Le laboratoire suisse Roche a indiqué mercredi dernier que des acteurs du marché l'avaient informé de la divulgation par inadvertance des résultats d'un essai clinique portant sur tiragolumab. Ce traitement appartient à une classe expérimentale connue sous le nom d'anti-TIGIT. Le laboratoire bâlois a indiqué dans une déclaration que les données, qui n'étaient pas «mûres», faisaient état d’un rapport de risque de survie globale de 0,81. En d’autres termes, les participants à l'essai traités par le tiragolumab avaient un taux de mortalité inférieur de 19% si on les compare aux malades qui n’en avaient pas pris. Un porte-parole de Roche a déclaré que l'essai clinique suit son cours, et comme prévu, les résultats sur la survie seront publiés au premier trimestre 2024. Ce traitement agit en se fixant sur un récepteur des cellules du système immunitaire appelé TIGIT. Ce récepteur intervient normalement pour prévenir une attaque immunitaire malencontreuse contre des cellules saines.

L’Université Mohammed VI des sciences de la santé lance, en partenariat avec les Laboratoires Roche, le Diplôme universitaire «Patient Partenaire en oncologie» au titre de l’année universitaire 2020-2021. Cette initiative inédite au Maro vise à transformer l’expérience des patients en une vraie expertise. Une formation adaptée leur permet de devenir des acteurs à part entière du parcours de soins du patient. Le Diplôme s’appuie sur une expérience pédagogique déployée en France par l’Université des Patients menée au sein de Sorbonne Université. Cette initiative est le fruit de la réflexion d’un comité pluridisciplinaire composé professeurs universitaires, médecins, experts, acteurs associatifs et du rofesseur Catherine Tourette-Turgis, fondatrice de l’Université des Patients. Cette filière diplômante a été pensée et mise en place pour améliorer la prise en charge, le suivi et l’accompagnement des malades atteints du cancer. Les cours seront dispensés en présentiel et en distanci par des professeurs universitaires, des intervenants professionnels, des Patients Partenaires diplômés de  Sorbonne Université et d'autres experts exerçant dans divers domaines.      

Roche et Eurofins viennent de lancer des tests sérologiques qui vont compléter l’arsenal utilisé jusque-là pour renforcer la lutte contre la pandémie du Covid-19. Le test sérologique lancé par le laboratoire Roche peut être réalisé en 18 minutes. Quelque 300 tests peuvent être réalisés par heure grâce aux analyseurs Cobas de Roche. Le laboratoire suisse met actuellement les bouchées doubles pour rendre ce test disponible au début du mois de mai, dans les pays acceptant le marquage CE. Le laboratoire helvétique essaye également d’avoir une autorisation urgente de la FDA (Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux) pour que son test puisse être utilisé aux États-Unis. Roche prévoit d’accélérer sa production afin que sa capacité atteigne un million de tests par mois. Quant à Eurofins Technoogy, il a annoncé le lancement de plusieurs dispositifs médicaux de diagnostic in vitro (IVD) sérologiques marqués CE. Ces dispositifs permettent la détection des anticorps chez les patients ayant été exposés au Sars-CoV-2. Le test d’Eurofins Technolo fait appel à la technique immuno-enzymatique ELISA. Ce test pourra être utilisé, entre autres, comme un complément des tests PCR pour aider à diagnostiquer le statut des infections aiguës et leur évolution. D’après Gilles Martin, PDG d’Eurofins, ses unités de production et celles de ses partenaires se préparent à produire des kits pour effectuer plus de 10 millions de tests par mois.