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DIABÈTE
Sun Pharma, en partenariat avec le ministère de la Santé et l’Association Mountada Al Oulfa pour le développement familial, déploie une caravane de dépistage pour sensibiliser au diabète et aux maladies cardiovasculaires. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la campagne nationale de prévention intitulée «CHOLE-STOP : Stop Cholestérol, pour une meilleure santé cardiovasculaire».
L’objectif de cette caravane est d’éduquer le public sur les risques liés au diabète et aux maladies cardiovasculaires et d’encourager la prévention et le dépistage précoce. En sensibilisant aux risques du diabète et de l’hyperlipidémie, cette initiative contribuera à prévenir les complications graves, telles que la cécité, les maladies rénales, les amputations, les crises cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux.
Selon les statistiques récentes, le diabète touche plus de 2,7 millions d’adultes au Maroc, dont 50 % ne sont pas diagnostiqués, ainsi que 25.000 enfants. De plus, 2,2 millions de personnes sont pré-diabétiques. Face à ces chiffres alarmants, il est essentiel de renforcer les initiatives de sensibilisation et de dépistage à l’échelle nationale.
Ce projet est rendu possible grâce au soutien du ministère de la Santé, qui fournit les infrastructures et mobilise le personnel médical qualifié. Sun Pharma s’engage pour sa part en apportant son expertise et ses ressources, tandis que l’association Mountada Al Oulfa facilite le contact avec les populations locales, renforçant ainsi l’impact de cette initiative.
La première étape de la caravane de dépistage débutera à Fès, avec pour ambition de s’étendre à d’autres villes à travers le Royaume afin de toucher un large public. Chaque étape se déroulera sur une journée entière, offrant à la communauté l’opportunité de se faire dépister et d’en apprendre davantage sur les pratiques de prévention.
Le programme prévoit des tests de dépistage gratuits, notamment pour la glycémie, le cholestérol, les triglycérides et la créatinine, permettant aux participants d’évaluer leur état de santé et d’adopter des mesures préventives si nécessaire.
En plus des dépistages, les patients bénéficieront d’un bilan complet de leurs niveaux de glucose, de lipides et de la fonction rénale. Des consultations gratuites seront assurées par des endocrinologues, accompagnées de conseils nutritionnels pour les encourager à adopter une bonne hygiène de vie. Des ateliers pratiques sur la nutrition et la prévention des risques cardiovasculaires viendront renforcer cette approche éducative.
Un personnel médical complet, incluant des endocrinologues des CHU de Rabat et de Fès, participera à cette caravane dont la finalité est de promouvoir le dépistage précoce et de réduire la prévalence des maladies associées au diabète et à l’hyperlipidémie. Pour les cas diagnostiqués positifs, un dispositif de suivi et d’accompagnement sera mis en place pour assurer une prise en charge adéquate et continue des patients.
Fermetures définitives des pharmacies
Le secteur pharmaceutique en Europe traverse une crise sans précédent, marquée par des fermetures de pharmacies qui s'intensifient, notamment en France et au Royaume-Uni, mais aussi en Allemagne, en Espagne et en Italie. Cette situation soulève de sérieuses inquiétudes quant à l’avenir de l’accès aux soins et à la pérennité des pharmacies.
En France, des données récentes montrent qu'environ 10% des pharmacies pourraient fermer d'ici 2025, selon le Conseil national de l'Ordre des pharmaciens. Le contexte économique, marqué par une réduction des marges bénéficiaires et une forte pression concurrentielle, exacerbe cette crise. Au Royaume-Uni, un rapport de «Pharmacy Voice» indique qu'environ 30% des pharmacies communautaires risquent de disparaître dans les cinq prochaines années si des mesures de soutien ne sont pas prises.
En Allemagne, la situation est tout aussi préoccupante. Selon une étude de l'Association allemande des pharmaciens (ABDA), près de 6.000 pharmacies ont fermé leurs portes au cours des dix dernières années. La baisse des marges, combinée aux coûts d'exploitation élevés et à la concurrence croissante des pharmacies en ligne et des chaînes de distribution, a poussé de nombreuses officines à la faillite.
L'Espagne n'est pas en reste. En 2022, le ministère de la Santé a rapporté que près de 3% des pharmacies espagnoles avaient cessé leurs activités. Ce phénomène est particulièrement visible dans les zones rurales, où l'accès aux soins devient de plus en plus difficile. Les pharmaciens font face à des défis similaires : des charges administratives croissantes, une pression sur les prix des médicaments et des retards de paiement des assureurs.
En Italie, la crise est également palpable. Selon une enquête menée par le Syndicat national des pharmaciens, 1.500 pharmacies ont fermé leurs portes en 2023, en grande partie en raison de la pression économique et des transformations du marché. L'essor des médicaments en ligne et des services de livraison a modifié la dynamique du secteur, créant un environnement peu favorable aux petites pharmacies.
La fermeture de pharmacies a des répercussions profondes sur la santé publique. Moins de pharmacies signifie un accès réduit aux médicaments essentiels, en particulier dans les zones rurales et les régions moins desservies. Cela compromet également l’accès à des services de santé préventifs tels que les vaccinations, la gestion des maladies chroniques et les conseils sur les médicaments. Les patients pourraient être contraints de se tourner vers des hôpitaux ou des cliniques, augmentant ainsi la pression sur des systèmes de santé déjà surchargés.
Au Maroc, les déboires des pharmaciens ne datent pas d’aujourd’hui. Rien n’a été fait pour leur venir en aide ; au contraire, des décisions ont été prises sans évaluation sérieuse de leur impact sur le secteur, comme le décret de fixation des prix des médicaments qui a engendré un nivellement à la baisse des prix lors de sa mise en application. Ces baisses affectent directement les revenus des pharmaciens, aggravées par le non-respect du circuit légal des produits de santé, le dirigisme et la désorganisation des horaires. La rémunération des pharmaciens à travers deux marges et deux forfaits, ainsi que l’absence d’honoraires et d’indemnités, ne leur permet pas de compenser les baisses récurrentes des prix.
Les instances professionnelles estiment le pourcentage de pharmacies en difficulté à 30%, mais ce chiffre est probablement sous-estimé. Dans certains quartiers quasi inhabités, un grand nombre de pharmacies ont vu le jour, certaines devenant un véritable fardeau pour leurs familles, qui n’ont d’autre choix que de les soutenir matériellement.
Sans aucun doute, les pays européens vont tout faire pour éviter les déserts pharmaceutiques, notamment en accordant des subventions pour soutenir les pharmacies en difficulté, en réformant la réglementation des prix des médicaments pour rendre les pharmaciens moins vulnérables aux baisses de prix, et en aidant les officines à mettre en place une digitalisation efficiente. En revanche, même si les pharmaciens et leurs équipes jouent un rôle essentiel dont on peut difficilement se passer au Maroc, la profession est livrée à elle-même et aucune mesure n’a été adoptée pour soutenir les pharmaciens.
En conclusion, la fermeture des pharmacies est un problème complexe qui nécessite une attention urgente. Si des actions ne sont pas entreprises rapidement, nous risquons de voir un effondrement du réseau pharmaceutique, ce qui nuira à l'accès aux soins pour des millions de patients. La pérennité des pharmacies est en jeu, et il est primordial d'agir maintenant pour préserver ce pilier essentiel du système de santé.
Sources :
Conseil national de l'Ordre des pharmaciens. «Rapport sur l'état des pharmacies en France» – Ce rapport fournit des données sur la fermeture des pharmacies et les défis auxquels elles font face. Lien vers le site de l'Ordre des pharmaciens.-
Pharmacy Voice. «The Future of Community Pharmacy» – Ce rapport discute des défis que rencontrent les pharmacies communautaires au Royaume-Uni et des prévisions concernant leur pérennité. Lien vers Pharmacy Voice.
ABDA (Association allemande des pharmaciens). «Statistiques sur les pharmacies en Allemagne» – L'ABDA publie régulièrement des statistiques sur le nombre de pharmacies et les tendances du marché. Lien vers ABDA.
?Ministère de la Santé espagnol. «Rapport sur la santé publique et les pharmacies» – Ce rapport fournit des informations sur la situation des pharmacies en Espagne et les impacts sur la santé publique. Lien vers le ministère de la Santé.
Syndicat national des pharmaciens. «Rapport sur la fermeture des pharmacies en Italie» – Cette enquête détaille les fermetures de pharmacies et les défis économiques. Lien vers le syndicat.
Pénuries
Les États-Unis, confrontés à des ruptures fréquentes de médicaments, s'intéressent de près au modèle canadien de gestion des pénuries, reconnu pour son efficacité. Ce modèle repose sur des pratiques proactives et une gestion centralisée qui contribuent à maintenir un approvisionnement stable en médicaments essentiels, même en période de crise.
Le modèle canadien se distingue par une surveillance continue et une communication transparente. Le Canada utilise un système centralisé pour surveiller les stocks de médicaments, ce qui permet de repérer rapidement les signes précurseurs de pénuries en détectant les tendances de baisse de stocks. Les autorités collaborent étroitement avec les fabricants, les distributeurs et les pharmacies pour anticiper les risques de rupture de stock. Des alertes publiques sont émises en cas de risque, assurant ainsi une communication ouverte avec les professionnels de santé et le public.
Le Canada encourage également les distributeurs et les fabricants à maintenir des réserves pour certains médicaments essentiels. Ces réserves permettent de faire face à des augmentations de demande imprévues ou à des retards de production. Par exemple, pour certains vaccins à forte demande durant l’hiver, les autorités peuvent demander une augmentation temporaire des stocks afin de prévenir des ruptures.
Le système de santé canadien mobilise le gouvernement fédéral, les autorités provinciales, les hôpitaux et les pharmacies dans la gestion des pénuries. Cette collaboration garantit une répartition efficace des ressources et une réponse rapide pour minimiser l'impact des ruptures de stock sur les patients.
Par ailleurs, en cas de pénurie nationale, le Canada est en mesure d'importer rapidement des médicaments de remplacement depuis d'autres pays. Cette mesure d'urgence permet aux patients de ne pas interrompre leurs traitements lorsque la production locale est temporairement insuffisante.
Les autorités canadiennes publient régulièrement des rapports sur les niveaux de stock de médicaments, favorisant ainsi une meilleure anticipation des risques de pénurie. Cette transparence crée un climat de confiance et permet aux professionnels de santé et au public de se préparer aux éventuelles ruptures.
Aux États-Unis, où les ruptures de stock sont courantes, notamment pour les médicaments essentiels, les experts estiment que l’adoption du modèle canadien pourrait permettre d’optimiser la gestion de l'approvisionnement en médicaments, en particulier en période de crise. L'approche proactive et coordonnée du Canada pourrait inspirer une réforme aux États-Unis visant à renforcer la sécurité et la résilience de l’approvisionnement en médicaments, rendant ainsi les traitements plus accessibles pour les patients américains.
Medicare
Dès 2026, «Medicare», le programme public de santé américain, pourra négocier directement le prix de certains médicaments coûteux. Cette réforme marque une rupture avec les pratiques passées, car «Medicare» n’avait auparavant pas le pouvoir de négocier les prix des médicaments auprès des fabricants. Grâce à l’Inflation Reduction Act (IRA), «Medicare» pourra cibler les médicaments dont les coûts sont élevés pour les patients et le système de santé. Cette initiative vise à réduire les dépenses de santé, notamment pour les médicaments coûteux souvent utilisés pour traiter des maladies chroniques comme le cancer et le diabète.
La première phase de cette initiative débutera en 2026 et concernera dix médicaments parmi les plus coûteux du programme «Medicare». Ces médicaments ont été sélectionnés en fonction de leur impact sur les dépenses globales de «Medicare» et de leur fréquence d’utilisation par les malades. Les médicaments concernés seront annoncés à l’avance, laissant le temps aux fabricants de se préparer aux discussions de prix.
«Medicare» prévoit, ensuite, d’élargir progressivement le nombre de médicaments concernés par cette négociation de prix. Dès 2027, dix médicaments supplémentaires seront ciblés par les baisses, avec un objectif de vingt médicaments par an à partir de 2029. Cette approche vise à élargir l’impact économique de la réforme et à inclure les médicaments récents ou innovants, qui représentent souvent une part importante des coûts de santé.
Actuellement, les médicaments coûteux représentent une charge significative pour les patients et «Medicare». Avec cette réforme, «Medicare» espère diminuer le reste à charge des patients. Selon les estimations, la réduction des prix pourrait économiser des milliards de dollars au système de santé américain, rendant les traitements essentiels plus accessibles.
Les médicaments ciblés doivent répondre à certains critères : ils doivent être coûteux, sans alternatives génériques disponibles, et représenter une part importante des dépenses de «Medicare». Les négociations seront menées avec les fabricants en vue d’un accord sur un prix «juste et équitable». Ce prix sera basé sur divers facteurs, notamment l’impact clinique du médicament, son coût de production et le besoin qu’il comble pour les patients de «Medicare».
Cette réforme a été bien accueillie par les groupes de patients. En revanche, certains acteurs de l’industrie pharmaceutique s’inquiètent de son impact sur l’innovation. Ils craignent que la baisse de revenus potentiels pour certains médicaments n’affecte les budgets de Recherche & Développement. Des discussions sont en cours pour trouver un équilibre entre la réduction des coûts et le soutien à l’innovation.
Cette réforme est perçue comme un modèle pour de futures politiques de santé publique. En réduisant les dépenses de «Medicare» et en permettant aux patients d’accéder à des médicaments coûteux à des tarifs plus abordables, cette initiative pourrait poser les bases d’une réforme plus large visant l’ensemble des secteurs de soins de santé. Elle pourrait également inspirer d’autres régimes d’assurance santé, privés comme publics, à adopter des pratiques de négociation similaires.
Ainsi, la possibilité pour «Medicare» de négocier les prix des médicaments représente une avancée significative, avec des impacts positifs attendus pour des millions de patients. L’élargissement progressif de cette mesure et ses objectifs d’accessibilité visent à alléger le fardeau financier des médicaments pour les bénéficiaires de «Medicare», tout en créant une approche plus durable pour le système de santé américain.
Apotex et Heritage Pharmaceuticals
À la suite d'une enquête approfondie sur les pratiques de fixation des prix dans l'industrie des médicaments génériques, Apotex et Heritage Pharmaceuticals ont récemment accepté de payer 49 millions de dollars dans le cadre d'un différend concernant des accusations de pratiques anticoncurrentielles. Cette décision intervient après une enquête qui a mis en lumière des comportements illicites ayant impacté le marché des médicaments génériques.
L'enquête a été initiée pour examiner les allégations selon lesquelles Apotex et Heritage auraient collaboré avec d'autres entités afin d’augmenter artificiellement les prix des médicaments, nuisant ainsi aux consommateurs et au système de santé dans son ensemble.
Les accusations incluent des allégations de fixation de prix, où les entreprises auraient convenu de maintenir ou d’augmenter les prix de certains médicaments pour maximiser leurs profits. Ces actions auraient non seulement conduit à une hausse des coûts pour les consommateurs, mais auraient également entravé la concurrence sur le marché des médicaments génériques. De telles pratiques sont contraires aux lois antitrust, qui visent à protéger la concurrence et à garantir aux consommateurs des prix équitables.
Bien que la somme de 49 millions de dollars ne compense pas entièrement les pertes subies par les patients, elle envoie un message fort aux autres entreprises du secteur quant à l'importance de respecter les lois de concurrence. De plus, ce règlement pourrait encourager des enquêtes supplémentaires et des actions contre d'autres acteurs du marché susceptibles de s’engager dans des pratiques similaires.
En somme, ce règlement illustre les efforts croissants pour que l'industrie pharmaceutique opère de manière éthique et compétitive, protégeant ainsi les intérêts des patients et contribuant à un système de santé plus équitable.
Autres articles
Le Salon E-Health s'est tenu, les 30 et 31 octobre, à l’Université Mohammed VI des sciences et de la santé à Casablanca. Cette édition organisée par la Fondation Mohammed VI des sciences et de la santé et le Centre d’innovation en e-Santé de l’Université Mohammed V de Rabat, en partenariat avec le ministère de la Santé et de la protection sociale, a réuni des experts de la santé numérique et des technologies de l'information pour discuter des innovations et des solutions numériques pour le secteur de la santé au Maroc et en Afrique. Organisé autour de conférences, d'ateliers, et d'expositions, l'événement a attiré des professionnels de la santé, des décideurs politiques, des entrepreneurs en technologie et des investisseurs, tous intéressés par l'impact des technologies de l’information et de la communication (TIC) sur la santé. Plusieurs sessions ont été dédiées aux applications de la télémédecine, permettant un accès aux soins dans les zones éloignées, et aux nouveaux outils basés sur l’intelligence artificielle (IA) pour le diagnostic, la gestion des données de santé, et l’amélioration des parcours de soins. En ce qui concerne le dossier médical numérique, les intervenants s’accordent sur l'importance d'une meilleure interopérabilité des systèmes de santé pour faciliter l’accès aux dossiers médicaux électroniques (DME) et améliorer la continuité des soins entre différents établissements. La sécurité des données de santé a également été abordée, avec des experts partageant les meilleures pratiques pour sécuriser les informations personnelles des patients. L’événement a également mis en avant des innovations locales adaptées aux besoins spécifiques du continent africain, avec une attention particulière portée aux start-ups de santé numérique qui proposent des solutions abordables et facilement accessibles. Les discussions ont porté sur le potentiel de la e-santé pour répondre aux défis du système de santé marocain, tel que le manque de ressources humaines dans certaines régions, et pour intégrer des pratiques innovantes de soins. Les experts estiment que la transformation numérique peut jouer un rôle clé pour l’amélioration de l'accès aux soins, avec une collaboration accrue entre le public et le privé pour renforcer les infrastructures et les réglementations. «En misant sur des outils performants et évolutifs, nous pourrons améliorer l’efficacité de notre système de santé et accroître notre capacité d’adaptation face aux urgences sanitaires, tout en assurant un accès équitable aux soins à tous les citoyens. Cette transition doit s’accompagner de la formation des professionnels pour garantir une maîtrise optimale de ces nouvelles technologies, mais également de la mise en place des infrastructures médicales adaptées aux besoins changeants de la population, sans oublier la gestion sécurisée des délais de la santé et l’interopérabilité entre les systèmes», a indiqué Amine Tahraoui, ministre de la Santé et de la protection sociale La deuxième édition du Salon a souligné la dynamique croissante autour de la santé numérique au Maroc, qui s’affirme comme un pôle innovant en Afrique pour les technologies de santé, avec une orientation vers une prise en charge plus rapide, plus personnalisée et plus sûre des patients.
ABDERRAHIM DERRAJI - 04 novembre 2024 11:14Les 29 et 30 octobre 2024, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a salué, lors d’une conférence internationale à Fès, l’approche proactive du Maroc en matière de santé des migrants et des réfugiés. Selon Maryam Bigdeli, représentante de l’OMS au Maroc, cette vision inclusive, centrée sur le droit à la santé et l’accessibilité des soins, répond efficacement aux besoins de cette population vulnérable. Elle a exprimé sa satisfaction de voir le Maroc mettre en place des politiques visant à améliorer la prise en charge de ces groupes. La conférence de Fès a rassemblé des représentants du ministère de la Santé, de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), ainsi que des chercheurs de divers pays. Les participants y ont discuté des stratégies nationales de santé pour les migrants, basées sur les plans d’action globaux et régionaux de l’OMS. Ce projet, soutenu par le ministère des Affaires étrangères de la Finlande, s’inscrit dans un cadre régional destiné à promouvoir la santé et la protection des migrants en situation de vulnérabilité dans plusieurs pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA). Les défis abordés incluent la nécessité d’élaborer des politiques de santé adaptées aux spécificités culturelles et aux besoins psychologiques des migrants, ainsi que l’intégration de la santé mentale dans les soins de santé. Maryam Bigdeli a également souligné que ces politiques inclusives doivent reposer sur une approche multisectorielle, couvrant les six piliers du système de santé : le financement, la gouvernance, les services, l’information, les produits pharmaceutiques et les ressources humaines. Enfin, la rencontre a permis un échange sur les bonnes pratiques dans la région MENA, en mettant en lumière le rôle crucial des universités pour développer des programmes fondés sur des données probantes. Cette coopération régionale et l’engagement du Maroc soulignent une avancée vers un accès équitable aux soins pour tous, y compris les migrants et les réfugiés. Source : MAP
ABDERRAHIM DERRAJI - 04 novembre 2024 10:47À l’occasion de la Journée internationale de l’hypophosphatasie, célébrée le 30 octobre, et dans le cadre de sa campagne de sensibilisation aux maladies rares, l’Alliance des Maladies Rares au Maroc (AMRM) appelle à une prise de conscience accrue autour de cette pathologie méconnue. L’hypophosphatasie est une maladie génétique héréditaire affectant principalement la minéralisation des os et des dents. Elle résulte d’une baisse de l’activité de l’enzyme phosphatase alcaline, essentielle pour la formation du phosphate de calcium, un élément indispensable à la solidité osseuse. Cette maladie est très hétérogène et présente des formes variées selon l’âge d’apparition et la gravité des symptômes. Chez les enfants, l’hypophosphatasie peut causer un retard de croissance, des déformations osseuses, une fragilité des os entraînant des fractures fréquentes, et une perte prématurée des dents de lait, souvent un premier signe révélateur. Dans ses formes les plus sévères, la maladie entraîne une déminéralisation majeure du squelette, parfois détectable in utero, pouvant conduire à une absence de structure osseuse à la naissance. Elle peut également provoquer une hypercalcémie ou une insuffisance respiratoire. Chez l’adulte, les formes sont généralement moins graves, mais elles se traduisent par des douleurs osseuses, une diminution de la densité osseuse, des fractures, ainsi que des problèmes dentaires tels que la perte prématurée des dents. L’hypophosphatasie est due à une mutation du gène ALPL, responsable de la production de la phosphatase alcaline. Le déficit de cette enzyme entraîne non seulement une carence en vitamine B6 mais aussi une accumulation anormale de certains substrats de l’enzyme, pouvant causer des manifestations neurologiques, comme des convulsions répondant à un traitement par vitamine B6. Au Maroc, cette maladie reste peu connue et souvent sous-diagnostiquée, étant parfois confondue avec d’autres pathologies osseuses plus fréquentes telles que le rachitisme, l’ostéoporose ou l’ostéomalacie, ce qui expose les nourrissons à un risque vital.
Dr Moussayer Khadija - 30 octobre 2024 17:49L'Association de distribution pharmaceutique africaine (ADPA) a organisé, du 21 au 23 octobre 2024 à Douala, au Cameroun, sa troisième Assemblée thématique sur le thème «Disponibilité et amélioration de l’accès aux médicaments de qualité pour les populations africaines». Cet événement a été inauguré en présence, entre autres, de Malachie Manaouda, ministre de la Santé publique du Cameroun, Roger Mbassa Ndine, maire de Douala, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, gouverneur du Littoral, et Franck Nana, président du Conseil national de l'Ordre des pharmaciens du Cameroun. Cette rencontre a permis, à travers trois sessions, de mettre en lumière le rôle des partenariats public-privé dans la distribution pharmaceutique en Afrique, d’aborder les tendances, défis et urgences du secteur, ainsi que de renforcer le système de contrôle et de régulation sur le continent. Comme l’a rappelé Lahcen Senhaji, président de l’ADPA : «L'objectif de cette Assemblée thématique est de discuter ouvertement des défis et des opportunités liés à la chaîne d'approvisionnement pharmaceutique en Afrique», avant d’ajouter : «Les recommandations issues de cette Assemblée thématique serviront aux opérateurs pharmaceutiques et aux décideurs des pays où l'ADPA est représentée pour améliorer l’accès aux médicaments de qualité». L'accès aux médicaments est un enjeu crucial en Afrique, un Continent où les défis en matière de santé sont nombreux et variés. Bien que des efforts constants soient déployés, notamment par des initiatives nationales et internationales, des obstacles majeurs subsistent. Parmi ces obstacles, la prolifération des médicaments contrefaits représente une grave menace pour la santé publique. Sur les 1.600 milliards de dollars de médicaments consommés à travers le monde, l’Afrique ne consomme que 16 milliards de dollars, soit moins de 2%, et cette consommation varie d’un pays à l’autre. L’accessibilité aux médicaments est souvent limitée par des facteurs économiques, géographiques et logistiques. Dans les zones rurales ou reculées, les infrastructures sanitaires sont sous-équipées, voire inexistantes, limitant l'approvisionnement régulier en médicaments essentiels. De plus, la forte dépendance aux importations entraîne une fluctuation des prix, rendant ces produits inabordables pour une grande partie de la population. En effet, environ 50% des Africains vivent avec moins de 1,25 dollar par jour, ce qui rend l’achat de médicaments difficilement soutenable sans aide extérieure ou subvention. Des initiatives, telles que la production locale de médicaments essentiels lancée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), encouragent la création de sites de production pharmaceutique. Ces actions visent non seulement à réduire la dépendance de l’Afrique vis-à-vis des importations, mais aussi à renforcer la résilience des systèmes de santé face aux crises sanitaires. Toutefois, la mise en œuvre de ces projets est complexe, en raison du manque d’infrastructures et des ressources qualifiées dans les pays concernés. La contrefaçon de médicaments constitue un problème sanitaire alarmant en Afrique. Selon l’OMS, environ un médicament sur dix en circulation dans les pays à revenu faible ou intermédiaire serait contrefait ou de qualité inférieure. Les antipaludéens, les antibiotiques et les antirétroviraux figurent parmi les produits les plus contrefaits. Les patients qui consomment ces produits courent des risques graves, voire mortels, car les médicaments contrefaits peuvent être sous-dosés, inefficaces ou dangereux. Par exemple, les antipaludéens contrefaits ont contribué à l'émergence de résistances aux traitements, rendant la lutte contre cette maladie plus complexe. Les médicaments contrefaits aggravent le fardeau des maladies, provoquent des complications supplémentaires et entraînent des coûts supplémentaires pour les familles et les systèmes de santé. Les populations démunies et dépourvues de couverture médicale universelle se retrouvent piégées dans un cercle vicieux de dépenses de santé inabordables, de traitements inadéquats et de conséquences souvent mortelles. Par ailleurs, le commerce des produits de santé contrefaits est orchestré par des réseaux criminels, menaçant la sécurité des chaînes d'approvisionnement officielles. Pour lutter contre ce fléau, la coopération Sud-Sud est indispensable. Le renforcement des systèmes de régulation pharmaceutique, avec des contrôles de qualité plus stricts et des sanctions plus sévères, est essentiel. Le lancement de l’Agence Africaine du Médicament en 2019 marque un pas dans la bonne direction, avec pour objectif d’harmoniser les réglementations à l’échelle du continent et de garantir la disponibilité de médicaments sûrs et efficaces pour les populations africaines. Il est urgent que les gouvernements africains, les organisations internationales et le secteur privé collaborent pour renforcer l’accès aux médicaments authentiques, de qualité et à des prix abordables. En intégrant des initiatives de sensibilisation pour éduquer les consommateurs sur les dangers des contrefaçons, en investissant dans des infrastructures pharmaceutiques locales et en mettant en place une couverture médicale universelle, l’Afrique pourrait espérer une amélioration notable de la santé de sa population et une réduction de sa dépendance aux importations. L’accès aux médicaments dans toutes les régions est étroitement lié au circuit de distribution. L'ADPA ambitionne de jouer un rôle crucial en encourageant la solidarité entre les nations africaines et en favorisant le partage d'expériences entre ses membres, dans le but de mettre en place de bonnes pratiques de distribution des médicaments et des produits de santé dans tous les pays où cette jeune association est représentée.
ABDERRAHIM DERRAJI - 27 octobre 2024 21:45Une cérémonie officielle de passation de pouvoirs s'est tenue, jeudi dernier à Rabat, entre Amine Tahraoui, récemment désigné ministre de la Santé et de la protection sociale par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, et son prédécesseur, Khalid Aït Taleb. Étaient présents à l'événement plusieurs cadres et directeurs du ministère de la Santé et de la protection sociale. Au cours de la cérémonie, Khalid Aït Taleb a exprimé sa profonde gratitude envers les équipes du ministère pour leur dévouement et leur engagement, en particulier lors de périodes critiques telles que la pandémie de la Covid-19 et le séisme d’Al Haouz. Il a souligné le «climat de confiance» qui règne au sein du ministère, mettant en avant les «compétences précieuses» de ses collaborateurs et souhaitant plein succès à son successeur, Amine Tahraoui. Amine Tahraoui a, pour sa part, témoigné de sa gratitude envers Sa Majesté le Roi pour la Confiance Royale placée en lui. Il a réaffirmé l’importance stratégique du secteur de la santé, essentiel pour la prospérité et le développement social du Royaume. Il a également remercié son prédécesseur pour son leadership et déclaré sa volonté de poursuivre les initiatives en cours, avec l’ensemble des équipes du ministère, afin de répondre aux attentes des citoyens et d’améliorer durablement le secteur de la santé et de la protection sociale dans le pays. Ancien chef de cabinet de Aziz Akhannouch alors ministre de l'Agriculture, M. Tahraoui est un ancien banquier d'affaires chez le Groupe Attijariwafa bank. Il a également été directeur général du Groupe Aksal et président-directeur général de l'entreprise Amazzine.
ABDERRAHIM DERRAJI - 27 octobre 2024 20:27Samir Ahid vient d’être nommé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en tant que directeur de la nouvelle Agence marocaine du médicament et des produits de santé. Ce docteur en pharmacie de l’Université Mohammed V de Rabat possède également un diplôme de spécialité en pharmacie industrielle obtenu dans la même institution. Il a, en outre, suivi un diplôme universitaire en pharmaco-économie des médicaments et dispositifs médicaux, ainsi qu’une spécialisation en économie de la santé et en recherche sur les résultats de santé (Health Economics and Outcomes Research) à l’Université de Washington. Depuis 2023, Samir Ahid occupe le poste de doyen de la Faculté Euromed de pharmacie à Fès. De 2017 à 2023, il a exercé en tant que doyen fondateur honoraire de la Faculté de pharmacie de l’Université Mohammed VI des sciences de la santé à Casablanca. Parallèlement, Samir Ahid a été directeur adjoint de l’Hôpital El Ayachi, au Centre hospitalier Ibn Sina de Rabat, de 2015 à 2017. Depuis 2009, il est membre correspondant étranger de l'Académie française de pharmacie, et il est également professeur de pharmacologie ainsi que président fondateur de la Société marocaine de l’économie des produits de santé.
ABDERRAHIM DERRAJI - 27 octobre 2024 20:26La campagne de vaccination contre la poliomyélite dans le nord de Gaza, visant 119.279 enfants, a été reportée en raison des bombardements, des déplacements massifs et du manque de pauses humanitaires. Cette situation empêche les familles de se rendre aux sites de vaccination et limite les mouvements du personnel médical. La campagne avait pour objectif d’administrer une deuxième dose du nouveau vaccin oral antipoliomyélitique de type 2 (nOPV2), essentielle pour atteindre au moins 90% de couverture vaccinale pour stopper la transmission du poliovirus. Lors de la première phase, 442.855 enfants dans le centre et le sud de Gaza ont été vaccinés, mais le Nord reste inaccessible, mettant en péril les efforts de lutte contre la polio et augmentant les risques de propagation du virus chez les enfants non vaccinés. L'OMS, l'Unicef et le ministère palestinien de la Santé insistent sur la nécessité de pauses humanitaires pour permettre l'accès des enfants aux vaccins. Ils demandent également la protection des civils, du personnel médical et des infrastructures essentielles. Un appel est lancé en faveur d’un cessez-le-feu immédiat pour assurer la sécurité et l’accès aux soins pour les populations civiles de Gaza.
ABDERRAHIM DERRAJI - 27 octobre 2024 20:24Environ 20% des Français souffrent d'insomnie, un trouble souvent difficile à traiter. De nombreux individus sont en quête d’alternatives aux benzodiazépines comme la mélatonine, une hormone naturellement sécrétée par l'hypophyse et largement commercialisée sous forme de complément alimentaire. En 2018, environ 1,4 million de boîtes de mélatonine ont été vendues en France. La mélatonine régule le rythme circadien en augmentant en soirée pour atteindre un pic vers 3-4 heures du matin et en diminuant au réveil. Bien que plusieurs études aient cherché à évaluer les effets de la mélatonine sur le sommeil, les résultats sont mitigés, en raison de variations méthodologiques et d'autres facteurs comme l’âge, la consommation de caféine ou les interactions médicamenteuses. Néanmoins, des études rigoureuses montrent des effets positifs pour des troubles du rythme circadien, tels que le décalage horaire, le retard d’endormissement fréquent chez les adolescents et les troubles de sommeil chez les personnes aveugles. Chez ces dernières, la mélatonine améliore le sommeil et le rythme circadien. La mélatonine pourrait également être bénéfique pour raccourcir le temps d’endormissement chez les plus de 55 ans et, parfois, chez les enfants. Cependant, son efficacité reste variable, et elle n’apporte qu’une faible amélioration pour limiter les réveils nocturnes ou la qualité globale du sommeil. Elle a aussi été étudiée pour certaines pathologies neurologiques comme la maladie de Parkinson, mais le manque de données empêche de tirer des conclusions solides. Aux doses courantes, la mélatonine est bien tolérée malgré quelques effets secondaires (céphalées, vertiges, somnolence) et de possibles interactions médicamenteuses, notamment en cas de grossesse, allaitement, épilepsie ou maladies auto-immunes. En conclusion, la mélatonine peut être utile pour certains patients, mais il est recommandé de consulter un professionnel pour bien identifier la nature des troubles. Des essais cliniques standardisés restent nécessaires pour affiner l’usage de la mélatonine dans le traitement des troubles du sommeil.
ABDERRAHIM DERRAJI - 27 octobre 2024 20:22Au 24 octobre 2024, le Rwanda a déclaré un total de 64 cas de maladie à virus Marburg, dont 15 décès, ce qui correspond à un taux de létalité de 23,4%. Parmi les 62 cas confirmés initiaux pour lesquels des données étaient disponibles, 70% étaient des hommes et 48% avaient entre 30 et 39 ans. Le nombre le plus élevé de nouveaux cas a été enregistré durant les deux premières semaines épidémiologiques de l'épidémie, avec 26 cas rapportés pendant la semaine 39 (du 23 au 29 septembre 2024) et 23 cas durant la semaine 40 (du 30 septembre au 6 octobre). Par la suite, une forte diminution des cas a été observée lors des semaines 41 et 42, avec respectivement 12 et 1 cas signalés. Le traçage des contacts se poursuit, avec 1146 contacts actuellement sous surveillance au 20 octobre 2024. Selon les mises à jour de l'enquête épidémiologique, le patient zéro était un homme âgé de 20 à 30 ans, ayant été exposé à des chauves-souris dans une grotte.
ABDERRAHIM DERRAJI - 27 octobre 2024 20:19À l’occasion de la Journée internationale de l’hémoglobinurie paroxystique nocturne, célébrée le 12 octobre, et dans le cadre de sa campagne de sensibilisation aux maladies rares, l’Alliance des Maladies Rares au Maroc (AMRM) appelle à une meilleure connaissance de cette maladie aux multiples facettes. L'hémoglobinurie paroxystique nocturne (HPN) est causée par un dysfonctionnement de la moelle osseuse, en particulier des cellules souches hématopoïétiques, précurseurs de toutes les cellules sanguines (globules rouges, plaquettes, lymphocytes, etc.). Elle se caractérise par une anémie hémolytique (destruction des globules rouges), la formation fréquente de caillots sanguins (thromboses), et une aplasie médullaire (diminution de la production des cellules sanguines). Cette maladie rare, non héréditaire, peut toucher toutes les tranches d'âge, mais elle affecte principalement les jeunes adultes. Ses manifestations, très variées, compliquent souvent le diagnostic. En plus de l'anémie hémolytique, entre 30 % et 40 % des patients souffrent de thromboses veineuses, notamment au niveau des veines hépatiques, abdominales, cérébrales et cutanées. Selon la localisation des thromboses, elles peuvent entraîner un gonflement des jambes ou des bras, des douleurs abdominales, une augmentation de la taille du foie, une accumulation de liquide dans l’abdomen ou des céphalées. La maladie résulte d'une mutation acquise du gène PIGA sur le chromosome X, responsable de la production de protéines spécialisées à la surface des cellules sanguines. Ces protéines protègent les cellules contre les attaques du système du complément, une composante essentielle du système immunitaire. En l'absence de cette protection, les cellules sanguines deviennent vulnérables à l'activation du complément, ce qui conduit à leur destruction progressive. L'HPN peut se manifester par des urines foncées, notamment la nuit et au matin, un signe qui a donné son nom à la maladie. Cependant, ce symptôme n'apparaît que dans environ 25 % des cas. Contrairement à ce que son nom suggère, l'hémolyse survient tout au long de la journée et pas seulement la nuit. Au Maroc, l'HPN demeure un véritable défi, car elle reste largement méconnue et donc sous-diagnostiquée. Sa gravité, qui peut mettre en jeu le pronostic vital, est d'autant plus préoccupante que certaines thérapies très efficaces ne sont pas encore disponibles dans le pays. En raison de la complexité du diagnostic et de la prise en charge de cette maladie, il est crucial de mettre en place des centres de référence spécialisés.
Dr Moussayer Khadija - 17 octobre 2024 17:17