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PRIX DU MÉDICAMENT
Au Maroc, le prix des médicaments suscite régulièrement des critiques, notamment depuis la publication du fameux rapport de la Mission d’information sur le prix des médicaments, le 3 novembre 2009. Ce document avait soulevé de nombreuses interrogations sur les pratiques tarifaires, entraînant une diabolisation du secteur pharmaceutique. Les industriels avaient contesté la méthodologie de la Mission, plaidant pour une approche plus globale et dynamique. En réponse, ils avaient publié, en mars 2010, un rapport intitulé «Le secteur pharmaceutique marocain : réalités sur le prix des médicaments et intérêts du secteur».
À l'époque, les anomalies constatées s’expliquaient principalement par le mode de fixation des prix adopté par l’administration. Plusieurs études, telles que celles du cabinet Boston Consulting Group (BCG) ou l’«Étude sur la concurrentiabilité du secteur pharmaceutique», avaient également mis en lumière ces dysfonctionnements.
Pour remédier à cette situation, un travail de collaboration entre les autorités et les parties prenantes du secteur pharmaceutique a été entrepris. Cela a conduit à l'adoption du Décret 2-13-852 relatif à la fixation des prix publics des médicaments (PPV), publié le 18 décembre 2013. Ce texte introduisait une approche transparente, fondée sur un benchmark avec sept pays de référence et un système plus rationnel pour déterminer le prix des médicaments génériques.
Entré en vigueur en 2014, ce décret a permis une baisse des prix d’environ 3.000 médicaments. Depuis, des baisses sont régulièrement annoncées dans le Bulletin officiel. Cette réforme a contribué à corriger des aberrations tarifaires et à générer des économies significatives pour les caisses d’assurance maladie.
Cependant, les médicaments des catégories T3 et T4, en particulier les princeps non encore génériqués, continuent de mobiliser une part importante des ressources de ces caisses. La réforme a aussi eu des conséquences négatives, notamment sur les revenus des pharmaciens.
En effet, la mise en application du décret 2-13-852 a fortement impacté les revenus des officinaux. Les forfaits appliqués aux médicaments dits «chers» (T3 et T4) restent faibles, tandis que les marges sur les médicaments des catégories T1 et T2 ne suffisent pas à compenser les baisses successives des prix. Par ailleurs, à chaque révision quinquennale, on constate un alignement des prix des génériques sur ceux des princeps.
En l’absence de droit de substitution, les pharmaciens se trouvent contraints de stocker de nombreux génériques aux prix identiques, ce qui va à l’encontre de leur objectif principal: générer des économies.
De plus, l’application stricte du décret, sans ajustement des prix anormalement bas, a exacerbé les ruptures d’approvisionnement et la disparition de certains médicaments essentiels, pourtant éprouvés et accessibles.
Malgré ces défis, le décret a atteint son objectif principal : réduire le coût de nombreux médicaments, bien que certaines anomalies subsistent, notamment pour les médicaments des catégories T3 et T4. Par ailleurs, des interrogations demeurent quant à l'application du benchmark. En théorie, un médicament commercialisé au Maroc ne devrait pas dépasser les prix pratiqués dans les sept pays de référence. Pourtant, des cas d’anomalies tarifaires persistent, nécessitant des éclaircissements et des ajustements appropriés.
Avec la généralisation de la couverture médicale, une augmentation de la consommation de médicaments est attendue, ce qui exercera une pression supplémentaire sur les caisses d’assurance, les incitant à chercher davantage à réduire les dépenses en médicaments. Il est donc crucial de trouver un équilibre.
D’une part, il faut réduire les prix des médicamnts sans compromettre la rentabilité des établissements pharmaceutiques ni la disponibilité des médicaments. D’autre part, il est nécessaire de repenser le modèle de rémunération des pharmaciens, encore lié exclusivement au chiffre d’affaires, pour éviter une précarisation croissante de ce corps de métier.
La question du juste prix des médicaments soulève des enjeux complexes. Les entreprises pharmaceutiques justifient des marges importantes par les investissements massifs en Recherche et Développement (R&D), nécessaires pour financer l’innovation. En revanche, les systèmes de santé et les patients réclament des prix accessibles, en particulier pour les traitements vitaux ou innovants, souvent hors de portée financière. Ce dilemme est particulièrement visible pour les traitements coûteux, tels que les thérapies géniques ou les médicaments pour maladies rares.
À l’international, certains pays ont mis en place des mécanismes de régulation efficaces. Par exemple, l’Italie privilégie une négociation collective des coûts des traitements, tandis qu’en France, la Haute Autorité de santé (HAS) évalue l’intérêt thérapeutique avant de fixer un prix remboursable. Ces régulations tentent de concilier accessibilité et innovation, bien qu’elles ne soient pas exemptes de critiques. Les opposants pointent un éventuel frein à l’innovation et une surcharge administrative pour les entreprises.
Au-delà des aspects techniques, le débat sur le prix des médicaments renvoie à une réflexion d’ordre éthique. La santé, en tant que droit fondamental, peut-elle être subordonnée à la logique de profit des firmes pharmaceutiques ? L’innovation doit-elle primer, quitte à sacrifier l’accessibilité ?
En définitive, le prix des médicaments doit refléter un équilibre juste entre coût, innovation et accessibilité. Si la régulation et la transparence sont indispensables, elles doivent s’accompagner d’un soutien aux différentes composantes du secteur pharmaceutique pour garantir sa viabilité économique et assurer la souveraineté en médicaments. Alors que le Maroc est en pleine transformation de son système de santé, ce débat doit être mené avec sérénité et dans un esprit de solidarité, afin que les intérêts de tous – patients, professionnels de santé et industriels – soient équitablement pris en compte.
Nouvelles missions
Lors de la 36? journée de l'Ordre national des pharmaciens, tenue le 25 novembre au Beffroi de Montrouge, la ministre de la Santé et de l'accès aux soins, Geneviève Darrieusecq, a dévoilé trois mesures majeures pour la profession pharmaceutique, marquant des avancées significatives pour les pharmaciens d’officine.
1. Prolongation du renouvellement exceptionnel d’ordonnances à trois mois
La ministre a annoncé la signature du décret découlant de la Loi Rist, qui permet désormais aux pharmaciens de prolonger, à titre exceptionnel, les traitements chroniques pour une durée de trois mois, contre un mois auparavant. Cette mesure s’applique lorsque la durée de validité de l’ordonnance renouvelable est expirée. Les pharmaciens devront cependant informer les prescripteurs via des moyens de communication sécurisés.
2. Prescription des substituts nicotiniques par les pharmaciens
Geneviève Darrieusecq a également confirmé le lancement, au printemps prochain, de l’expérimentation de la prescription des substituts nicotiniques par les pharmaciens. Actuellement en phase de finalisation, le cahier des charges précisera les modalités de mise en œuvre, ainsi que les régions sélectionnées pour tester cette innovation. Cette démarche s’inscrit dans une volonté de renforcer le rôle des pharmaciens dans les parcours de soins.
3. Réforme du 3? cycle des études pharmaceutiques (R3C)
Après huit années de discussions, la réforme tant attendue du 3? cycle des études pharmaceutiques sera effective à la rentrée 2025. Cette refonte prévoit deux stages de six mois pour les étudiants en 6? année, avec une revalorisation des indemnités de stage, qui passeront de 500 euros à un montant encore à préciser, ainsi que la mise en place d’indemnités de transport.
Sébastien Faure, doyen de la Faculté d’Angers, a salué cette réforme, estimant qu’elle contribuera à renforcer l’attractivité de la filière, notamment dans les zones sous-denses.
Ces annonces illustrent la volonté de repositionner la profession pharmaceutique comme un maillon central du système de santé, tout en modernisant la formation et les pratiques des futurs professionnels. Une évolution qui répond aux attentes des pharmaciens et étudiants, tout en visant à améliorer l'accès aux soins pour les patients.
Benralizumab
Un traitement injectable pour l'asthme sévère, le benralizumab, pourrait bien marquer un tournant majeur dans la prise en charge des crises sévères. Commercialisé sous le nom de Fasenra® par AstraZeneca, ce médicament pourrait offrir un espoir inédit pour des millions de patients souffrant d’Asthme. Une étude britannique récemment publiée dans «The Lancet Respiratory Medicine» confirme son potentiel.
Le benralizumab agit en ciblant les éosinophiles, des globules blancs à l’origine de l’inflammation pulmonaire. Lors de l’étude menée par le King’s College de Londres, 158 patients atteints d’asthme sévère ont reçu ce traitement pendant leurs crises. Les résultats sont impressionnants : après seulement 28 jours, les symptômes respiratoires se sont nettement atténués. Et après 90 jours, le risque d’échec thérapeutique était réduit de 75% par rapport aux patients traités avec les corticoïdes oraux habituels.
Ce médicament se distingue par son mode d’administration injectable, qui pourrait, à terme, être utilisé en urgence, à l’hôpital ou même en ambulatoire. Cela permettrait de réduire les hospitalisations et les complications souvent associées aux exacerbations sévères.
Depuis plus d’un demi-siècle, les crises sévères d’asthme sont principalement traitées avec des corticoïdes oraux. Bien qu'efficaces pour réduire l’inflammation, ces médicaments peuvent entraîner des effets secondaires sérieux, tels qu’un risque accru de diabète ou d’ostéoporose.
Pour rappel, chaque année, l’asthme et la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) causent près de 3,8 millions de décès dans le monde. Les exacerbations sévères, caractérisées par une respiration sifflante, une oppression thoracique et une toux, représentent près de la moitié des crises graves d’asthme et 30% des poussées de BPCO.
Le Dr Sanjay Ramakrishnan, auteur principal de l’étude, souligne l’importance de cette avancée : «Il est impératif de proposer des solutions capables de sauver des vies avant qu’il ne soit trop tard».
Bien que prometteur, le benralizumab n’est pas encore prêt pour une adoption à grande échelle. Des essais cliniques plus vastes sont prévus d’ici 2025 pour confirmer son efficacité et évaluer la prévalence d’éventuels effets secondaires.
La question du coût représente également un obstacle majeur. Les anticorps monoclonaux comme le benralizumab sont coûteux, ce qui pourrait limiter leur accessibilité pour certains patients.
Malgré ces défis, cette avancée représente une lueur d’espoir pour les millions de personnes souffrant d’asthme sévère à travers le monde. Avec le soutien de recherches supplémentaires et une attention accrue portée à la santé pulmonaire, le benralizumab pourrait bien devenir une solution salvatrice pour de nombreux patients en quête d’une meilleure qualité de vie.
Mesures sanitaires
Trois sociétés, Immucura, Immunyo et Iaso Health GmbH, font l’objet de mesures de police sanitaire en France pour avoir promu illégalement une thérapie cellulaire dendritique présentée comme un traitement anticancéreux sur leurs sites internet et réseaux sociaux. Ce traitement, répondant à la définition d’un médicament, n’a obtenu aucune autorisation de mise sur le marché (AMM) en France ni en Europe, ni un visa publicitaire délivré par l'ANSM.
Les entreprises incriminées vantent ce traitement comme étant efficace, sûr, et non invasif, allant jusqu'à affirmer qu'il est exempt d’effets indésirables. Toutefois, l’absence d’AMM soulève des préoccupations sanitaires majeures. Sans validation scientifique et réglementaire, ce type de traitement pourrait présenter des risques pour la santé des patients, notamment en leur faisant renoncer à des thérapies éprouvées.
Pour protéger les patients et garantir leur accès à des soins validés, les autorités françaises ont décidé de suspendre la promotion de ces thérapies non conformes. Ces mesures visent également à prévenir tout contournement de la réglementation européenne sur les médicaments.
En coopération avec leurs homologues européens, les autorités sanitaires françaises poursuivent leurs investigations. Elles se réservent le droit de saisir le procureur de la République et d'effectuer des signalements sur le portail officiel Pharos pour contenus illicites en ligne. Ces actions visent à renforcer la sécurité des patients et à lutter contre les pratiques commerciales trompeuses.
ARNm
Les avancées scientifiques autour de l’ARN messager, popularisé durant la pandémie de COVID-19, ouvrent aujourd’hui de nouvelles perspectives dans la lutte contre le cancer, notamment le cancer du poumon. Le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) joue un rôle pionnier dans cette révolution en menant des essais cliniques novateurs.
Des patients du CUSM sont parmi les premiers au monde à tester une thérapie personnalisée à base d’ARN messager ciblant le cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) de stade II ou III, après une intervention chirurgicale. Ce type de cancer, guérissable à ce stade, est souvent marqué par la présence de micrométastases invisibles aux outils de détection. Ces cellules résiduelles, capables de migrer vers le cerveau, les os ou les glandes surrénales, provoquent une récidive chez plus de 75% des patients.
«Nous cherchons à compléter les traitements classiques pour attaquer ces micrométastases», a expliqué le Dr Jonathan Spicer, chirurgien thoracique au CUSM. Mais la véritable innovation réside dans le recours à l’ARN messager pour renforcer l’immunité.
Après l’ablation de la tumeur, les chercheurs analysent en laboratoire ses particularités génétiques et les néoantigènes, des protéines spécifiques. Ces informations permettent de concevoir un ARN messager unique injecté au patient. Ce «vaccin personnalisé» stimule le système immunitaire pour qu’il identifie et détruise les cellules cancéreuses résiduelles.
S’inscrivant dans la médecine de précision, cette stratégie pourrait réduire les récidives et améliorer significativement les taux de survie. «L’immunothérapie seule est une avancée, mais avec l’ajout de ce vaccin, nous espérons des résultats encore meilleurs», confie le Dr Spicer.
Ces essais cliniques s’appuient sur les progrès réalisés pendant la pandémie, notamment dans le développement rapide des vaccins à ARN messager contre la Covid-19. Les premières applications en oncologie, comme pour le mélanome, montrent des résultats prometteurs. Si la technologie s’avère efficace contre le cancer du poumon, ce serait une avancée majeure contre une maladie qui reste l’une des principales causes de décès par cancer dans le monde.
En conjuguant immunothérapie et ARN messager, la médecine franchit une nouvelle étape, transformant des espoirs en solutions concrètes pour des patients. Une innovation qui témoigne de l’impact durable des découvertes scientifiques accélérées en période de crise.
Autres articles
La résistance aux antimicrobiens (RAM) se dresse aujourd’hui comme l’une des plus graves menaces sanitaires mondiales. Avec 1,3 million de décès annuels, elle tue désormais plus que le VIH et le paludisme réunis. Ce fléau ne se résume pas à des chiffres, il remet en cause les fondements mêmes de la médecine moderne, compromettant des pratiques essentielles telles que la chirurgie, les soins intensifs et la prise en charge des infections courantes. Une enquête menée par l’Académie de chirurgie en France révèle l’ampleur de l’inquiétude chez les professionnels de santé. Sur 269 chirurgiens interrogés, 96% estiment qu’ils seront confrontés à un problème d’antibiorésistance à l’avenir. Cependant, seuls 33% se disent bien informés sur ce sujet. Paradoxalement, 60% prolongent l’antibioprophylaxie après leurs interventions, une pratique pourtant déconseillée qui favorise l’émergence de résistances bactériennes. Ce constat souligne un cercle vicieux : par prudence ou méconnaissance, des antibiotiques sont prescrits de manière excessive ou inappropriée, aggravant la situation. Pour briser cette spirale, des actions ciblées s’imposent. Les experts identifient plusieurs leviers essentiels : Renforcer les mesures d’hygiène : appliquer rigoureusement les protocoles pour prévenir les infections nosocomiales. Promouvoir la vaccination : prévenir les infections bactériennes en amont afin de limiter le recours aux antibiotiques. Encourager une antibioprophylaxie raisonnée : réserver l’utilisation des antibiotiques aux situations où ils sont strictement nécessaires. Ces mesures doivent être accompagnées d’une sensibilisation renforcée des professionnels de santé, dès leur formation initiale. Elle exige également l’adoption d’une approche globale et collaborative, selon le principe «Une seule santé». À l’occasion de la Semaine mondiale de la RAM (18-24 novembre), les professionnels de santé, les acteurs de l’agriculture et de l’environnement ont été appelés à collaborer. Cette synergie doit s’appuyer sur des engagements politiques ambitieux, notamment lors de la Quatrième Conférence ministérielle mondiale sur la RAM, prévue en Arabie saoudite en 2024. La lutte contre la RAM est une responsabilité collective, impliquant professionnels, gouvernements, industries et citoyens. Elle exige une réduction drastique des prescriptions inutiles, une meilleure coordination intersectorielle et une sensibilisation accrue des populations. Sans action immédiate, la médecine moderne risque de vaciller. Éduquer, promouvoir et agir : le temps de l’action, c’est maintenant…
ABDERRAHIM DERRAJI - 24 novembre 2024 23:04L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM – France) a confirmé son intention de placer les médicaments contenant de la pseudoéphédrine sous ordonnance obligatoire. Les spécialités concernées, qui sont principalement utilisées contre le rhume, sont associées à des risques rares, mais graves, tels que les AVC (Accident vasculaire cérébral) ou les infarctus. L’Agence française estime que leur délivrance sans prescription médicale «n’est plus adaptée». Depuis début 2023, l’ANSM déconseille le recours à ces vasoconstricteurs oraux en raison d’une balance bénéfices/risques jugée insuffisante. Malgré une baisse de leur utilisation ces derniers mois, un rebond des ventes a été observé depuis septembre, en prévision de la saison hivernale. Cette tendance inquiète l’autorité sanitaire, qui craint une exposition accrue des patients à des effets indésirables disproportionnés par rapport aux bénéfices de ces médicaments. Contrairement à l’ANSM, l’Agence européenne du médicament (EMA) a décidé de maintenir ces médicaments sur le marché sans en exiger le retrait, bien qu’elle ait imposé de nouvelles contre-indications. Cette position de l’EMA a été critiquée par des experts, notamment de la revue Prescrire, qui considèrent que ces médicaments devraient être retirés du marché pour protéger les patients. Elle qualifie la décision européenne d’«occasion ratée». La volonté de l’ANSM s’appuie sur des alertes émises par plusieurs sociétés savantes françaises, qui plaident pour un encadrement plus strict.
ABDERRAHIM DERRAJI - 24 novembre 2024 23:01Depuis le 7 octobre 2023, le Liban enregistre des chiffres alarmants liés aux attaques contre les soins de santé. Sur 137 incidents recensés dans le pays jusqu'au 21 novembre 2024, 47% ont causé la mort d’un patient ou d’un agent de santé, un pourcentage nettement plus élevé que la moyenne mondiale de 13,3%. Ces données proviennent du système de surveillance des attaques visant les services de santé de l’Organisation mondiale de santé (OMS), qui révèle que 226 décès et 199 blessés ont été signalés au Liban durant cette période. Au total, entre le 7 octobre 2023 et le 18 novembre 2024, 1401 attaques ont été enregistrées au Liban, à Gaza et en Israël, dont 1196 dans le Territoire palestinien occupé, 137 au Liban et 68 en Israël. Ces attaques contre les soins de santé, en violation flagrante du droit international humanitaire, ciblent souvent les agents de santé, les établissements et les transports sanitaires. Au Liban, 68% des attaques ont touché les personnels de santé, 63% les moyens de transport médical, et 26% les infrastructures hospitalières. Selon le Dr Abdinasir Abubakar, représentant de l’OMS au Liban, et la Dre Hanan Balkhy, directrice régionale pour la Méditerranée orientale, ces agressions portent atteinte aux droits humains et entravent gravement les systèmes de santé en période de crise. Elles violent les principes fondamentaux du droit international, qui protège les services et personnels de santé contre toute attaque, même en temps de guerre. Les conséquences de ces violences vont au-delà des pertes immédiates. Elles provoquent un effondrement progressif des systèmes de santé, privant les populations d'accès à des soins vitaux, comme la vaccination des enfants ou les traitements pour maladies chroniques. Au Liban, un hôpital sur dix est directement touché, avec des fermetures ou des réductions de capacité. Dans le gouvernorat de Nabatieh, par exemple, 40% des lits d’hôpitaux ne sont plus disponibles, reflétant la pression immense sur le système de santé national. Cette situation s’inscrit dans un contexte de crises multiples ayant fragilisé le Liban ces dernières années. Le système de santé, autrefois relativement avancé, peine désormais à répondre aux besoins croissants de la population. La perte d’agents de santé constitue également un handicap majeur pour le redressement futur du pays, étant donné les investissements considérables nécessaires pour former ces professionnels. À l'échelle mondiale, entre janvier et novembre 2024, 1246 attaques contre les soins de santé ont été enregistrées dans 13 pays ou territoires, causant 730 décès et 1255 blessés. Ces statistiques illustrent une tendance inquiétante de la violence contre les systèmes de santé dans les zones de conflit, ce qui renforce l'urgence d'une mobilisation internationale pour protéger ces services essentiels. L'OMS, à travers son Système de surveillance des attaques contre les services de santé, souligne l'importance de collecter des données fiables pour alerter les décideurs et encourager des mesures concrètes visant à prévenir de telles attaques.
ABDERRAHIM DERRAJI - 24 novembre 2024 22:58La ville de Rabat a accueilli, les 22 et 23 novembre, la 3? édition des CoDays, un rendez-vous incontournable dédié à l’innovation en oncologie.Placé sous le thème «Le patient au cœur de l'innovation», cet événement a été organisé par la Clinique d’oncologie 16 Novembre en partenariat avec la Moroccan Association of Supportive Care in Cancer (MoASCC). Réunissant des sommités nationales et internationales en provenance d’Afrique, d’Europe et d’Amérique du Nord, cet événement a été marqué par des échanges d’une grande richesse autour des avancées scientifiques et technologiques dans la prise en charge des cancers. Lors de la cérémonie d’ouverture, le Dr Mounir Bachouchi a affirmé que cette rencontre incarne une ambition forte : replacer le patient au centre des priorités médicales, en facilitant son accès à des traitements de pointe et des solutions innovantes. Quant à Florian Scotte, président de MASCC (Multinational Association of Supportive Care in Cancer). Multinational Association of Supportive Care in Cancer, il a annoncé l’affiliation de MoASCC à MASCC et donc la possibilité des membres de MoASCC de faire partie de cette prestigieuse association. Le programme des CoDays a offert une large palette de thématiques couvrant les aspects essentiels de l’oncologie moderne. Une session phare a mis l’accent sur les soins de support et la télémédecine. L’intervention François Champoisau, spécialiste en télésurveillance, a particulièrement retenu l’attention, avec la présentation d’outils numériques permettant un suivi personnalisé et à distance des patients. Parmi les sujets abordés, des pathologies majeures telles que les cancers du sein, du poumon, de la prostate et les cancers digestifs ont été au centre des débats. Les sessions ont permis d’approfondir les progrès réalisés en matière de thérapies ciblées et de techniques de radiothérapie avancées. En marge des sessions scientifiques, des symposiums ont mis en lumière les dernières innovations thérapeutiques et ont souligné le défi que représente l’accessibilité à ces traitements pour les patients marocains. La session conjointe avec la MoASCC a été un temps fort de cette édition, consacrée au développement des soins de support qui représentent un pilier essentiel pour une prise en charge globale des patients atteints de cancer. Le professeur Hope Rugo, venue des États-Unis, a plaidé pour une approche collaborative et des partenariats renforcés afin de relever les défis complexes de l’oncologie moderne. Les CoDays se positionnent désormais comme un rendez-vous incontournable pour le partage des savoirs entre chercheurs, cliniciens et acteurs institutionnels. Cette 3? édition a consolidé leur rôle de catalyseur d’initiatives visant à mettre l’innovation technologique et scientifique au service des patients. À l’issue de ces deux journées, les participants ont salué la qualité des discussions et l’engagement collectif en faveur d’une oncologie marocaine plus performante et centrée sur l’humain. Cet événement s’affirme comme un des jalons essentiels pour façonner un avenir meilleur en matière de prise en charge des cancers, non seulement au Maroc, mais aussi dans la région.
ABDERRAHIM DERRAJI - 24 novembre 2024 22:54Le diabète constitue un véritable défi de santé publique au Maroc. Selon une enquête récente du ministère de la Santé et de la Protection sociale, plus de 10 % de la population adulte marocaine est diabétique, et près de la moitié de ces personnes ignorent leur état. Cette situation risque de s’aggraver, puisque l'obésité, facteur de risque majeur du diabète, touche 20 % de la population. . Face à cette situation alarmante, la recherche biomédicale joue un rôle crucial. Les Sanofi Diabetes Research Awards, organisés sous l’égide du ministère de la Santé et de la Protection sociale ainsi que du ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, sont le fruit d’un partenariat avec la Société marocaine d’endocrinologie diabétologie nutrition (SMEDIAN), la Société marocaine d’endocrinologie et diabétologie pédiatrique (SMEDIAP) et le Centre d’innovation en e-santé de l’Université Mohammed V (CIeS). L’édition 2024 de ces prix a suscité un engouement sans précédent, avec 52 projets de recherche soumis par des chercheurs marocains. Les thématiques abordées sont variées, allant du diabète de l'enfant à la digitalisation de la prise en charge, en passant par l'impact du diabète sur les fonctions cardiovasculaires et respiratoires. L'initiative KiDS, présentée lors de cet événement, illustre l'engagement à améliorer la prise en charge des enfants diabétiques. Ce programme, qui a fait ses preuves dans plusieurs pays, vise à sensibiliser les élèves, les enseignants et les personnels soignants, à protéger les enfants diabétiques de la stigmatisation et à favoriser une meilleure gestion de leur maladie au quotidien. Le succès de ces prix repose sur des partenariats solides entre le secteur public, le privé et la société civile. Ces collaborations permettent de favoriser les échanges scientifiques et de mettre en œuvre des projets d'envergure. «Sanofi est fier de contribuer à la lutte contre le diabète au Maroc. En soutenant la recherche, nous souhaitons améliorer la prise en charge des patients et contribuer à un avenir plus sain pour tous», a déclaré Najla Cherif Hamdi, Présidente-Directrice Générale de Sanofi Maroc. Les Sanofi Diabetes Research Awards sont bien plus qu'une simple cérémonie de remise de prix. Ils représentent un véritable catalyseur pour la recherche en diabète au Maroc. En mettant en lumière les talents et les projets innovants, ils contribuent à faire avancer la connaissance et à améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de cette maladie chronique.
ABDERRAHIM DERRAJI - 17 novembre 2024 21:58Selon de nouvelles données publiées dans «The Lancet» à l'occasion de la Journée mondiale du diabète, le nombre d'adultes vivant avec le diabète dans le monde a dépassé les 800 millions, soit plus de quatre fois le nombre de cas observé depuis 1990. Cette analyse, menée par le NCD Risk Factor Collaboration (NCD-RisC) avec le soutien de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), met en lumière une augmentation fulgurante des cas, accompagnée d'inégalités d'accès aux soins, en particulier dans les pays à revenu faible et intermédiaire (PRFI). La prévalence du diabète chez les adultes est passée de 7 à 14% entre 1990 et 2022. Les PRFI sont particulièrement touchés par cette progression alarmante, avec environ 450 millions d'adultes en 2022 ne bénéficiant d’aucun suivi médical. Certaines régions, comme l'Asie du Sud-Est et la Méditerranée orientale, sont particulièrement concernées, où la prévalence du diabète dépasse les 20% chez les adultes, et moins de quatre adultes sur dix prennent des médicaments hypoglycémiants. Le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a souligné qu'il est temps de considérer le diabète comme un véritable problème de santé publique, exacerbé par l'augmentation de l'obésité, la mauvaise alimentation et la sédentarité. Selon lui, les systèmes de santé doivent intégrer des politiques de prévention, des dépistages précoces et des traitements accessibles. Face à cette situation critique, l’OMS a mis en place plusieurs initiatives pour endiguer cette épidémie mondiale. Le Global Diabetes Compact, lancé en 2021, vise à garantir un accès équitable à des soins complets, abordables et de qualité pour tous les diabétiques. Les professionnels de santé jouent un rôle central dans ce combat. Leur mission ne se limite pas à la prise en charge médicale, mais inclut également la promotion de modes de vie sains et le dépistage des facteurs de risque dès les premières consultations. L'OMS a également élaboré un cadre mondial de suivi du diabète, permettant aux pays de mesurer et d’évaluer l’efficacité de leurs politiques de prévention et de soins en suivant des indicateurs clés tels que le contrôle glycémique, la gestion de l'hypertension et l'accès aux médicaments essentiels. Ce dispositif permet de cibler les interventions prioritaires et d'optimiser les ressources en santé. À l’horizon 2030, l'OMS a fixé cinq objectifs mondiaux de couverture des soins diabétiques, dont l’objectif de garantir qu'au moins 80% des patients diagnostiqués atteignent un bon contrôle glycémique. Bien que ces cibles soient ambitieuses, elles sont réalisables avec une forte implication des acteurs de santé sur le terrain. L’année 2025 marquera un événement décisif : la Quatrième réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations unies sur les maladies non transmissibles (MNT). Cette rencontre, qui se tiendra en septembre prochain, sera une occasion idéale pour les gouvernements et responsables de la santé mondiale de renforcer leur engagement contre le diabète. Ce sommet est porteur d'espoir pour coordonner les efforts mondiaux et donner un nouvel élan à la prévention, au diagnostic et au traitement de cette maladie. Pour les professionnels de santé, le diabète représente bien plus qu'un défi clinique. C'est un combat de santé publique nécessitant des actions concertées, de la sensibilisation et des ressources. En unissant nos efforts, nous avons l’opportunité de transformer les parcours de soins, de réduire les inégalités et de freiner la progression de cette maladie, qui touche aujourd'hui un adulte sur dix dans le monde.
ABDERRAHIM DERRAJI - 17 novembre 2024 21:54Cooper Pharma a récemment signé un contrat de distribution exclusif avec Al Mouyasser Fattal Group, l’un des principaux distributeurs de produits de santé au Moyen-Orient. Cet accord stratégique représente une avancée majeure dans l’expansion de Cooper Pharma sur le marché irakien. Dans le cadre de ce partenariat, Cooper Pharma profitera du vaste réseau de distribution et de l’expertise d’Al Mouyasser Fattal Group pour proposer des produits pharmaceutiques de haute qualité et des solutions de santé innovantes en Irak. Un partenariat stratégique pour un impact durable Ce rapprochement reflète l’engagement commun des deux entreprises à améliorer la qualité de vie des patients en rendant les soins de santé plus accessibles et adaptés. Grâce à sa solide implantation au Moyen-Orient, Al Mouyasser Fattal Group constitue un atout essentiel pour Cooper Pharma. Le distributeur garantit une couverture optimale et une connaissance approfondie des besoins spécifiques du marché irakien. «Nous sommes ravis de collaborer avec Al Mouyasser Fattal Group. Cet accord représente une étape importante dans notre stratégie d’expansion régionale. Il nous permet de travailler en étroite collaboration avec un partenaire local de renom, afin d’offrir des solutions de soins de santé adaptées aux besoins spécifiques des patients et des professionnels de la santé irakiens», a déclaré Ayman Cheikh Lahlou, président et CEO de Cooper Pharma. Ce partenariat illustre l’ambition de Cooper Pharma de renforcer sa présence sur les marchés émergents et de proposer des solutions de santé innovantes au service des patients et des systèmes de santé locaux.
ABDERRAHIM DERRAJI - 17 novembre 2024 21:51Le laboratoire pharmaceutique Iberma a organisé, le 13 novembre 2024 à Casablanca, une table ronde intitulée «Quel impact peut avoir le microbiote intestinal sur l’immunité ?» Cet événement, organisé en collaboration avec le laboratoire Vitae Health Innovation et animé par le Dr Abdelhak Abkari, pédiatre à l’Hôpital d’Enfants de Casablanca, a réuni des experts et des professionnels de santé pour échanger sur les interactions complexes entre le microbiote intestinal et le système immunitaire, ainsi que sur leur importance pour la santé humaine. Souvent qualifié de «deuxième cerveau» ou d’«organe invisible», le microbiote intestinal est constitué de milliards de micro-organismes jouant un rôle fondamental dans la santé humaine. Il influence directement le système immunitaire en régulant des fonctions essentielles, notamment la réponse immunitaire. Le microbiote, un acteur clé dès la naissance Le Dr Abkari a souligné que le microbiote intestinal commence à se constituer dès la naissance et joue un rôle crucial dans la formation du système immunitaire de l’enfant. Durant l’enfance, le microbiote expose l’organisme à divers antigènes, permettant aux cellules immunitaires de développer une tolérance envers les micro-organismes bénéfiques tout en apprenant à identifier et combattre les agents pathogènes. Ce processus transforme le microbiote en un véritable «formateur» du système immunitaire. L’allaitement maternel, pilier du microbiote chez le nourrisson L’importance de l’allaitement maternel a été particulièrement mise en avant par le Dr Abkari. Riche en nutriments, prébiotiques et probiotiques, le lait maternel favorise la colonisation de bactéries bénéfiques, essentielles au développement d’un microbiote équilibré. Il contribue à renforcer l’immunité du bébé, à prévenir les infections et à réduire les risques d’allergies ou de maladies chroniques. Un rôle immunitaire tout au long de la vie Chez l’adulte, le microbiote continue d’agir sur l’immunité, notamment en produisant des molécules antimicrobiennes et en renforçant la barrière intestinale, empêchant les pathogènes d’atteindre la circulation sanguine. Les bactéries bénéfiques, comme Lactobacillus et Bifidobacterium, génèrent des acides gras à chaîne courte (AGCC), tels que le butyrate, qui possèdent des propriétés anti-inflammatoires et modulatrices de l’immunité. Le danger de la dysbiose Le Dr Abkari a alerté sur les effets néfastes d’un déséquilibre du microbiote, appelé dysbiose, souvent causé par une alimentation déséquilibrée, des infections ou un usage excessif d’antibiotiques. La dysbiose est associée à des inflammations chroniques, à une susceptibilité accrue aux infections et à des maladies auto-immunes, telles que la polyarthrite rhumatoïde ou les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI). Vers des approches thérapeutiques innovantes Le Dr Abkari a conclu sa présentation exhaustive en insistant sur l’importance d’un microbiote intestinal sain, influencé par des facteurs tels que le mode d’accouchement, l’alimentation et le mode de vie. Il a également évoqué des solutions pour rétablir un microbiote équilibré en cas de dysbiose : utilisation de probiotiques, prébiotiques, symbiotiques, postbiotiques et adoption d’une alimentation riche en fibres. Cette table ronde a permis de mettre en lumière le potentiel thérapeutique de la modulation du microbiote, ouvrant la voie à des stratégies innovantes pour renforcer l’immunité et prévenir de nombreuses pathologies.
ABDERRAHIM DERRAJI - 17 novembre 2024 21:44L'Association Dar Zhor lance une campagne de sensibilisation au dépistage précoce du cancer du poumon. Ce programme vise à alerter sur l’importance de détecter rapidement cette maladie qui constitue un enjeu majeur de santé publique au Maroc. Un fléau de santé publique Avec environ 8.825 nouveaux cas et près de 8.000 décès annuels, le cancer du poumon est la première cause de mortalité par cancer au Maroc, affectant surtout les hommes. Le tabagisme, responsable de 87% des cas, est un facteur majeur, renforçant l’urgence de politiques anti-tabac. Un appel à l'action L’Association Dar Zhor appelle à une stricte application de la loi 15-91 interdisant le tabac dans les lieux publics et à la mise en œuvre de stratégies de prévention : Décourager l'initiation au tabagisme. Protéger les non-fumeurs. Soutenir l’arrêt du tabac. Ce message est appuyé par des partenaires comme l'Association marocaine de cardiologie (AMCAR), qui souligne les effets graves du tabac sur la santé cardiovasculaire. Sensibilisation et dépistage ciblé La campagne cible les populations à risque élevé, notamment les fumeurs et ceux exposés à des facteurs comme des prédispositions génétiques ou des conditions professionnelles. Elle met en lumière les symptômes précurseurs du cancer du poumon : Toux persistante. Douleurs thoraciques. Essoufflement. Expectoration de sang. Fatigue intense et perte de poids inexpliquée. Un scanner à faible dose est recommandé pour les personnes âgées de 55 à 74 ans ayant un historique de tabagisme, permettant une détection précoce qui réduit la mortalité de 20% par rapport à la radiographie. Partenariats et communication Pour garantir une large diffusion, cette campagne s’appuie sur : une campagne digitale avec des capsules vidéo de spécialistes et des émissions radio impliquant des experts. Un objectif commun : sauver des vies En sensibilisant le public et en promouvant le dépistage, l'Association Dar Zhor ambitionne de réduire l'impact de cette maladie et d'améliorer la santé publique au Maroc.
ABDERRAHIM DERRAJI - 17 novembre 2024 21:41Le Moroccan College of Clinical Pharmacy (MCCP) annonce la tenue des Journées nationales de pharmacie clinique, un événement majeur consacré à la promotion de la sécurité des soins sur le thème «La pharmacie clinique au service de la sécurité des soins : Vers une meilleure prise en charge des patients, en ville et à l’hôpital». Cette rencontre se déroulera, les 6 et 7 décembre prochain, à Rabat et réunira un large éventail de professionnels de la santé : pharmaciens hospitaliers, pharmaciens d’officine, chercheurs, industriels, et représentants du ministère de la Santé. Elle offrira une plateforme d’échanges sur les progrès et les meilleures pratiques en pharmacie clinique, une discipline clé pour l’optimisation des traitements et l’amélioration de la qualité de vie des patients. Un programme riche et diversifié L’événement mettra en lumière des thématiques essentielles à travers des sessions interactives et des tables rondes : Douleur : vers une prise en charge multidisciplinaire optimisée : exploration des approches collaboratives (médecin/pharmacien) pour une gestion efficace de la douleur. Stratégies de prise en charge des infections et résistance bactérienne : focus sur les enjeux actuels liés à l’utilisation des anti-infectieux en milieu communautaire. Oncologie au Maroc : Quel investissement pour une prise en charge optimale ? : discussion sur les besoins en ressources pour améliorer les soins en oncologie dans le pays. La sécurité des patients, priorité de la pharmacie clinique Ces Journées nationales illustrent l’engagement du MCCP à promouvoir la pharmacie clinique comme un pilier fondamental de la sécurité des soins au Maroc. Cette discipline, axée sur une utilisation optimale, sécurisée et économique des traitements, joue un rôle stratégique dans la prise en charge des patients. Le MCCP invite tous les acteurs de la santé à participer à cet événement, contribuant ainsi à renforcer la pratique de la pharmacie clinique au service de la santé publique marocaine.
ABDERRAHIM DERRAJI - 17 novembre 2024 21:39