PHARMANEWS
La lettre hebdomadaire de pharmacie.ma
N°501 22 juillet 2019
27973 Destinataires
ESSENTIALE 10 OCTOBRE 2023
[ ÉDITORIAL ]
Tout ça pour ça!

Par Abderrahim Derraji

C’est par milliers que les bacheliers ont passé cette année le concours pour pouvoir suivre des études de pharmacie dans l’une des quatre facultés que compte le Maroc.

Ils ne sont pas les seuls à caresser le rêve de devenir pharmaciens puisqu’un nombre important d’étudiants a également choisi d’autres destinations plus ou moins lointaines pour pouvoir décrocher le précieux sésame. Un long cursus et des études difficiles attendent tous ces étudiants avec à la clef un diplôme qui n’est malheureusement plus en phase avec la réalité de l’exercice officinal au Royaume.

En effet, dans de nombreux pays, les déserts médicaux, le vieillissement de la population et l’augmentation des pathologies chroniques ont contraint les autorités sanitaires à conférer aux pharmaciens de nouvelles missions. Celles-ci nécessitent une adaptation du cursus universitaire, une formation continue efficiente des pharmaciens déjà installés et une adaptation du cadre légal qui régit l’exercice officinal.

La marge commerciale que perçoit le pharmacien d’officine sur chaque boite vendue est aussi en train d’évoluer vers des honoraires de dispensation et de suivi des malades. Cette forme de rémunération à l’avantage de ne pas être impactée par les baisses des prix des médicaments.

Les pharmaciens qu’ils soient formés au Maroc ou ailleurs déchantent dès qu’ils prennent connaissance de la réalité de la profession pharmaceutique, une profession qui n’a pas su ou pu s’adapter à un environnement particulièrement hostile. À ceci, il faut ajouter la lenteur avec laquelle l’administration traite les différents dossiers de la profession ce qui accentue la vulnérabilité de la pharmacie et fait d’elle une proie facile pour toutes les convoitises.

Parmi les aberrations qui intriguent les nouveaux pharmaciens, il y a l’inadéquation entre la pratique officinale et le cadre juridique régissant la pharmacie marocaine.

Dans de nombreux pays, le législateur a prévu des dispositions permettant au pharmacien de renouveler en toute légalité une ordonnance et même de prescrire certains médicaments comme c’est le cas en France ou encore au Canada. Ces dérogations permettent au malade chronique de ne pas être privé de son traitement. Au Maroc, en dehors des psychotropes et certains médicaments pouvant faire l’objet d’usage déviant, les autres spécialités pharmaceutiques sont généralement renouvelées, surtout quand le malade n’a pas de couverture médicale. Le patient n’est de ce fait pas privé de ses médicaments et c’est plutôt une bonne chose. Seulement et contrairement aux autres pays, dans la plupart des cas de figure le pharmacien le fait en toute illégalité puisque la loi en vigueur ne prend pas en considération la réalité de l’exercice officinal au Maroc.

En ce qui concerne le suivi des malades, la plupart des pharmaciens sont équipés d’un tensiomètre, d’un glucomètre, d’un pèse-personne et d’un pèse-bébé, ce qui leur permet de rendre de loyaux services aux malades chroniques. Seulement, ces services ne sont pas valorisés et aucun cadre juridique ne prévoit leur mise en place et encore moins leur rémunération.

Dans les différents discours prononcés par le ministre de la Santé, notamment lors du dernier Forum pharmaceutique international qui s’est tenu à Marrakech au début du mois, on sent une volonté de faire évoluer la pratique officinale. Mais cette volonté affichée risque de ne pas se transformer en mesures concrètes tant que les composantes de la profession n’ont pas élaboré une vraie feuille de route pour remettre la profession sur les rails et lui permettre d’être en phase avec l’évolution qu’elle connaît à travers de nombreux pays. La régulation de la profession est également un élément clé. Des mesures concrètes et urgentes doivent être prises pour mettre fin à certains dépassements, notamment en matière d’horaires. Ces comportements déviants mettent de nombreux pharmaciens en difficultés économiques et compromettent l’esprit de confraternité que prévoit le Code de déontologie.

Revue de presse
Approvisionnement en Levothyrox : le ministre de la Santé rassure ! Approvisionnement en Levothyrox : le ministre de la Santé rassure !

D’après un communiqué daté du 16 juillet, le ministère de la Santé indique que l'approvisionnement du marché en Levothyrox va progressivement se stabiliser à partir de fin juillet.

Le ministère de la Santé reconnaît les perturbations que connaît cette hormone thyroïdienne, médicament qui ne dispose d’aucune alternative thérapeutique au Maroc.

Le ministre de la Santé explique ces perturbations d’approvisionnement par des difficultés en approvisionnement au niveau mondial dues à la hausse de la demande durant l’année en cours.

"Le ministère a, pour sa part réagi dès les premiers instants, en coordination avec le fournisseur, pour contenir cette situation, en facilitant l’accès aux stocks de réserve", explique le ministère de la Santé. Et d’ajouter : "le Levothyrox fait partie des médicaments soumis à un contrôle rigoureux pour en assurer la disponibilité".
Source : Ministère de la Santé

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500 médicaments introuvables en Belgique 500 médicaments introuvables en Belgique

Le nombre de médicaments indisponibles en Belgique ne cesse d’augmenter. Chaque semaine de nouvelles ruptures sont annoncées et le nombre officiel de médicaments qui connaissent actuellement une rupture est de 497.

"Bien qu’il nous soit difficile de chiffrer l’ampleur du phénomène, les retours des professionnels de la santé de terrain confirment tous l’aggravation du problème, y compris pour des produits majeurs", affirme un collectif de médecins au "Soir de Belgique".


"Nous voulons affirmer haut et fort que, in fine, une disponibilité suffisante des médicaments relève de la responsabilité de l’industrie pharmaceutique, expliquent par exemple les médecins. Nous savons que les firmes pharmaceutiques sont soumises à des impératifs de rentabilité forts et que les négociations entre elles et les autorités publiques sur le prix accordé aux médicaments peuvent être difficiles. Nous lançons un appel à leur bonne volonté pour qu’elles réfléchissent de manière concertée à une solution globale à ce problème majeur au niveau européen, et ce, avec les autorités compétentes», indique le collectif de médecins. Et d’ajouter que «Nous insistons aussi pour le maintien sur le marché de molécules bon marché, parfois non rentables économiquement, mais qui sont indispensables au traitement de nos malades."
Source : https://www.lesoir.be

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Pénurie de médicaments en France : qui est le responsable ? Pénurie de médicaments en France : qui est le responsable ?

Le ministre de la Santé, Agnès Buzyn, vient de présenter une feuille de route pour lutter contre les ruptures d’approvisionnement en médicaments.

La situation des ruptures a tendance à empirer en France ces dernières années. D’après une récente enquête, un Français sur quatre affirme avoir été confronté à une pénurie de médicaments. Quant aux signalements de médicaments en tension, ils ont été multipliés par 12 en dix ans.

Beaucoup de familles de médicaments sont touchées par ces ruptures, notamment des antibiotiques, vaccins, anticancéreux, antiparkinsoniens, antihypertenseurs, etc.

Les raisons de ces ruptures sont nombreuses et complexes. D’une part, on assiste à une concentration de l’industrie pharmaceutique. À titre d’exemple, le médicament Sinemet n’est produit que dans un seul site industriel aux États-Unis. Chaque dysfonctionnement de ce site impactera forcément l’approvisionnement mondial en Sinemet.

D’autres raisons expliquent ces ruptures de stock, notamment le renforcement des contrôles règlementaires et le nombre limité des fournisseurs de matière première. En effet, la plupart des principes actifs sont produits essentiellement en Chine et en Inde. Or, ces pays voient leur consommation en médicaments augmenter ce qui peut expliquer dans certains cas ces perturbations d’approvisionnement.

La France semble avoir plus de ruptures de stock que ses voisins européens en raison de la pression qu’exercent les caisses d’assurances maladies sur les prix des médicaments.

Quand une tension d’approvisionnement est avérée, les grossistes répartiteurs fournissent en priorité les pays européens susceptibles d'être plus attractifs, notamment l'Allemagne ou l'Italie. La France est souvent servie, après les autres pays.

Pourtant, l’Hexagone oblige les industriels à mettre en place des plans de gestion des pénuries sous peine de sanctions financières. Cette mesure n’a pas eu l’effet escompté puisque la situation continue à empirer.

La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé, le 8 juillet, un plan qui s’articule autour de quatre axes. Par une telle feuille de route, la ministre de la Santé espère limiter les ruptures de stock en médicaments. Le plan définitif sera annoncé au mois de septembre prochain. 
Source : http://www.rfi.fr

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