Dans une publication dans «Science Advances», une équipe de chercheurs américains dirigée par Douglas E. Vaughan, de la Faculté de médecine Feinberg de l'Université Northwestern, à Chicago, ont découvert une mutation rare chez les Amish qui influencerait des maladies liées à l’âge.
Cette étude a concerné 177 Amish âgés de 18 à plus de 85 ans qui ont une mutation du gène Serpine 1. Cette mutation allonge en moyenne l'espérance de vie de 10 ans chez les 43 porteurs par rapport à leurs congénères. Les porteurs de cette mutation sont en meilleure santé. Ils présentent un meilleur profil métabolique et souffrent de moins de diabète et de maladies cardio-vasculaires.
Les chercheurs expliquent cette longévité par les télomères des cellules immunitaires qui sont, en moyenne, 10 fois plus longs. Les télomères constituent cette fraction d'ADN protectrice située à l'extrémité des chromosomes. Celles-ci se raccourcissent à chaque division cellulaire, contribuant au vieillissement. Ce raccourcissement s'accompagne d'un accroissement de certaines protéines, dont la PAI-1. Cette dernière est fortement réduite chez les Amish porteurs de la mutation.
Les auteurs de cette publication ont affirmé qu'ils sont en train d’étudier la «TM5614», une molécule qui neutralise la protéine PAI-1, dont les résultats chez l’animal ont été prometteurs. En effet, des souris traitées avec la «TM5614», ont été indemnes des pathologies liées à l'âge et leur durée de vie a été quadruplée. Les résultats rassurants de l’essai clinique de phase 1 menée au Japon ont conduit les autorités nippones à donner leur accord pour un essai clinique phase 2.
Source : lequotidiendumedecin.fr