[ ÉDITORIAL ]
|
Seule la solidarité sauvera la pharmacie
Les pharmaciens diplômés de la faculté de médecine et de pharmacie de Rabat (FMPR) se sont donnés rendez-vous au salon OFFICINE EXPO pour fêter les 30 années d’exercice de la première promotion des pharmaciens lauréats de la FMPR. L’ambiance a été des plus confraternelles et la rencontre s’est clôturée par un dîner de Gala où se sont retrouvés les pharmaciens de Rabat et leurs invités dans un cadre festif que les invités ont qualifié de magique.
Au même salon, une délégation d’une cinquantaine de pharmaciens tunisiens et leurs confrères marocains ont présenté le Forum Pharmaceutique International de l'IOPA (1) qui se tiendra cette année du 28 au 30 avril à Hammamet en Tunisie. M. Jalal Abdallah, président du conseil de l’Ordre tunisien et M. Christophe Ampoam, secrétaire permanent du Forum ont présenté les objectifs de cette 17ème édition qui connaîtra, à n’en point douter, une forte participation des pharmaciens marocains, notamment les diplômés de Monastir.
Les pharmaciens marocains ayant suivi leurs études à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar ont, à leur tour, pu rencontrer une délégation de pharmaciens qui a fait le déplacement du Sénégal pour prendre part à Officine Expo et pour visiter le Maroc, pays qu’ils affectionnent particulièrement.
D'autres pharmaciens ont également fait le déplacement de plusieurs régions du Maroc pour s’informer, se former et surtout pour rencontrer leurs confrères.
La présence d’experts d’exception en provenance de France, du Québec, d’Algérie et de Tunisie et la présence de talentueux orateurs nationaux ont permis également un échange très fructueux au sujet de l’impact de l’environnement sur la santé et de l’évolution du métier du pharmacien à travers le monde. Les leviers permettant au pharmacien d’officine de retrouver sa place dans un système de santé en pleine évolution, ont été aussi largement débattus.
Les convives de ce salon, qui est à sa 13ème édition, se sont également retrouvés par petits groupes dans les différentes salles du Palais du Congrès pour se pencher sur des thématiques leur permettant d'améliorer leur pratique officinale.
Contrairement aux autres pays, plus de 80% des pharmaciens marocains ont été formés à l’étranger. Cette spécificité favorise naturellement le rapprochement des pharmaciens ayant fréquenté les mêmes facultés, ce qui est une très bonne chose. Mais ceci ne devrait, en aucun cas, nous faire oublier que la pluralité de notre profession peut constituer une richesse. Qu’on le veuille ou pas, nous sommes tous dans la même galère et seule une solidarité à toute épreuve pourrait nous aider à faire face aux nombreux défis qui se dressent devant nous. Bien souvent, on se perd dans des considérations qui nous font oublier les menaces réels qui planent sur notre métier aussi bien à l’échelle nationale qu’à l’échelle mondiale.
Aujourd’hui, le médicament est convoité par des commerçants qui font peu cas des fondamentaux de notre profession. Ceci devrait nous inciter à nous remettre en question et à évaluer notre contribution au système de santé. Si on arrive, par notre implication et par nos compétences à confirmer, chiffres à la clé, que nous sommes indispensables, nous arriverons à garantir la pérennité de notre profession. Dans le cas contraire, il ne nous restera que nos larmes pour pleurer une période où on n’a pas su faire preuve de clairvoyance, d’abnégation et surtout de solidarité.
Abderrahim DERRAJI
(1) Congrès International de l'IOPA : lien
|
|
|
Revue de presse
|
Une carence en vitamine D favoriserait la métastase du cancer du sein
Une étude chez la souris a révélé un lien direct entre les taux circulants de vitamine D et l’inhibition de l’expression tumorale du gène ID1, connu pour être associé à la croissance du cancer du sein. «Notre étude indique qu’un déficit en vitamine D affecte directement la tumeur cancéreuse du sein, favorisant la progression tumorale», explique le Dr Brian Feldman, de l’École de Médecine de Stanford (États-Unis), qui a dirigé l’étude parue dans la revue Endocrinology.
L’équipe a d’abord étudié des souris, certaines trop peu nourries en vitamine D et devenues déficientes, d’autres recevant une dose orale correcte de vitamine D. Après injection de cellules mammaires cancéreuses chez ces souris, celles déficientes en vitamine D montrent un développement plus rapide des tumeurs mammaires et une croissance tumorale accélérée.
Afin d’explorer le mécanisme, ces chercheurs ont étudié des cellules mammaires cancéreuses de souris sur lesquelles ils ont réduit l’expression du récepteur vitamine D (knock-down du VDR, ou VDR KD). Cette baisse du signal Vitamine D/VDR accélère la croissance de la tumeur primitive et permet le développement des métastases in vivo, ce qui montre que le signal vitamine D inhibe la métastase par un effet direct sur la tumeur.
De plus, une analyse du profil d’expression génique des tumeurs chez les souris déficientes et non déficientes, ainsi que dans les cellules VDR KD et les cellules témoins, a permis de découvrir dans les cellules VDR KD et les tumeurs des souris déficientes une surexpression du gène Id1, connu pour être un gène de progression du cancer du sein.
De façon intéressante, un traitement par vitamine D sur les cellules mammaires cancéreuses diminue les taux de protéine Id1.
Ces résultats chez la souris ont tout lieu d’être pertinents chez l’humain puisque les chercheurs ont découvert que le mécanisme de régulation de l’ID1 par VDR est conserné dans des cellules humaines de cancer du sein. De plus, en examinant les données d’une récente étude randomisée de vitamine D chez des femmes opérées pour un cancer du sein, ils ont constaté que les taux sanguins de vitamine D sont inversement associés aux taux d’ID1 dans leurs tumeurs. Chaque augmentation de 10ng pour les taux de vitamine D étaient associés à une réduction de 20% des taux d’Id1 dans les tumeurs.
“Nos résultats expliquent en partie l’association épidémiologique ente les faibles taux circulants de vitamine D et le mauvais pronostic chez les femmes ayant un cancer du sein. Ils suggèrent en outre que la correction du déficit en vitamine D pourrait être bénéfique pour inhiber la progression et améliorer le pronostic, concluent les auteurs.
Source : www.lequotidiendupharmacien.fr
Lire la suite
|
|
|
Le surpoids pourrait influer sur la mémoire
Une étude préliminaire britannique a révélé qu’être en surpoids pourrait aller de pair avec une moins bonne mémoire. Les participants à l’étude qui avaient un IMC plus élevé se sont révélés avoir une moins bonne mémoire épisodique.
L’étude menée par l’Université de Cambridge a porté sur 50 personnes, âgées de 18 à 35 ans, dont l’IMC se situait entre 19 et 51. Tous les participants ont été invités à effectuer une « tâche de chasse au trésor », qui permettait de tester leur mémoire épisodique.
L’évaluation des résultats a montré un lien entre un IMC plus élevé et de moins bons résultats aux tests portant sur la mémoire. Cela pourrait indiquer que les changements structuraux et fonctionnels déjà observés chez les personnes ayant un IMC plus élevé pourraient s’accompagner d’une moindre capacité à former des souvenirs ou à se les remémorer, ont déclaré les chercheurs. Étant donné que ces effets s’observent déjà chez les jeunes adultes, cela pourrait signifier que les troubles cognitifs liés à l’obésité peuvent commencer tôt dans la vie.
Source : The Quarterly Journal of Experimental Psychology
Lire la suite
|
|
|
Valporate de sodium: l'IGAS déplore un manque de réactivité
Le valporate de sodium est un médicament phare dans le traitement de l'épilepsie et des troubles bipolaires. Mais il est sujet à polémique depuis de nombreuses années, notamment concernant les risques liés à la prise de ce médicament chez la femme enceinte. Il est suspecté d'entraîner des malformations chez le foetus mais aussi des retards de développement et des cas d'autisme chez les enfants exposés. Dans ses conclusions, l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) a pointé un manque de réactivité des autorités sanitaires et de Sanofi. « Les alertes ont été, au plan français et européen, motivées davantage par des signaux exogènes, notamment médiatiques, que par une prise en compte des données de pharmacovigilance et des publications scientifiques », a regretté l'Igas. En France, les conditions de prescription et de délivrance du médicament sont plus encadrées pour les patientes depuis le printemps 2015. « La primo-prescription est ainsi restreinte à des médecins spécialistes, la délivrance à la présentation d'un formulaire de consentement signé par la patiente, l'informant des risques liés à la grossesse lors de la prise de ce médicament », a détaillé l'Igas.
Source : http://www.industrie.com
Lire la suite
|
|
|
L’aspirine réduirait le risque de cancer
Une récente étude internationale publiée dans les Annals of Oncology a confirmé ce bénéfice et précisé la réduction du risque. L’aspirine a également démontré ses bénéfices sur la survie, après diagnostic de cancer de la prostate et de cancer du côlon, et plus globalement sur la réduction de 20 à 30% du risque de décès selon les cancers. Un résumé d’études, présenté au dernier European Cancer Congress a confirmé la preuve de ses effets anticancéreux, en estimant que les participants ayant pris de l’aspirine même après leur diagnostic ont un risque de décès divisé par 2 à 5 ans de cancer gastro-intestinal.
Les chercheurs de la School of Public Health, de la Harvard Medical School et du Brigham and Women’s Hospital ont mené cette étude sur les données de 135965 professionnels de santé, évalués tous les 2 ans environ et suivis durant 32 ans, participant à 2 grandes cohortes, la Nurses’ Health Study (NHS) et la Health Professionals Follow-up Study (HPFS). L’analyse confirme ainsi que la prise d’aspirine, régulière et sur le long terme est associée à une réduction faible mais significative (3%) du risque de cancer. Pour la protection contre le cancer de l'intestin, l’analyse estime qu'une dose de 0,5 à 1,5 comprimés ou 325 mg par semaine soit l’équivalent d’une aspirine par jour à faible dose, pendant plus de 5 ans apporte cet effet prophylactique.
Enfin, les auteurs estiment que si tout le monde prenait régulièrement de l'aspirine, globalement, l’incidence des cancers, tous types confondus, serait réduite de 1,8%, et en particulier le nombre de cas de cancer de l'intestin de 10,8%.
Source : JAMA Oncology
Lire la suite
|
|
|
Glaucome : quand le dépister ?
Le glaucome est une maladie oculaire grave, le plus souvent due à une augmentation de la pression qui règne à l'intérieur de l'œil. Celle-ci entraîne une destruction progressive du nerf optique, pouvant lentement et sans douleurs conduire à la perte de la vue. Cette pathologie constitue la première cause de cécité absolue, d’où l’importance du dépistage précoce de cette maladie afin d’arrêter son évolution.
Selon le professeur Philippe Denis, chef du service d'ophtalmologie de l'hôpital de la Croix-Rousse (Lyon), c’est parce que les signes visuels du glaucome sont relativement tardifs et son évolution se fait sans douleur que le glaucome n'est pas assez diagnostiqué. Son dépistage précoce est primordial car il existe des traitements qui permettent de stopper son évolution. Mais ces traitements ne permettent pas de restaurer la vision lorsque la maladie est déjà évoluée. Plus le dépistage est précoce, plus les traitements seront efficaces et plus la vision sera préservée.
L'atteinte visuelle en cas de glaucome touche d'abord la périphérie du champ visuel central, dans les 30 degrés centraux, puis s'étend très progressivement vers son centre. Lorsque le glaucome est débutant, la personne atteinte ne s'en rend généralement pas compte. Elle ne s'en rend compte que lorsque la vision centrale est atteinte et que le glaucome est à un stade déjà très évolué. Le handicap visuel est alors irréversible et affecte beaucoup d'actes de la vie courante.
Concernant le dépistage, le professeur Philippe Denis prévient que « dans la majorité des cas, cette maladie reste asymptomatique pendant plusieurs années et ne peut être diagnostiquée que lors d'un examen ophtalmologique de dépistage. Le risque de glaucome augmente avec l'âge, surtout après 40 ans. Il est majoré chez les personnes apparentées à un patient atteint de glaucome, chez les personnes de peau foncée (risque 2 à 4 fois supérieur) et chez les myopes. Une visite chez l'ophtalmologiste tous les deux ans après 40 ans est recommandée. »
Le dépistage consiste à mesurer la pression intraoculaire qui se fait de manière rapide et indolore par un simple jet d'air sans contact avec l'œil et sans anesthésie. On pratique aussi l'examen dit du fond d'œil qui consiste en un examen direct du nerf optique permettant de voir s'il présente des signes de glaucome. Ces examens systématiques peuvent éventuellement être complétés par d'autres comme des photographies du fond d'œil, l'examen du champ visuel et l'OCT qui a vraiment révolutionné le diagnostic et le suivi du glaucome. Cette technique (OCT pour «Optical Coherence Tomography» ou tomographie par cohérence optique) utilise un rayon laser qui balaye le fond d'œil, renvoyant une lumière réfléchie qui sera analysée par un ordinateur et reconstituée en une image interprétable.
Source : http://sante.lefigaro.fr
Lire la suite
|
|
|
|