Dans un courrier daté du 16 juin 2016, le président du syndicat des pharmaciens de Marrakech (SPM) est revenu sur l’affaire des cachets falsifiés qui a été relayée par la presse avec des versions qui n’ont rien à voir avec la réalité des faits. Il a apporté les précisions suivantes : Il s’agit d’un superviseur de laboratoire pharmaceutique qui a falsifié les cachets de certaines pharmacies de Marrakech et région.Ce superviseur a passé, réceptionné et payé plusieurs commandes faites au nom des pharmacies concernées et à l’insu de leurs propriétaires. Les inspecteurs de la police judiciaire (P.J.) chargés de cette affaire ont demandé aux pharmaciens l’authentification des cachets apposés sur les factures relatives aux achats de médicaments. Ces derniers ont unanimement  déclaré qu’il s’agit de faux cachets avant de quitter les locaux de la PJ. Par ailleurs, le président du SPM a rappelé aux pharmaciens de redoubler de vigilance vis-à-vis des cachets falsifiés. Ils doivent pour cela confectionner des cachets bilingues comportant un caducée, éviter l'encre noire et contrôler les marchés passés auprès des laboratoires.   En attendant que la justice tranche dans cette affaire, on ne peut que déplorer les dérapages de certains journalistes qui ne reculent devant rien pour avoir un scoop. L’impact de leurs brûlots sur l’image d'un pharmacien ou d'une profession, aussi honorable soit-elle, semble être le dernier de leurs soucis ! 

Aux États-Unis, un médecin vient d’écoper de trente ans de réclusion pour avoir prescrit des volumes exagérés et inappropriés de médicaments. Hsiu-Ying « Lisa » Tseng, a ainsi provoqué l’addiction de nombreux patients et le décès d’au moins trois d’entre eux âgés de 21 à 28 ans, en leur prescrivant de manière abusive des produits à base d’oxycodone et d’hydrocodone. Elle répondait aux demandes de jeunes patients qui parcouraient parfois de longues distances et payaient cash pour ces prescriptions. Et ce sans aucun examen, ni aucune nécessité médicale. De même, la femme médecin ignorait les plaintes des proches alertés par l’addiction de leurs enfants. Ces agissements, condamnés en première instance par un jury populaire, en octobre dernier, lui auraient rapporté cinq millions de dollars en trois ans. Le jugement, confirmé vendredi par le tribunal de Los Angeles, risque de faire jurisprudence aux États-Unis où les cas de prescriptions abusives de stupéfiants se multiplient. Le cas de Hsiu-Ying « Lisa » Tseng est en effet emblématique d’une recrudescence de médecins peu scrupuleux qui tirent profit des demandes pressantes de leurs patients en stupéfiants.