Article N° 4282

INDUSTRIE

Servier entre dans une nouvelle ère

Imounachen Zitouni - 27 janvier 2015 20:08

Même si le système de fondation mis en place par le laboratoire Servier a permis de sécuriser la succession après le décès en avril de Jacques Servier, président et fondateur du laboratoire, de nombreux changements sont intervenus dans la stratégie du groupe au cours du dernier exercice.

« Une nouvelle page s'est ouverte », affirme Olivier Laureau, président du groupe Servier, à l'occasion de la présentation des résultats. Pour l'exercice 2013-2014 (clos au 30 septembre), le laboratoire Servier a enregistré une baisse de 4,8 % de son chiffre d'affaires qui s'est établi à 4 milliards d'euros. Une chute largement due à un effet négatif des taux de change, selon le groupe.

Parmi les changements, Olivier Laureau cite une évolution de la gouvernance, privilégiant « l'échange et la collégialité ». Mais c'est surtout autour des trois axes stratégiques définis par le nouveau président que les évolutions se font sentir. Le premier axe repose sur la R&D. Le dirigeant entend « essayer d'enrichir le portefeuille de produits à court terme, tout en continuant la recherche à long terme ». Au cours de l'année 2014, le groupe a multiplié les partenariats, lui permettant, via des licences, de muscler son pipeline de produits en développement. Aujourd'hui, il compte 25 candidats médicaments en développement clinique dont 17 nouvelles entités moléculaires.

Autre axe stratégique du groupe : « améliorer la performance du groupe », selon Olivier Laureau. Il précise vouloir « améliorer la rentabilité pour avoir des ressources nous permettant de croître dans de nouveaux pays et dans la R&D ». Le groupe va mener en 2015 la mise en place de nouvelles organisations de production.

Le troisième axe stratégique concerne l'activité Médicaments Génériques. Cette activité qui pèse pour 1,1 Mrd € du chiffre d'affaires a connu une stabilité de ses volumes en 2013-2014. Elle repose sur Biogaran (730 M€ de CA), Egis (420 M€ de CA) et Pharlab (16 M€ de CA). Le groupe entend développer les synergies entre ses deux principales filiales de génériques Biogaran, très centrées sur le marché français, et Egis, fortement implantée en Russie et dans les pays de l'ex-CEI.

 

Source : www.industrie.fr