PHARMANEWS
La lettre hebdomadaire de pharmacie.ma
N°369 13 décembre 2016
28176 Destinataires
ESSENTIALE 10 OCTOBRE 2023
[ ÉDITORIAL ]
En attendant les cyber-inspecteurs!

PAR ABDERRAHIM DERRAJI

Le quotidien «Al Massae» (1) a publié, le week-end dernier, un dossier de quatre pages intitulé «Médicaments de contrebande : un commerce “qui tue”». L’auteur de cette publication a passé en revue les infractions commises par des commerçants qui font peu de cas des dispositions de la loi 17-04 portant code du médicament et de la pharmacie et du circuit légal de distribution du médicament.

Cette loi a été publiée en 2006 avec un souci constant, à savoir : protéger les usagers des médicaments. Et pour que ce Code du médicament et de la pharmacie soit respecté, le législateur a prévu des sanctions à l'encontre de tout contrevenant à cette loi. Ces sanctions ont permis de réguler globalement le circuit formel, et nous ne pouvons que nous en réjouir. Malheureusement, le circuit informel échappe à tout contrôle. Et ce ne sont pas les exemples qui manquent !

Il y a tout d’abord certaines associations de malades qui intègrent parmi leurs attributions la vente illégale de médicaments. Cette activité dissimulée derrière le social génère des revenus assez conséquents pour des associations censées être à but non lucratif.

Ensuite, il y a des marchands qui vendent dans les souks, notamment au fameux Souk Al Falah, des médicaments de contrebande qui peuvent être contrefaits.

Et pour finir, la vente des médicaments et d’autres produits de santé via des sites Internet ou les réseaux sociaux.


Jusqu’ici, le Maroc a toujours figuré parmi les pays où la contrefaçon était très marginale grâce, entre autres, à la disponibilité de médicaments de qualité et à la vigilance des autorités. Mais les choses peuvent changer du jour au lendemain. La lutte contre les médicaments contrefaits est un combat de tous les jours et le moindre fléchissement peut avoir de lourdes conséquences sur la santé de nos concitoyens.

Aujourd’hui, un procès a été intenté par les pharmaciens contre une association de malades, un cas d’école avec de nombreux dépassements. Et l'on ne peut que saluer ces pharmaciens qui suivent de très près cette affaire. Il est fort à parier que la justice va trancher dans cette affaire en donnant un signe clair à tous ceux qui oublient que la dispensation des médicaments obéit à une réglementation stricte axée sur la protection des usagers des médicaments.

En ce qui concerne la vente des médicaments dans les souks, des opérations coup de poing ont souvent été menées dans la région de l’Oriental avec des saisies, notamment de psychotropes. Mais, force est de constater que ces opérations n’ont pas suffi à tarir ce trafic dangereux de médicaments.

Ce qui inquiète aujourd’hui les acteurs du secteur est la vente de médicaments via des sites de e-commerce ou via les réseaux sociaux. Des cas ont été signalés aux autorités et une procédure serait en cours. Mais entre-temps d’autres «e-arnaqueurs» continuent à sévir sur le web en profitant du désespoir et/ou de la crédulité des malades pour leur «fourguer» des produits de santé, y compris des médicaments, ne disposant d’aucune autorisation de mise sur le marché, ni au Maroc, ni ailleurs. Cette «e-criminalité» devrait nous inciter à nous mobiliser pour traquer ces commerces non autorisés, qui constituent une porte d’entrée pour les médicaments contrefaits au Maroc.


On ose espérer que le ministère de la Santé, qui ne peut être que sensible à cette problématique, mettra en place une structure dédiée à la lutte contre le trafic de produits de santé via la toile. Les professionnels de santé et les citoyens, qui gagneraient à être sensibilisés à ce sujet, pourraient déclarer à cette structure tout dérapage constaté sur les sites web ou les réseaux sociaux. Une collaboration avec les instances de régulation internationales est un atout pour gagner cette bataille qui semble difficile, mais pas impossible.

(Al MASSAE - N° 3158 du 10-11 décembre 2016)

Revue de presse
L’innocuité de l’implant Essure en question L’innocuité de l’implant Essure en question

D’après un article publié le 9 décembre au «Figaro», deux femmes viennent de lancer une procédure judiciaire pour que l’implant Essure fasse l’objet d’une évaluation indépendante.

Cette polémique a commencé aux États-Unis où des femmes ont entamé des procédures judiciaires à l’encontre du laboratoire Allemand Bayer, détenteur de l’AMM (autorisation de mise sur le marché) du dispositif médical de stérilisation définitive Essure depuis 2002.

«Nous souhaitons que le laboratoire accepte notre demande et prenne en charge la totalité des frais», a déclaré l’avocat Charles Joseph-Oudin au «Figaro». L’association Resist (Réseau d’entraide, soutien et informations sur la stérilisation tubaire) demande, de son côté, la suspension de la commercialisation d’Essure qui serait à l’origine de nombreux troubles, en attendant que les conclusions de l’évaluation soient publiées.

Entre 2012 et 2016, quelque 646 signalements ont été rapportés à l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM-France). En 2015, les notifications concernaient essentiellement les difficultés liées à la pose du dispositif.

Cette méthode de stérilisation définitive, utilisée par 160.000 femmes en France présentait comme étant sûre et non invasive, serait responsable de douleurs abdominales et pelviennes ainsi que des saignements pendant et/ou après la pose, d’allergies au nickel, de rares cas de migration de l’implant avec perforation des trompes ou de l’utérus.

«Il existe des effets secondaires graves, mais heureusement ils sont rares, explique le Docteur Teddy Linet, gynécologue-obstétricien. Ils font partie des aléas de la chirurgie. Il faut que nous, médecins, informions davantage les femmes des avantages et inconvénients de cette méthode.»

Le Professeur Patrice Lopes, ancien chef du service de gynécologie obstétrique au CHU de Nantes, estime qu’il est nécessaire de comparer les bénéfices et les risques du dispositif Essure avec la ligature des trompes par cœlioscopie. «Il n’y a que de cette manière que nous aurons une réponse objective à cette question», affirme le Pr Lopes.

En France, Essure est suivi de près par l’ANSM. D’après une note de cette agence datant du mois d’avril dernier : «À ce jour, l’ANSM n’a pas identifié d’élément remettant en cause le rapport bénéfice/risque de ce dispositif». Elle estime cependant qu’il vaudrait mieux encadrer ses conditions d’implantation en renforçant notamment la formation des chirurgiens à la technique et l’information aux patientes sur ses éventuels effets indésirables, en amont de la pose. Une étude épidémiologique en «vie réelle» à partir des données de l’Assurance maladie est actuellement en cours.

En août dernier, des médecins canadiens avaient publié le résultat d’une étude impliquant 1.430 patientes. D’après ces chercheurs, «la stérilisation Essure peut être associée à des douleurs nouvelles ou à une augmentation de douleurs pré-existantes, bien que les deux soient très rares.» 
Source : http://sante.lefigaro.fr

Lire la suite
Deux fois plus d’anévrisme abdominal chez les fumeurs Deux fois plus d’anévrisme abdominal chez les fumeurs

Environ 10.000 malades sont admis dans les hôpitaux français pour se faire opérer d’un anévrisme de l’aorte abdominale. Le risque d’être porteur d’un tel anévrisme, après 50 ans, est estimé à 1,7% chez les hommes et à 1% chez les femmes.

Et même si 1 anévrisme sur 5 n’entraine pas de conséquences, le risque de rupture augmente avec le diamètre de l’anévrisme avec un taux de mortalité supérieure à 80%.

Pour réduire ce risque, la HAS (Haute Autorité de santé - France) préconise un dépistage des anévrismes de l’aorte abdominale en France, avec une échographie doppler chez les hommes, fumeurs ou anciens fumeurs, âgés de 65 à 75 ans. Elle recommande également ce dépistage chez les hommes de 50 à 75 ans ayant un antécédent familial au premier degré (père, mère, frère ou sœur).

Le Professeur Weihong Tang, de l’Université du Minnesota et son équipe, qui ont suivi pendant vingt-quatre années 15.792 personnes âgées de 45 ans au départ, estiment que le risque atteint 10,5% pour les fumeurs contre 5,6 % chez les non-fumeurs. Ce sur-risque baisse au fil des années en cas d’arrêt du tabac. Les femmes qui fument auraient également intérêt à participer à un tel dépistage puisque cette étude américaine a démontré qu’elles encouraient le même risque que les hommes anciens fumeurs.
Source : Le Figaro Santé 

Lire la suite
Feu vert pour l’essai clinique d’un vaccin contre la maladie de Lyme Feu vert pour l’essai clinique d’un vaccin contre la maladie de Lyme

La société de biotechnologie Valneva vient d’obtenir l’autorisation de la FDA (Food and Drug Administration – Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux) et de l’autorité belge pour démarrer un essai clinique phase I pour son candidat vaccin VLA15 contre la maladie de Lyme.

Ce vaccin multivalent vise l’OspA, une des protéines les plus exprimées par la bactérie lorsqu’elle est présente chez une tique.

Cet essai clinique sera mené conjointement aux États-Unis et en Belgique. Quelque 180 personnes âgées de 18 à 40 ans prendront part à cet essai. Le critère principal de l’essai à simple aveugle, partiellement randomisé, à dose croissante, portera sur l’évaluation de l’innocuité et de la tolérance du candidat vaccin. L’immunogénicité, mesurée en observant les anticorps IgG spécifiques contre six sérotypes d’Ospa, sera également contrôlée sur différentes tranches d’âges et dans diverses formulations à différents points dans le temps.

Il n’existe actuellement aucun vaccin humain commercialisé contre ce syndrome infectieux multi-systémique transmis par les tiques. La maladie de Lyme peut être à l’origine de graves problèmes de santé. Chaque année, près de 300.000 Américains et 85.000 Européens seraient touchés par cette maladie. Et d’après les CDC (Centres américains de contrôle et de prévention des maladies), elle serait l’infection transmise par un vecteur qui se développe le plus rapidement aux États-Unis.
Source : Mypharma Edition

Lire la suite
Les articles les plus lus sur pharmacie.ma
Casablanca abritera le week-end prochain la 10ème édition de ParaExpo Casablanca abritera le week-end prochain la 10ème édition de ParaExpo
Mohammedia : dès lundi 29 avril, il n’y aura plus de pharmacie de garde après minuit ! Mohammedia : dès lundi 29 avril, il n’y aura plus de pharmacie de garde après minuit !
Polluants éternels : des ennemis sournois ! Polluants éternels : des ennemis sournois !
Pas de lien de causalité entre la prise d’analogues du GLP-1 et des idées ou actes suicidaires Pas de lien de causalité entre la prise d’analogues du GLP-1 et des idées ou actes suicidaires
Prochains événements
Morocco Medical Expo et le 3ème Congrès de Radiologie National Diagnostique et Interventionnelle Le 23.05.2024 - Jdida Lire la suite
10ème Congrès National et 3ème Congrès Africain Le 30.05.2024 - Salé Lire la suite
Voir d’autres événements
Qui sommes-nous ? - Charte d’utilisation
Partager Contactez-nous
Se désinscrire