Le laboratoire Sanofi a annoncé le vendredi dernier son intention de stopper son programme de recherche d’un vaccin anti-Zika qu’il menait conjointement avec le centre médical de l’armée américaine, la Walter Reed Army. Le laboratoire français a décidé de stopper cette recherche qui est en phase I par ce que les financements prévus par la BARDA ( Biomedical Advanced Research and Development Authority) seront en partie coupés. D’après le laboratoire Sanofi, la décision des institutions publiques américaines de baisser ses investissements est due à la diminution du nombre de personnes affectées par le virus Zika. Le projet pourrait néanmoins être relancé si l'épidémie « ré-émerge ».

Selon un bilan publié par l'Agence régionale de santé (ARS) de Guadeloupe et des îles du Nord, l'épidémie du Zika de 2016 a duré 5 mois et touché plus de 30.000 personnes dont 700 femmes enceintes. 15 malformation fœtales ont été observées. Les responsables de cette agence estiment que « trop de femmes enceintes ont été infectées par le virus malgré l'état de vigilance ». La lutte contre le Zika a comporté un volet préventif grâce à « des actions de communication en amont de l'épidémie ». les « renforts matériels et humains » ont également permis la prise en charge médicale de cette affection. Selon un communiqué de l'ARS, certaines initiatives n'ont pas donné l’effet escompté. Le manque de moyen de certaines communes n’a pas permis une bonne mobilisation. Les messages diffusés n’ont pas pu atteindre les populations les plus vulnérables et particulièrement les femmes non-francophones. Par ailleurs, les actions de prévention mises en place notamment dans les salons de coiffure semblent avoir été inefficaces car le message n'a pas été relayé.  

Suite à la détection du virus Zika dans le sperme d'un italien six mois après les premiers symptômes de l'infection, les chercheurs recommandent d'allonger la durée d'utilisation de préservatifs pour toutes les personnes atteintes. Les résultats de cette étude «soulignent la nécessité de recommander aux patients affectés de s'abstenir d'activité sexuelle ou d'utiliser un préservatif pendant au moins six mois», insistent les auteurs. Pour obtenir ces résultats, l'institut Spallanzani, spécialisé dans les maladies infectieuses, a effectué une série de prélèvements sur le patient désormais en bonne santé. Cent-quatre-vingt-huit jours après les premiers symptômes, «l'échantillon de sperme était toujours positif», a annoncé l'institut en précisant que le jeune homme ne souffrait d'aucune maladie chronique ou déficience immunitaire. Pendant toute cette période, le patient a utilisé des préservatifs dans ses rapports avec son épouse, qui est pour sa part restée négative. Rappelons que le virus Zika est le plus souvent transmis par une piqure de moustique, mais il peut aussi l'être par voie sexuelle ou par un contact avec du sang contaminé. Il est lié à des malformations congénitales irréversibles dévastatrices comme la microcéphalie,