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ANTIBIOTIQUES

Antimicrobiens en péril : Une situation exceptionnelle appelle des mesures exceptionnelles ! ABDERRAHIM DERRAJI - 05 octobre 2024 11:53
Antimicrobiens en péril : Une situation exceptionnelle appelle  des mesures exceptionnelles !

Lors de la réunion de haut niveau sur la résistance aux antimicrobiens (RAM) qui s’est tenue lors de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations unies, les dirigeants mondiaux ont approuvé une déclaration politique(1) s'engageant à atteindre un ensemble clairement défini d'objectifs et de mesures. Parmi ces objectifs figure la réduction de 10% du nombre de décès humains, estimés à 4,95 millions par an, associés à la RAM d’ici 2030.

 

Ces objectifs ne peuvent être atteints sans repenser complètement l’économie des antimicrobiens. En effet, leur modèle économique doit être remis en question face aux défis croissants posés par la RAM. Les antimicrobiens connaissent un déclin de l'innovation, alors même que les résistances ne cessent d'augmenter. Les experts et les organismes de santé publique alertent depuis plusieurs années sur le fait que les modèles économiques actuels ne sont pas adaptés à ce marché crucial.

Le développement des antimicrobiens fait face à plusieurs obstacles. D’abord, les coûts de Recherche & Développement (R&D) sont particulièrement élevés, tandis que le retour sur investissement reste faible. Contrairement à d'autres médicaments, les antimicrobiens sont utilisés sur des périodes courtes et souvent en dernier recours, afin de limiter les résistances. Cela se traduit par des volumes de vente réduits, entraînant une faible rentabilité pour les entreprises pharmaceutiques. De ce fait, certains laboratoires préfèrent se concentrer sur des médicaments plus rentables, tels que ceux destinés aux maladies chroniques, qui garantissent des ventes à long terme.

Cette situation constitue un risque majeur pour la santé publique. Le phénomène de RAM ne cesse de s'aggraver, rendant certains traitements actuels inefficaces. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), si aucune mesure n'est prise, la résistance antimicrobienne pourrait causer jusqu'à 10 millions de décès par an d'ici 2050. Face à cette menace, il est urgent de chercher des solutions incitant les laboratoires à investir dans la production de nouveaux antibiotiques. Plusieurs solutions peuvent être envisagées pour stimuler l’innovation. L’une d’elles consiste à prévoir des incitations financières pour les laboratoires, telles que des subventions ou des partenariats public-privé, afin de réduire les risques financiers liés au développement de nouveaux antimicrobiens. Par ailleurs, des initiatives comme le modèle de «pull incentives» sont en discussion. Ce modèle propose des récompenses financières aux entreprises qui réussissent à développer des antimicrobiens innovants, indépendamment des ventes réelles, afin de dissocier la rentabilité immédiate des médicaments de leur utilité à long terme.

Une autre piste est la mise en place de mécanismes garantissant un marché minimal pour les nouvelles molécules. Cette approche vise à sécuriser la viabilité économique de la recherche sur les antimicrobiens, tout en limitant les risques financiers pour les entreprises.

Enfin, la coopération internationale est essentielle pour contrer la résistance aux antimicrobiens. Des efforts conjoints entre les pays développés et en développement sont nécessaires pour s'assurer que les solutions mises en œuvre soient globales et ne créent pas de disparités dans l'accès aux traitements. Le défi est de taille, mais des réformes économiques adaptées à ce secteur critique peuvent inverser la tendance et garantir un avenir où les antimicrobiens restent des outils efficaces pour sauver des vies.

Pour conclure, il est essentiel d'instaurer des mécanismes facilitant l'introduction de nouveaux antimicrobiens sur le marché. Cependant, ces efforts resteront vains si des mesures ne sont pas prises pour éviter que les enjeux économiques ne l'emportent sur l'intérêt général, qui doit rester la priorité.

 

(1) Déclaration politique de la réunion de haut niveau sur la résistance aux antimicrobiens : lien

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OCTOBRE ROSE

Octobre Rose : Une campagne dédiée à la détection précoce des cancers du sein et du col de l'utérus ABDERRAHIM DERRAJI - 05 octobre 2024 11:45
Octobre Rose : Une campagne dédiée à la détection précoce des cancers du sein et du col de l'utérus

Le 1er octobre 2024, le ministère de la Santé et de la protection sociale a lancé une campagne nationale de sensibilisation et de dépistage des cancers du sein et du col de l'utérus, en lien avec le mois d'Octobre Rose, consacré à la lutte contre le cancer du sein. Cette campagne, qui se déroulera tout au long du mois d’octobre, vise à sensibiliser la population, en particulier les femmes des tranches d'âge ciblées, à l'importance de la détection précoce de ces cancers.
 

Dans le cadre du Plan national de prévention et de contrôle du cancer, un programme structuré de détection précoce a été mis en place, renforçant ainsi les services de dépistage, de diagnostic et de prise en charge des patientes. Pour cela, 55 Centres de référence de la santé reproductive ont été construits et équipés, ainsi que 24 unités mobiles de mammographie, garantissant un accès accru pour les femmes dans les zones reculées du Royaume.
 

La prise en charge des cas est assurée par 12 Centres d’oncologie et 2 pôles d’excellence d’oncologie gynéco-mammaire, situés dans les Centres hospitaliers universitaires de Rabat et Casablanca. Les cliniques privées spécialisées en oncologie viennent compléter cette offre de soins.
 

Des mesures organisationnelles ont été mises en œuvre pour faciliter l'accès des femmes aux services de dépistage, de diagnostic précoce et de traitement. La mobilisation des partenaires, des départements ministériels et des ONG est également renforcée pour maximiser l'impact de cette campagne.
 

Les efforts déployés ont déjà permis de diagnostiquer 64,5% des cas de cancers du sein aux stades I et II, favorisant ainsi des traitements plus efficaces. Selon le dernier rapport du registre des cancers (2018-2021), les cancers du sein et du col de l'utérus représentent respectivement 39,1% et 6,5% des cancers enregistrés chez les femmes au Maroc.

Cette initiative vise à accroître la sensibilisation et à améliorer le taux de dépistage, ce qui est essentiel pour lutter contre ces cancers.

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SIDA

Stratégies novatrices contre le VIH : Vers un avenir sans épidémie ABDERRAHIM DERRAJI - 05 octobre 2024 11:42
Stratégies novatrices contre le VIH : Vers un avenir sans épidémie

Le VIH (virus de l'immunodéficience humaine) reste une priorité majeure de santé publique mondiale. Malgré des décennies de recherche et d'importants progrès dans les traitements et la prévention, l'épidémie persiste.
 

Aujourd’hui, les nouvelles stratégies de lutte contre le VIH se concentrent non seulement sur le traitement, mais aussi sur la prévention, avec un objectif ultime : inverser la tendance de l’épidémie.


Prévention : de nouveaux outils et stratégies

L’une des avancées les plus prometteuses dans la lutte contre le VIH est la prophylaxie pré-exposition (PrEP). Ce traitement préventif, destiné aux personnes à risque élevé d’infection, consiste à prendre des médicaments antiviraux avant toute exposition au virus. La PrEP a démontré une réduction de plus de 90% du risque d'infection par le VIH chez les individus qui la prennent régulièrement. Les autorités de santé publiques, telles que l’Organisation mondiale de la santé (OMS), préconisent une diffusion plus large de ce traitement, notamment dans les régions les plus touchées par l'épidémie, comme l'Afrique subsaharienne.

En plus de la PrEP, la prophylaxie post-exposition (PEP) reste un outil clé pour prévenir l’infection après une exposition potentielle au VIH. Utilisée principalement dans les contextes d'accidents de travail ou après des rapports sexuels à risque, la PEP doit être administrée dans les 72 heures suivant l'exposition et suivie d'un traitement pendant 28 jours pour être efficace.

Parallèlement, des efforts sont déployés pour améliorer l'accès aux tests de dépistage rapide. Détecter le VIH précocement permet de réduire la transmission et d’améliorer les résultats des traitements. Les campagnes de sensibilisation encouragent le dépistage régulier, surtout pour les populations à risque. De plus, les autotests du VIH, disponibles dans certains pays, facilitent l’accès au diagnostic pour les personnes qui hésitent à faire le diagnostic.


Traitements : vers une guérison fonctionnelle ?

Sur le plan des traitements, la thérapie antirétrovirale (TAR) est aujourd'hui le pilier du contrôle du VIH. Bien qu’elle ne guérisse pas l’infection, elle permet de maintenir le virus à un niveau indétectable, réduisant ainsi considérablement la transmission. Les patients sous TAR bénéficient d'une espérance de vie presque équivalente à celle des personnes non infectées, à condition que le traitement soit commencé tôt et suivi de manière rigoureuse.

Cependant, les chercheurs explorent de nouvelles pistes pour améliorer encore ces traitements. La thérapie génique et les anticorps neutralisants sont des domaines de recherche prometteurs. La thérapie génique vise à modifier les cellules du système immunitaire afin de les rendre résistantes au VIH. De son côté, l'utilisation d'anticorps neutralisants pourrait offrir une protection à long terme contre plusieurs souches du virus.

Des études sont également en cours pour tenter d'atteindre une guérison fonctionnelle du VIH. Cela signifie que le virus serait maintenu sous contrôle sans l'aide des traitements quotidiens. Certaines pistes incluent l'utilisation de vaccins thérapeutiques, qui stimuleraient le système immunitaire à combattre le virus de manière plus autonome.


Éducation et sensibilisation : un levier essentiel

Outre les innovations médicales, la sensibilisation et l'éducation restent des composantes essentielles de la lutte contre le VIH. Les comportements à risque, tels que les rapports sexuels non protégés ou l'usage de drogues injectables, restent les principaux modes de transmission du virus. Des programmes d’éducation sexuelle visant à promouvoir l’usage du préservatif et à réduire la stigmatisation liée au VIH sont essentiels pour freiner la propagation du virus.

Des initiatives locales et internationales continuent de cibler les populations les plus vulnérables, notamment les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les travailleurs du sexe, et les personnes transgenres. L’accès universel aux soins, à la prévention et aux traitements doit être garanti pour ces groupes souvent marginalisés.

La lutte contre le VIH est loin d’être terminée, mais les nouvelles stratégies et les innovations scientifiques donnent de l’espoir. En renforçant l'accès aux outils de prévention, en améliorant les traitements et en réduisant la stigmatisation, il est possible de faire reculer l’épidémie. Le défi actuel est d’étendre ces innovations à tous les pays et à toutes les populations à risque, car une épidémie mondiale nécessite une réponse globale.

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ABRYSVO

Pharmaciens au cœur de la prévention : une avancée dans la lutte contre la bronchiolite avec l’Abrysvo ABDERRAHIM DERRAJI - 05 octobre 2024 11:40
Pharmaciens au cœur de la prévention : une avancée dans la lutte contre la bronchiolite avec l’Abrysvo

L'autorisation pour les pharmaciens français de prescrire et administrer l’Abrysvo®, un vaccin destiné à prévenir la bronchiolite chez les nourrissons, marque une avancée importante dans l’accès aux soins et la lutte contre cette infection respiratoire courante.
 

L’Abrysvo®, développé par Pfizer, a récemment reçu l’approbation des autorités sanitaires pour être utilisé chez les femmes enceintes et les nourrissons afin de les protéger contre les infections à virus respiratoire syncytial (VRS), la cause principale de la bronchiolite. Ce changement dans la réglementation offre aux pharmaciens un rôle élargi et facilite l'accès à la vaccination pour les familles.
 

Pourquoi cette mesure est-elle importante ?

La bronchiolite est une infection fréquente chez les nourrissons, provoquant chaque année de nombreuses hospitalisations, en particulier pendant les mois d'hiver. Le VRS, responsable de cette maladie, peut causer des complications graves, notamment chez les prématurés et les bébés atteints de maladies cardiaques ou respiratoires sous-jacentes. Jusqu'à présent, les vaccins et traitements préventifs contre la bronchiolite étaient souvent réservés à des contextes hospitaliers ou administrés par des professionnels de santé dans des cadres cliniques spécifiques. Le fait de permettre aux pharmaciens de prescrire et administrer ce vaccin élargit les points d'accès aux soins, réduisant ainsi les délais et facilitant la prévention au sein de la population à risque.
 

Les pharmaciens français ont vu leurs responsabilités évoluer au cours des dernières années, notamment avec la pandémie de la Covid-19, où ils ont joué un rôle crucial dans la campagne de vaccination. Cette nouvelle mesure s’inscrit dans une volonté générale de renforcer leur rôle dans la prévention et le traitement des maladies infectieuses. Les pharmaciens, grâce à leur proximité avec les patients et leur accessibilité, peuvent identifier rapidement les personnes éligibles à la vaccination et assurer un suivi plus personnalisé, surtout dans les régions où l'accès aux médecins peut être limité.
 

Le fait que les pharmaciens puissent administrer l’Abrysvo® simplifie également le processus de vaccination pour les parents. En effet, au lieu de devoir consulter un médecin pour obtenir une ordonnance, puis se rendre à la pharmacie, les parents pourront désormais tout faire en un seul endroit. Cette centralisation des soins peut accroître les taux de vaccination et réduire les obstacles à la prévention des infections.
 

Aussi, l’introduction de l’Abrysvo® dans les pharmacies pourrait avoir un impact significatif sur la santé publique, notamment en allégeant la pression sur les hôpitaux pendant les mois d'hiver, où les services pédiatriques sont souvent surchargés en raison des cas de bronchiolite. En rendant ce vaccin plus accessible, on espère également réduire les taux d’hospitalisation des nourrissons, et donc les coûts associés pour le système de santé.
 

Il est à noter que cette nouvelle réglementation inclut des formations spécifiques pour les pharmaciens. Ils devront suivre des formations complémentaires afin d’assurer la bonne administration du vaccin et de répondre aux questions des parents concernant les éventuels effets secondaires ou contre-indications. Cela garantit une sécurité optimale dans la mise en œuvre de cette nouvelle mesure.
 

Un modèle pour d'autres vaccinations ?

La possibilité pour les pharmaciens de prescrire et administrer l’Abrysvo pourrait servir de modèle pour l’introduction d’autres vaccins et traitements préventifs dans les officines. Cette initiative pourrait potentiellement être étendue à d’autres maladies, renforçant le rôle des pharmaciens comme acteurs clés de la santé publique et facilitant davantage l'accès aux soins préventifs pour la population.
 

L’introduction de l’Abrysvo dans le cadre des soins pharmaceutiques est, sans nul doute, un progrès notable dans la lutte contre la bronchiolite, une infection respiratoire qui affecte gravement les nourrissons. En élargissant le rôle des pharmaciens, cette mesure simplifie l’accès à la prévention et constitue un pas en avant dans la réduction des hospitalisations liées au VRS.
 

À terme, cette évolution pourrait ouvrir la voie à une plus grande implication des pharmaciens dans la gestion des maladies infectieuses, renforçant ainsi la prévention à l’échelle nationale.

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ANTIBIOTIQUES

Antibiotiques sans ordonnance : Une nouvelle stratégie pour freiner la résistance bactérienne ABDERRAHIM DERRAJI - 05 octobre 2024 11:37
Antibiotiques sans ordonnance : Une nouvelle stratégie pour freiner la résistance bactérienne

Une nouvelle réglementation permet la délivrance de certains antibiotiques sans ordonnance, après un diagnostic rapide réalisé en pharmacie. Cette mesure vise à lutter contre la surconsommation d'antibiotiques, un facteur clé dans l'augmentation de la résistance bactérienne, un problème de santé publique majeur.
 

La résistance aux antibiotiques représente une menace croissante pour les systèmes de santé dans le monde entier, entraînant des complications dans le traitement des infections. La surconsommation et l'utilisation inappropriée des antibiotiques ont été identifiées comme des contributeurs significatifs à cette crise. En réponse, les autorités sanitaires cherchent à renforcer les stratégies de prescription et de délivrance des antibiotiques.
 

Dans le cadre de cette nouvelle réglementation, les pharmaciens seront équipés de tests de diagnostic rapide qui leur permettront de déterminer si un antibiotique est nécessaire. Cela signifie que les patients n'auront plus besoin de consulter un médecin pour obtenir une prescription, ce qui peut améliorer l'accès aux soins, surtout dans les zones où les médecins sont rares.
 

Avantages de la mesure

·     Accès amélioré aux soins : Les patients peuvent recevoir un traitement rapide sans avoir à attendre un rendez-vous médical, ce qui est particulièrement utile pour les infections courantes qui nécessitent une intervention rapide.

 

·     Réduction de la surconsommation : En effectuant un diagnostic approprié avant de délivrer des antibiotiques, les pharmaciens pourront mieux orienter les patients vers des alternatives lorsque les antibiotiques ne sont pas nécessaires.

 

·     Éducation des patients : Les pharmaciens, en tant que professionnels de la santé de proximité, ont l'opportunité d'éduquer les patients sur l'utilisation appropriée des antibiotiques et les risques associés à leur surutilisation.

Cette nouvelle approche nécessitera également une surveillance stricte pour s'assurer que les antibiotiques ne sont pas délivrés de manière excessive ou inappropriée. Les pharmacies devront mettre en place des protocoles pour suivre les prescriptions et évaluer les résultats des diagnostics rapides. Cela implique une formation supplémentaire pour optimiser la délivrance des antibiotiques.
 

La possibilité de délivrer des antibiotiques sans ordonnance dans les pharmacies représente une avancée significative dans la lutte contre la résistance bactérienne.
 

En combinant diagnostic rapide et accès facilité, cette mesure vise à optimiser l'utilisation des antibiotiques tout en préservant leur efficacité future. En fin de compte, cela pourrait conduire à une meilleure gestion des infections et à une réduction des hospitalisations liées à des complications de résistance bactérienne.

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Autres articles

L'Association Dar Zhor lance sa campagne nationale Octobre Rose 2024

L'Association Dar Zhor lance une campagne ambitieuse pour Octobre Rose 2024, avec pour objectif de dépasser les 10 millions de vues sur les réseaux sociaux, contre 4,5 millions en 2023, et d'intensifier la sensibilisation sur le cancer du sein à travers le Royaume. Cette mobilisation inclut une campagne digitale avec des vidéos en darija, français et amazigh sur le dépistage précoce et les traitements, accompagnées de témoignages de patientes. Une campagne d'affichage urbain est prévue afin de renforce cette initiative dans les grandes villes.   Un des points centraux est la promotion de la consultation multidisciplinaire avant toute décision thérapeutique. L’association rappelle aux femmes l’importance de consulter des experts avant de choisir un traitement, pour garantir des soins optimisés.   Sur le plan social, Dar Zhor organisera des actions dans des régions défavorisées, comme Médiouna et Marrakech, offrant des dépistages gratuits à 200 femmes lors d'événements de sensibilisation. De plus, l’association intensifie la sensibilisation en entreprises avec des sessions animées par des spécialistes.   Le 10 novembre 2024, une marche solidaire sera organisée avec quatre objectifs : sensibiliser au dépistage, informer sur les soins de support, encourager l'activité physique, et rassembler des fonds pour soutenir les actions de Dar Zhor. Plus de 500 participants sont attendus pour cet événement.   Dar Zhor lance un appel à la solidarité et remercie ses partenaires, dont le soutien financier permet la gratuité des dépistages et des soins de support. L’association invite les femmes à se faire dépister régulièrement et à consulter en cas de symptômes.

ABDERRAHIM DERRAJI - 02 octobre 2024 16:47
Pharmacie écoresponsable : Un engagement durable au cœur de l’officine

Lors de la 7? édition du Forum de L’Officine, qui s’est déroulé du 26 au 28 septembre à Tunis, un thème central a capté l’attention des professionnels de santé : la pharmacie écoresponsable. Ce concept, bien que relativement nouveau dans le domaine pharmaceutique, devient une priorité pour les officines, encouragées à adopter des pratiques respectueuses de l’environnement. Alors que les enjeux climatiques deviennent de plus en plus pressants, le pharmacien, en tant qu’acteur clé de la santé publique, se retrouve au carrefour de ces préoccupations écologiques. On peut se poser la question : pourquoi la pharmacie devrait-elle devenir écoresponsable ?   La pharmacie, à travers ses différentes activités, génère un impact environnemental non négligeable. Entre la gestion des déchets médicaux, l’empreinte carbone liée à la distribution des médicaments et la consommation d’énergie, il est urgent que les officines repensent leurs pratiques pour réduire leur impact sur l’environnement. Les pharmaciens, en tant qu’acteurs de santé de proximité, jouissant d’une relation de confiance avec leurs patients, ont donc une responsabilité supplémentaire de sensibilisation et d’éducation du public sur l’importance d’adopter des comportements plus respectueux de l’environnement, en particulier en ce qui concerne les médicaments.   Le Forum de Tunis, organisé par le Syndicat des pharmaciens d’officine de Tunisie (SPOT), a mis en lumière une réalité : les consommateurs, eux-mêmes de plus en plus sensibilisés aux questions écologiques, expriment des attentes croissantes en matière de responsabilité environnementale. Ils recherchent des offres de soins alignées avec leur engagement écologique. Ainsi, les officines écoresponsables ne sont pas seulement bénéfiques pour l’environnement, elles répondent également à une demande croissante de leurs patients.   Les discussions lors du salon ont été riches en exemples concrets de ce que pourrait être une pharmacie écoresponsable. Parmi les pratiques mises en avant, on retrouve la gestion optimisée des déchets, avec un tri rigoureux des médicaments périmés et la mise en place de circuits de recyclage pour les emballages. Des collectes de médicaments non utilisés (MNU) ont également été évoquées, afin de prévenir le gaspillage et de garantir une élimination respectueuse de l’environnement.   Dans d’autres pays, les pharmaciens, de plus en plus sensibles à l’impact de leurs activités sur l’environnement, ont déjà intégré des pratiques innovantes comme la réduction de l’usage des emballages plastiques, le recours à des matériaux recyclés pour l’aménagement de leurs espaces de vente, ou encore l’utilisation d’énergie renouvelable pour alimenter leurs locaux. D’autres initiatives incluent la gestion numérique des ordonnances, réduisant ainsi l’usage du papier, ou encore l’encouragement à l’utilisation de sacs réutilisables pour les clients. La transition vers une pharmacie plus verte ne peut être complète sans la collaboration des pouvoirs publics et des différents acteurs du secteur pharmaceutique. La mise à jour de la réglementation en vigueur conditionne la mise en place d’initiatives visant à réduire l’impact des produits de santé sur l’environnement. Des médicaments biodégradable ou conditionnés de manière plus durable et des modes de transport plus écologiques sont déjà des pistes explorées.   Les patients jouent également un rôle clé dans cette démarche. Leur sensibilisation est cruciale pour assurer le succès des actions écoresponsables en pharmacie. Que ce soit par le retour des médicaments non utilisés ou l’adoption de comportements d’achat plus responsables, ils peuvent contribuer activement à cette transition.   Pour conclure, le Forum de L’Officine de Tunis a mis en exergue une réalité essentielle : la pharmacie écoresponsable est non seulement un impératif écologique, mais aussi une opportunité pour les pharmaciens de renforcer leur rôle de conseillers en santé publique. En adoptant des pratiques plus vertes, les officines se positionnent comme des acteurs de changement, en phase avec les préoccupation de leurs patients.  

ABDERRAHIM DERRAJI - 30 septembre 2024 12:29
Rabat abrite un symposium dédié à l’accès aux médicaments et produits de santé au Maroc

Les 23 et 24 septembre 2024, à Rabat, Khalid Ait Taleb, ministre de la Santé et de la Protection Sociale, a présidé un symposium dédié à l'amélioration des procédures réglementaires encadrant l'accès aux médicaments et produits de santé au Maroc. Organisé en partenariat avec les Entreprises du Médicament au Maroc (LEMM), cet événement a rassemblé des acteurs internationaux, tels que l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), l'Agence Européenne des Médicaments (EMA), l’Autorité Saoudienne de Contrôle des Aliments et des Médicaments (SFDA), Swissmedic, ainsi que des institutions nationales du secteur pharmaceutique.   Ce symposium s’inscrit dans le cadre des directives royales visant à promouvoir la souveraineté médicamenteuse du Maroc, un élément clé pour sécuriser la disponibilité des médicaments, vaccins et autres produits de santé. Le ministère de la Santé, engagé dans cette vision, déploie des efforts soutenus pour renforcer le secteur pharmaceutique et améliorer la gouvernance en matière de santé publique.   L’objectif principal de cet atelier était de simplifier et d’optimiser les procédures réglementaires afin de faciliter l'accès aux médicaments tout en garantissant leur qualité, leur efficacité et leur sécurité. L’accent a été mis sur la reconnaissance mutuelle entre les agences de régulation ainsi que sur l’adoption de normes internationales de conformité. Des solutions innovantes ont été explorées pour surmonter les obstacles à la disponibilité des médicaments, en s’appuyant sur les pratiques des pays leaders dans la régulation pharmaceutique.   Le symposium a également mis en lumière l’importance du Partenariat Public-Privé (PPP) pour assurer un approvisionnement adéquat en médicaments et offrir des services de santé de qualité, tout en protégeant les patients des charges financières excessives. Le ministère s'est engagé à renforcer la coopération avec les parties prenantes du secteur afin de mettre en œuvre les recommandations de l'atelier, dans le but de moderniser les politiques et stratégies de santé publique.   Cette démarche participative vise à répondre efficacement aux exigences de la santé publique et aux besoins des citoyens marocains, tout en renforçant les capacités du pays à garantir l’accès aux médicaments essentiels, à encourager l'innovation pharmaceutique et à améliorer la régulation du secteur.

ABDERRAHIM DERRAJI - 30 septembre 2024 12:28
Retrait urgent du marché du médicament Oxbryta par Pfizer après huit décès

Le 25 septembre 2024, Pfizer a décidé de retirer en urgence son médicament Oxbryta®, utilisé pour traiter la drépanocytose, en raison de préoccupations liées à la sécurité des patients.   La drépanocytose est une maladie génétique qui affecte la forme des globules rouges et cause des complications sévères, notamment des crises vaso-occlusives. Le retrait du médicament, déjà recommandé par l'Agence européenne des médicaments (EMA), fait suite à des données préoccupantes provenant d'une étude clinique menée sur 236 personnes. Huit décès ont été enregistrés parmi les patients traités par Oxbryta.   Pfizer a reconnu que le rapport bénéfice/risque n'était plus favorable, en particulier en raison d'un déséquilibre dans la survenue des crises vaso-occlusives, souvent mortelles. Le géant américain a donc suspendu toutes les études en cours ainsi que les programmes d'accès à ce médicament pour permettre une réévaluation approfondie des risques. L'EMA a, de son côté, conseillé aux médecins d’en informer rapidement leurs patients et d’envisager des alternatives thérapeutiques.   La drépanocytose, causée par un gène défectueux, entraîne de nombreux symptômes, tels que la fatigue liée à l'anémie, des inflammations et gonflements articulaires, ainsi qu’un ictère. En France, on estime que cette maladie rare touche entre 19.800 et 32.400 personnes, selon une analyse des données de l'Assurance maladie entre 2006 et 2011.   L'annonce du retrait d'Oxbryta® met en lumière les risques parfois inattendus associés à l'utilisation de médicaments, même après leur mise sur le marché, et souligne l'importance de la surveillance continue de la sécurité des traitements dans le cadre de maladies graves comme la drépanocytose.

ABDERRAHIM DERRAJI - 30 septembre 2024 12:22
France : Renforcement des mesures de prescription pour le tramadol et la codéine à partir de décembre 2024

Les opioïdes, tels que le tramadol, la codéine et la dihydrocodéine, sont largement utilisés pour soulager les douleurs modérées à sévères. En raison des risques élevés de mésusage, de dépendance et de surdosage associés à ces substances, de nouvelles mesures ont été mises en place pour renforcer leur encadrement.   À partir du 1er décembre 2024, une prescription sécurisée et infalsifiable deviendra obligatoire pour tous les médicaments contenant du tramadol, de la codéine ou de la dihydrocodéine, qu'ils soient utilisés seuls ou en association avec d'autres substances comme le paracétamol ou l'ibuprofène. Le prescripteur devra indiquer de manière précise le dosage, la posologie et la durée du traitement.   Ces mesures s'inscrivent dans la continuité des actions engagées depuis plusieurs années par l'ANSM. En effet, la durée maximale de prescription du tramadol a déjà été limitée à 12 semaines en 2020, et les conditionnements ont été adaptés pour les traitements de courte durée. Cependant, ces mesures se sont révélées insuffisantes pour endiguer les problèmes de mésusage.   Pour la codéine, la durée maximale de prescription sera désormais fixée à trois mois, qu'elle soit utilisée seule ou en association avec d'autres substances. Au-delà de cette période, une nouvelle prescription sécurisée sera nécessaire pour poursuivre le traitement.   Parallèlement à ces mesures réglementaires, les autorités de santé souhaitent renforcer l'information des patients. Les laboratoires pharmaceutiques seront ainsi invités à apposer des mentions d'alerte sur les boîtes de médicaments contenant du tramadol ou de la codéine, afin de sensibiliser les utilisateurs aux risques de dépendance et de surdosage.   Les prescripteurs jouent également un rôle essentiel dans cette démarche. Ils sont appelés à redoubler de vigilance et à informer leurs patients sur les risques liés à l'utilisation prolongée de ces médicaments, ainsi que sur les alternatives thérapeutiques possibles.

ABDERRAHIM DERRAJI - 30 septembre 2024 12:20
Les médicaments anti-Alzheimer : Un point sur les avancées et les défis thérapeutiques

La Fondation Alzheimer fait le point sur les avancées et les défis dans le traitement de la maladie d'Alzheimer. La recherche sur la maladie d'Alzheimer explore de multiples pistes thérapeutiques, mais l'immunothérapie ciblant les plaques amyloïdes demeure la stratégie la plus étudiée. Si les résultats des essais cliniques sont encourageants, des défis persistent, notamment en termes d'effets secondaires. L'immunothérapie : une piste prometteuse mais complexe L'immunothérapie, visant à éliminer les plaques amyloïdes, a donné naissance à plusieurs médicaments prometteurs : Lecanemab et Donanemab : Ces deux traitements ont montré une capacité à ralentir le déclin cognitif chez les patients en phase précoce de la maladie. Cependant, leur utilisation est assortie de risques d'effets secondaires neurologiques, tels que des œdèmes et des hémorragies cérébrales. Aducanumab : Initialement approuvé, puis retiré du marché, l'Aducanumab illustre les difficultés de développer des traitements efficaces et sûrs. Gantenerumab et Crenezumab : Les échecs de ces molécules soulèvent des questions sur la pertinence de cibler uniquement les plaques amyloïdes. Au-delà de l'amyloïde : explorer de nouvelles voies Face à ces résultats mitigés, les chercheurs s'intéressent à d'autres cibles thérapeutiques : La piste inflammatoire : Le Masitinib, en ciblant la microglie et les mastocytes, pourrait offrir une approche complémentaire en agissant sur l'inflammation cérébrale. La piste tau : La protéine tau, dont l'accumulation est caractéristique de la maladie, est également une cible prometteuse. Le Semorinemab, un anticorps monoclonal ciblant la protéine tau, a montré des résultats encourageants dans des essais préliminaires. Perspectives d'avenir Si les avancées récentes sont encourageantes, la recherche sur la maladie d'Alzheimer reste un défi majeur. Aucun traitement ne permet encore de guérir la maladie, et les effets secondaires des immunothérapies soulignent l'urgence de développer des traitements plus sûrs et efficaces. Les essais cliniques en cours, notamment ceux portant sur le Masitinib et le Semorinemab, pourraient ouvrir de nouvelles perspectives thérapeutiques. Parallèlement, la compréhension des mécanismes complexes de la maladie d'Alzheimer est essentielle pour identifier de nouvelles cibles thérapeutiques et développer des combinaisons de traitements plus personnalisées. En conclusion, la recherche sur la maladie d'Alzheimer est en constante évolution. Les avancées récentes offrent de nouveaux espoirs, mais il reste encore beaucoup à faire pour améliorer la prise en charge des patients et, à terme, vaincre cette maladie.

ABDERRAHIM DERRAJI - 30 septembre 2024 12:19
Tous ces médicaments considérés comme périmés et qui ne le sont pas !

En ces temps de pénurie de médicaments, un sujet préoccupant refait surface : le gaspillage massif de médicaments encore efficaces, notamment ceux à base de paracétamol et d'ibuprofène. Une enquête publiée par l'«UFC-Que Choisir» (France) révèle que la plupart des médicaments testés restent efficaces bien au-delà de leur date de péremption. Ces résultats, obtenus grâce à des tests exclusifs sur des boîtes de comprimés périmées, questionnent la pertinence des dates de péremption affichées sur les emballages.   Selon l'étude, réalisée sur 30 boîtes de médicaments «périmés», 80% contiennent encore une quantité suffisante de substance active pour garantir leur efficacité. Un fait surprenant : certaines boîtes de paracétamol, dont la date de péremption remonte à 1992, présentaient encore 100% de substance active. Ces données soulèvent des doutes sur l'exactitude des dates de péremption. Si un médicament reste efficace après 30 ans, pourquoi encourager un tel gaspillage ?   Ce gaspillage a un impact triple. Premièrement, sur le plan économique, il engendre un coût considérable pour le système de santé, les hôpitaux, l'assurance maladie, ainsi que pour les consommateurs. Le renouvellement prématuré des stocks entraîne des dépenses inutiles, affectant particulièrement les patients qui doivent acheter des médicaments régulièrement, parfois sans en avoir besoin.   Deuxièmement, sur le plan environnemental, la destruction de médicaments encore efficaces crée une production excessive de déchets. Bien que des dispositifs spécifiques existent pour leur collecte, beaucoup finissent par polluer l'environnement lorsqu'ils ne sont pas traités correctement. Ce gaspillage contribue à l'augmentation des déchets toxiques et pose un problème de gestion des ressources à long terme.   Enfin, d’un point de vue sanitaire, jeter des médicaments encore utilisables accentue les tensions d'approvisionnement, en particulier pour des substances comme le paracétamol, sujet à des pénuries dans plusieurs pays ces dernières années. Réduire ce gaspillage pourrait atténuer les crises d’approvisionnement, permettant ainsi aux patients de bénéficier de traitements essentiels. L’«UFC-Que Choisir» souligne également que ces pratiques ne semblent ni inéluctables, ni fondées sur des critères scientifiques rigoureux. En effet, les régulations françaises, plus strictes que celles des autorités américaines, tolèrent des durées de conservation beaucoup plus courtes. Cela suscite une question légitime : pourquoi fixer une date de péremption aussi courte si l’efficacité des médicaments peut être garantie au-delà ?   En réponse, l’«UFC-Que Choisir» a saisi l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) pour qu’elle revoie son cadre réglementaire. L'association plaide pour un alignement des pratiques avec les réalités scientifiques et une transparence accrue sur la durabilité des médicaments. Une telle réforme pourrait limiter un gâchis aux conséquences bien connues : un fardeau économique, environnemental, et des tensions d’approvisionnement évitables. En somme, dans un contexte où la consommation responsable est de plus en plus prônée, il est urgent de traiter la question du gaspillage des médicaments avec le sérieux qu'elle mérite. 1. quechoisir.org

ABDERRAHIM DERRAJI - 22 septembre 2024 20:25
Joel Habener, Lotte Bjerre Knudsen et Svetlana Mojsov décrochent le prestigieux Prix Lasker

Joel Habener, Lotte Bjerre Knudsen et Svetlana Mojsov, trois chercheurs travaillant initialement sur le diabète, ont fait une découverte révolutionnaire dans le domaine de l'obésité. Ils ont constaté que les sujets ayant pris part à leurs essais cliniques perdaient du poids grâce à un traitement qu'ils développaient. Cette découverte a conduit à la mise au point de médicaments de nouvelle génération, désormais populaires pour traiter l'obésité. Cependant, Svetlana Mojsov, l'une des figures clés derrière cette avancée, avertit que ces médicaments ne doivent pas être considérés comme des solutions miracles ou utilisés à des fins purement esthétiques.   Le 19 septembre 2024, ces trois chercheurs ont reçu le prestigieux prix Lasker, souvent perçu comme un précurseur du prix Nobel. Ils ont contribué à transformer la gestion de l’obésité, une maladie métabolique et non un problème de volonté, selon Joel Habener. Leurs travaux ont mené à des traitements efficaces comme Ozempic, Wegovy, et Mounjaro, qui ont rapidement gagné en popularité. Pourtant, leur utilisation pour des pertes de poids modestes soulève des préoccupations, notamment en raison des effets secondaires.   La clé de leur succès repose sur la découverte du GLP-1, une hormone intestinale découverte par Joel Habener en 1982 chez le poisson. Svetlana Mojsov a ensuite identifié et synthétisé cette hormone, montrant son rôle dans la régulation du glucose. Initialement, les chercheurs se concentraient sur son application pour traiter le diabète, et ce n'est que par hasard qu'ils ont découvert ses effets sur la perte de poids lors d'essais cliniques. Le GLP-1 agit en ralentissant la vidange de l'estomac et en influençant la sensation de satiété.   Lotte Bjerre Knudsen a joué un rôle crucial en développant des techniques permettant de prolonger l'efficacité du GLP-1, ouvrant ainsi la voie à des médicaments qui ont révolutionné le traitement du diabète de type 2 et de l'obésité. Ces médicaments, comme Saxenda, ont été autorisés en 2010 pour le diabète, puis en 2014 pour l'obésité, devenant des succès commerciaux pour les laboratoires pharmaceutiques qui les ont mis sur le marché. Aujourd'hui, le GLP-1 montre des promesses pour traiter une gamme d'autres maladies, notamment les accidents cardiovasculaires, les troubles du sommeil, les addictions, les maladies rénales et même neurodégénératives comme la maladie de Parkinson et l’Alzheimer. Joel Habener est enthousiaste quant aux possibilités futures offertes par cette hormone, notamment grâce à ses effets dans le cerveau. Pour Svetlana Mojsov, cette découverte remet en question l'idée traditionnelle d’un médicament pour une seule maladie, en démontrant que le GLP-1 offre un éventail beaucoup plus large de bénéfices pour la santé.

ABDERRAHIM DERRAJI - 22 septembre 2024 20:23
Mpox : L’OMS tire la sonnette d’alarme, recommandations sanitaires pour les voyageurs

Face à l'épidémie croissante de Mpox, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a décrété que cette maladie constitue une «urgence de santé publique de portée internationale». La Direction générale de la santé (DGS) a rapidement réagi en demandant au Haut Conseil de la santé publique (HCSP) de formuler des recommandations spécifiques pour la prévention et la vaccination des voyageurs se rendant dans des zones d’épidémie de Mpox.   La première mesure essentielle proposée par le HCSP est la création d’une liste des pays et zones où le virus MPVX, responsable du Mpox, circule activement. En attendant que cette liste soit établie par les autorités de santé, les voyageurs sont invités à consulter les sites de l'OMS et d'Africa CDC pour obtenir des informations à jour sur les zones à risque.   Le HCSP a également identifié les groupes les plus vulnérables au virus dans le contexte actuel. Ces groupes incluent : Les voyageurs ayant des pratiques sexuelles à risque, quelle que soit leur destination. Les soignants et travailleurs humanitaires se rendant dans des zones d’épidémie active. Les personnes originaires des zones à risque (VFR – visiting friends and relatives) voyageant pour rendre visite à des proches.   Par ailleurs, le voyage dans ces zones est déconseillé aux immunodéprimés, aux enfants, ainsi qu’aux femmes enceintes ou allaitantes. Si ces personnes doivent voyager malgré tout, la vaccination est envisageable pour les immunodéprimés, bien qu’elle ne soit pas encore approuvée pour les femmes enceintes, allaitantes, ou les enfants. Même les voyageurs vaccinés doivent continuer à suivre les mesures barrières, car l’efficacité du vaccin contre le Mpox varie entre 80 et 90%. Les voyageurs doivent : Éviter tout contact avec des animaux sauvages, vivants ou morts. Ne pas consommer de viande de brousse. Éviter les rassemblements impliquant des contacts cutanéo-muqueux. Se tenir à distance des personnes présentant des lésions cutanées suspectes. Le HCSP recommande la vaccination pour les personnels soignants et humanitaires, ainsi que pour les VFR présentant des risques accrus de contamination. En revanche, pour les autres voyageurs, la vaccination n'est pas jugée nécessaire en raison de la faible probabilité actuelle de contamination. De même, les personnels en contact avec des migrants sur le territoire français ne sont pas concernés par la vaccination, car le risque de transmission reste négligeable. Les voyageurs de retour d'une zone d’endémie doivent s’isoler et consulter un médecin s'ils ont été exposés à des contacts à risque dans les 21 jours précédents. En cas d’apparition de symptômes dans les 21 jours suivant le retour, il est recommandé de s’isoler et de consulter un médecin sans délai. Toute activité sexuelle doit être évitée jusqu'à clarification du diagnostic. Alors que le Mpox continue de se propager, les recommandations sanitaires évoluent pour protéger les voyageurs et prévenir une crise de santé publique plus large. Le respect des mesures barrières et des consignes de vaccination est crucial pour freiner la propagation de cette épidémie internationale.  

ABDERRAHIM DERRAJI - 22 septembre 2024 20:20
Tension d’approvisionnement en vitamine B12: privilégiez les comprimés !

Dans un point d’information publié le 19 septembre 2024, l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) recommande de privilégier les comprimés pour les patients pouvant prendre la vitamine B12 (cyanocobalamine) par voie orale. Cette recommandation s’explique par les fortes tensions d’approvisionnement des solutions injectables et buvables de vitamine B12, commercialisées par les laboratoires Zentiva et Substipharm. Ces tensions résultent d’un arrêt de production et de difficultés de fabrication, mais l’approvisionnement devrait reprendre progressivement d’ici novembre 2024. La vitamine B12 injectable est essentielle pour les patients souffrant de maladies gastro-intestinales empêchant son absorption, comme la maladie de Biermer, nécessitant des injections intramusculaires. Par ailleurs, les solutions buvables sont principalement utilisées pour traiter les carences liées à un régime strict, notamment végétalien. Afin d'éviter une rupture totale de stock, il est recommandé d’échelonner les approvisionnements en pharmacie et de réserver les ampoules injectables aux patients nécessitant ce mode d’administration. L’utilisation de comprimés, lorsqu’elle est possible, permet de garantir la continuité du traitement et de prévenir les complications graves, telles que l’anémie, qui pourraient nécessiter une hospitalisation.

ABDERRAHIM DERRAJI - 22 septembre 2024 20:12