Article N° 6438

PALUDISME

Antipaludéens : de moins en moins efficaces !

Abderrahim DERRAJI - 24 juillet 2019 12:20

Une étude publiée dans la revue «The Lancet Infectious Diseases» a révélé que 80% des plasmodiums qui sévissent au nord-est de la Thaïlande et d’autres régions du Sud-Est asiatique résistent à l’association artémisinine- pipéraquine. 

Les auteurs de cette étude indiquent que ces souches résistantes peuvent  se propager dans de nouvelles régions, comme ils sont capables d’acquérir de nouvelles propriétés génétiques, à l’image de la résistance à la chloroquine acquise par le plasmodium dans les années 1980. Cette résistance a été à l’origine de millions de décès en Afrique subsaharienne.

Cette résistance qui touche actuellement l’Asie du Sud-Est, s’est aggravée depuis 2015 à tel point que l’association de dihydroartémisinine-pipéraquine qui constituait le traitement de première ligne, a perdu 50% de son efficacité dans le sud-ouest du Vietnam, 67 % dans l'ouest du Cambodge et 87 % dans le nord-est de la Thaïlande.

Les chercheurs qui ont mené cette étude préconisent de recourir systématiquement à la méfloquine ou à la pyronaridine, voire  à une combinaison de l’artémisinine avec deux autres antipaludéens qui s’est montrée très efficace en Thaïlande, au Cambodge et au Vietnam.

Source : lequotidiendupharmacien.fr