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Octobre Rose 2024
L'Association Dar Zhor lance une campagne ambitieuse pour Octobre Rose 2024, avec pour objectif de dépasser les 10 millions de vues sur les réseaux sociaux, contre 4,5 millions en 2023, et d'intensifier la sensibilisation sur le cancer du sein à travers le Royaume. Cette mobilisation inclut une campagne digitale avec des vidéos en darija, français et amazigh sur le dépistage précoce et les traitements, accompagnées de témoignages de patientes. Une campagne d'affichage urbain est prévue afin de renforce cette initiative dans les grandes villes.
Un des points centraux est la promotion de la consultation multidisciplinaire avant toute décision thérapeutique. L’association rappelle aux femmes l’importance de consulter des experts avant de choisir un traitement, pour garantir des soins optimisés.
Sur le plan social, Dar Zhor organisera des actions dans des régions défavorisées, comme Médiouna et Marrakech, offrant des dépistages gratuits à 200 femmes lors d'événements de sensibilisation. De plus, l’association intensifie la sensibilisation en entreprises avec des sessions animées par des spécialistes.
Le 10 novembre 2024, une marche solidaire sera organisée avec quatre objectifs : sensibiliser au dépistage, informer sur les soins de support, encourager l'activité physique, et rassembler des fonds pour soutenir les actions de Dar Zhor. Plus de 500 participants sont attendus pour cet événement.
Dar Zhor lance un appel à la solidarité et remercie ses partenaires, dont le soutien financier permet la gratuité des dépistages et des soins de support. L’association invite les femmes à se faire dépister régulièrement et à consulter en cas de symptômes.
PHARMACIE ÉCORESPONSABLE
Lors de la 7? édition du Forum de L’Officine, qui s’est déroulé du 26 au 28 septembre à Tunis, un thème central a capté l’attention des professionnels de santé : la pharmacie écoresponsable. Ce concept, bien que relativement nouveau dans le domaine pharmaceutique, devient une priorité pour les officines, encouragées à adopter des pratiques respectueuses de l’environnement. Alors que les enjeux climatiques deviennent de plus en plus pressants, le pharmacien, en tant qu’acteur clé de la santé publique, se retrouve au carrefour de ces préoccupations écologiques. On peut se poser la question : pourquoi la pharmacie devrait-elle devenir écoresponsable ?
La pharmacie, à travers ses différentes activités, génère un impact environnemental non négligeable. Entre la gestion des déchets médicaux, l’empreinte carbone liée à la distribution des médicaments et la consommation d’énergie, il est urgent que les officines repensent leurs pratiques pour réduire leur impact sur l’environnement. Les pharmaciens, en tant qu’acteurs de santé de proximité, jouissant d’une relation de confiance avec leurs patients, ont donc une responsabilité supplémentaire de sensibilisation et d’éducation du public sur l’importance d’adopter des comportements plus respectueux de l’environnement, en particulier en ce qui concerne les médicaments.
Le Forum de Tunis, organisé par le Syndicat des pharmaciens d’officine de Tunisie (SPOT), a mis en lumière une réalité : les consommateurs, eux-mêmes de plus en plus sensibilisés aux questions écologiques, expriment des attentes croissantes en matière de responsabilité environnementale. Ils recherchent des offres de soins alignées avec leur engagement écologique. Ainsi, les officines écoresponsables ne sont pas seulement bénéfiques pour l’environnement, elles répondent également à une demande croissante de leurs patients.
Les discussions lors du salon ont été riches en exemples concrets de ce que pourrait être une pharmacie écoresponsable. Parmi les pratiques mises en avant, on retrouve la gestion optimisée des déchets, avec un tri rigoureux des médicaments périmés et la mise en place de circuits de recyclage pour les emballages. Des collectes de médicaments non utilisés (MNU) ont également été évoquées, afin de prévenir le gaspillage et de garantir une élimination respectueuse de l’environnement.
Dans d’autres pays, les pharmaciens, de plus en plus sensibles à l’impact de leurs activités sur l’environnement, ont déjà intégré des pratiques innovantes comme la réduction de l’usage des emballages plastiques, le recours à des matériaux recyclés pour l’aménagement de leurs espaces de vente, ou encore l’utilisation d’énergie renouvelable pour alimenter leurs locaux. D’autres initiatives incluent la gestion numérique des ordonnances, réduisant ainsi l’usage du papier, ou encore l’encouragement à l’utilisation de sacs réutilisables pour les clients.
La transition vers une pharmacie plus verte ne peut être complète sans la collaboration des pouvoirs publics et des différents acteurs du secteur pharmaceutique. La mise à jour de la réglementation en vigueur conditionne la mise en place d’initiatives visant à réduire l’impact des produits de santé sur l’environnement. Des médicaments biodégradable ou conditionnés de manière plus durable et des modes de transport plus écologiques sont déjà des pistes explorées.
Les patients jouent également un rôle clé dans cette démarche. Leur sensibilisation est cruciale pour assurer le succès des actions écoresponsables en pharmacie. Que ce soit par le retour des médicaments non utilisés ou l’adoption de comportements d’achat plus responsables, ils peuvent contribuer activement à cette transition.
Pour conclure, le Forum de L’Officine de Tunis a mis en exergue une réalité essentielle : la pharmacie écoresponsable est non seulement un impératif écologique, mais aussi une opportunité pour les pharmaciens de renforcer leur rôle de conseillers en santé publique. En adoptant des pratiques plus vertes, les officines se positionnent comme des acteurs de changement, en phase avec les préoccupation de leurs patients.
ACCESSIBILITÉ AUX MÉDICAMENTS
Les 23 et 24 septembre 2024, à Rabat, Khalid Ait Taleb, ministre de la Santé et de la Protection Sociale, a présidé un symposium dédié à l'amélioration des procédures réglementaires encadrant l'accès aux médicaments et produits de santé au Maroc. Organisé en partenariat avec les Entreprises du Médicament au Maroc (LEMM), cet événement a rassemblé des acteurs internationaux, tels que l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), l'Agence Européenne des Médicaments (EMA), l’Autorité Saoudienne de Contrôle des Aliments et des Médicaments (SFDA), Swissmedic, ainsi que des institutions nationales du secteur pharmaceutique.
Ce symposium s’inscrit dans le cadre des directives royales visant à promouvoir la souveraineté médicamenteuse du Maroc, un élément clé pour sécuriser la disponibilité des médicaments, vaccins et autres produits de santé. Le ministère de la Santé, engagé dans cette vision, déploie des efforts soutenus pour renforcer le secteur pharmaceutique et améliorer la gouvernance en matière de santé publique.
L’objectif principal de cet atelier était de simplifier et d’optimiser les procédures réglementaires afin de faciliter l'accès aux médicaments tout en garantissant leur qualité, leur efficacité et leur sécurité. L’accent a été mis sur la reconnaissance mutuelle entre les agences de régulation ainsi que sur l’adoption de normes internationales de conformité. Des solutions innovantes ont été explorées pour surmonter les obstacles à la disponibilité des médicaments, en s’appuyant sur les pratiques des pays leaders dans la régulation pharmaceutique.
Le symposium a également mis en lumière l’importance du Partenariat Public-Privé (PPP) pour assurer un approvisionnement adéquat en médicaments et offrir des services de santé de qualité, tout en protégeant les patients des charges financières excessives. Le ministère s'est engagé à renforcer la coopération avec les parties prenantes du secteur afin de mettre en œuvre les recommandations de l'atelier, dans le but de moderniser les politiques et stratégies de santé publique.
Cette démarche participative vise à répondre efficacement aux exigences de la santé publique et aux besoins des citoyens marocains, tout en renforçant les capacités du pays à garantir l’accès aux médicaments essentiels, à encourager l'innovation pharmaceutique et à améliorer la régulation du secteur.
Oxbryta
Le 25 septembre 2024, Pfizer a décidé de retirer en urgence son médicament Oxbryta®, utilisé pour traiter la drépanocytose, en raison de préoccupations liées à la sécurité des patients.
La drépanocytose est une maladie génétique qui affecte la forme des globules rouges et cause des complications sévères, notamment des crises vaso-occlusives. Le retrait du médicament, déjà recommandé par l'Agence européenne des médicaments (EMA), fait suite à des données préoccupantes provenant d'une étude clinique menée sur 236 personnes. Huit décès ont été enregistrés parmi les patients traités par Oxbryta.
Pfizer a reconnu que le rapport bénéfice/risque n'était plus favorable, en particulier en raison d'un déséquilibre dans la survenue des crises vaso-occlusives, souvent mortelles. Le géant américain a donc suspendu toutes les études en cours ainsi que les programmes d'accès à ce médicament pour permettre une réévaluation approfondie des risques. L'EMA a, de son côté, conseillé aux médecins d’en informer rapidement leurs patients et d’envisager des alternatives thérapeutiques.
La drépanocytose, causée par un gène défectueux, entraîne de nombreux symptômes, tels que la fatigue liée à l'anémie, des inflammations et gonflements articulaires, ainsi qu’un ictère. En France, on estime que cette maladie rare touche entre 19.800 et 32.400 personnes, selon une analyse des données de l'Assurance maladie entre 2006 et 2011.
L'annonce du retrait d'Oxbryta® met en lumière les risques parfois inattendus associés à l'utilisation de médicaments, même après leur mise sur le marché, et souligne l'importance de la surveillance continue de la sécurité des traitements dans le cadre de maladies graves comme la drépanocytose.
Codeine Tramadol
Les opioïdes, tels que le tramadol, la codéine et la dihydrocodéine, sont largement utilisés pour soulager les douleurs modérées à sévères. En raison des risques élevés de mésusage, de dépendance et de surdosage associés à ces substances, de nouvelles mesures ont été mises en place pour renforcer leur encadrement.
À partir du 1er décembre 2024, une prescription sécurisée et infalsifiable deviendra obligatoire pour tous les médicaments contenant du tramadol, de la codéine ou de la dihydrocodéine, qu'ils soient utilisés seuls ou en association avec d'autres substances comme le paracétamol ou l'ibuprofène. Le prescripteur devra indiquer de manière précise le dosage, la posologie et la durée du traitement.
Ces mesures s'inscrivent dans la continuité des actions engagées depuis plusieurs années par l'ANSM. En effet, la durée maximale de prescription du tramadol a déjà été limitée à 12 semaines en 2020, et les conditionnements ont été adaptés pour les traitements de courte durée. Cependant, ces mesures se sont révélées insuffisantes pour endiguer les problèmes de mésusage.
Pour la codéine, la durée maximale de prescription sera désormais fixée à trois mois, qu'elle soit utilisée seule ou en association avec d'autres substances. Au-delà de cette période, une nouvelle prescription sécurisée sera nécessaire pour poursuivre le traitement.
Parallèlement à ces mesures réglementaires, les autorités de santé souhaitent renforcer l'information des patients. Les laboratoires pharmaceutiques seront ainsi invités à apposer des mentions d'alerte sur les boîtes de médicaments contenant du tramadol ou de la codéine, afin de sensibiliser les utilisateurs aux risques de dépendance et de surdosage.
Les prescripteurs jouent également un rôle essentiel dans cette démarche. Ils sont appelés à redoubler de vigilance et à informer leurs patients sur les risques liés à l'utilisation prolongée de ces médicaments, ainsi que sur les alternatives thérapeutiques possibles.
Autres articles
La Fondation Alzheimer fait le point sur les avancées et les défis dans le traitement de la maladie d'Alzheimer. La recherche sur la maladie d'Alzheimer explore de multiples pistes thérapeutiques, mais l'immunothérapie ciblant les plaques amyloïdes demeure la stratégie la plus étudiée. Si les résultats des essais cliniques sont encourageants, des défis persistent, notamment en termes d'effets secondaires. L'immunothérapie : une piste prometteuse mais complexe L'immunothérapie, visant à éliminer les plaques amyloïdes, a donné naissance à plusieurs médicaments prometteurs : Lecanemab et Donanemab : Ces deux traitements ont montré une capacité à ralentir le déclin cognitif chez les patients en phase précoce de la maladie. Cependant, leur utilisation est assortie de risques d'effets secondaires neurologiques, tels que des œdèmes et des hémorragies cérébrales. Aducanumab : Initialement approuvé, puis retiré du marché, l'Aducanumab illustre les difficultés de développer des traitements efficaces et sûrs. Gantenerumab et Crenezumab : Les échecs de ces molécules soulèvent des questions sur la pertinence de cibler uniquement les plaques amyloïdes. Au-delà de l'amyloïde : explorer de nouvelles voies Face à ces résultats mitigés, les chercheurs s'intéressent à d'autres cibles thérapeutiques : La piste inflammatoire : Le Masitinib, en ciblant la microglie et les mastocytes, pourrait offrir une approche complémentaire en agissant sur l'inflammation cérébrale. La piste tau : La protéine tau, dont l'accumulation est caractéristique de la maladie, est également une cible prometteuse. Le Semorinemab, un anticorps monoclonal ciblant la protéine tau, a montré des résultats encourageants dans des essais préliminaires. Perspectives d'avenir Si les avancées récentes sont encourageantes, la recherche sur la maladie d'Alzheimer reste un défi majeur. Aucun traitement ne permet encore de guérir la maladie, et les effets secondaires des immunothérapies soulignent l'urgence de développer des traitements plus sûrs et efficaces. Les essais cliniques en cours, notamment ceux portant sur le Masitinib et le Semorinemab, pourraient ouvrir de nouvelles perspectives thérapeutiques. Parallèlement, la compréhension des mécanismes complexes de la maladie d'Alzheimer est essentielle pour identifier de nouvelles cibles thérapeutiques et développer des combinaisons de traitements plus personnalisées. En conclusion, la recherche sur la maladie d'Alzheimer est en constante évolution. Les avancées récentes offrent de nouveaux espoirs, mais il reste encore beaucoup à faire pour améliorer la prise en charge des patients et, à terme, vaincre cette maladie.
ABDERRAHIM DERRAJI - 30 septembre 2024 12:19En ces temps de pénurie de médicaments, un sujet préoccupant refait surface : le gaspillage massif de médicaments encore efficaces, notamment ceux à base de paracétamol et d'ibuprofène. Une enquête publiée par l'«UFC-Que Choisir» (France) révèle que la plupart des médicaments testés restent efficaces bien au-delà de leur date de péremption. Ces résultats, obtenus grâce à des tests exclusifs sur des boîtes de comprimés périmées, questionnent la pertinence des dates de péremption affichées sur les emballages. Selon l'étude, réalisée sur 30 boîtes de médicaments «périmés», 80% contiennent encore une quantité suffisante de substance active pour garantir leur efficacité. Un fait surprenant : certaines boîtes de paracétamol, dont la date de péremption remonte à 1992, présentaient encore 100% de substance active. Ces données soulèvent des doutes sur l'exactitude des dates de péremption. Si un médicament reste efficace après 30 ans, pourquoi encourager un tel gaspillage ? Ce gaspillage a un impact triple. Premièrement, sur le plan économique, il engendre un coût considérable pour le système de santé, les hôpitaux, l'assurance maladie, ainsi que pour les consommateurs. Le renouvellement prématuré des stocks entraîne des dépenses inutiles, affectant particulièrement les patients qui doivent acheter des médicaments régulièrement, parfois sans en avoir besoin. Deuxièmement, sur le plan environnemental, la destruction de médicaments encore efficaces crée une production excessive de déchets. Bien que des dispositifs spécifiques existent pour leur collecte, beaucoup finissent par polluer l'environnement lorsqu'ils ne sont pas traités correctement. Ce gaspillage contribue à l'augmentation des déchets toxiques et pose un problème de gestion des ressources à long terme. Enfin, d’un point de vue sanitaire, jeter des médicaments encore utilisables accentue les tensions d'approvisionnement, en particulier pour des substances comme le paracétamol, sujet à des pénuries dans plusieurs pays ces dernières années. Réduire ce gaspillage pourrait atténuer les crises d’approvisionnement, permettant ainsi aux patients de bénéficier de traitements essentiels. L’«UFC-Que Choisir» souligne également que ces pratiques ne semblent ni inéluctables, ni fondées sur des critères scientifiques rigoureux. En effet, les régulations françaises, plus strictes que celles des autorités américaines, tolèrent des durées de conservation beaucoup plus courtes. Cela suscite une question légitime : pourquoi fixer une date de péremption aussi courte si l’efficacité des médicaments peut être garantie au-delà ? En réponse, l’«UFC-Que Choisir» a saisi l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) pour qu’elle revoie son cadre réglementaire. L'association plaide pour un alignement des pratiques avec les réalités scientifiques et une transparence accrue sur la durabilité des médicaments. Une telle réforme pourrait limiter un gâchis aux conséquences bien connues : un fardeau économique, environnemental, et des tensions d’approvisionnement évitables. En somme, dans un contexte où la consommation responsable est de plus en plus prônée, il est urgent de traiter la question du gaspillage des médicaments avec le sérieux qu'elle mérite. 1. quechoisir.org
ABDERRAHIM DERRAJI - 22 septembre 2024 20:25Joel Habener, Lotte Bjerre Knudsen et Svetlana Mojsov, trois chercheurs travaillant initialement sur le diabète, ont fait une découverte révolutionnaire dans le domaine de l'obésité. Ils ont constaté que les sujets ayant pris part à leurs essais cliniques perdaient du poids grâce à un traitement qu'ils développaient. Cette découverte a conduit à la mise au point de médicaments de nouvelle génération, désormais populaires pour traiter l'obésité. Cependant, Svetlana Mojsov, l'une des figures clés derrière cette avancée, avertit que ces médicaments ne doivent pas être considérés comme des solutions miracles ou utilisés à des fins purement esthétiques. Le 19 septembre 2024, ces trois chercheurs ont reçu le prestigieux prix Lasker, souvent perçu comme un précurseur du prix Nobel. Ils ont contribué à transformer la gestion de l’obésité, une maladie métabolique et non un problème de volonté, selon Joel Habener. Leurs travaux ont mené à des traitements efficaces comme Ozempic, Wegovy, et Mounjaro, qui ont rapidement gagné en popularité. Pourtant, leur utilisation pour des pertes de poids modestes soulève des préoccupations, notamment en raison des effets secondaires. La clé de leur succès repose sur la découverte du GLP-1, une hormone intestinale découverte par Joel Habener en 1982 chez le poisson. Svetlana Mojsov a ensuite identifié et synthétisé cette hormone, montrant son rôle dans la régulation du glucose. Initialement, les chercheurs se concentraient sur son application pour traiter le diabète, et ce n'est que par hasard qu'ils ont découvert ses effets sur la perte de poids lors d'essais cliniques. Le GLP-1 agit en ralentissant la vidange de l'estomac et en influençant la sensation de satiété. Lotte Bjerre Knudsen a joué un rôle crucial en développant des techniques permettant de prolonger l'efficacité du GLP-1, ouvrant ainsi la voie à des médicaments qui ont révolutionné le traitement du diabète de type 2 et de l'obésité. Ces médicaments, comme Saxenda, ont été autorisés en 2010 pour le diabète, puis en 2014 pour l'obésité, devenant des succès commerciaux pour les laboratoires pharmaceutiques qui les ont mis sur le marché. Aujourd'hui, le GLP-1 montre des promesses pour traiter une gamme d'autres maladies, notamment les accidents cardiovasculaires, les troubles du sommeil, les addictions, les maladies rénales et même neurodégénératives comme la maladie de Parkinson et l’Alzheimer. Joel Habener est enthousiaste quant aux possibilités futures offertes par cette hormone, notamment grâce à ses effets dans le cerveau. Pour Svetlana Mojsov, cette découverte remet en question l'idée traditionnelle d’un médicament pour une seule maladie, en démontrant que le GLP-1 offre un éventail beaucoup plus large de bénéfices pour la santé.
ABDERRAHIM DERRAJI - 22 septembre 2024 20:23Face à l'épidémie croissante de Mpox, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a décrété que cette maladie constitue une «urgence de santé publique de portée internationale». La Direction générale de la santé (DGS) a rapidement réagi en demandant au Haut Conseil de la santé publique (HCSP) de formuler des recommandations spécifiques pour la prévention et la vaccination des voyageurs se rendant dans des zones d’épidémie de Mpox. La première mesure essentielle proposée par le HCSP est la création d’une liste des pays et zones où le virus MPVX, responsable du Mpox, circule activement. En attendant que cette liste soit établie par les autorités de santé, les voyageurs sont invités à consulter les sites de l'OMS et d'Africa CDC pour obtenir des informations à jour sur les zones à risque. Le HCSP a également identifié les groupes les plus vulnérables au virus dans le contexte actuel. Ces groupes incluent : Les voyageurs ayant des pratiques sexuelles à risque, quelle que soit leur destination. Les soignants et travailleurs humanitaires se rendant dans des zones d’épidémie active. Les personnes originaires des zones à risque (VFR – visiting friends and relatives) voyageant pour rendre visite à des proches. Par ailleurs, le voyage dans ces zones est déconseillé aux immunodéprimés, aux enfants, ainsi qu’aux femmes enceintes ou allaitantes. Si ces personnes doivent voyager malgré tout, la vaccination est envisageable pour les immunodéprimés, bien qu’elle ne soit pas encore approuvée pour les femmes enceintes, allaitantes, ou les enfants. Même les voyageurs vaccinés doivent continuer à suivre les mesures barrières, car l’efficacité du vaccin contre le Mpox varie entre 80 et 90%. Les voyageurs doivent : Éviter tout contact avec des animaux sauvages, vivants ou morts. Ne pas consommer de viande de brousse. Éviter les rassemblements impliquant des contacts cutanéo-muqueux. Se tenir à distance des personnes présentant des lésions cutanées suspectes. Le HCSP recommande la vaccination pour les personnels soignants et humanitaires, ainsi que pour les VFR présentant des risques accrus de contamination. En revanche, pour les autres voyageurs, la vaccination n'est pas jugée nécessaire en raison de la faible probabilité actuelle de contamination. De même, les personnels en contact avec des migrants sur le territoire français ne sont pas concernés par la vaccination, car le risque de transmission reste négligeable. Les voyageurs de retour d'une zone d’endémie doivent s’isoler et consulter un médecin s'ils ont été exposés à des contacts à risque dans les 21 jours précédents. En cas d’apparition de symptômes dans les 21 jours suivant le retour, il est recommandé de s’isoler et de consulter un médecin sans délai. Toute activité sexuelle doit être évitée jusqu'à clarification du diagnostic. Alors que le Mpox continue de se propager, les recommandations sanitaires évoluent pour protéger les voyageurs et prévenir une crise de santé publique plus large. Le respect des mesures barrières et des consignes de vaccination est crucial pour freiner la propagation de cette épidémie internationale.
ABDERRAHIM DERRAJI - 22 septembre 2024 20:20Dans un point d’information publié le 19 septembre 2024, l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) recommande de privilégier les comprimés pour les patients pouvant prendre la vitamine B12 (cyanocobalamine) par voie orale. Cette recommandation s’explique par les fortes tensions d’approvisionnement des solutions injectables et buvables de vitamine B12, commercialisées par les laboratoires Zentiva et Substipharm. Ces tensions résultent d’un arrêt de production et de difficultés de fabrication, mais l’approvisionnement devrait reprendre progressivement d’ici novembre 2024. La vitamine B12 injectable est essentielle pour les patients souffrant de maladies gastro-intestinales empêchant son absorption, comme la maladie de Biermer, nécessitant des injections intramusculaires. Par ailleurs, les solutions buvables sont principalement utilisées pour traiter les carences liées à un régime strict, notamment végétalien. Afin d'éviter une rupture totale de stock, il est recommandé d’échelonner les approvisionnements en pharmacie et de réserver les ampoules injectables aux patients nécessitant ce mode d’administration. L’utilisation de comprimés, lorsqu’elle est possible, permet de garantir la continuité du traitement et de prévenir les complications graves, telles que l’anémie, qui pourraient nécessiter une hospitalisation.
ABDERRAHIM DERRAJI - 22 septembre 2024 20:12L’affaire de Mazar a brutalement mis en lumière un fléau insidieux et trop souvent méconnu : la soumission chimique, ou «Drug-facilitated sexual assault». Cet événement, survenu dans une petite commune du Vaucluse (France), met en scène une femme droguée aux benzodiazépines par son mari, puis violée par des dizaines d’hommes recrutés en ligne. Ce drame illustre non seulement l'horreur de la violence subie, mais aussi l'errance médicale de la victime, dont les symptômes – infections sexuellement transmissibles (IST), douleurs gynécologiques, fatigue chronique, et pertes de mémoire – n'ont jamais été associés aux agressions endurées durant plus de dix ans. Ce phénomène, qui dépasse largement les frontières de l'Hexagone, représente une forme particulièrement perfide de violence sexuelle, utilisant des substances chimiques pour altérer la volonté ou le consentement des victimes. En 2021, la France a enregistré 727 signalements de soumission ou vulnérabilité chimiques, dont 86,4% à la suite de dépôts de plainte. Selon l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), les substances les plus souvent impliquées incluent des médicaments psychoactifs (56%) tels que le tramadol, la zopiclone, mais aussi le diazépam, l'alprazolam et la doxylamine. Aux États-Unis, de nombreuses études ont révélé l'usage de drogues dans des agressions sexuelles, notamment sur les campus universitaires. En Europe, des pays comme la Grande-Bretagne et l'Allemagne ont également constaté une augmentation des cas de soumission chimique. Les conséquences pour les victimes sont multiples et graves. Outre le traumatisme psychologique, ces agressions peuvent entraîner des grossesses non désirées, des infections sexuellement transmissibles et des séquelles psychologiques durables. Pire encore, les auteurs échappent souvent à la justice, faute de preuves matérielles. Au Maroc, comme dans bien d'autres pays, la soumission chimique reste un sujet tabou. Les victimes hésitent à dénoncer les faits, par crainte des représailles ou par honte, rendant difficile une évaluation précise de l'ampleur du phénomène. Cependant, il est impératif de comprendre que ce fléau ne connaît pas de frontières. Les autorités marocaines doivent s'attaquer à ce problème en adoptant des mesures efficaces pour protéger les victimes et punir les auteurs de ces crimes odieux. En conclusion, la soumission chimique est une forme de violence aux conséquences dévastatrices pour les victimes. Il est primordial de renforcer la prévention, d'améliorer la sensibilisation du public, de former les professionnels de santé, et d'adapter le cadre juridique pour combattre ce fléau. Seule une réponse globale et déterminée permettra de protéger les victimes et de freiner la propagation de ce crime insidieux.
ABDERRAHIM DERRAJI - 15 septembre 2024 08:08Le 12 septembre 2024, le ministère de la Santé marocain a confirmé le premier cas de Mpox au Royaume. Il s’agit d’un homme de 32 ans infecté par le variant «Clade 1b». Ce cas marque la première infection recensée en Afrique du Nord depuis l'alerte de santé publique lancée par l'OMS en août dernier. Le Centre pour le contrôle des maladies (CDC) en Afrique a confirmé ce cas dans un communiqué. Les autorités marocaines ont réagi rapidement en activant une procédure d'urgence, mobilisant une équipe d'intervention rapide, et menant une enquête épidémiologique ainsi qu'une recherche de contacts. Le patient est actuellement en isolement dans un centre médical, dans un état stable, et les personnes ayant été en contact avec lui ne montrent pour l'instant aucun symptôme évocateur de la Mpox. Cette maladie virale se transmet de l'animal à l'homme et par contact physique étroit. Les symptômes incluent fièvre, douleurs musculaires et lésions cutanées. Le variant Clade 1, actuellement responsable de l'épidémie en Afrique, est mortel dans 3,6% des cas, avec un risque accru pour les enfants. Depuis le début de l'année, 26.544 cas de Mpox ont été signalés en Afrique, dont 5.732 confirmés et 724 décès. La majorité des cas se trouve en Afrique centrale, notamment en République démocratique du Congo, au Burundi, au Kenya, au Rwanda et en Ouganda. Le premier cas marocain porte à 15 le nombre de pays africains touchés par l'épidémie.
Abderrahim DERRAJI - 15 septembre 2024 08:06Le Conseil de gouvernement a adopté, jeudi, un projet de décret-loi visant à compléter le Code du médicament et de la pharmacie. Ce texte présenté par Khalid Aït Taleb, ministre de la Santé et de la protection sociale, vise à renforcer le cadre juridique réglementant la production et la distribution des médicaments au Maroc, en réponse aux défis soulevés par la pandémie de la Covid-19. Mustapha Baïtas, porte-parole du gouvernement et ministre délégué chargé des Relations avec le parlement, a précisé lors d’une conférence de presse que la crise sanitaire mondiale a mis en évidence l'importance cruciale de garantir, de façon durable, la disponibilité des médicaments, en particulier des vaccins. Ces derniers sont désormais considérés comme des éléments essentiels pour la lutte contre les pandémies et pour le renforcement des systèmes de santé. Le principal objectif de ce projet de décret-loi est d’assurer la souveraineté vaccinale du Maroc en développant une industrie nationale capable de répondre aux besoins du marché local et continental. Il s’agit également de garantir la qualité des vaccins, qu'ils soient produits localement ou importés, tout en veillant à leur conformité avec les normes internationales en vigueur. Face à l’urgence de mettre en place un cadre juridique efficace et global, le projet prévoit également la création d’un système national de libération officielle des lots de vaccins et de sérums destinés à l’usage humain. Ce dispositif permettra de vérifier, avant leur commercialisation, les états de production et les résultats des tests de contrôle de qualité de chaque lot de vaccins ou sérums. Cette étape de vérification est essentielle pour garantir la sécurité et l'efficacité des médicaments mis sur le marché. En somme, ce projet de décret-loi s’inscrit dans le cadre d'une stratégie globale visant à renforcer la sécurité sanitaire du pays, à développer une industrie pharmaceutique nationale compétitive, et à garantir la disponibilité de vaccins de qualité, capables de répondre aux défis actuels et futurs en matière de santé publique.
Abderrahim DERRAJI - 15 septembre 2024 08:04Le 5-fluorouracile (5-FU) est un médicament utilisé pour traiter divers cancers, comme ceux du côlon, du pancréas, de l'estomac, du sein, de la tête et du cou. Cependant, il peut provoquer des effets secondaires graves chez certains patients. Ces effets sont souvent liés à un déficit de l'enzyme dihydropyrimidine déshydrogénase (DPD), qui dégrade la thymine et l'uracile. Les patients avec un déficit en DPD risquent une toxicité sévère, voire mortelle, lorsqu'ils sont traités avec du 5-FU ou des médicaments apparentés. Pour minimiser ces risques, un dépistage de la déficience en DPD est recommandé avant de commencer un traitement au 5-FU, bien que la méthode de test optimale fasse encore l'objet de débats. En France, ce dépistage est obligatoire. Les patients avec un déficit complet en DPD ne doivent pas recevoir ces médicaments en raison du risque de toxicité mortelle. Quant à ceux présentant un déficit partiel, ils doivent commencer par une dose plus faible, avec des ajustements possibles en fonction de la tolérance au traitement, bien que l'efficacité des doses réduites n'ait pas été confirmée. Une mise en garde particulière s'applique aux patients souffrant d'insuffisance rénale modérée ou sévère, car leur taux d'uracilémie peut être élevé, ce qui complique l'interprétation des tests de dépistage du déficit en DPD. L'insuffisance rénale peut donc fausser les résultats et mener à une sous-estimation du déficit en DPD, ce qui risque de réduire l'efficacité du traitement si les doses sont mal ajustées. Ainsi, les résultats doivent être interprétés avec précaution chez ces patients. Une lettre sera bientôt adressée aux professionnels de santé en France pour les sensibiliser à ces risques d'erreur lors de l'interprétation des tests chez les patients atteints d'insuffisance rénale. En France, les autorités, dont la Haute Autorité de santé (HAS) et l'Institut national du cancer (INCa), sont en train de réévaluer les recommandations nationales sur ce sujet afin d'améliorer la sécurité des traitements à base de 5-FU et de ses dérivés. *PRAC : Comité de pharmacovigilance (PRAC) de l’Agence européenne des médicaments (EMA)
Abderrahim DERRAJI - 15 septembre 2024 08:02Chaque année, des milliers d’enfants à travers le monde reçoivent un diagnostic de cancer. Au Maroc, cette réalité est particulièrement alarmante, avec environ 1.200 nouveaux cas de cancers pédiatriques diagnostiqués chaque année. Dans ce contexte, le mois de septembre, baptisé «Septembre en Or», est devenu une période essentielle pour sensibiliser, informer et mobiliser contre ces maladies qui bouleversent la vie des familles. La campagne «Luttons tous contre les cancers de l’enfant» met en lumière les défis, les espoirs et les besoins pressants des jeunes patients marocains et de leurs proches. Les cancers de l’enfant représentent la deuxième cause de mortalité chez les moins de 15 ans au Maroc, après les accidents. Les formes les plus courantes sont les leucémies, les tumeurs cérébrales et les lymphomes. Alors que les progrès médicaux ont permis d’atteindre des taux de guérison de 80% dans les pays développés, la situation reste préoccupante au Maroc, où le taux de survie des enfants atteints de cancer ne dépasse pas 50%. Ce fossé s’explique par des diagnostics tardifs, un manque d’infrastructures spécialisées et le coût élevé des traitements. L’un des principaux obstacles à surmonter est le retard dans le diagnostic. Les premiers symptômes, tels que la fatigue, les douleurs ou les infections récurrentes, sont souvent confondus avec des maladies bénignes, retardant ainsi l’identification du cancer et réduisant les chances de guérison. De plus, le Maroc souffre d’un déficit en centres spécialisés et en professionnels formés en oncologie pédiatrique, obligeant de nombreuses familles à parcourir de longues distances pour accéder aux soins ou à attendre des mois pour obtenir un rendez-vous. Les coûts des traitements, bien que partiellement pris en charge par le système de santé publique et des associations, représentent une barrière majeure pour les familles. La chimiothérapie, la radiothérapie et les interventions chirurgicales exigent des ressources financières importantes, souvent hors de portée pour de nombreuses familles, en particulier dans les zones rurales. Cela souligne l’importance d’une solidarité nationale et internationale pour soutenir les programmes de prise en charge. «Septembre en Or», inspiré du programme «Gold In September» (G9) initié par Annie Bartosz à l'âge de 11 ans, rend hommage au courage et à la résilience des enfants combattant cette maladie. La campagne vise à sensibiliser l’opinion publique, à collecter des fonds pour la recherche et à améliorer l’accès aux soins. À travers des événements comme des marathons, des spectacles culturels et des campagnes de collecte de dons, cette mobilisation annuelle rappelle que chaque enfant mérite une chance de lutter contre le cancer. Les associations jouent un rôle crucial dans ce combat, notamment l’association «L’Avenir», qui œuvre à combler les lacunes du système de santé en apportant un soutien financier et en créant des espaces de soutien psychologique pour les enfants et leurs familles. Ces initiatives offrent une lueur d’espoir dans ce combat difficile. De son côté, le Groupe franco-africain d'oncologie pédiatrique (GFAOP), présidé par la professeure Laila Hessissen, s’engage à améliorer la prise en charge des enfants atteints de cancer en Afrique francophone. Ce groupe réunit des professionnels de santé de plus de 18 pays africains, collaborant pour développer des programmes de formation, partager des connaissances et renforcer les capacités locales. La lutte contre les cancers pédiatriques ne peut réussir sans un engagement collectif. «Septembre en Or» nous rappelle que chaque geste compte, qu’il s’agisse d’un don, d’un acte de bénévolat ou simplement de sensibiliser autour de soi. Le Maroc, pays où la volonté d’améliorer la prise en charge des malades ne laisse aucun doute, a encore un long chemin à parcourir pour améliorer les chances de survie de ses jeunes patients, mais avec une mobilisation accrue et des politiques de santé adaptées, l’espoir demeure. Ensemble, luttons pour offrir à chaque enfant touché par le cancer des soins dignes et la possibilité d’une guérison complète. Sources : Ministère de la Santé du Maroc : Statistiques et rapports sur les cancers pédiatriques, ainsi que sur les politiques de santé en place pour la prise en charge des enfants atteints de cancer. Organisation mondiale de la santé (OMS) : Données globales sur les cancers de l’enfant, y compris les taux de survie et les défis spécifiques rencontrés dans les pays à revenu intermédiaire comme le Maroc. Fondation Lalla Salma – Prévention et traitement des cancers : Programmes d’accompagnement et de soutien aux familles des enfants atteints de cancer au Maroc. Groupe franco-africain d'oncologie pédiatrique (GFAOP) : Informations sur les actions et les initiatives de ce groupe pour améliorer la prise en charge des cancers pédiatriques en Afrique francophone. Association «L’Avenir» et autres ONG locales : Informations sur les actions menées par les associations marocaines dans le cadre de «Septembre en Or» pour sensibiliser et collecter des fonds. Parmi ses principales initiatives, le GFAOP concentre sa stratégie sur 5 piliers : 1. Formation des professionnels de santé pour améliorer les compétences en oncologie pédiatrique. 2. Mettre en place et adapter les recommandations diagnostiques et thérapeutiques pour les 5 tumeurs les plus fréquentes et renforcer la collecte de données. 3. Accompagnement des unités, accès aux soins et aide au patient 4. Renforcer les capacités locales et le travail en réseau 5. Renforcer les efforts de plaidoyer et de communication pour obtenir une mobilisation des gouvernements et des organisations internationales en faveur de l’oncologie pédiatrique.
Abderrahim DERRAJI - 09 septembre 2024 08:31