PHARMANEWS
La lettre hebdomadaire de pharmacie.ma
N°443 29 mai 2018
28019 Destinataires
ESSENTIALE 10 OCTOBRE 2023
[ ÉDITORIAL ]
La grève : oui, mais !

Par Zitouni IMOUNACHEN
 

Lors du conseil fédéral qui s’est tenu le 4 mai 2018 à El Jadida, la Fédération nationale des syndicats de pharmaciens du Maroc (FNSPM) a appelé à une grève nationale le 27 Juin 2018. À un mois de la date fatidique, on doit faire le point quant aux préparatifs et de la pertinence de celle-ci.

Tout d’abord, l’élément clé qui décide de la réussite de toute grève est la capacité des organisateurs, en l’occurrence la FNSPM, à unir toutes les entités représentant notre profession autour du même mot d’ordre. Faire une grève en ordre dispersé est le meilleur moyen de précipiter son échec. De même, pour réussir la grève, elle doit se faire autour de revendications claires, nettes et faisant l’unanimité. En effet, une journée de travail en moins représente une perte économique non négligeable pour les pharmaciens d’officine. Pour parvenir à les mobiliser, il faut organiser des réunions à travers le royaume pour les informer, les sensibiliser et les convaincre, car beaucoup de pharmaciens ignorent encore aujourd’hui les véritables enjeux de cette grève.

Sans l’union de toutes les composantes représentant la profession et sans une véritable capacité de mobilisation, la grève, si celle-ci a lieu, sera inévitablement vouée à l’échec. Et l’échec de la grève aboutira à l’effet contraire de ce que nous recherchons. Car, en mettant à nu nos dissensions internes et notre faiblesse à nous défendre, nous deviendrons une proie facile et une cible de choix à chaque fois que l’administration voudra faire bonne figure auprès de l’opinion publique.

La grève est une affaire très sérieuse et dont l’usage doit relever de l’exception. Elle doit être utilisée telle une arme de dissuasion. Se contenter de la brandir avec parcimonie et en choisissant le moment propice est souvent plus efficace que le passage à l’acte. Mais pour cela, nous devons éviter de galvauder cette arme jusqu'à sa banalisation. Car cela finira par vider la grève de son sens et la propulsera dans le temple de l’ordinaire et de l’inefficacité.

Enfin, s’il doit y avoir grève, celle-ci doit se faire dans les règles de l’art. Les pharmaciens d’officine seront derrière toute action concertée, réfléchie et bien préparée. Si, par contre, la grève ne répond pas aux conditions requises à son succès, alors les pharmaciens risquent fort de ne pas suivre le mouvement, et dans ce cas au lieu d’obtenir une amélioration de notre situation, nous risquons d’être discrédités et de perdre les quelques acquis dont nous disposons, pour le moment.

Revue de presse
Un nouveau bureau à la tête de l’AMIP Un nouveau bureau à la tête de l’AMIP

Selon un communiqué de l’Association marocaine de l’industrie pharmaceutique (AMIP) du 25 mai 2018, les membres de cette association se sont retrouvés, le 24 mai 2018, pour prendre part à l’Assemblée générale ordinaire élective de l’AMIP.

Le président, le vice-président, le secrétaire général et le trésorier ont été élus à l’unanimité. Et conformément aux statuts de l’AMIP, ces quatre membres ont, à leur tour, élu cinq autres membres pour compléter le bureau.

La composition du nouveau Bureau de l’AMIP est comme suit :
Président : Ali SEDRATI, 1er Vice-président : Ayman CHEIKH LAHLOU, Secrétaire général : Lamia TAZI et le Trésorier : Samir BACHOUCHI.

2e Vice-présidente : Yasmine LAHLOU FILALI, Trésorier adjoint : Mohamed EL BOUHMADI, Assesseurs : Pierre LABBE, Brahim OULAMMOU et Moulay SKALI.

D’après le même communiqué, L’AMIP, association vieille de plus de 30 ans et qui compte 28 membres, représente aujourd’hui plus de 75% du marché pharmaceutique marocain et regroupe les principaux acteurs de l’industrie pharmaceutique nationale.

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Bioéquivalence : Tous les génériques devraient s'y conformer ! Bioéquivalence : Tous les génériques devraient s'y conformer !

Selon un communiqué du ministère de la Santé du 25 mai 2018, le projet d’un nouveau décret modifiant et complétant le décret n° 2-12-198 du 12 juin 2012 relatif à la bioéquivalence des médicaments génériques a été adopté lors du Conseil de gouvernement tenu le 25 mai 2018. Ce texte de loi fixe les conditions nécessaires pour la réalisation des études de bioéquivalence pour les médicaments génériques fabriqués localement ou importés.

D’après le ministère de la Santé qui est à l’origine de ce texte, les nouvelles dispositions que comporte cette nouvelle mouture permettront, à la fois de se conformer aux dernières recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et aux nouvelles normes internationales en matière de bioéquivalence. Elles permettront aussi d’éviter les difficultés rencontrées pour rendre effectives les dispositions de la première version.

Dès la publication du nouveau décret au Bulletin officiel, les établissements pharmaceutiques industriels seront tenus de faire des études de bioéquivalence pour tout médicament générique qu’ils commercialisent sans avoir fait l’objet de bioéquivalence. Ces études seront également exigées pour compléter le dossier de demande de renouvellement quinquennal de l’Autorisation de mise sur le marché (AMM) de tout médicament générique à l’exception de ceux qui en sont dispensés.

Le défaut de ces études de bioéquivalence explique en partie la réticence de certains médecins vis-à-vis de la prescription des médicaments génériques et l’octroi du droit de substitution au pharmacien. Ce droit de substitution, qui est en vigueur dans la quasi-totalité des pays, va permettre aux pharmaciens de s’adapter aux moyens de leurs malades et surtout de pouvoir remplacer un médicament en rupture de stock par un de ses nombreux génériques.

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OMS : Le ministre de la Santé vante les mérites de l’industrie pharmaceutique OMS : Le ministre de la Santé vante les mérites de l’industrie pharmaceutique

D’après un communiqué de la MAP du 24 mai 2018, le ministre de la Santé, Anass Doukkali, a souligné «l'énorme potentiel de l'industrie pharmaceutique marocaine qui répond aux besoins de 60% de la demande du Maroc».

«Ce marché, dominé par une dizaine de laboratoires, dont certains à capitaux étrangers, est caractérisé par une grande disponibilité de produits présentés sous des noms de spécialités originales», a ajouté Anass Doukkali lors de ce débat initié en collaboration avec l'ONUSIDA et l’Organisation internationale de la francophonie (OIF).

Il a, ensuite, rappelé que la filière pharmaceutique qui génère un chiffre d'affaires représentant 2% du PIB et qui exporte 10% de sa production se positionne comme un véritable levier à fort potentiel de croissance et de développement pour l'industrie nationale. Celle-ci a su à la fois s'ouvrir sur de nouveaux horizons tout en mettant le Maroc à l’abri de la contrefaçon.

Le discours du ministre de la Santé a ensuite fait place à un échange qui a porté sur les multiples enjeux auxquels doit faire face le secteur pharmaceutique en Afrique francophone notamment la lutte contre la contrefaçon, la maîtrise de la traçabilité, l’amélioration des conditions de transport et de stockage, le contrôle des prix et le respect de la réglementation.

Il a pour finir rappelé que le circuit du médicament est fortement encadré et réglementé par l'État marocain.

En marge de sa participation à l’Assemblée mondiale de la santé, le ministre de la Santé a eu des entretiens avec le directeur général de l’OMS, le directeur exécutif de l’ONUSIDA et le directeur de l’Unitaid.

Par ailleurs, Anass Doukkali a déclaré devant la plénière de l’Assemblée mondiale de la santé que le Maroc va passer du taux actuel de couverture qui est de 63% à 90% à l’horizon 2021.

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L’ANSM rappelle les précautions d’usage du LARIAM® L’ANSM rappelle les précautions d’usage du LARIAM®

À la suite de l’actualisation des recommandations sanitaires pour les voyageurs à l’attention des professionnels de santé publiées dans un numéro hors série du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM – France) a mis en ligne un point d’information par lequel elle rappelle aux professionnels de santé les précautions d’usage du LARIAM®, médicament à base du méfloquine utilisé en traitement préventif du paludisme en France.
Ces nouvelles précautions ont été proposées à la suite de l’apparition de certains effets indésirables potentiellement graves imputés à l’utilisation de ce médicament. 

Le LARIAM® ne devrait, selon les «recommandations sanitaires pour les voyageurs», être envisagé qu’en dernière intention dans la chimioprophylaxie du paludisme, si le bénéfice est jugé supérieur au risque par le médecin prescripteur. Des alternatives mieux tolérées sont à privilégier.


La chimioprophylaxie par méfloquine (LARIAM®) est largement moins utilisée en France que l’association atovaquone/proguanil (Malarone et génériques) et la doxycycline (Doxypalu). Ce médicament peut être utilisé en cas d’impossibilité d’utiliser les autres spécialités.

Dans une évaluation de 2017, l’EMA (Agence européenne du médicament) a conclu, à l’instar des autorités canadiennes, que le rapport bénéfice/risque du chlorhydrate de méfloquine n’était pas modifié. 

L’Agence française rappelle «qu’il existe des effets indésirables liés à la prise de LARIAM® qui peuvent avoir des conséquences graves chez certaines personnes. Il s’agit de symptômes psychiatriques tels que le changement d’humeur, les cauchemars, les insomnies, l'anxiété, la dépression, voire une agitation ou une confusion mentale. Ces effets peuvent survenir jusqu’à plusieurs mois après l’arrêt du traitement.» Elle rappelle que «les patients traités par LARIAM® doivent être informés qu’en cas de survenue de tels effets ou en cas de modification de leur état mental au cours du traitement, ils doivent immédiatement arrêter le traitement et consulter un médecin afin que le LARIAM® soit remplacé par un traitement de chimioprophylaxie alternatif» et que «l’utilisation du LARIAM® est contre-indiquée en chimioprophylaxie chez les patients présentant ou ayant présenté des troubles psychiatriques (dépression, anxiété généralisée, idées suicidaires…) ou des antécédents de convulsions.»

Recommandations sanitaires pour les voyageurs, Santé publique France, 2018 : Lien 

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