Désormais, le moteur de recherche Google proposera, à tout internaute américain qui saisit le mot clef "depression",  de faire un test clinique de dépistage de la dépression. Ce test de 9 questions appelé PHQ-9, a pour objectif de savoir si l’internaute a besoin d’une consultation d’un professionnel de santé ou pas. C’est l’ONG américaine National Alliance on Mental IIIness (NAMI) qui a convaincu le géant californien d’orienter les internautes vers le test PHQ-9, après avoir constaté que le manque d’information était la cause principale de la mauvaise prise en charge de cette pathologie. Google s’est engagé, par ailleurs, à garantir la confidentialité de toutes les réponses saisies par l’Internautes.  

D’après une revue et une méta-analyse portant sur 200 études menées dans 47 pays, le taux de dépression et d’idées suicidaires est plus élevé chez les étudiants en médecine. L’étude qui a été publiée dans le JAMA a révélé que la survenue de la dépression ou des symptômes dépressifs chez les étudiants en médecine concernés par cette étude, était de 27 %. 11% d’entre eux ont signalé qu’ils ont eu des idées suicidaires durant leurs études de médecine. Et parmi ces étudiants, seulement 16 % chez qui une dépression avait été diagnostiquée ont cherché à se faire traiter. D’après les auteurs de cette étude, la dépression chez les médecins en formation toucherait tous les niveaux de la formation en médecine. Cette dépression serait liée au stress et à l’anxiété engendrés par la compétition qui règne sur les bancs des facultés de médecine.  

Une étude américaine a révélé que l’utilisation des médias sociaux par les jeunes adultes semble être associée à la dépression. Le risque de dépression augmente proportionnellement en fonction du temps passé à utiliser les médias sociaux. Des scientifiques de l’Université de Pittsburgh (Pennsylvanie) ont analysé des données représentatives recueillies en 2014 auprès de 1 787 jeunes adultes âgés de 19 à 32  ans. Un questionnaire a été utilisé pour recueillir des informations sur le temps passé à utiliser les médias sociaux et un outil d’évaluation a été employé pour établir l’existence d’une dépression. Les onze plates-formes de médias sociaux les plus populaires ont été prises en compte (Facebook, YouTube, Twitter, Instagram, Google Plus, Snapchat, Reddit, Tumblr, Pinterest, Vine et LinkedIn). Les participants utilisaient les médias sociaux en moyenne 61 minutes par jour. Ils consultaient leurs différents comptes 30 fois par semaine. Plus d’un quart des participants présentaient des signes importants de dépression. L’étude a montré une corrélation linéaire entre l’utilisation des médias sociaux et la dépression. Ceux qui se connectaient le plus souvent aux plates-formes des médias sociaux étaient 2,7 fois plus susceptibles de souffrir de dépression que ceux qui le faisaient moins souvent. Les personnes qui passaient le plus de temps sur les médias sociaux par jour avaient un risque 1,7 fois plus élevé. Les chercheurs ont souligné qu’il n’a pas été possible de tirer des conclusions définitives sur la relation de cause à effet puisqu’il s’agissait d’une étude transversale. Il se peut que les gens qui sont déjà déprimés se tournent davantage vers les médias sociaux que les autres pour combler un vide ; ou bien que des sentiments d’envie en raison des représentations idéalisées des autres, un sentiment d’avoir gaspillé son temps, une dépendance à l’Internet ou l’exposition au harcèlement cybernétique puissent déclencher une dépression. Cependant, des études plus détaillées sont nécessaires sur la façon dont les médias sociaux sont utilisés, ainsi qu’au sujet de leurs répercussions sur l’état psychologique individuel.