Article N° 8059
Contraception & méningiome
Contraception et risque de méningiome : nouvelles recommandations de l’ANSM
Abderrahim Derraji - 23 mars 2025 16:11L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM-France) publie de nouvelles recommandations au sujet de l’usage et le suivi des contraceptifs contenant du désogestrel, en se basant sur les résultats de l’étude EPI-PHARE (ANSM-Cnam). Cette étude met en évidence une augmentation très faible du risque de méningiome, en particulier chez les femmes de plus de 45 ans et celles utilisant ce contraceptif depuis plus de cinq ans.
L’IRM cérébrale n’est recommandée qu’en cas de symptômes évocateurs de méningiome ou lors de l’initiation d’un traitement par désogestrel si la patiente a déjà été exposée plus d’un an à des progestatifs à risque. De plus, l’ANSM rappelle l’importance de réévaluer annuellement l’intérêt de poursuivre ou modifier une contraception en fonction de l’âge, des antécédents médicaux, du mode de vie et des préférences des patientes, jusqu’à la
ménopause.
Le Comité Scientifique Temporaire (CST) «Contraception et risque de méningiome», réuni en décembre 2024, a analysé les données de l’étude et formulé des recommandations. Il estime que l’augmentation du risque observée avec le désogestrel 75 µg pourrait également concerner les pilules combinées à base de désogestrel 150 µg/éthinylestradiol et l’implant contraceptif Nexplanon (étonorgestrel). Bien que ces contraceptifs n’aient pas été directement étudiés, l’ANSM applique par précaution les mêmes recommandations que pour le désogestrel 75 µg.
L’ANSM prévoit également de collaborer avec l’Agence européenne des médicaments (EMA) pour ajouter le risque de méningiome dans les résumés des caractéristiques des produits (RCP) et les notices des médicaments concernés. Par ailleurs, des actions d’information sont prévues : un emailing sera envoyé aux professionnels de santé, et des mesures seront mises en place pour informer les patientes, en partenariat avec les acteurs de santé publique.
L’ANSM prévoit également de collaborer avec l’Agence européenne des médicaments (EMA) pour ajouter le risque de méningiome dans les résumés des caractéristiques des produits (RCP) et les notices des médicaments concernés. Par ailleurs, des actions d’information sont prévues : un emailing sera envoyé aux professionnels de santé, et des mesures seront mises en place pour informer les patientes, en partenariat avec les acteurs de santé publique.
Source : ANSM