Article N° 7877

VIH

Un traitement qui pourrait arrêter la transmission du VIH coûterait 1.000 fois moins cher en version générique

LENACAPAVIR - 05 août 2024 08:43

Un traitement prometteur contre le sida, développé par Gilead et dont le principe actif est la molécule lenacapavir, pourrait voir son coût annuel de 40.000 dollars par personne chuter à environ 40 dollars en version générique, selon des chercheurs qui ont pris part à la 25e Conférence internationale sur le sida.

Ce traitement, nécessitant seulement deux injections par an, est plus facile à administrer que des comprimés quotidiens et pourrait être utilisé comme médicament préventif (PrEP) avec une efficacité de 100% selon une étude préliminaire.

 

Ce traitement pourrait arrêter la transmission du VIH s'il était administré à des personnes à risque élevé, telles que les homosexuels, bisexuels, travailleurs du sexe, prisonniers ou jeunes femmes, particulièrement en Afrique.

Actuellement, le coût de 40.000 dollars par an le rend inaccessible pour la plupart des malades. Cependant, les chercheurs estiment que si Gilead permettait la fabrication en version générique, ce coût pourrait chuter à 40 dollars, en se basant sur une hypothèse de commandes pour 10 millions de personnes.

Les chercheurs ont discuté avec des fabricants de génériques en Chine et en Inde pour estimer le coût d'une version générique. Andrew Hill de l'Université de Liverpool, qui a présenté l'étude, a rappelé qu'il y a dix ans, son équipe avait estimé que le traitement contre l'hépatite C de Gilead, initialement facturé 84.000 dollars par patient, pourrait descendre à 100 dollars avec des génériques. Actuellement, soigner l'hépatite C coûte moins de 40 dollars.

 

Winnie Byanyima, directrice exécutive du Programme commun des Nations unies sur le VIH/Sida (Onusida), a exhorté Gilead à autoriser la fabrication de génériques de son antirétroviral pour «entrer dans l'Histoire». Gilead, soumis à une campagne de pression par de nombreuses personnalités et ONG, a affirmé discuter régulièrement avec les acteurs de la lutte contre le VIH pour un accès au traitement «au plus grand nombre possible».

Actuellement, environ 30 millions de personnes vivant avec le virus du sida dans le monde bénéficient d’un traitement antirétroviral, tandis qu'environ 10 millions n'y ont pas accès. En 2023, environ 1,3 million de personnes ont été nouvellement infectées par le VIH.

Source : ledevoir.com