Article N° 4383

GLUTEN

Intolérance au gluten : une maladie sous-diagnostiquée

Imounachen Zitouni - 26 mars 2015 19:42

Selon le Pr Christophe Cellier, gastro-entérologue à l’hôpital européen George Pompidou (Paris), « la maladie cœliaque est caractérisée par une destruction progressive des villosités intestinales et se manifeste cliniquement de façon très variable, touchant les enfants comme les adultes, contrairement à ce que l’on pensait autrefois ».

Il existe des facteurs de prédisposition génétique : le risque, de 1 % dans la population générale, est multiplié par 5 à 10 si l’un des parents est touché. La maladie touche trois femmes pour un homme. Et l’on observe trois pics de révélation, le premier dans l’enfance, entre 2 et 10 ans, le deuxième entre 20 et 40 ans, enfin 20 % surviennent après 60 ans.

Quoi qu’il en soit, le diagnostic, évoqué cliniquement, est confirmé sur le dosage sanguin des anticorps antitranglutaminase et conforté, si le test est positif, par l’atrophie constatée à la gastroscopie.

Les complications de cette maladie peuvent être une anémie, une déminéralisation osseuse, un dysfonctionnement thyroïdien, un diabète et, de façon exceptionnelle, un lymphome intestinal.

L’intolérance au gluten ne se manifeste pas dès l’ingestion d’une molécule de gluten à l’image de ce qui se produit avec une allergie (rare), mais est liée à la durée d’ingestion et à la quantité de gluten ingéré (blé, orge, avoine et seigle).

Une fois le régime initié, les symptômes s’amendent en deux à trois mois, les anticorps se négativent en un an et les villosités en un à deux ans. Une surveillance clinique et biologique une fois par an permet de détecter les erreurs de régime (50 % des cœliaques !).

Enfin, les cœliaques asymptomatiques eux aussi sont globalement en meilleure santé après un régime sans gluten.

Source : http://www.lequotidiendupharmacien.fr/