Article N° 6010

SANTÉ

Secteur de la santé au Maroc : ce grand corps malade !

Abderrahim DERRAJI - 23 avril 2018 10:45

Le ministre de la Santé, Anas Doukkali, a présenté, le jeudi 19 avril 2018, au Conseil du gouvernement, le Plan d’action pour un meilleur système de santé à l'horizon 2025.

«Ce programme prône les valeurs de la continuité, la proximité, la reddition des comptes, la solidarité, l'égalité, l'efficience et la qualité des services. Il s’appuie sur des programmes efficaces et sur des principes de la bonne gouvernance dans le souci de consacrer un système sanitaire cohérent prônant une offre organisée, de qualité et à la portée de l'ensemble des citoyens», a affirmé le ministre de la Santé lors du dernier Conseil de gouvernement.

Ce plan, qui s’appliquera à l’horizon de 2025, s’articule autour de trois piliers.

Le premier pilier portera sur l'organisation et le développement de l'offre de soins dans le but d'améliorer l'accès aux services de santé.

Le deuxième pilier, lui, prévoit le renforcement des programmes de lutte contre les maladies à travers la consolidation des programmes de la mère et l'enfant en tant que priorité nationale, le renforcement de la santé des personnes à besoins spécifiques, la lutte contre les maladies contagieuses, la mise à jour du Plan national de la santé psychique et mentale, outre la promotion de la veille et la sécurité sanitaires.

Quant au troisième pilier, il portera sur le développement de la gouvernance du secteur et la rationalisation de l'usage des ressources, en élargissant la couverture médicale de base, en remédiant au déficit constaté au niveau des ressources humaines, en améliorant les conditions de travail et en consolidant le cadre réglementaire et organisationnel du secteur de la santé.

En parcourant les différentes mesures prévues par ce plan, on se rend compte des défis qui se dressent devant le ministre de la Santé et son département. Et on ne peut s’empêcher de penser au décalage qui a toujours prévalu entre les ambitions affichées par les prédécesseurs d’Anas Doukkali et la situation désastreuse dans laquelle se trouve notre système de santé. Cette fois-ci, on a presque envie d’y croire, d’autant plus que les attentes des malades sont incommensurables, particulièrement dans certaines régions du Royaume.

Source : PharmaNEWS 438