PHARMANEWS
La lettre hebdomadaire de pharmacie.ma
N°408 26 septembre 2017
28150 Destinataires
ESSENTIALE 10 OCTOBRE 2023
[ ÉDITORIAL ]
La Pharmacie n’est plus ce qu’elle était !

Par Abderrahim DERRAJI
 

La rentabilité des pharmacies suisses semble avoir du plomb dans l’aile. D’après PharmaSuisse*, 26% des officines réalisent un bénéfice avant impôt (Ebit) inférieur à 43.130 euros. Cette baisse de rentabilité est provoquée, selon cet organisme, «par la baisse de prix ordonnée par l’OFSP (Office fédéral de la santé publique), la dispensation médicale des médecins et un emplacement défavorable».

PharmaSuisse est arrivée à cette conclusion après avoir analysé les bilans déclarés en 2015 par 1.248 pharmaciens titulaires. L’étude de ces derniers a révélé que malgré une augmentation du chiffre d’affaires des pharmacies de 5,6%, leur rentabilité reste catastrophique avec un Ebitda (bénéfice avant impôt, dépréciations et amortissements) inférieur à 50.000 francs suisses (43.130 euros) pour 26% d’entre elles. Le mode de rémunération sous forme d’honoraires adopté par les pharmaciens suisses, qui semblait prometteur, commence de ce fait à montrer ses limites.

Les pharmaciens français, dont la rémunération est essentiellement basée sur une marge commerciale, ne sont guère mieux lotis. Les faillites se succèdent à un rythme effréné et un rapport qui vient d’être publié par la Cour des comptes a même préconisé la fermeture de la moitié des pharmacies de l'Hexagone !

Il n’y a pas que les pharmaciens de ces deux pays qui ont des difficultés. Les officinaux exerçant dans d’autres pays européens souffrent des mêmes maux. Et que dire des pharmacies marocaines dont la rentabilité est au ras des pâquerettes ? Le défaut de maîtrise des créations de pharmacies, la baisse des prix des médicaments et le non-respect du monopole du pharmacien ont lourdement impacté leur rentabilité. 

Ce qui inquiète, aujourd’hui, les pharmaciens marocains c'est le silence tonitruant qui accompagne le naufrage de leur profession et l’absence d’études approfondies permettant d’évaluer, chiffres à la clef, la situation de la pharmacie marocaine. Sans un système d’information permettant de générer des indicateurs fiables, aucune feuille de route, à même d’anticiper l’évolution de la profession, ne peut être envisagée.

Pour conclure, la pratique officinale est à l’aune de grands bouleversements et de nombreux défis se dressent devant la profession. Ces chalenges ne peuvent être relevés qu’avec l’implication de tous les pharmaciens. Les instances doivent disposer de données fiables sur le secteur tout en étant à l’écoute de leurs membres, conditions sine qua non pour mobiliser toutes ses composantes et affirmer sa légitimité.

*Étude RoKA (étude permanente des coûts en pharmacie).

Revue de presse
MPharma a réussi sa première journée MPharma a réussi sa première journée

Le rideau vient de tomber sur la première édition de "MPharma Day", rencontre qui a eu lieu samedi dernier à Rabat. Cette manifestation, qui a connu une affluence exceptionnelle, a permis aux membres du Groupement MPharma et à leurs invités d’assister à d’excellentes présentations. C’est ainsi que trois conférences ont été tenues lors de la séance matinale, abordant  des thématiques sur "Le pharmacien d’officine : manager stratégique et acteur du changement", animée par le Pr Ahmed BENNANA, "Antibiothérapie entre nouveautés et résistances», donnée par le Pr Hicham HARMOUCHE, et «Contraception d’urgence : Comment éviter une grossesse non désirée ?", présentée par le Pr Chafik CHRAIBI.

À en juger par les débats qui ont suivi ces conférences et le nombre important de pharmaciens présents simultanément dans les différentes salles, on peut dire que les organisateurs ont réussi dans le choix des thématiques programmées. Les conférences prévues pour l’après-midi ont suscité autant d’intérêt que les celles traitées samedi matin.

"Accompagnement du patient cancéreux à l’officine", "Tout ce qu’il faut savoir sur un contrôle fiscal d’une officine", "Groupements de pharmaciens : expérience positive, communication et marketing opérationel et avenir prometteur", tels ont été les sujets traités lors de ce conclave dédié à la profession. Objectif affiché : Permettre aux pharmaciens d’améliorer leurs pratiques et revoir leur positionnement par rapport à d’autres composantes d’un secteur en perpétuelle évolution. Cette journée s’est clôturée par la lecture des recommandations et par une séance d’hommages traduisant l’esprit confraternel que ce groupement essaye d’insuffler à ses membres.

À notre tour, on ne peut que rendre hommage aux organisateurs de «MPharma Day» qui ont réussi à donner une bonne dose d’espoir à la profession dans une période où elle en a tant besoin.

MPHARMA DAY en photos ( lien )

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Deux patients sauvés grâce à des virus Deux patients sauvés grâce à des virus

Deux malades souffrant d’infections ostéoarticulaires gravissimes ont pu bénéficier, à titre «compassionnel et expérimental», d’un traitement à base de bactériophages. Grâce à ces virus tueurs de bactéries, les deux infections ont pu être rapidement contrôlées ce qui constitue une première en France.

Bien que l’efficacité de ces bactériophages soit connue depuis les années 20, la découverte des différentes familles d’antibiotiques les a relégués aux oubliettes. Mais l’apparition des multi-résistances a poussé une équipe de l’hôpital de la Croix Rousse à Lyon (HCL) à tester ces phages pour les exploiter dans la prise en charge des infections à germes résistants.

«Chaque bactériophage s’attaque à une bactérie bien précise», explique le Pr Tristan Ferry, chef du service des maladies infectieuses aux Hospices civils de Lyon. Et d’ajouter : «Le virus se fixe à la bactérie, pénètre à l’intérieur et s’y multiplie. La bactérie finit par éclater et relarguer des dizaines de copies du virus originel». En pratique, il faut mettre en contact un phage avec la bactérie correspondante ce qui permet leur multiplication.

Cette phase est suivie par une phase de purification permettant de se débarrasser des résidus de bactéries et des toxines et d’éviter de graves réactions. Le premier patient traité par les phages avait une soixantaine d’années et souffrait d’un cancer métastatique du poumon. Il avait une prothèse au niveau de l’articulation sacro-iliaque, infectée par un Pseudomonas aeruginosa multirésistant. Les médecins l'ont alors opéré pour lui injecter les bactériophages directement sur le lieu de l’infection.

D’après le Pr Ferry, six semaines de traitement ont suffi pour que le patient soit complètement cicatrisé. Ce patient a tout de même succombé peu de temps après des suites de son cancer du poumon. La deuxième patiente, âgée de 80 ans, avait une infection par trois espèces bactériennes au niveau de sa prothèse de hanche depuis deux ans. L’injection d’un cocktail de phages dirigé contre les bactéries a permis à cette patiente, qui a fait l’objet d’antibiothérapie, de guérir de son infection et de marcher de nouveau. Selon le Pr Ferry, dans un futur proche, et dans un contexte où la résistance des bactéries aux antibiotiques s’accentue, les phages pourraient s’avérer être de précieux alliés.
Source : Le Figaro 

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OMS : «Le monde commence à manquer d’antibiotiques» OMS : «Le monde commence à manquer d’antibiotiques»

D’après un nouveau rapport présenté le 20 septembre 2017 par l’Organisation mondiale de la santé  - OMS - (Antibacterial agents in clinical development – An analysis of the antibacterial clinical development pipeline, including tuberculosis), le nombre d’antibiotiques, qui seront mis sur le marché dans les années à venir, reste très insuffisant pour faire face à la menace croissante que constitue la résistance aux antimicrobiens. Toujours d’après ce rapport, "la plupart des médicaments en développement clinique sont des modifications de classes actuelles d’antibiotiques et ne sont que des solutions à court terme".

Le rapport ne recense que très peu d’options thérapeutiques potentielles pour les infections résistantes aux antibiotiques qui, d’après l’OMS, représentent la plus grande menace pour la santé, dont la tuberculose pharmacorésistante qui tue chaque année près de 250.000 personnes.

"La résistance aux antimicrobiens est une urgence sanitaire mondiale qui va mettre en péril les progrès de la médecine moderne", a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, qui préconise d’accroître, sans tarder, les investissements dans la Recherche & Développement pour les infections résistantes aux antibiotiques, notamment la tuberculose. Ce rapport énumère 51 nouveaux antibiotiques et produits biologiques en cours de développement clinique pouvant être utilisés pour traiter les agents pathogènes prioritaires ainsi que la tuberculose et le Clostridium difficile.

Seulement, l’OMS estime que seuls 8 de ces médicaments candidats peuvent être considérés comme innovants et pouvant compléter l’offre antibiotique disponible. L’OMS déplore également le fait que les traitements en cours de développement ne permettront pas de prendre en charge ni le bacille de la tuberculose multirésistant et ultrarésistant, ni les agents pathogènes à Gram négatif.

Le rapport pointe également du doigt le fait que très peu de ces antibiotiques peuvent être administrés par voie orale, forme galénique essentielle dans la prise en charge des infections en ambulatoire ou dans les milieux à ressources limitées. "Les entreprises pharmaceutiques et les chercheurs doivent s’empresser de travailler sur de nouveaux antibiotiques pour certains types d’infections très graves qui entraînent le décès du patient en quelques jours, contre lesquels nous ne sommes pas armés", déclare le Dr Suzanne Hill, directrice du département Médicaments essentiels à l’OMS.

Pour lutter contre cette problématique, l’OMS et l’Initiative Médicaments contre les maladies négligées (DNDi) ont lancé le Partenariat mondial sur la Recherche & Développement en matière d’antibiotiques (GARDP). Le 4 septembre courant, l’Afrique du Sud, l’Allemagne, le Luxembourg, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Suisse et le Wellcome Trust ont annoncé des contributions de plus de 56 millions d'euros pour agir dans ce domaine.
Source : OMS

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