Article N° 6531

CIGARETTE ÉLECTRONIQUE

Le mésusage de la cigarette électronique à l’origine d’une «épidémie» de pneumopathies

Abderrahim DERRAJI - 07 novembre 2019 11:13

D’après le Contrôle et la prévention des maladies (CDC-États-Unis), le nombre de lésions pulmonaires attribuées au recours  à la cigarette électronique a atteint le 29 octobre 1888 aux Etats-Unis avec 37 décès confirmés.

Ce nouveau syndrome qui se présente comme une maladie respiratoire pulmonaire sévère et aiguë liée à l’inhalation de substances toxiques par les vapoteurs  porte le nom d’ EVALI «e-cigarette, or vaping, product use associated lung injury». 
Il s’agit généralement d’hommes (âge moyen de 24 ans) sans comorbidité et ayant consommé des produits à base de tétrahydrocannabinol (THC- le principe actif du cannabis) à l’aide de leur cigarette électronique.

EVALI commence par des symptômes principalement respiratoires comme la toux, des douleurs au niveau de la poitrine et un essoufflement. Des symptômes gastro-intestinaux, notamment des douleurs abdominales, nausées, vomissements et diarrhée peuvent apparaître. Les patients ont également de la fièvre, des frissons et une perte de poids. Généralement une corticothérapie et un arrêt du vapotage leur permettent de récupérer.

Selon une étude publiée  au «NewEngland Journal of Medecine», 84 % des personnes concernées avaient utilisé leur cigarette électronique avec du THC. «Dans tous les cas, des anomalies ont été décelées à la radiographie ou au scanner thoraciques, le plus souvent au niveau des deux poumons», a indiqué Jennifer Layden, première auteur de l’étude.

«Les dernières découvertes suggèrent que les produits contenant du THC, en particulier ceux obtenus dans la rue, seraient liés à la plupart des cas et joueraient un rôle majeur dans l’épidémie», notent les CDC dans leur dernier point de situation. D’où l’intérêt d’effectuer un dosage urinaire du THC chez les personnes concernées.

Des analyses sont actuellement effectuées sur les différentes substances utilisées et sur différents échantillons biologiques de patients dans le but de trouver l’origine de cette épidémie.

Source : Le Quotidien du médecin