Article N° 7775

Polluants éternels

La cholestyramine pourrait accélérer l’élimination des «Polluants éternels»

Abderrahim Derraji - 03 mars 2024 22:21

Une étude publiée dans «Environment International» révèle qu'un traitement contre le cholestérol peut accélérer de 20 fois l'élimination des polluants du sang. Selon les résultats d'un essai clinique danois, ce traitement réduit de 60% la quantité de substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) en trois mois. Le médicament utilisé, la cholestyramine, agit en éliminant ces polluants du plasma, un processus 20 fois plus rapide que si on ne l’utilise pas.

 

Les chercheurs considèrent cette découverte comme prometteuse pour les personnes exposées à des doses élevées de PFAS. Ces derniers peuvent causer divers problèmes de santé, y compris une baisse de l'immunité, des impacts sur le cholestérol et des liens avec des maladies telles que le cancer ou l'obésité.

 

Bien que le traitement puisse soulager les personnes souffrant de taux élevés de polluants, il est important de noter les effets secondaires potentiels de la cholestyramine, tels que des éruptions cutanées ou des douleurs abdominales.

 

Les PFAS sont une famille de 4.000 composés chimiques, certains étant associés à des risques accrus de cancer et interdits en Europe. Dans une communauté danoise où les résidents ont été exposés à un PFAS particulier, l'essai clinique a montré une réduction significative des taux sanguins de ces substances chez les participants.

 

Cependant, bien que les effets du médicament sur les taux sanguins soient documentés, leur impact sur les maladies rénales ou les déficiences immunitaires reste inconnu. Par conséquent, la prudence est de mise lors de l'utilisation de ce traitement, et il n'est pas recommandé de traiter systématiquement toutes les personnes confrontées à des niveaux élevés de PFAS. Malgré cela, il est suggéré que ce traitement puisse être bénéfique pour les femmes en âge de procréer afin de prévenir la transmission de niveaux élevés de PFAS à leur progéniture, ce qui pourrait interrompre la transmission de ces polluants à la génération future.

Source : sudouest.fr