La FDA (Food and Drug Administration) a accordé le mercredi dernier l’autorisation de mise sur le marché (AMM) à un nouveau traitement de l’obésité très attendu aux États-Unis.
Ce nouveau traitement, développé par le groupe américain Eli Lilly, est baptisé Zepbound. Il est administré par voie injectable une fois par semaine.
Ce nouveau médicament est à base de tirzépatide comme le Mounjaro, un traitement approuvé dans la prise en charge du diabète et qui fait l’objet d’un usage hors AMM par certains médecins pour la perte de poids.
Le Zepbound est désormais autorisé pour les personnes obèses, mais aussi pour celles en surpoids et souffrant, dans le même temps, d'un problème de santé lié (diabète de type 2, haut taux de cholestérol, ou hypertension). Son usage doit être associé avec de l'exercice et un régime alimentaire peu calorique, précise la FDA.
L'agence américaine avertit, cependant, contre les effets secondaires possibles : nausée, vomissements, constipations, douleurs abdominales...
Le prix de vente de ce nouveau médicament a été fixé par Eli Lilly à 1.060 dollars par mois (10.815 DH). Ce prix élevé limitera l’accès à ce traitement, d’autant plus que les médicaments contre l'obésité ne sont généralement pas remboursés par les assurances santé aux États-Unis.
Tirzépatide fait partie des analogues du GLP-1, une hormone gastro-intestinale (GLP-1) qui agit sur les récepteurs qui interviennent dans la régulation de l'appétit.
Les analogues du GLP-1 pourraient d’après JP Morgan, représenter un marché à 140 milliards de dollars d'ici 2032. Ce marché sera dominé par Eli Lilly et Novo Nordisk.
On assiste à un engouement sans précédent pour les analogues du GLP-1, ce qui laisse présager un usage chez des sujets non obèses pour perdre quelques kilos. Or, pour ces personnes, les risques associés à ces médicaments ne peuvent être contre-balancés par les bénéfices gagnés pour la santé des personnes obèses.
Des experts indiquent également que ces traitements doivent être administrés sur le long voire le très long terme, sous peine de voir les patients reprendre le poids perdu.
Source : leparisien.fr