Article N° 6060

RÉSEAUX SOCIAUX

Quand les réseaux dissocient !

Abderrahim DERRAJI - 18 juin 2018 17:13

Depuis que les fédérations membres de la FIFA ont désigné, le 13 juin, le trio Canada/Mexique/États-Unis aux dépens du Maroc pour organiser le mondial 2026, les Marocains ne décolèrent pas. Et la défaite du onze national face à l’Iran n’a fait qu’aggraver la situation.

Suite à ces deux déconvenues, les réseaux sociaux se sont enflammés. D’une part, on s’est rendu compte que nos concitoyens ne manquent pas d’humour et excellent particulièrement dans l’autodérision, ingrédients nécessaires pour décompresser un peu, et relativiser les choses. Après tout, il ne s’agit que de matchs de football.

Et d’autre part, ces publications drôles et subtiles ont rapidement été submergées par un «hooliganisme» d’un autre genre qui a permis aux «haters» de la toile de déverser une haine indescriptible, faisant de Aziz Bouhaddouz, joueur marocain qui a marqué contre son camp, leur souffre-douleur.

L’attitude inadmissible et condescendante de l’Arabie saoudite, allié historique du Maroc, et dont le président de sa Fédération de football aurait fait campagne contre le Royaume, a attisé le feu. Depuis, les adeptes de Facebook, Twitter et WhatsApp assistent à des échanges virulents entre internautes saoudiens et marocains qui laissent présager le pire.

En ce qui concerne l’équipe nationale, on assiste tout de même à une prise de conscience. En effet, des internautes ont pris les devants et ont fait montre de beaucoup d’empathie et de solidarité vis-à-vis de Aziz Bouhaddouz et de ses coéquipiers.

Notre rédaction qui a pour habitude de traiter des sujets en relation avec la santé a choisi, cette fois-ci, de s’attaquer à une thématique qui nous interpelle et qui concerne tous les secteurs.

À défaut de pouvoir réguler les réseaux sociaux, nous pensons qu'il est temps de prospecter les moyens à même de canaliser leurs adeptes. Nos décideurs n’ont d’autres choix que de mettre en place des mécanismes pour sensibiliser nos concitoyens aux méfaits d’un usage inapproprié ou approximatif de ces réseaux. Campagnes de sensibilisation à travers les médias, notamment des des jeunes et mise en application des lois en vigueur, telles sont les mesures phares qui peuvent être envisagées. Dans le cas contraire, on risque de faire voler en éclat certaines valeurs essentielles qu’on a de plus en plus de mal à préserver.

Source : PharmaNEWS 446