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CINQUIÈMES JOURNÉES PHARMACEUTIQUES D'AGADIR
"Contrainte de l'exercice officinal"
2 & 3 mai 2008
Les pharmaciens se sont retrouvés dans la capitale du Souss pour assister à la cinquième édition des journées organisées par le syndicat des pharmaciens d'officine de la wilaya d'Agadir (SPOWA).
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RECOMMANDATIONS
Monsieur le Vice-président du Conseil National de l'Ordre des Pharmaciens, Président du Conseil de l'Ordre des Pharmaciens fabricants et répartiteurs, Monsieur le Président de la fédération nationale des Syndicats des Pharmaciens du Maroc,
Chères consœurs, chers confrères, mesdames et messieurs,
Nous voilà déjà à la fin de nos 5èmes journées pharmaceutiques d'Agadir.
Cette manifestation a sollicité pas mal d'efforts et de temps de la part des membres du comité d'organisation. Je tiens à leur exprimer mes sincères remerciements et ma profonde gratitude.
Je remercie également tous les participants qui sont venus nombreux et ont manifesté un réel intérêt à la programmation de cette édition. Leur satisfaction est la meilleure récompense que le Syndicat des Pharmaciens d'Agadir puisse recevoir.
N'oublions pas de féliciter nos honorables conférenciers qui ont traité leurs sujets avec brio et ont suscité l'intérêt de tous.
Un hommage particulier à tous nos sponsors, et à leur tête Zenith Pharma, qui ont répondu favorablement à notre offre de partenariat.
Le succès de ces journées est un peu le leur et nous ne les remercierons jamais assez pour leur aide et leur soutien.
Maintenant que les débats sont clos et les esprits calmés, que restera t-il de toutes les idées, remarques et autres propositions brassées durant deux journées ?
S'il y'a un point sur lequel nous pouvons revenir, et pour lequel nous avons noté avec soulagement une certaine prise de conscience, c'est que les officinaux sont capables de faire une autocritique franche et responsable sur leur méthodes de travail et d'en tirer les conséquences.
Ainsi, concernant l'automédication et au delà de la responsabilité des uns ou les dérapages des autres, nous estimons que ni les contraintes imposées par les habitudes des clients, ni la crise économique ne nous permettent de trahir le serment de veiller à la bonne santé du citoyen et à son bien-être.
Nous jouissons encore du respect et de la confiance de nos clients et nous devons impérativement sauvegarder cet acquis.
Vouloir faire fi de toutes ces considérations revient à hypothéquer notre seule chance de sauver la pharmacie d'officine.
Certes, il est difficile de changer les habitudes, et vouloir modifier l'automédication anarchique par une médication officinale plus sûre et plus valorisante est une gageure. Mais nous sommes capables de relever ce défi si nous restons les seuls maîtres de la situation.
Pour ce faire, il est à notre sens nécessaire et urgent d'œuvrer pour une remise à niveau de l'officine marocaine, à l'instar des pays industrialisés et conformément aux standards internationaux.
Afin d'y parvenir, nous pensons que l'un des moyens est la formation continue obligatoire.
Nous ne le répéterons jamais assez, notre véritable capital et notre vraie valeur ajoutée resteront nos compétences et notre savoir-faire. Ils sont les seuls remparts contre bien des maux.
De ce fait, n'attendons pas que l'on élabore pour nous un programme de formation continue adaptée à nos besoins. Il nous appartient à nous officinaux de mettre sur pied, avec l'aide des instances de tutelle étatiques et professionnelles, un programme de formation évolutif et surtout obligatoire.
Quand aux médicaments génériques, nous l'avons précisé lors de notre discours inaugural, le pharmacien d'officine n'est pas contre l'encouragement et la dynamisation de ce marché. Cependant, au lieu d'être le parent pauvre de la chaîne du médicament, nous voulons être des acteurs à part entière, capables de promouvoir l'utilisation des génériques,
Ceci ne peut être possible sans une politique pensée dans le but de prendre en compte les doléances de tous les acteurs de la santé.
Cette politique devra viser une meilleure maîtrise des visas de mise sur le marché, à même de juguler le déferlement anarchique des génériques.
De plus, pour permettre à l'officinal de s'adapter à un tel environnement professionnel, il est nécessaire d'envisager la possibilité de substitution d'un générique par un autre.
Là aussi, au lieu d'attendre l'instauration de cette politique, il nous appartient de l'exiger par tous les moyens dont nous disposons. Et pour ce faire, nous avons besoin de représentants intègres et fiables. Nos instances de tutelle doivent être à la hauteur de nos aspirations. Il est temps de dépasser les conflits d'intérêts et les règlements de compte, pour le bien et la survie de la pharmacie d'officine.
Je vous remercie de votre attention.