Dans un communiqué daté du 9 août 2021, le Conseil national de l’ordre des pharmaciens de Tunisie (CNOPT) a donné tous les détails concernant la participation des pharmaciens dans la campagne de vaccination. Cette initiative a pour objectif de booster le programme de vaccination qui se déroule actuellement en Tunisie. Dès le lundi 16 août 2021, 50 pharmacies réparties sur toutes les régions du pays ont commencé à administrer des vaccins anti-Covid-19 aux patients. Cette expérience pilote sera ensuite évaluée et étendue à d’autres pharmacies. Les personnes souhaitant se faire vacciner par les pharmaciens ont commencé à s’inscrire dès le mercredi 11 août 2021. Il est à noter qu’un accord de partenariat a été signé le 2 août 2021 entre le ministère de la Santé, le CNOPT, le Syndicat tunisien des pharmaciens d’officine et la Chambre nationale syndicale des pharmaciens grossistes.

Finalement, les masques ne posent pas de problèmes d’approvisionnement et de prix uniquement aux pharmaciens marocains. En effet, la forte demande à l’échelle internationale a fait flamber leur prix, c’est ce qui a poussé le Conseil de l’Ordre des pharmaciens tunisiens à mettre en ligne un communiqué par lequel il incite le ministre du Commerce à fixer leur prix, non sans se concerter avec tous les intervenants. Il lui demande également d'étudier la possibilité de reduire les taxes pour rendre le prix des masques accessible. Le président du Conseil de l’Ordre Chedly Fendri a aussi exhorté le ministre de la Santé à prévoir des dotations en masques pour permettre aux pharmaciens de se protéger contre le Covid-19. Ce pharmacien de Tunis a conclu son écrit en rappelant que les pharmaciens sont prêts à contribuer à la distribution des masques anti projection qui seront produits en Tunisie conformément aux normes en vigueur.

Dans un communiqué du 29 avril 2019, le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens de Tunisie (CNOPT) rejette la mouture actuelle de l’accord de libre-échange ( Aleca ) concernant «  les secrets d’affaires ». Le CNOPT justifie ce rejet par le risque que fait peser cet accord sur l’accessibilité aux médicaments. Tout en exprimant son attachement au principe de l’équilibre entre droits et obligations et au principe de transfert de technologie dans le cadre de la promotion de l’innovation et du développement socio-économique, le CNOPT appelle le Gouvernement à recourir aux flexibilités prévues par l’accord sur les ADPIC et à signer un accord juste et équitable qui protège la santé publique. Jusqu’à présent, un générique pouvait être commercialisé au lendemain de la fin du brevet, le projet rédigé par Bruxelles propose une période complémentaire de protection aux 20 ans requis par l’Organisation mondiale du commerce (OMC). "Si un laboratoire prouve par une étude que son médicament pour les maux de tête est aussi utile contre les maux de gorge, alors le brevet sera prolongé", a déclaré Sara Masmoudi, Directrice Générale de TERIAK et représentante de l’industrie pharmaceutique au sein de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica). Les patients tunisiens seront affectés par cet accord qui retardera la mise sur le marché de génériques accessibles. À titre d’exemple la spécialité Herceptin produite par le laboratoire suisse Roche coûtait plus de 900 dollars entre 2008 et 2016. Et même si le laboratoire helvétique a revu le prix  de ce médicament à la baise puisqu'il ne coûte plus que 500 dollars, malgré cette baisse, il reste deux fois plus cher que le prix auquel vend le laboratoire Mylan son générique Hertraz (220 dolars).