanmoins, sa réussite dépendra d’une collaboration étroite entre pouvoirs publics, industriels, professionnels de santé et patients, afin de concilier enjeux écologiques et exigences sanitaires.
 
 
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Méningites

Méningites : la HAS recommande un élargissement de la vaccination face à la hausse des cas. Abderrahim Derraji - 29 mars 2025 08:45
Méningites : la HAS recommande  un élargissement de la vaccination  face à la hausse des cas.

La Haute Autorité de Santé (HAS-France) a annoncé, le 18 mars 2025, de nouvelles recommandations pour élargir les critères de vaccination contre les infections à méningocoques ACWY qui peuvent être à l’origine de de méningites et septicémies. Face à l’augmentation inquiétante des cas en France, la HAS préconise de rendre ce vaccin obligatoire jusqu’à l’âge de deux ans, de le proposer à tous les enfants de moins de trois ans et de lancer une campagne nationale pour vacciner les 15-24 ans qui n’ont jamais été immunisés.

Cette décision intervient dans un contexte préoccupant : 185 cas de méningites ont été recensés en janvier et février 2025, dépassant les niveaux de l’année précédente. Santé publique France alerte sur une recrudescence des infections invasives à méningocoques, avec un risque accru de foyers épidémiques. En 2024, 615 cas avaient été enregistrés, déjà un record depuis 2010. Cette flambée est partiellement attribuée à l’épidémie de grippe, qui constitue un facteur de risque aggravant. Plusieurs décès récents, notamment un enfant de trois ans dans la Drôme et une jeune femme de 18 ans à Rennes, ont marqué les esprits et renforcé l’urgence d’une réponse sanitaire adaptée.

 

Depuis le 1er janvier 2025, la stratégie vaccinale avait déjà évolué : le vaccin ciblant uniquement le méningocoque C a été remplacé par un vaccin combiné (A, C, W, Y), obligatoire jusqu’à un an et recommandé pour les 11-14 ans. Cependant, cette mesure n’a pas suffi à contenir la hausse des cas. En effet, les souches A, Y et W, particulièrement virulentes, ont quasiment supplanté la souche C. La souche B reste la plus répandue et nécessite un autre vaccin distinct.

 

Face à cette situation, la HAS insiste sur l’urgence d’une couverture vaccinale plus large pour mieux protéger les populations vulnérables, notamment les jeunes enfants et les adolescents. Une campagne spécifique a déjà été lancée à Rennes après un décès début février. Avec ces nouvelles recommandations, la HAS espère freiner la propagation de ces infections graves et limiter les conséquences sanitaires de cette résurgence préoccupante des méningites à méningocoques.

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USAID - PEPFAR

Désengagement des États-Unis en santé mondiale : L’académie nationale de médecine appelle à une réponse collective Abderrahim Derraji - 29 mars 2025 08:41
Désengagement des États-Unis en santé mondiale : L’académie nationale  de médecine appelle à une réponse  collective
L’Académie nationale de médecine (France) a publié une déclaration officielle dénonçant le désengagement des États-Unis de leurs engagements en santé mondiale. Ce retrait, qui inclut la suppression de la plupart des financements américains, représente un bouleversement majeur pour les populations vulnérables et la recherche médicale internationale. En 2023, les États-Unis contribuaient à hauteur de 12,4 milliards de dollars, soit plus de 40 % de l’aide mondiale à la santé. Leur retrait pourrait avoir des conséquences dramatiques.
 
Face à cette situation, l’Académie appelle à une réponse collective et solidaire. Elle propose de repenser la gouvernance de la santé mondiale, en clarifiant le rôle de l’OMS et les financements internationaux. Par ailleurs, elle exhorte l’Europe, et en particulier la France, à adopter une position proactive pour affirmer son leadership dans ce domaine.
 
Le désengagement américain affecte plusieurs programmes de santé cruciaux :
 
- L’USAID voit son personnel réduit et ses financements drastiquement coupés, ce qui perturbe l’approvisionnement en médicaments et les infrastructures de santé.
 
- Le programme PEPFAR de lutte contre le VIH/SIDA est gelé, compromettant des initiatives essentielles dans plus de 50 pays.
 
- Les National Institutes of Health (NIH) subissent des coupes budgétaires, mettant en péril la recherche sur les vaccins et les traitements des maladies infectieuses et chroniques.
 
- La Global Gag Rule est réintroduite, interdisant le financement d’ONG soutenant l’accès à l’avortement et la contraception.
 
- L’OMS perd environ 20 % de son budget, ce qui met en danger ses campagnes de vaccination et la coordination des réponses sanitaires mondiales.
 
- Les États-Unis se retirent de plusieurs organisations internationales comme l’UNESCO et le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, impactant le soutien aux populations vulnérables.
 
L’Académie souligne que ces décisions, bien que potentiellement réversibles, compromettent gravement la coordination et le financement des actions de santé mondiale, ainsi que la recherche et l’innovation médicale. Ce retrait risque d’aggraver les inégalités d’accès aux soins et d’entraver les avancées scientifiques au détriment des populations les plus fragiles.
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Pierre Fabre et RedRidge Bio

Pierre Fabre et RedRidge Bio s’allient pour développer de nouveaux anticorps innovants en oncologie et maladies rares Abderrahim Derraji - 29 mars 2025 08:38
Pierre Fabre et RedRidge Bio s’allient pour développer de nouveaux anticorps innovants en oncologie et maladies rares
Les Laboratoires Pierre Fabre et RedRidge Bio annoncent une collaboration exclusive en recherche et développement ainsi qu'un contrat de licence pour découvrir et co-développer des candidats-médicaments basés sur des anticorps biparatopiques (ABP). Ce partenariat s'inscrit dans la stratégie d'innovation de Pierre Fabre, ciblant principalement l'oncologie de précision, la dermatologie et les maladies rares.
 
Dans ce cadre, RedRidge apportera son expertise pour concevoir et sélectionner des ABP parmi des cibles définies conjointement, tandis que Pierre Fabre se chargera du développement jusqu'à l’étape clinique pour deux programmes. RedRidge conservera les droits commerciaux exclusifs aux États-Unis, au Canada et au Japon, tandis que Pierre Fabre disposera des droits exclusifs pour le reste du monde. Un troisième programme sera entièrement pris en charge par Pierre Fabre après un transfert préclinique de RedRidge.
 
Les détails financiers n'ont pas été divulgués, mais l'accord inclut un investissement de Pierre Fabre dans la levée de fonds de série A de RedRidge, ainsi que des paiements liés aux avancées, étapes clés et ventes futures, en plus des financements dédiés aux recherches du programme mondial de Pierre Fabre. Les deux entreprises se partageront les coûts de R&D pour les programmes co-développés.
 
Cette alliance met en lumière l’expertise de RedRidge en innovation thérapeutique et la capacité de Pierre Fabre à transformer ces découvertes en traitements cliniques. Les dirigeants des deux sociétés se félicitent de ce partenariat, qui renforce leur engagement commun à développer des solutions thérapeutiques innovantes pour des besoins médicaux non couverts.
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Autres articles

Le 27 mars 2025, 1ère Journée Mondiale de l'Adhésion : Une Initiative soutenue par les laboratoires Servier sous l’égide de Sociétés Savantes nationales et internationales

Qu’entend-on par adhésion ?   Le terme d’adhésion évalue le degré de concordance entre les recommandations du médecin et le comportement du patient. D’un point de vue médical, un patient est considéré comme non-adhérent s’il prend moins de 80% de son traitement [1]. L’adhésion au traitement est essentielle pour garantir l’efficacité des soins médicaux et prévenir les complications graves des maladies chroniques. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la mauvaise observance des traitements est un facteur majeur de la progression de nombreuses pathologies et d’aggravation des conditions de santé. L’hypertension, par exemple, est une maladie souvent sous-diagnostiquée et mal suivie, bien que des traitements efficaces existent pour contrôler la pression artérielle et réduire les risques d’accidents cardiovasculaires. Au Maroc sur les 43% des patients hypertendus diagnostiqués, 29% sont traités et seulement 10% sont Contrôlés [2] ! Une mauvaise adhésion aux traitements médicamenteux, due à des facteurs divers tels que la complexité des régimes thérapeutiques, les effets secondaires ou encore le manque de suivi, peut compromettre l’efficacité des traitements et entraîner des conséquences dramatiques pour la santé des patients.   La Journée Mondiale de l'Adhésion : Un appel à l’action !   Le jeudi 27 mars 2025 marque la première journée mondiale de l’adhésion "WORLD ADHERENCE DAY". Cette journée, célébrée à l’échelle nationale et internationale, vise à sensibiliser le public, les professionnels de santé et les autorités sur l’importance de l’adhésion aux traitements, particulièrement pour les maladies chroniques comme l’hypertension, le diabète et les troubles cardiovasculaires. Cette journée met aussi en lumière les enjeux de la mauvaise adhésion aux traitements et appelle à des actions concrètes pour lutter contre la mauvaise adhésion.   Actions locales conjointes pour un Impact durable   Consciente des défis que représente l'adhésion pour les patients, Servier Maroc, filiale du groupe pharmaceutique international, les laboratoires Servier, soutient ce mouvement sous l’égide de sociétés savantes Marocaines, notamment la SMC, la SMN, la SMMI, SMMV et LMLD. Ce partenariat est essentiel pour maximiser l'impact de la Journée Mondiale de l'Adhésion. Dans le cadre de cette journée, de nombreuses initiatives sont mises en place pour éduquer les patients sur l’importance de suivre scrupuleusement leur traitement et pour former les professionnels de santé sur des stratégies d’accompagnement adaptées. La communication entre le médecin et le patient est essentielle pour surmonter les obstacles à l’adhésion et encourager une relation de confiance.   Conclusion   La Journée Mondiale de l'Adhésion est un levier pour sensibiliser et agir ! Une occasion de rappeler que l'adhésion aux traitements est un pilier fondamental de la santé publique. Cette journée permet de poser les bases d’une prise en charge plus efficace des maladies chroniques. Ensemble, faisons de cette initiative un moment clé pour renforcer notre compréhension et notre engagement autour de L’adhésion.   SMC : Société Marocaine de Cardiologie ; SMN : Société Marocaine de Néphrologie ; SMMI : Société Marocaine de Médecine Interne ; SMMV : Société Marocaine des maladies vasculaires ; LMLD : Ligue Marocaine de la lutte contre le diabète   Références 1-Institut Sapiens ; Note juin 2023 2-Global report on hypertension: the race against a silent killer OMS 2023

- - 26 mars 2025 20:04
Sothema accélère sa transition énergétique avec un accord d’achat d’électricité verte

Sothema franchit une étape majeure dans sa transition énergétique avec la signature d’un accord d’achat d’électricité verte. Ce partenariat stratégique marque un tournant décisif pour l’entreprise, engagée depuis plusieurs années dans une politique de développement durable et de réduction de son empreinte carbone. L’accord, conclu le 18 mars 2025 avec un acteur majeur de la production d’énergie renouvelable au Maroc, permettra à Sothema d’alimenter l’ensemble de ses installations en électricité verte, en conformité avec la législation en vigueur. Avec un volume de 20 GWh/an, cette initiative réduira de 94% l’empreinte carbone du groupe, évitant ainsi l’émission de 14 000 tonnes de CO2 par an.   La présidente-directrice générale de Sothema, Mme Lamia Tazi, souligne l’importance de cet engagement qui s’intègre pleinement dans la politique de responsabilité sociétale de l’entreprise. Cette démarche vise à limiter l’impact des activités industrielles sur l’environnement tout en garantissant une production pharmaceutique durable. M. Marouane Ressani, Directeur de projets, insiste sur l’approche proactive adoptée par Sothema et la volonté de long terme qui anime cette transition énergétique. L’entreprise ne se contente pas d’adopter des solutions vertes, mais cherche activement à les intégrer dans l’ensemble de son processus industriel.     Depuis plusieurs années, Sothema multiplie les initiatives pour favoriser l’utilisation d’énergies renouvelables. En 2018, elle a mis en place une chaufferie à biomasse permettant de recycler 2 000 tonnes de déchets organiques chaque année et de réduire la consommation d’énergies fossiles. Ce projet a également contribué à la création d’emplois locaux et à la valorisation de ressources énergétiques alternatives.   Pionnière en matière d’efficacité énergétique, Sothema a réalisé son premier audit énergétique en 2011 en collaboration avec l’Agence Marocaine pour l’Efficacité Énergétique. Certifiée ISO 14001 et en cours de certification ISO 50001, elle renforce continuellement son engagement en faveur d’une gestion environnementale responsable. En 2024, l’IFC, en partenariat avec la FMIIP, a publié une étude sectorielle confirmant le positionnement de Sothema comme un acteur exemplaire en matière de management de l’énergie. Cotée en bourse, l’entreprise publie chaque année un rapport ESG, garantissant une transparence totale sur ses performances énergétiques et environnementales.

Abderrahim Derraji - 25 mars 2025 15:09
L’humanitaire à l’épreuve des décisions politiques

La suspension soudaine de l’aide étrangère américaine a pris de court le secteur humanitaire mondial. Dépendant à près de 50% des financements américains, l’ONU et les ONG voient leurs ressources se réduire drastiquement, menaçant des millions de bénéficiaires à travers le monde. Les conséquences sont immédiates : programmes interrompus, licenciements massifs et arbitrages douloureux sur les priorités d’intervention. Cette situation met en lumière la fragilité d’un modèle reposant sur une dépendance excessive à un seul bailleur.   Donald Trump, fidèle à son discours nationaliste, justifie cette suspension par la nécessité d’évaluer l’impact de ces financements sur les intérêts américains. Derrière cet argument, c’est une vision de l’aide internationale conditionnée aux bénéfices directs pour les États-Unis qui se dessine. Depuis son premier mandat, l’ancien président a cherché à restreindre ces dépenses, considérant que seules les nations «amies» méritaient un soutien. En 2023, les aides américaines ont atteint 68 milliards de dollars et ont profité  essentiellement à cinq pays «stratégiques». D’après les données de l’USAID, l’Ukraine (17 milliards), Israël (3,3 milliards), la Jordanie (1,7 milliard), l’Égypte (1,5 milliard) et l’Afghanistan figurent parmi les principaux bénéficiaires.   Aujourd’hui, ce gel budgétaire, bien que temporaire, crée une onde de choc dans des pays en développement où ces fonds étaient vitaux. La suspension de l’aide américaine soulève une question fondamentale : le financement de l’humanitaire doit-il être  tributaire des aléas politiques d’une seule nation ? Il est temps de repenser un modèle plus pérenne et moins exposé aux fluctuations électorales. Comme le souligne le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires de l’ONU, M. Fletcher, une refonte du système s’impose, avec un transfert accru du pouvoir décisionnel aux acteurs locaux et une diversification des sources de financement. Cette crise est un signal d’alarme. Elle doit inciter la communauté internationale à réaffirmer les principes de solidarité et à bâtir un système d’aide plus stable, équitable et durable.   Le Maroc figure parmi les États qui seront touchés par cette décision. Des initiatives essentielles, telles que la lutte contre le VIH, les programmes éducatifs ou la reconstruction post-séisme, seront impactées par le gel de l’aide étrangère américaine. L’ONUSIDA affirme que des actions de prévention et d’accès aux traitements, notamment dans les zones rurales, pourraient être compromises. Les projets de formation pour les jeunes en difficulté, autrefois soutenus par l’USAID, sont désormais en sursis.   Cependant, cette crise met aussi en évidence la nécessité pour le Maroc et d’autres pays de diversifier leurs sources de financement et de renforcer leur autonomie en matière de développement. L’Union européenne, la Banque mondiale ou encore des partenariats privés peuvent compenser, en partie, la perte de ces fonds américains. La résilience marocaine, déjà éprouvée par des défis économiques et géopolitiques, pourrait être un atout dans cette nouvelle donne. Ne dit-on pas : «Que celui qui n’a qu’une seule porte, que Dieu la lui ferme au nez»?

Abderrahim Derraji - 23 mars 2025 16:24
Nouvelles substances sous contrôle : l’ONU renforce la lutte contre les drogues de synthèse

Face à la prolifération des substances psychoactives dangereuses, la Commission des stupéfiants de l’ONU a récemment adopté les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour placer sous contrôle six nouvelles substances. Cette décision, prise lors de la 68e session de la Commission à Vienne, reflète l’urgence d’une action concertée pour faire face aux trafics de ces drogues de synthèse aux effets dévastateurs.   Parmi les substances désormais soumises à une surveillance internationale figurent quatre opioïdes d’une toxicité extrême. Le N-pyrrolidino protonitazène, le N-pyrrolidino métonitazène, l’étonitazépyne et le N-déséthyl isotonitazène sont des drogues de synthèse, souvent retrouvées sous forme de poudre ou de comprimés. Ces opioïdes, responsables de nombreuses overdoses mortelles, s’inscrivent dans la lignée des fentanyls et nitazènes, déjà tristement connus pour leur pouvoir addictif et létal. Outre ces opioïdes, l’hexahydrocannabinol (HHC), un cannabinoïde semi-synthétique largement diffusé sous forme de e-liquides et de gommes, a été inscrit au tableau II de la Convention de 1971. Son utilisation croissante, notamment auprès des jeunes, inquiète les experts en santé publique. De son côté, le carisoprodol, un relaxant musculaire central, a été ajouté au tableau IV en raison de son usage détourné et de son potentiel addictif.   Depuis plus de 70 ans, l’OMS joue un rôle clé dans l’évaluation des substances psychoactives. Son Comité d’experts en pharmaco-dépendance analyse régulièrement l’émergence de nouvelles drogues et leur impact sanitaire. Les États membres, de plus en plus préoccupés par l’essor des opioïdes synthétiques clandestins, ont exhorté l’OMS à renforcer ces évaluations pour adapter les politiques internationales de contrôle. Si ces décisions marquent un pas en avant dans la lutte contre ces substances dangereuses, elles doivent s’accompagner d’une véritable coopération internationale. La production et la diffusion de drogues de synthèse se jouent des frontières et des législations disparates. Une réglementation plus stricte sur les précurseurs chimiques, une meilleure surveillance des circuits de distribution et une sensibilisation accrue des professionnels de santé sont autant de leviers à actionner pour espérer freiner cette crise sanitaire mondiale. L’inscription de ces nouvelles substances sous contrôle interational est une avancée, mais la bataille est loin d’être terminée. Seule une réponse globale, alliant expertise scientifique et coordination politique, permettra d’endiguer cette menace croissante pour la santé publique.

Abderrahim Derraji - 23 mars 2025 16:17
«Résurgence» du poliovirus en Europe : alerte et mesures de prévention

Depuis 2002, l’Europe est exempte de poliomyélite endémique, mais des poliovirus dérivés de souches vaccinales de type 2 (VDPV2) ont récemment été détectés dans les eaux usées de plusieurs grandes villes européennes. Ces virus ont été identifiés en Espagne (Barcelone), Pologne (Varsovie, Rzeszów), Finlande (Tampere), ainsi qu’en Allemagne et au Royaume-Uni. Ils sont génétiquement liés à une souche apparue au Nigéria, encore en circulation en Afrique du Nord et de l’Ouest jusqu’en 2024. Les autorités estiment que ces détections résultent d’introductions répétées depuis ces régions.     Bien qu’aucun cas de poliomyélite n’ait été recensé en Europe, cette situation demeure préoccupante. Une réintroduction et une transmission du virus restent possibles, surtout dans les communautés insuffisamment vaccinées. Dans les zones où la couverture vaccinale est élevée, le risque est faible, mais il devient modéré dans les populations non ou partiellement vaccinées. En 2022-2023, environ 600 000 enfants européens de 12 à 23 mois étaient insuffisamment protégés.   La protection repose sur la vaccination et l’hygiène. Les autorités sanitaires européennes recommandent une vigilance accrue dans la surveillance des poliovirus et insistent sur l’importance d’une couverture vaccinale homogène de plus de 90 %. Elles encouragent la mise à jour des vaccinations, notamment chez les enfants et les populations migrantes. En France, la Haute autorité de santé préconise un rappel vaccinal avec un vaccin polio inactivé injectable pour les enfants migrants, même s’ils ont reçu le vaccin oral.

Abderrahim Derraji - 23 mars 2025 16:14
Contraception et risque de méningiome : nouvelles recommandations de l’ANSM

L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM-France) publie de nouvelles recommandations au sujet de l’usage et le suivi des contraceptifs contenant du désogestrel, en se basant sur les résultats de l’étude EPI-PHARE (ANSM-Cnam). Cette étude met en évidence une augmentation très faible du risque de méningiome, en particulier chez les femmes de plus de 45 ans et celles utilisant ce contraceptif depuis plus de cinq ans.   L’IRM cérébrale n’est recommandée qu’en cas de symptômes évocateurs de méningiome ou lors de l’initiation d’un traitement par désogestrel si la patiente a déjà été exposée plus d’un an à des progestatifs à risque. De plus, l’ANSM rappelle l’importance de réévaluer annuellement l’intérêt de poursuivre ou modifier une contraception en fonction de l’âge, des antécédents médicaux, du mode de vie et des préférences des patientes, jusqu’à la  ménopause.   Le Comité Scientifique Temporaire (CST) «Contraception et risque de méningiome», réuni en décembre 2024, a analysé les données de l’étude et formulé des recommandations. Il estime que l’augmentation du risque observée avec le désogestrel 75 µg pourrait également concerner les pilules combinées à base de désogestrel 150 µg/éthinylestradiol et l’implant contraceptif Nexplanon (étonorgestrel). Bien que ces contraceptifs n’aient pas été directement étudiés, l’ANSM applique par précaution les mêmes recommandations que pour le désogestrel 75 µg. L’ANSM prévoit également de collaborer avec l’Agence européenne des médicaments (EMA) pour ajouter le risque de méningiome dans les résumés des caractéristiques des produits (RCP) et les notices des médicaments concernés. Par ailleurs, des actions d’information sont prévues : un emailing sera envoyé aux professionnels de santé, et des mesures seront mises en place pour informer les patientes, en partenariat avec les acteurs de santé publique.

Abderrahim Derraji - 23 mars 2025 16:11
Nouvel espoir pour les patients atteints glioblastome

Une avancée majeure a été réalisée pour les patients atteints de tumeurs cérébrales malignes récidivantes, comme le glioblastome, grâce à un essai clinique mené par l’UZ Brussel. Cette étude, dirigée par le Pr Bart Neyns et le Pr Johnny Duerinck, montre une amélioration significative des taux de survie. À un an, le taux de survie a presque doublé, et à deux ans, il est passé de 1 % à 25 %, un résultat inédit selon les chercheurs.   Le traitement repose sur une combinaison innovante : l’injection directe dans le cerveau de deux médicaments stimulant le système immunitaire, associés à des cellules dendritiques myéloïdes. Ces cellules, naturellement présentes dans l’organisme, aident le système immunitaire à reconnaître et neutraliser les cellules cancéreuses. Contrairement à l’immunothérapie traditionnelle par voie sanguine, qui ne bénéficie qu’à moins de 10 % des patients, cette approche intracérébrale démontre une efficacité nettement supérieure.   Les premiers résultats confirment non seulement l’innocuité du traitement, mais aussi son impact prometteur sur la survie des patients, avec une augmentation de près de 50 % des chances de survie à un an. L’UZ Brussel souligne que cette découverte représente un nouvel espoir pour les patients condamnés, offrant une alternative plus efficace que les options thérapeutiques actuelles.   Ce progrès pourrait révolutionner la prise en charge des tumeurs cérébrales récidivantes, une pathologie jusqu’ici sans véritable solution curative. Les chercheurs espèrent que ces résultats ouvrent la voie à une nouvelle ère de traitements plus ciblés et efficaces contre ces cancers particulièrement agressifs.

Abderrahim Derraji - 23 mars 2025 16:08
NOUVELLE PARUTION : LA PEDIATRIE MAROCAINE

À propos de l’auteur Pr Makine Ouazzani Touhami - Ancien Professeur Agrégé de pédiatrie à la Faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca - Ancien Responsable de l'Unité de soins intensifs et nutrition de l'hôpital d'enfants de Casablanca - Ancien Président de l'Association casablancaise des pédiatres privés (ACPP) - Ancien Président de l'Amicale des anciens enseignants de médecine de Casablanca (AAEMC) - Ancien Secrétaire général de l'Association de lutte contre les maladies emergentes et chroniques (ALMEC)   Résumé : Témoin attentif mais surtout acteur dynamique dans l'évolution de la pédiatrie contemporaine à Casablanca à travers sa carrière  hospitalo-universitaire de 1978 à 1991, puis l'exercice de sa pratique dans le système libéral depuis 1991, l'auteur s'est attelé, dans cet ouvrage, à dresser un vaste panorama de la pédiatrie marocaine depuis l'ère coloniale jusqu'à nos jours. Il expose ainsi l'historique et les différentes phases d'évolution de la spécialité, soulignant avec fierté mais sans complaisance le bilan des acquis et des différentes réalisations menées, tout en détaillant, avec regret mais sans désillusion, les difficultés et les défis persistants. Si l'ouvrage met en exergue les progrès considérables de la pédiatrie marocaine grâce à l'implication et la mobilisation constante de l'État dans la formation des pédiatres de tous les secteurs, il rappelle  également l'ampleur de la problématique actuelle. Il insiste notamment sur l'urgence des solutions à apporter pour que la pédiatrie demeure attractive et que les pédiatres marocains continuent de témoigner de leur motivation dans l'accompagnement des grands chantiers en cours. Pour faciliter la compréhension de tous les rouages évoqués, ce panorama a donc englobé l'évolution du système de santé marocain, évoquée de façon synthétique, ainsi que les perspectives récentes de transformation. Il inclut les efforts de l'État dans la formation des médecins en général et des pédiatres en particulier, ainsi que ceux réalisés ces dernières années par les fondations et le secteur privé. Il a examiné, enfin, le rôle important de la société civile et des associations en faveur de l'enfance pour rendre compte de leurs efforts inlassables. Il est important de rappeler ici que l'auteur est bien connu pour sa profonde culture de l'hommage, ayant été l'initiateur de maints écrits et manifestations pour honorer ses Maîtres et confrères. Dès l'origine, ce travail était ainsi conçu pour rendre hommage à tous les pionniers d'une longue chaîne d'acquis, pédiatres étrangers puis marocains, afin que les jeunes générations puissent prendre exemple de leur courage et de leur don de soi. À travers la richesse de son iconographie, cet ouvrage assure de fait un précieux rôle de legs de transmission en nous permettant de garder en mémoire les noms et les visages des «anciens». Cet hommage s'étend à toutes les figures qui ont marqué l'histoire de la pédiatrie marocaine en manifestant reconnaissance et fierté pour celles et ceux qui furent titulaires de décorations royales, de distinctions et de prix internationaux pour services rendus à la pédiatrie. Un hommage qui s'étend également à tous les pédiatres, auteurs d'ouvrages médicaux pédiatriques de grande valeur, dont  certains furent primés au Maroc et à l'international, sans oublier les pédiatres ayant contribué à l'art et à la culture, et qui lui auront apporté un rayonnement sans égal. E-mail : prmakineouazzani@gmail.com

Abderrahim Derraji - 17 mars 2025 09:32
Médicament : quand la quête de rentabilité menace l’accès aux soins

Les pénuries de médicaments continuent d’affecter de nombreux pays, notamment en Europe, mettant en péril la santé des patients. Même les médicaments essentiels, indispensables aux soins quotidiens, ne sont pas épargnés. Lorsque certaines molécules en rupture ne disposent d’aucune alternative thérapeutique, la situation devient critique, faisant de cette crise un véritable enjeu de santé publique. Parmi les causes majeures de ces pénuries, la délocalisation massive des sites de production joue un rôle central. Aujourd’hui, entre 60 et 80 % des ingrédients pharmaceutiques actifs (API) utilisés en Europe proviennent de Chine ou d’Inde. Cette dépendance croissante inquiète de plus en plus les décideurs en santé publique. Frank Vandenbroucke1, ministre belge de la Santé, alerte sur les risques considérables liés à cette situation, notamment dans un contexte de tensions géopolitiques ou de conflit international. Il souligne qu’en période d’instabilité, la fragilité de l’approvisionnement en médicaments devient une menace majeure pour l’Europe.   Face à ce constat, dix pays européens – Belgique, Chypre, Espagne, France, Grèce, Hongrie, Italie, Malte, Portugal et Roumanie – ont uni leurs forces pour promouvoir le Critical Medicines Act. Cette démarche vise à réduire la dépendance aux importations asiatiques et à garantir un accès sécurisé aux médicaments essentiels. Après un an de travail, l’Alliance pour les médicaments critiques a présenté un rapport stratégique reposant sur trois axes majeurs : identifier les médicaments à risque et privilégier leur production en Europe dès 2025, investir dans les infrastructures pharmaceutiques pour renforcer les capacités locales et établir des partenariats internationaux tout en imposant des normes environnementales et sociales strictes aux producteurs hors d’Europe.   Pour conclure, si le Critical Medicines Act voit le jour, il pourrait marquer un tournant décisif dans la politique de santé et l’industrie pharmaceutique européenne. Toutefois, plusieurs défis restent à surmonter. Le financement du projet, la coopération entre les États membres et l’implication du secteur privé seront déterminants pour assurer son succès. Dans l’immédiat, ces dix pays intensifient leurs efforts pour convaincre Bruxelles d’agir sans tarder. L’objectif est clair : empêcher que les pénuries de médicaments ne deviennent la norme en Europe. La santé des patients en dépend.  

Abderrahim Derraji - 17 mars 2025 09:21
Association CBD et médicaments : un risque sous-estimé

L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM-France) alerte sur les interactions entre le cannabidiol (CBD) et certains médicaments. Ces interactions peuvent réduire l’efficacité des traitements ou en augmenter les effets indésirables, posant un risque pour la santé des patients.   Depuis 2015, le CBD est vendu en France sous diverses formes : huiles, tisanes, bonbons, gâteaux, e-liquides, comprimés, etc. Il est utilisé pour ses effets supposés sur le bien-être et vendu en tant que complément alimentaire. Entre 2017 et 2023, les centres antipoison ont rapporté 58 cas d’interactions médicamenteuses avec le CBD. Entre 2021 et 2022, les Centres de pharmacovigilance et d’addictovigilance ont relevé 4 cas graves. Ce nombre est probablement sous-estimé.   L’ANSM conseille aux personnes utilisant le CBD d’informer leur médecin et de signaler tout effet inhabituel : modification de l’efficacité du traitement, effets secondaires accrus. Les interactions peuvent survenir indépendamment de la forme de CBD consommée (bonbons, tisanes, etc.) et de la durée d’utilisation. En cas de nausées, diarrhées, vertiges, somnolence, fatigue, maux de tête, idées suicidaires ou crises d’épilepsie, le patient doit arrêter immédiatement le CBD et consulter un médecin.   L’Agence française recommande aux pharmaciens d’informer leurs patients sur les risques d’interactions médicamenteuses liés au CBD. Ils doivent conseiller à leurs patients de tenir leur médecin informé en cas de consommation de CBD. En cas d’effets indésirables rapportés par un patient, les pharmaciens doivent recommander l’arrêt du CBD et une consultation médicale.   Quant aux médecins, ils doivent interroger systématiquement les patients sur une éventuelle consommation de CBD. Ils doivent les sensibiliser aux interactions possibles et aux effets secondaires du CBD. Ils doivent également adapter la prescription si nécessaire et surveiller les effets du traitement.   Le CBD peut influencer l’efficacité des traitements et provoquer des effets secondaires. Une vigilance accrue des professionnels de santé et une information claire des patients sont essentielles. Source : ANSM

Abderrahim Derraji - 17 mars 2025 09:18