Article N° 5502

DÉMENCE

Loin de l’autoroute, loin des démences !

Résumé par Abderrahim DERRAJI - 06 janvier 2017 03:25

Selon une étude publiée cette semaine dans la revue The Lancet, les résidents de l'Ontario qui habitent dans un rayon de 50 mètres d'une autoroute, ou d'une autre route à fort débit de circulation, ont 7% de plus de risques de développer une démence si on les compare à ceux qui habitent à plus de 300 mètres des artères à fort débit  de circulation.
Ce sur-risque baisse à 4 % pour ceux dont le domicile est situé à une distance de 50 à 100 mètres d'une route à fort trafic. Et ce chiffre avoisine 2 % quand cette distance est comprise entre 100 à 200 mètres.

D’après, le Dr Ray Copes, un des auteurs de cette étude, les citoyens qui ont toujours habité à proximité de grandes artères routières sont plus exposés à la démence que ceux qui ont vécu moins longtemps dans ces zones. Le sur-risque est évalué à 12% pour les sujets qui ont vécu à 50 mètres d'une route à fort débit  de circulation pendant une période prolongée.

Pour arriver à ces conclusions, les auteurs de cette étude se sont penchés sur les dossiers médicaux de 6,5 millions d'Ontariens âgés de 20 à 85 ans. Ceux qui souffrent d'une maladie neurologique ont été exclus du champ d'analyse des chercheurs.

Ces auteurs ont étudié une période de cinq ans, jusqu'en 1996, pour déterminer à quelle distance des artères à fort débit  de circulation les sujets de l'étude avaient vécu. Entre  2001 et 2012, les auteurs de cette étude ont identifié près de 244 000 personnes âgées de 55 ans et plus souffrant de démence partout dans la province.

Et comme l’a rappelé le Dr. Hong Chen, auteur principal de cette étude, l’exposition étendue au trafic des citoyens a de sérieuses implications en matière de santé publique.

Source : http://ici.radio-canada.ca/