PHARMANEWS
La lettre hebdomadaire de pharmacie.ma
N°355 06 septembre 2016
34301 Destinataires
[ ÉDITORIAL ]
Les années passent, la pharmacie «trépasse»!

Comme le temps passe vite ! Les années se succèdent à une telle cadence qu’elles finissent par se confondre. La rentrée scolaire a eu lieu cette semaine. Si les enfants oscillent entre la mélancolie de la fin des vacances et l’excitation de retrouver les bancs de l’école, les parents, eux, ont tous la même obsession : comment faire face aux frais exorbitants des études de leur progéniture ? Car, en l’absence d’une école publique de qualité, les parents se sacrifient pour les études de leurs enfants. Seulement ce noble sacrifice ne s’arrête pas à leur niveau. Par un magique effet domino, il finit par impacter le pharmacien et en faire un sacrifié de plus.

C’en est ainsi au Maroc, la situation économique de la pharmacie d’officine est tellement précaire, qu’elle est tributaire de la rentrée scolaire, des fêtes, des vacances, du ramadan, du climat, etc. Tout est prétexte pour expliquer la baisse d’activité que connaît le secteur.

Pour trouver les solutions idoines à cette instabilité, il faudra à un moment ou à un autre, oser qualifier les choses par leurs noms. Ce que vit la pharmacie d’officine au Maroc  -et dans d’autres pays d’ailleurs- est une véritable crise. Une crise, non seulement économique, mais une crise existentielle, en rapport avec la nature même de la profession.

Aujourd’hui, en plus de la lutte pour la protection de notre monopole, une réflexion profonde doit être menée par tous les intervenants du secteur. Elle doit répondre à deux grandes questions : Quelle pharmacie voulons-nous pour demain (en tant qu’espace de santé) ? Et quelles prestations doit fournir le pharmacien de demain? Car, il faut se rendre à l’évidence et admettre que la vente des médicaments comme seule source de revenu n’est plus suffisante pour la pérennité de la profession.

Bien avant nous, plusieurs pays se sont penchés sur cette question et ont fait évoluer la profession. En Suisse, rien que la semaine dernière, les pharmaciens ont été autorisés à effectuer la vaccination contre la grippe. En Belgique, la rémunération du pharmacien se compose de 3 piliers : une marge économique, un honoraire de base par délivrance et, éventuellement, un honoraire spécifique pour un soin pharmaceutique particulier. Au Canada, le pharmacien a le droit de renouveler certaines ordonnances et aussi de prescrire un médicament quand le diagnostic et le traitement sont connus.

Pour inverser la tendance actuelle, la pharmacie d’officine est acculée à faire sa «révolution». Pour cela, nous devons commencer par changer nos mentalités et nos actes au quotidien. C’est en étant plus constructifs, plus solidaires, exemplaires sur le plan de l’éthique et de la déontologie et respectueux les uns les autres que l’on pourra accéder à la respectabilité. 
Si chacun de nous décide d'attendre que les autres changent avant d’entamer sa propre mue, notre situation ne fera qu’empirer et notre « révolution » sera un cuisant échec. Car comme l’a si bien dit François René, vicomte de Chateaubriand : « Toute révolution qui n'est pas accomplie dans les moeurs et dans les idées échoue. »
Zitouni IMOUNACHEN

Revue de presse
Les IPP seraient associés à un risque accru d’insuffisance rénale Les IPP seraient associés à un risque accru d’insuffisance rénale

Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) font partie des médicaments les plus prescrits dans le monde. Ils sont pourtant associés à une augmentation du risque cardiovasculaire et des études ont aussi rapporté une augmentation des néphrites interstitielles aigües. Ces effets secondaires rénaux ont été jusqu’à présent moins explorés.
Une équipe américaine a réalisé une étude rétrospective incluant plus de 76 000 patients vus en consultation de soins primaires entre 2001 et 2008. Plus de 30 000 d’entre eux ont pris à un moment ou à un autre un IPP pendant au moins un trimestre. Au cours du suivi, près de 20 000 de ces patients ont développé une insuffisance rénale et l’analyse montre une association avec  la prise d’IPP et une augmentation de 10 % du risque d’insuffisance rénale.
Selon les auteurs, si le lien se confirme, l’explication la plus probable serait l’apparition sous IPP d’une néphrite interstitielle passée inaperçue et n’ayant pas totalement régressé. Une autre hypothèse est celle d’une hypomagnésémie, cause de stress oxydatif  et d’inflammation. Le risque semble plus élevé chez les patients de moins de 65 ans.
Mais comme il s’agit d’une étude observationnelle, il n’est pas possible de conclure à un lien absolu de cause à effet. Les auteurs estiment que, compte tenu du grand nombre de prescriptions d’IPP, notamment hors AMM, les praticiens et les patients doivent être conscients des risques encourus.
Source : JIM

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IST : L’OMS a publié de nouvelles recommandations IST : L’OMS a publié de nouvelles recommandations

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) vient de publier de nouvelles directives pour le traitement des infections sexuellement transmissibles (IST).
En effet, les antibiotiques s’avèrent de plus en plus inefficaces contre les IST les plus répandues que sont la chlamydiose, la gonorrhée et la syphilis. De ces trois infections, qui touchent chaque année près de 220 millions de personnes dans le monde, la gonorrhée est la plus résistante, certaines souches de gonocoque ne réagissant plus aux antibiotiques, particulièrement aux quinolones.
Face à ce phénomène inquiétant, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) demande aux services de santé nationaux de suivre l’évolution des schémas d’antibiorésistance de ces maladies. Parallèlement, l’institution des Nations unies publie trois fascicules de nouvelles recommandations sur le traitement de la chlamydiose, de la gonorrhée et de la syphilis et invite les pays à les diffuser auprès des médecins prescripteurs. Parmi ces directives, l’OMS préconise, par exemple, pour la syphilis une injection en dose unique de benzathine-pénicilline. Bien que fréquemment en rupture de stock dans les régions très touchées par la syphilis, ce traitement est à privilégier plutôt que les antibiotiques oraux, moins efficaces et plus chers.
Source : Le quotidien du pharmacien

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La FDA interdit les savons antibactériens La FDA interdit les savons antibactériens

La Food and Drug Administration (FDA)  a annoncé ce vendredi l'interdiction des savons antibactériens. Utiliser ces savons spéciaux n'est pas plus efficace qu'utiliser des savons classiques, et rien ne dit qu'ils soient sans danger sur le long terme, justifie l'autorité sanitaire.

Cette nouvelle interdiction s'applique aux blocs de savons et aux savons liquides qui contiennent un ou plusieurs des 19 ingrédients actifs "antibactériens". Cela comprend le triclosan, le plus couramment utilisé, présent dans au moins 93 % des produits labellisés "antibactériens", soit au moins 2.000 produits différents, selon la FDA. Les entreprises auront un an pour retirer les ingrédients incriminés de leurs produits.
« Les consommateurs peuvent penser que les lavages antibactériens sont plus efficaces pour prévenir la propagation des germes, mais nous n'avons aucune preuve scientifique qu'ils soient mieux que du savon ordinaire et de l'eau », déclare le Dr Janet Woodcock, directrice du Centre de la FDA pour l'évaluation et de recherche sur les médicaments.
A usage régulier et prolongé, le triclosan est suspecté d'entraîner une résistance bactérienne, d'altérer la fonction musculaire et de provoquer des dérèglements hormonaux , au même titre que le bisphénol A. Au sein de l'Union européenne, sa concentration maximale autorisée en tant que conservateur dans les dentifrices, savons et cosmétiques est limitée à 0,3 %.
Source : www.lesechos.fr

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Pierre Fabre arrête la commercialisation d’Eclaran Pierre Fabre arrête la commercialisation d’Eclaran

Dans un courrier daté du 30 août 2016 à l'attention des professionnels de santé, le laboratoire Pierre Fabre Dermatologie a annoncé l'arrêt de commercialisation des anti-acnéiques ECLARAN 5  et 10 gels pour application locale (peroxyde de benzoyle).
Cette décision est motivée par des raisons commerciales et non par des raisons de sécurité sanitaire.
Le peroxyde de benzoyle est un kératolytique et un agent oxydant présentant une action antibactérienne sur le Propionibacterium acnes, bactérie impliquée dans l'acné.
Des alternatives thérapeutiques identiques dans la prise en charge de l'acné existent. 
Source : Vidal.fr

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Zika : un tiers de l'humanité serait concerné par le virus Zika : un tiers de l'humanité serait concerné par le virus

Des chercheurs de l'université de Toronto ont publié vendredi 2 septembre 2016 une étude dans la revue The Lancet Infectious Diseases indiquant qu’environ un tiers de l’humanité vit dans une zone qui pourrait supporter la transmission locale de Zirus.
D’après les auteurs de l'étude, ce chiffre alarmant correspond pourtant au “scénario le plus prudent”.
Les chercheurs affirment ainsi que 2,6 milliards de personnes, soit un tiers de l’humanité, vivent “dans des zones d’Afrique et d’Asie-Pacifique où la présence de moustiques compétents [qui peuvent transmettre le virus] et les conditions climatiques peuvent soutenir une transmission locale du virus Zika”. D’après les déductions de l’étude, les pays les plus à risques sont l’Inde, où 1,2 milliard de personnes pourraient être exposées, la Chine (242 millions), l’Indonésie (197 millions), le Nigéria (178 millions), le Pakistan (168 millions) ou encore le Bangladesh (163 millions). Les autres pays sont loin derrière, mais les chiffres n’en restent pas moins préoccupants : 83 millions de personnes seraient concernées au Vietnam, qui talonne le Bangladesh dans ce triste palmarès. 
Source : Sciences et avenir

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LABORATOIRE : COOPER PHARMA
COMPOSITION : Cétirizine
INDICATION (S) : Antihistaminique indiqué dans le traitement des symptômes nasaux et oculaires des rhinites allergiques saisonnières et perannuelles et dans le traitement des symptômes de l'urticaire chronique idiopathique.
PRESENTATION : Flacon de 120 ml
PPV : 37DHS
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