PHARMANEWS
La lettre hebdomadaire de pharmacie.ma
N°333 15 mars 2016
34375 Destinataires
[ ÉDITORIAL ]
Antitussifs : attention au mesusage!

Dans un courrier adressé la semaine dernière aux professionnels de santé, l’ANSM (1) a attiré leur attention sur l’usage déviant qui peut être fait des spécialités pharmaceutiques antitussives opiacées associées aux antihistaminiques H1 chez les adolescents et les jeunes adultes. L’agence française leur a rappelé que les jeunes français se procurent ces médicaments avec ou sans ordonnance pour les utiliser à des fins « récréatives » ou de « défonce ».
En effet, ces médicaments servent à la préparation d’une boisson appelée « Purple drank » composée de sirops à base de codéine, de prométhazine et de soda. Cette boisson a fait l’objet de  signalements d’abus et d’usage détourné en France depuis 2013. Cette mode est née à la fin des années 1990 aux Etats-Unis, pays où elle constitue actuellement un vrai problème de santé publique dans la population jeune.
La codéine est un opiacé indiqué chez l’enfant de plus de 12 ans et l’adulte dans le traitement symptomatique de la toux ou des douleurs d’intensité modérée à intense. Quant à la prométhazine, c’est un antihistaminique H1 indiqué dans le traitement symptomatique des manifestations allergiques et en cas d’insomnies occasionnelles. Ces deux médicaments se présentent sous différentes formes qui peuvent être utilisées pour la fabrication du « purple drank ».
D’autres médicaments peuvent, à leur tour, être détournés de leur utilisation à l’image du dextrométhorphane, pour lequel une mise en garde a été adressée aux professionnels de santé (France) en novembre 2014. Il est à rappelé que l’association paracétamol-codéine présente un risque supplémentaire d’hépatotoxicité.
Ces médicaments prisés par les utilisateurs de cette boisson peuvent faire l’objet de demandes dissociées dans des pharmacies différentes, rendant difficile l’identification d’un mésusage.

Par conséquent, l’ANSM recommande aux professionnels de santé d’être particulièrement vigilants face à toute demande, attitude ou constatation d’usage qui peut sembler suspecte, en particulier si elle émane de jeunes adultes ou d’adolescents. L’agence a aussi rappelé dans son écrit que la consommation de cette boisson peut constituer une porte d’entrée dans l’addiction pour les jeunes.

Au Maroc pays où la toxicomanie sous toutes ses formes, associée ou non à la délinquance, constitue une préoccupation majeure des autorités sanitaires, les professionnels de santé doivent redoubler de vigilance face à tout usage suspect des produits concernés.

Aussi, ce cas vient nous rappeler l’importance du rôle du pharmacien dans l’usage rationnel des médicaments, y compris ceux qui peuvent sembler anodins et dénués de toxicité. Ce cas devrait également faire réfléchir les adeptes de la banalisation de la « vente » des médicaments en dehors des pharmacies.
Abderrahim DERRAJI

(1) L’Agence Nationale de Sécurité des médicaments et des produits de santé – France

Revue de presse
Virus Zika : le ministère de la santé rassure Virus Zika : le ministère de la santé rassure

Dans un communiqué daté du 11 mars 2016, le ministère de la santé déclare qu’aucun cas de Zika n’a été enregistré au Maroc à ce jour. Suite aux nouvelles données établissant un lien entre l’infection par le virus Zika pendant la grossesse et les cas de microcéphalies chez les nouveaux nés, et conformément aux recommandations de l’OMS, le ministère de la santé recommande aux femmes enceintes de ne pas se rendre aux zones touchées par cette épidémie.
Le communiqué rappelle aussi aux citoyennes et citoyens marocains se rendant aux zones endémiques à prendre toutes les précautions qui s’imposent pour se protéger des piqures de moustiques, notamment en utilisant des produits répulsifs et des moustiquaires. Le communique incite les personnes de retour de voyage des zones à risque à prendre contact avec leur médecin dès que possible.
Enfin, pour avoir toutes les informations concernant ce virus, le ministère de la santé a mis à la disposition des citoyens marocains un numéro de téléphone économique (0801004747). Les citoyens peuvent aussi trouver les réponses à leurs questions concernant cette épidémie, notamment la liste des pays à risque sur le site du ministère : www.sante.gov.ma

Source : pharmacie.ma

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L’association REINS a célébré la Journée mondiale du rein 2016 L’association REINS a célébré la Journée mondiale du rein 2016

L’association REINS a célébré la journée mondiale du REIN 2016 en organisant une marche, le jeudi 10 Mars 2016 à la corniche de Casablanca.
Cette marche festive qui a réuni des enfants, leurs parents, des artistes et des acteurs de la société civile, avait pour objectif essentiel de sensibiliser la population à l’importance des maladies rénales qui trouvent souvent leur origine à l’enfance.
Cette manifestation de l’association REINS, avait aussi pour but de sensibiliser la population à l’importance du dépistage et de traitement de la maladie rénale chez l’enfant, de soutenir ces enfants et leurs familles et de sensibiliser à l'importance du don d'organes pour sauver ces enfants.
Rappelons que l’association REINS estime le nombre de marocains ayant une maladie rénale chronique à environ1 million. Non détectées, les maladies rénales entrainent une perte progressive de la fonction des reins et vont mener au traitement par dialyse ou greffe du rein.
Les maladies du rein posent un problème de santé publique majeur. Au Maroc, au moins 3000 personnes nécessitent chaque année un traitement par dialyse chronique. Actuellement près de 10 000 patients sont dialysés régulièrement et seuls 200 ont bénéficié d'une greffe rénale.

Source : pharmacie.ma

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La couverture sanitaire universelle avance mais ce n’est pas encore gagné. La couverture sanitaire universelle avance mais ce n’est pas encore gagné.

La couverture sanitaire universelle a fait l’objet d’un débat mercredi à Casablanca. À cette occasion, le think tank Radius a présenté les résultats d’une étude sur le sujet en recueillant les avis de divers acteurs. Cette étude a révélé que les dispositifs mis en place ont permis d’atteindre un taux de couverture avoisinant les 45%. Le taux de couverture pour l’Assurance-maladie obligatoire (AMO) a atteint, quant à lui, 62%. Au sujet de l’AMO, le Dr  Abdelali Belghiti Alaoui, secrétaire général du ministère de la santé, a indiqué : «L’AMO a atteint sa vitesse de croisière. Cela dit, elle a encore besoin d’être améliorée. Des amendements sont en cours,  notamment pour régler le problème de l’article 114 et pour améliorer la qualité des prestations». Parmi les autres avancées figure l’AMO pour les étudiants qui s’adresse  à 288.000 personnes.

Concernant l’Assurance- maladie des indépendants (AMI), le Dr Belghiti Alaoui estime que «si le Parlement adopte la loi sur l’AMI, le cadre réglementaire de la couverture médicale de base sera bouclé». Mais la partie n’est pas gagnée d’avance. Selon les acteurs qui ont participé à cette étude,  il est nécessaire de trouver  une méthodologie d’immatriculation des indépendants et de mettre en place un système de cotisation adapté et équitable.

La couverture sanitaire universelle est impactée par des dysfonctionnements structurels aussi bien sur le plan de la gouvernance que du financement. Sur le plan financier, le secrétaire général du ministère de la santé a relevé que la part des dépenses publiques dans les dépenses globales de santé a augmenté en passant de  29 à 33%.  Avec la mise en place du Ramed, les hôpitaux publics font face à des problèmes financiers.

Ces établissements ont vu leurs recettes diminuer de 12%. Une situation qui s’explique par la gratuité des prestations offertes dans le cadre du Ramed. «Le rythme auquel a évolué la mise en place du Ramed était plus rapide que l’extension de l’offre  des soins. C’est pourquoi le gouvernement a mis récemment à la disposition du ministère de la santé un montant de 1 milliard DH chaque année pour la mise à niveau  des hôpitaux».

Parmi les pistes de réformes, l’État devrait se focaliser sur son rôle de régulateur et de contrôleur. L’ensemble des parties prenantes sondées estime que le secteur privé pourrait jouer un rôle important dans la couverture sanitaire universelle. Cela dit, le privé ne peut être qu’un complément aux efforts de l’État et ne peut s’y substituer. Pour leur part, les assureurs privés confirment être ouverts et favorables à tous les régimes mis en place depuis aujourd’hui.  Ces derniers sont aussi prédisposés à nouer des partenariats avec chaque régime d’assurance.
Source : http://aujourdhui.ma

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Attention, le bonheur peut tuer ! Attention, le bonheur peut tuer !

Chez les hommes et les femmes, les séparations s’accompagnent très souvent d’un stress émotionnel aigu potentiellement nuisible à la santé cardiaque. Selon la Fédération Française de Cardiologie (FFC), les effets du stress émotionnel peuvent déclencher le syndrome du cœur brisé et provoquer des symptômes graves, proches de l’infarctus.
Mais des chercheurs de l’hôpital universitaire de Zurich (Suisse) viennent de démontrer qu’une joie ou un bonheur intense seraient susceptibles de provoquer les mêmes effets. Ils ont en effet découvert que, dans de rares cas, les effets sévères sur le muscle cardiaque d’une tristesse profonde peuvent aussi se produire lorsqu’on est trop heureux. Ils ont baptisé ce phénomène de syndrome du « cœur heureux ».
Les chercheurs ont analysé les dossiers de 485 patients touchés par ce syndrome appelé le syndrome de Tako-Tsubo, et découvert que 4 % des cas (20 patients) avaient été déclenchés par des événements très joyeux. Leurs résultats sont parus dans le journal de la société européenne de cardiologie, « The European Heart Journal ».
« Nous avons montré que les déclencheurs du syndrome peuvent être plus variés qu’on ne le croyait (...) Le syndrome peut être précédé également par des émotions positives », a indiqué le Dr Jelena Ghadri, cosignataire de l’étude.
L’étude rapporte que les 20 cas où des émotions positives avaient déclenché le syndrome étaient survenus lors du mariage d’un fils, de la victoire de son équipe sportive favorite, d’une fête d’anniversaire ou encore de la naissance pour un grand-parent d’un petit-fils.
Source : www.lequotidiendupharmacien.fr

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Les chances de réussite de la FIV sont réduites en cas de dépression Les chances de réussite de la FIV sont réduites en cas de dépression

Une étude suédoise a révélé que les femmes qui ont reçu un diagnostic de dépression ou d’anxiété sont moins susceptibles de parvenir à une grossesse après une fécondation in vitro (FIV).
Les scientifiques de l’Institut Karolinska de Stockholm ont analysé des données portant sur plus de 23 000 femmes qui ont effectué une FIV en Suède après 2007. Les données ont ensuite été rapprochées des diagnostics de dépression ou d’anxiété, et des ordonnances de médicaments antidépresseurs.
Sur l’ensemble des participantes à l’étude, 4,4 % ont reçu un diagnostic de dépression ou d’anxiété dans les deux ans suivant la FIV, ou s’étaient vu prescrire un antidépresseur six mois avant la FIV. L’analyse a montré que les femmes qui avaient reçu des diagnostics de ce type ou qui avaient déjà suivi de tels traitements médicamenteux avaient des taux inférieurs de grossesse et de naissances vivantes, a indiqué l’auteur principal, Carolyn Cesta. « Surtout, nous avons constaté que les femmes diagnostiquées, atteintes de dépression ou d’anxiété, sans ordonnance d’antidépresseurs avaient encore une plus faible chance de devenir enceintes ou d’aboutir à une naissance vivante. »
Les résultats ont également montré que les participantes qui ont pris des inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine (ISRS) étaient tout aussi susceptibles de parvenir à une grossesse que celles qui n’avaient pas reçu un tel diagnostic ou ne prenaient pas ce type de médicament. Toutefois, si les femmes s’étaient vues prescrire d’autres antidépresseurs que les ISRS, les chances de grossesse et de naissance vivante étaient réduites, et le risque de fausse couche était augmenté.
« Pris ensemble, ces résultats indiquent que les diagnostics de dépression et d’anxiété peuvent être le facteur sous-jacent entraînant une baisse des taux de grossesse et de naissances vivantes chez ces femmes » déclare la directrice de l’étude, Anastasia Nyman Iliadou.
Source : Fertility and Sterility

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ZELESSE, SOIN INTIME ACTIF
LABORATOIRE : VERSALYA-IBERMA
COMPOSITION : Solution nettoyante sans savon enrichie en bardane, Camomille et Aloe vera
INDICATION (S) : Peut être utilisé seul pour soulager les symptômes de la vulvo-vaginite non infectieuse ou en complément d'un traitement anti-infectieux pour la vulvo-vaginite infectieuse.
PRESENTATION : Flacon de 250 ML
PPV : 74DHS
DOLTRAM, COMPRIMÉ
LABORATOIRE : BOTTU
COMPOSITION : Paracétamol, Tramadol
INDICATION (S) : Traitement symptomatique des douleurs modérées à intenses. Réservé à l'adulte et à l'adolescent ( à partir de 12 ans ).
PRESENTATION : Boite de 20 comprimés pelliculés
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