Selon une étude française, les enfants exposés au tabac au domicile sont presque deux fois plus susceptibles de développer des troubles du comportement que ceux des ménages non-fumeurs. L’équipe de chercheurs de l’Inserm à Paris, sous la direction d’Isabelle Annesi-Maesano, a analysé les données de 5 200 élèves du primaire. On a demandé aux parents d’enfants âgés en moyenne de dix ans de répondre à des questionnaires sur le comportement de leurs enfants et leur exposition à la fumée de tabac. Selon les résultats, 9,7 % des enfants des ménages non-fumeurs ont développé des troubles du comportement, contre 18 % des enfants exposés à la fumée de tabac au domicile. Les modèles de comportement comprenaient l’agression, la désobéissance, le mensonge et la tricherie. Les enfants subissant une exposition prénatale ou postnatale au tabac ont ainsi presque deux fois plus de risque de développer des troubles du comportement durant l’enfance, conclut Annesi-Maesano. Une explication possible pourrait être l’effet toxique de la nicotine durant les premiers stades du développement du cerveau.

Une étude réalisée par Public Health England, un organisme dépendant du Ministère de la Santé de Grande-Bretagne, a conclu que l’utilisation de la cigarette électronique était à "95% moins dangereuse" pour la santé que la consommation de tabac. L'institution avance également que la faible consommation de nicotine pour "les vapoteurs passifs" ne comportait aucun risque et caractérise l'objet comme un appareil efficace pour une personne désireuse de se sevrer. C’est la première fois qu'un organisme public se montre favorable à l'utilisation de la cigarette électronique depuis son arrivée sur le marché. Ces résultats vont donc à l'encontre des restrictions de l'Organisation Mondiale de la santé (OMS) qui préconisait l'interdiction de la cigarette électronique aux mineurs et aux femmes enceintes. En Grande-Bretagne, l'utilisation de la cigarette électronique est très repandue. Un adulte sur 20 l'utiliserait, dont 60% de fumeurs actuels et 40% d’anciens fumeurs. Mais Sally Davies, responsable de la santé au sein du gouvernement britannique estime qu'"il y a toujours un manque de preuves sur les effets à long terme de la cigarette électronique […] Je veux que ces produits soient insérés dans le secteur médical pour augmenter la sécurité, la qualité et l'efficacité des produits dans un but de sevrage tabagique", a-t-elle précisé. Jane Elison, la ministre de la santé britannique, s'est quant à elle prononcée en faveur de l'interdiction pour les mineurs de l'utiliser. Une interdiction qui est déjà effective en France.    

Les résultats de la méta analyse qui a réuni deux essais randomisés (662 utilisateurs de cigarettes électroniques) et de 11 études observationnelles a révélé que la e-cigarette avec des cartouches renfermant de la nicotine a permis à près d’un fumeur sur dix d’arrêter de fumer des cigarettes pendant au moins 6 mois et à 36 % de réduire leur consommation. Sans nicotine, les effets sont légèrement moins probants : 4 % des fumeurs ont arrêté la cigarette pendant au moins 6 mois et 28 % ont réduit leur consommation.   Par ailleurs, un essai de cette méta analyse a comparé la cigarette électronique aux patchs nicotiniques et suggère une efficacité similaire des deux stratégies sur le sevrage tabagique (mais l’intervalle de confiance est assez large, soit un niveau de preuve très faible).   Aucun effet secondaire à court ou moyen terme (moins de deux ans d’utilisation) n’a été notifié au cours de ces études, et aucune étude n’a montré un risque accru sur la santé des fumeurs de cigarettes électroniques par rapport à celle des fumeurs qui n’en utilisaient pas.