Article N° 5918

COMMUNICATION

2017, l’année de la communication !

Abderrahim DERRAJI - 02 janvier 2018 05:17

Durant l’année écoulée, nous avons quotidiennement partagé, avec vous, des publications en relation avec la santé et le secteur pharmaceutique. De nombreux effets marquants ont caractérisé l’année 2017, à commencer par certaines crises en relation avec le médicament.

En effet, les laboratoires pharmaceutiques et leur département de la communication en ont vu de toutes les couleurs. L’affaire du Lévothyrox® est un exemple parmi tant d’autres. Bien que le Maroc ne soit pas concerné par les modifications qui ont affecté la formulation de ce médicament et dont l’objectif est d’améliorer sa stabilité, et donc son efficacité, des supports n’ont pas hésité à faire circuler des informations totalement erronées.

Ce qui est étonnant dans cette affaire, c’est que d’autres pays ont procédé à des modifications similaires sans qu’il y ait la crise qui prévaut actuellement en France. Cette crise est d’ailleurs très riche en enseignements. On est sûr, aujourd’hui, que le volet communication ne peut plus être pris à la légère. Les usagers du médicament et les associations de malades disposent actuellement de redoutables réseaux sociaux pour faire connaître et valoir leurs revendications.

D’ailleurs, les autorités sanitaires de l'hexagone viennent de faire appel à des youTubeurs pour corriger les informations erronées qui circulent à travers la Toile. Ces informations risquent de parasiter le passage de 3 à 11 vaccins obligatoires, décision devenue effective au mois de janvier 2018.

Une autre affaire qui a fait couler beaucoup d’encre a concerné certaines préparations lactées contaminées par Salmonella Agona. Dans ce cas aussi, on a constaté certaines défaillances en ce qui concerne la communication, voire la transparence.

Au Maroc, l’évènement qui a le plus marqué les esprits l’année dernière est sans doute le limogeage du ministre de la Santé au mois d’octobre dernier. Ce dernier, qui a su tout au long de ses deux mandats tirer profit de la communication, a été pointé du doigt par le rapport de la Cour des comptes en raison du retard pris dans l’exécution des projets d’Al Hoceïma.

Les professionnels du secteur de la santé et du médicament attendent, aujourd’hui, la nomination d’un nouveau ministre de la Santé. Un ministre disposant des atouts nécessaires pour relever les défis qui se dressent devant nous, à savoir l’amélioration de l’accès aux soins et la prise de décisions à même de préserver la pérennité de tous les intervenants du secteur.

On ne peut s’empêcher d’avoir une pensée pour feu Slim CHAKER, le ministre tunisien de la Santé, décédé le 8 octobre dernier en participant à un marathon humanitaire dans le Gouvernorat de Nabeul. Ce décès nous a particulièrement touchés, d’autant plus que nous avons pu suivre la séance inaugurale du premier Forum de l’officine qui s’est tenu à Tunis en sa présence.

En 2018, nous allons rester fidèles à notre habitude de partager avec vous nos écrits en espérant rester à la hauteur de vos attentes. D’ici là, nous vous souhaitons une très bonne année.

Source : PharmaNEWS 422